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Ils peuvent parfois sembler très simples. Mais, quel que soit leur
forme, dans l'ensemble de ces structures de la vie quotidienne, il s'agit
ainsi d'établir un rapport de forces à d'autres forces.
C'est ainsi qu'une première manière d'influencer les hommes, ou son
mari, consiste à jouer du registre de la plainte et à faire comprendre
en « apitoyant ». Dans ce cas de figure, les places et l'autorité ne
bougent pas, et l'homme peut accorder ce qu'il ressent être une faveur.
Accord dissymétrique puisque là où les hommes affirment et
confirment ainsi leur pouvoir, les femmes demandent en évoquant
leur « fatigue ».
Q : Il ne t'a donc pas empêché de le faire ?
R : Il peut m'en empêcher mais il n'a pas trop insisté.
Q : Il a donc compris ou tu l'as convaincu ?
R : Oui, c'est ce que j'ai fait, je l'ai convaincu.
Q : Et comment tu l'as convaincu, qu'est ce que tu lui as dit ?
R : Je lui ai dit d'être compréhensif et qu'il y a eu un premier
enfant. Je lui ai dit que si tu veux établir un long écart entre les
naissances des enfants, ce n'est pas grave, je lui ai dit d'être
compréhensif et de me laisser faire cela. Je lui ai dit que seul
moi-même je sais comment j'ai été fatiguée la dernière fois.
Q : Et comment tu as été fatiguée la dernière fois, quel était le
problème ?
R : Les dépenses de l'enfant !
Q : S'il tombait malade ?
R : S'il tombait malade, les dépenses me revenaient.
Q : Mais lui aussi, il contribuait certainement aux dépenses ?
R : Il ne donnait rien, c'est sa maman qui donnait peut-être
quelque chose, sinon lui, il ne donnait rien. Même maintenant,
quand l'enfant tombe malade.
Q : Il fait quel travail, l'agriculture ?
R : Il ne fait rien, il gère une boutique. Or, il n y a plus rien
dans cette boutique.
Q : Pour toi donc, c'est mieux que vous « ralentissiez » avec les
naissances ?
R : C'est ce qui me plaît personnellement plus que la rapidité.
Q : Quand c'est rapide, ça peut avoir quelle conséquence à ton
avis ?
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