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et se revendiquant de la société civile ont eu des réactions plutôt timorées,
ne voulant pas affronter la déferlante des mouvements islamiques.
Face à ces mouvements, leur combativité donna l’impression de
s’émousser, comme l’on put s’en apercevoir au cours de séries démissions
organisées dans la capitale malienne par Radio France Internationale
à l’occasion du Cinquantenaire du pays. Ces émissions portaient
pour une part sur le thème de l’évolution de la femme malienne
et certaines activistes bien connues ont, contrairement à leurs
habitudes, fait preuve de beaucoup de retenue durant ces émissions.
Dans l’enceinte politique, le renvoi du projet en deuxième lecture devant
l’Assemblée Nationale a été l’occasion pour les députés d’organiser
de larges concertations avec la « base », c'est-à-dire les associations
islamiques, afin de voir dans quelle mesure leurs réclamations pouvaient
être prises en compte. Pour cela, une commission ad hoc comprenant
des membres de l’Assemblée Nationale et du Haut Conseil
Islamique a été mise en place le 22 juin 2010 afin d’examiner les dispositions
qui avaient fait objet « d’incompréhensions ».
Les autres acteurs de la société civile se sont plaint de ne pas être associés
à cette initiative et d’avoir été volontairement mis à l’écart par
les autorités. La Secrétaire générale de la Coordination des Associations
et ONG Féminines (CAFO) remarqua : « tout le monde navigue à
vue. Nous avons des inquiétudes, parce que nous ne savons pas ce qui se passe autour
du Code. Nous n’avons pas été sollicitées par rapport à cette seconde lecture
par l’Assemblée Nationale ».
Ce sentiment d’être écarté des concertations est partagé par Président
de l’AMDH qui souligne : « nous avons appris dans la presse que l’Assemblée
Nationale devrait nous contacter, mais pour l’instant il n’y a rien. Et, malgré
nos efforts pour disposer des conclusions du travail effectué entre l’A.N. et le
HCI, nous n’avons pu rien avoir ; donc la situation n’a pas évolué ».
La relecture du texte prend donc l’allure d’une sorte de travail à « huis
clos » dans lequel le principal - et même le seul interlocuteur de l’A.
N. - semble être le HCI. Finalement, dans l’agenda des institutions de
la République, ce qui devait symboliser l’une des plus grandes reformes
du pouvoir en place est désormais géré sans précipitation et
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