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adhéraient à l’idée que « le développement socio-économique est le
meilleur contraceptif », la position des gouvernements a beaucoup évolué
sur les questions de maîtrise de la croissance démographique (Sala Diakanda,
1991).
C’est dans ce contexte que se sont mises en place les premières politiques
de population vers la fin des années 1980 et que s’est tenue en 1994 le
Sommet du Caire sur la population et le développement qui a donné lieu
à de nouvelles orientations pour des politiques de santé et de population,
notamment par une meilleure prise en compte des questions de genre et
le développement de programmes de santé reproductive adressés aux
jeunes. La mise en place de programmes de planification des naissances
depuis les années 70 et leur expansion un peu partout sur le continent au
fil des ans témoignent du choix fait par les Etats de s’engager dans la
maîtrise de la croissance démographique, même si la transition démographique
« tarde » à se manifester dans la plupart des pays (Vimard et al,
2002).
Les arguments des programmes de planification des naissances sont divers
(Cleland et al, 2006 ) mais, si l’on s’accorde sur cette dénomination,
ils s’articulent globalement autour de certaines « méta-idéologies » - des
sortes de « lieux communs idéologiques » - que nous pouvons citer sous
une forme extrêmement simple : sauver la vie de la mère et de l’enfant,
réduire la pauvreté des familles, accéder à la contraception comme droit
humain. Par ailleurs d’autres arguments associés aux deux précédents
sont souvent évoqués par les prestataires : la réduction des risques de
grossesses non désirées et trop nombreuses et rapprochées et des risques
d’avortement. Enfin, un meilleur investissement dans la santé et dans
l’éducation des enfants est aussi un des thèmes communs de ces programmes.
Une abondante littérature consacrée à ce sujet et traitant de leurs divers
aspects accompagne ces projets depuis plus de deux décennies.
Beaucoup de travaux ont porté, entre autres, sur la qualité des services
(Blaney 1993, Brown & al. 1995, Bruce 1992, Hardon 1997) ; les obstacles
à la régulation de la fécondité (Campbell & al. 2006) ; l’avortement
(Guillaume 1999, Guillaume & Desgrées du Lou 2002 ; Guillaume 2003;
Rossier & al. 2006, Bajos & Ferrand 2002 ) et plus rarement sur l’articulation
entre les idéologies globales et les idéologies locales (Smith 2003 ;
Richey 2004, Richey 2008 ; Coulibaly 2010).
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