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ciale ; ce qui n'empêche pas, ici encore, que l'épouse ainsi rencontrée
puisse être aimée et respectée.
Je viens ici pendant les week-ends. Je me suis d'abord marié
parce que je suis avant tout un adulte, si tu dois rester célibataire
en tant que adulte, c'est difficile. Il y a des jours, tu as des
parents qui voudront venir te rendre visite, tes amis vont venir,
tes proches, s'ils viennent trouver que tu n'as pas de femme, le
puisage de l'eau pour eux, la nourriture et autres, toi-même tu
seras gêné. C'est pour cette raison qu'il m'est venu à l'esprit de
prendre deux femmes. La première, comme je suis d'ici, elle réside
ici pour l'éducation des enfants, en tout cas même pour ce
qui concerne l'école, elle veille sur tous les enfants. Moi aussi,
je n'ai aucune raison de rester avec elle ici si je n'ai pas de travail
à faire ici. Les revenus que je cherche là–bas, c'est obligatoire
dans tous les cas. Que je reste seul, c'est humiliant.
Compte tenu de mon âge, si je n'y prends pas garde, je peux
devenir quelqu'un qui « s'amuse ». Cela n'est pas bon, ni pour
moi, ni pour la société. Voilà pourquoi j'ai préféré prendre une
seconde épouse.
Par ailleurs selon ces normes : être un homme véritable, c'est à la fois
être marié, mais aussi être capable de procréer. Et ces contraintes ressenties
comme des obligations sociale de masculinité sont parfaitement
exprimées par ces jeunes hommes maliens vivant en milieu
semi-urbain.
R : Pour moi, le mariage n'a pas son pareil, c'est comme une
protection (lakana). Quand tu n'as pas une femme chez nous
ici, c'est comme si tu n'es pas important (a bè komi i tè da la).
À la mosquée par exemple, quand l'imam décède, si une personne
doit lui succéder, on demande si cette personne est mariée.
Si la personne n'est pas mariée, elle ne sera pas désignée.
C'est celui qui est marié qui sera désigné. Ça c'est une chose,
une deuxième chose, les prêcheurs qui sont là, si quelqu'un
parmi eux n'est pas marié, il n'est pas autorisé à prêcher.
Q : Donc quelqu'un qui n'a pas une femme ici, tu n'as pas de
considération (i tè da la) ?
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