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de la part du mari et d'autorité sur les co-épouses » (Fainzang & al.,
1988, 94).
Il y a cela mais ce dont j'ai parlé aussi… Si tu proposes à une
femme jeune d'arrêter de procréer, il y en a beaucoup qui ne
sont pas d'accord avec ça. Dans notre société, quand le mariage
arrive à un certain niveau, la rivalité entre coépouse va s'en mêler
et l'homme n'y peut pas faire grand-chose.
Par exemple si la première femme a 4 enfants dont deux garçons
et deux filles, la nouvelle femme que tu épouses, tant
qu'elle ne fait pas d'enfants de sexe masculin, elle ne va pas se
tranquilliser.
Il lui faut un enfant de sexe masculin. Bien sûr que la fille aussi
est bien, mais il lui faut un garçon en plus des filles qu'elle possède,
c'est ce qui lui plaît.
Il y en a même qui peuvent inciter l'homme à avoir des enfants.
Tant qu'elle le veut… vous ne pourrez l'éviter en aucune manière.
[...] Moi, j'ai 9 enfants. Ces 9 enfants, je me vante avec ça (né bè
waso ni o yé) (Femme malienne, 55 ans, milieu rural).
5 – Du côté des hommes, acquérir un statut et démontrer sa virilité
À cette sorte de « féconde rivalité » des femmes répond une autre préoccupation
du côté des hommes. Il s'agit de démontrer ou d'apporter
la preuve de sa virilité par sa fécondité.
Entre les genres, la thématique est donc différente. Mais, dans les
deux cas, le statut social est contraignant et laisse peu de place à des
décisions effectuées en « nom propre » selon des choix de vie personnels.
Le statut social oblige les acteurs à adopter certaines conduites, et notamment
se marier.
Le mariage se présente comme une sorte d'obligation sociale et morale
qui s'impose au choix individuel. La décision est avant tout le
moyen – et une obligation - pour un homme « de tenir sa place » so-
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