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R : Cela veut dire qu'elle a vu tous les éléments de la féminité
qui doivent apparaître. […] Quand elle voit cela, ça veut dire
que les règles sont au complet (o yé sharia dafalen yé), sa féminité
devient complète. Et l'enfant et toi-même, vous allez vous
trouver sur le même pied d'égalité. Une fois qu'elle commence
à voir ses règles… la mère voit pour elle et l'enfant aussi voit
pour elle, vous devenez des égales. Vous devenez ainsi toutes
des femmes. Vous la donnez alors en mariage.
2 – L'enfant comme soutien et sécurité future
« Un seul enfant productif vaut mieux qu'une maison pleine de vaurien
» (den kelen nafaman ka fisa so fa nyaman kolon na) dit un proverbe
bambara.
Ce dicton souligne l'importance « économique » de l'enfant ou, plus
précisément, « les bénéfices » qu'il peut apporter à ses parents.
Concernant l'enfant, comme partout il s'agit de tendresse et comme
ailleurs l'enfant est aimé et voulu pour lui-même.
Mais, en l'absence d'un système de sécurité assurant à chacun une
prise en charge, seule une solidarité intergénérationnelle peut permettre
aux anciens une vieillesse harmonieuse.
L'anticipation temporelle est donc nécessairement et concrètement
incorporée dans l'enfant défini comme une figure prosaïque du futur.
Q : Quel est l'intérêt d'avoir un enfant ?
R : L'enfant est d'un grand intérêt si Dieu le fait vivre. Il peut
faire beaucoup de choses, s'il devient cultivateur, il peut cultiver
pour vous. S'il devient quelqu'un qui étudie et qu'il tire un bénéfice
de cela, il peut vous tirer d'affaire aussi. […] On fait les
enfants pour être soulagé et aussi pour le soulagement de votre
communauté car l'enfant n'appartient pas à une seule personne,
une fois qu'il vient, c'est l'enfant de tout le monde (Femme rurale,
Burkina Faso).
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