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Parfois le regard est plus distancié, pondérant la part respective des
choix humains et des expressions divines.
Q : Les gens disent que l'enfant appartient à Dieu et que c'est
Dieu qui le donne à la personne, mais pourquoi ils pratiquent
en même temps le planning ?
R : Cela ne relève plus du domaine divin, c'est devenu une affaire
d'humains (Rire) (M. T. Femme, milieu urbain, Burkina).
Les agencements entre les termes constituant cette configuration
peuvent donc varier. Certains suivent des prescriptions, d'autres s'en
démarquent. Les normes peuvent être respectées ou jouées ; respectées
en certaines circonstances et oubliées en d'autres… Les « choix »,
même lorsqu'ils s'effectuent dans des univers de sens partagés, ne
sont pas identiques. Comment en irait-il autrement ? Le singulier correspond
au tissage, chaque fois particulier, d'un ensemble d'éléments
sociaux. Mais toutes les actions se déploient, malgré tout, sur la trame
d'un canevas structuré par ces éléments. Les aborder pour s'interroger
sur les « marges de manœuvres » des acteurs est essentiel.
Les motifs de l'action : les raisons de vouloir un enfant
Mais les vies ne se déroulent pas hors de tout vouloir. Et donc, à
l'inverse des actions que nous venons de décrire sous le qualificatif de
« par défaut », bien des conduites correspondent évidemment à des
choix délibérés.
Ces raisons d'agir sont multiples et, ici encore, loin de constituer un
ensemble homogène, elles se présentent plutôt comme des variations
sur des thèmes communs. Elles correspondent à des agencements
plus ou moins singuliers de variables discontinues.
Sans espérer en décrire toutes les figures possibles, précisons les
lignes de force qui les constituent.
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