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Les étapes de la mise en place du projet<br />
de code de la famille<br />
En 1998, date à laquelle remonte directement le présent projet de<br />
Code, le Gouvernement charge le Ministère, nouvellement créé, de la<br />
Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille « … de conduire<br />
un vaste chantier de réforme du Droit de la Famille, impliquant toutes les sensibilités<br />
nationales ». Et il est mis en place, à cet effet, un Comité de réflexion<br />
constitué essentiellement de femmes.<br />
Au cours de l’année 2000, les résultats des travaux du Comité font<br />
l’objet de concertations régionales en vue de partager les réflexions et<br />
propositions avec les populations locales. Ces différentes rencontres<br />
permettent à toutes les sensibilités nationales de s’exprimer sur les<br />
différents sujets, l’objectif étant d’avoir un texte consensuel répondant<br />
aux aspirations des diverses composantes de la population. Cet<br />
exercice « démocratique » donne lieu à un projet de Code des Personnes<br />
et de la Famille, adopté en Conseil des ministres en mai 2002.<br />
Après une pause de près de trois ans, une Commission chargée de finaliser<br />
le projet initial est mise en place en 2005 par le Ministère de la<br />
Justice, sur instruction du Chef de l’Etat, « en vue d’enrichir et d’améliorer<br />
ledit projet de Code, tout en conciliant modernité et valeurs traditionnelles ».<br />
Dans son travail, il est demandé à ladite Commission, composée de<br />
20 membres, d’« avoir à l’esprit la place et le rôle éminents qui sont ceux du<br />
Mali dans le concert des Nations, en matière de promotion de la Démocratie, de<br />
la Bonne Gouvernance et des Droits de l’Homme ».<br />
Diverses sensibilités sociopolitique étaient représentées au sein de cet<br />
organe politique ; en particulier des organisations des Droits de<br />
l’Homme et des représentations des diverses confessions religieuses.<br />
Selon les mots du ministre de la Justice, à l’occasion de la cérémonie<br />
d’installation de la Commission, l’initiative visait à « combler les vides juridiques<br />
et certaines insuffisances de notre législation. »<br />
Le Chef de l’État, dans les discours prononcés en diverses occasions,<br />
affichait alors régulièrement sa détermination à faire diligenter l’examen<br />
du projet de Code. Et, en mai 2008, au cours d’une cérémonie<br />
officielle, il reçut des mains de la présidente de la Commission, le Pro-<br />
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