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les activités agricoles. Si c'est une fille, avant son mariage, elle
te relaye dans la cuisine, dans la vaisselle, dans le lavage du
linge, piler le mil. Si c'est un garçon, quand les travaux agricoles
commencent, il peut éviter à son parent de faire ça. Ça c'est un
avantage en matière d'enfant (jeune femme, rurale, Mali).
En fait, cette place de l'enfant comme aide et assurance peut être qualifiée
selon les multiples dimensions des vies quotidiennes. Mais toujours,
en l'absence de « socles » fournis par l'Etat ou par une assurance
sociale, l'importance d'une solidarité inter-générationnelle est
présentée comme évidente et indispensable, y compris dans le cadre
toujours sensible des relations entre les coépouses.
On ne peut pas finir de parler de l'intérêt de l'enfant parce que
même si tu fais un enfant, si le mari vieillit, c'est l'enfant qui te
prend en charge. Ça c'est l'un des intérêts. Aussi, si tu as besoin
de quelque chose à la maison, même si tu n'as pas la chose, si
ton enfant l'a, il te le donne.
Q : Est-ce que tes enfants sont aussi les enfants de ta « sœur »
(co-épouse) ?
Oui, mes enfants sont aussi les enfants de ma sœur parce que
ce sont les enfants de son mari et ce sont aussi les enfants de
mon mari, nous y avons droit toutes les deux.
Q : Ils peuvent aussi te prendre en charge ?
Oui. Ils peuvent te prendre en charge (Jeune femme, rurale,
Mali).
3 – Assumer la dette et entrer dans le cycle du don
Cette sorte de « valeur d'usage » de l'enfant, n'excluant aucunement
des liens affectifs, peut être plus largement ouvert au groupe familial.
C'est, par exemple, ce que souligne cette jeune femme sénégalaise
évoquant ce devoir affectif lié au groupe d'appartenance.
Si ma sœur ou quelqu'un parmi mes proches n'a pas d'enfants,
je lui donne mon enfant si mon mari est d'accord. Je lui de-
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