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misme (pseudonymes) est presque la règle dans la sphère matrimoniale
: « papa », « papa chérie » et « pa », « chou », etc.
Toutes ces pratiques constituent cette catégorie entre genre que l’on
nomme « man sa góor » (dominer son homme), nous dit A.S, femme
mariée. C’est aussi, ajoute-t-elle mana miir lo sa jёkёr : être en mesure de
donner des vertiges à son mari.
Finalement, il s’agit d’un art de vivre en couple, un apprentissage des
normes pouvant réguler les liens matrimoniaux. Écoutons une autre
interlocutrice : « être jòŋe c’est savoir les bonnes manières, c’est accueillir son
mari quand il rentre du travail et même lui enlever ses habits surtout quand il
rentre fatigué. C’est charmer par le geste ».
Conclusion
Comme partout, le « corps reproductif » est aussi un « corps désirable
». Et, dans ce cadre, le jeu de la séduction met en lumière des relations
de couple, des expériences individuelles et collectives. Elle est
aussi source de tensions, de négociations et de régulations au cœur
des dynamiques sentimentales et de la construction de la sexualité. Le
corps séducteur incarne ainsi des stratégies complexes inscrites dans
des contraintes économiques, affectives et souligne des changements
des cadre de référence des rapports de genres.
Ces pratiques de séduction sont influencées à des degrés divers par
l’érotisme international, les télénovelas… Et les notions de bonheur
et de plaisir prennent place dans les discours et sont au cœur des relations
affectives hommes/femmes. Paradoxalement, certaines représentations
subsistent, la liberté sexuelle est valorisée chez l’homme,
alors que les femmes sont classées en deux catégories : les vertueuses
–qu’on peut épouser et les légères – qui sont les amantes-.
Actuellement, les discours liant les changements des rapports de domination
en faveur des femmes sur les hommes semblent liés à la
mercantilisation de la relation amoureuse. Ces jeux liant l’émergence
de nouvelles stratégies « amoureuses » et le développement de stratégies
de captation de ressources comme le « mbaraan », ou le fait pour
une femme d’avoir plusieurs amants pour satisfaire ses besoins se-
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