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R : Le « docteur » n'a rien dit d'autre que si tu le fais, chez certaines
femmes, ça provoque cela mais pas chez d'autres. Il a
ajouté que si tu le vois, de ne pas avoir peur, que si ça provoque
cela chez toi, de ne pas avoir peur. Mais moi j'ai eu peur, parce
que j'ai abandonné.
Q : À part cela, est-ce que ça t'a fait d'autres choses qui t'ont
poussée à abandonner, qu'est-ce que tu as adopté par la suite ?
R : Ça ne m'a rien fait d'autre, le fait que le sang ne s'arrêtait
pas, c'est pour cette raison que j'ai laissé tomber. À présent,
c'est le comprimé que je prends.
Q : Quel est son nom ?
R : Je ne connais pas son nom, ils disent « bangé kolosi » (surveillance
des naissances).
Sur quoi construire de la conviction alors que rien n'est vraiment
compris du « médicament », de sa posologie et de ses effets. Ni même
son nom qui n'est ici cité que dans une traduction vague évoquant ses
effets, ce qui peut entraîner de multiples confusions avec d'autres produits
– locaux ou pharmaceutiques – qui seraient indexés sous la
même expression. C'est ce que nous dit cette jeune femme vivant en
périphérie de Bamako
R : Après mon mariage, il m'arrivait d'avoir des maux de ventre
qui avaient même rendu la procréation chez moi, ça s'appelle
« gangékònòdimi » et jusque-là, je ne suis pas encore guérie.
Q : Est-ce que tu as dû le soigner d'abord pour pouvoir faire
des enfants ?
R : Oui, je l'ai soigné d'abord pour pouvoir faire des enfants.
Q : Et qui l'a soigné ?
R : Je ne sais vraiment pas puisqu'il y a eu plusieurs médicaments
mélangés ensemble, aussi bien des médicaments traditionnels
que des médicaments modernes. Je n'ai pas pu
connaître la personne précise qui l'a guéri.
Q : Quel médicament moderne as-tu utilisé ?
R : Je ne sais vraiment pas. C'est mon mari qui me l'a cherché.
De nombreux témoignages concordent et démontrent ces incompréhensions,
mais soulignent surtout que la décision ou l'usage effectif
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