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construit entre hommes et femmes. Mais une nouvelle fois, écoutons
ce que nous disent, avec beaucoup de lucidité, nos interlocutrices.
Q : Tu pratiques le planning depuis combien d'année ?
R : Je l'ai commencé depuis mon premier enfant.
Q : Et pourquoi depuis le premier enfant ?
R : Pour qu'il y ait un espacement des naissances.
Q : Qui t'a conseillée d'aller le pratiquer ?
R : Ils en parlent au centre de santé et puis quand je me rends à
Koutiala, je regarde la télé et ils le montrent à la télé. C'est
comme cela que je l'ai vu et j'ai décidé de le pratiquer.
Q : Est-ce que ton mari est consentant ?
R : Non, il n'est pas au courant. S'il le savait, il ne va pas accepter.
Moi je l'utilise. Même quand je vais accoucher de cet enfant,
je vais le prendre.
Q : Ton premier a quel âge ?
R : Environs 12 ans, c'est quelqu'un qui a une croissance rapide.
Elle a déjà poussé des seins.
Q : Si j'ai bien compris, cette année cela fait 12 ans que tu pratiques
le planning, tu as commencé avec quoi ?
R : J'ai commencé avec le « planning » : le comprimé.
Q : Le premier jour quand tu t'es rendue au centre de santé,
qu'est ce qui s'est passé ?
R : Je n'ai pas été au centre de santé, nous on a un parent qui
vendait cela. J'ai demandé à une de mes amies qui m'a expliqué
comment on le prend et je me suis mise à le pratiquer. C'est
comme cela que c'est venu mais ceux de maintenant, on va les
acheter au centre de santé. Ils nous disent là-bas comment il
fait procéder. Maintenant c'est comme cela mais ma première
fois, je n'ai pas été au centre de santé.
[…]
Q : Mais pourquoi ton mari ne veut-il pas que tu fasses le planning
?
R : J'ignore pourquoi mais moi je le cache. Sinon, mon mari ne
veut pas beaucoup d'enfants mais il n'accepte pas que je fasse
le planning. Il en a qui disent que si une femme fait le planning
elle peut courir tous les hommes.
Et écoutons maintenant, comme en contre point, ce que dit un
homme :
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