liens - GID

peines (tòrò tè k'u a la). C'est pourquoi j'ai « avalé » (kunun) le
planning.
Q : Qui ne supporte pas les peines, l'enfant ?
R : Oui, l'enfant ne supporte pas la chaleur du ventre de la
mère, c'est pourquoi j'ai « avalé » le planning.
Q : Mais comment il est arrivé que tu pratiques le planning, est
ce parce que tu as vécu des difficultés ou… ?
R : Oui, j'ai eu des difficultés parce que quand j'allais au centre
de santé, ce que les « docteurs » me disaient, ni moi, ni mon
mari, n'avaient les moyens de le faire.
Q : Et qu'est ce qu'ils te disaient les « docteurs » ?
R : Ils me disaient de préparer le poisson assaisonné pour
l'enfant. Je ne pouvais pas l'avoir. Ils me disaient de préparer la
rouille, les aliments de riches, je ne pouvais trouver cela aussi.
Q : Où est-ce que tu as appris les informations sur le planning
familial ?
R : C'est dans ce même centre de santé que j'ai appris ces informations
?
Q : Avec le premier enfant ?
R : Avec le deuxième plutôt parce quand le premier est né, je
n'étais pas au courant.
Q : N'avais-tu rien entendu sur le planning avant le deuxième
enfant ?
R : Non, je n'avais rien entendu avant.
Q : Quand tu es allée au centre de santé, tu as donc montré
que tu peux pratiquer le planning ?
R : Oui, j'ai montré que je peux le pratiquer. Ils m'ont dit alors
de prendre le comprimé, que c'est mieux que la « piqûre », c'est
pourquoi je me suis mis à prendre le comprimé.
Malheureusement d'autres distorsions existent et, dans certains cas, le
« message » est incompréhensible. Faute d'une explication précise, les
contraceptifs, même lorsqu'ils sont choisis et utilisés, ne sont pas forcément
employés correctement.
Q : Qu'est ce que tu fais alors pour éviter de tomber enceinte ?
R : Je prends les comprimés (furakisè).
Q : C'est quelqu'un qui te l'a recommandé ou c'est quoi ?
- 54 -