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tif est presque atteint et la femme ne cherche alors qu’à reporter au
maximum la ou les dernières naissances d’enfants à l’image de M.K.,
femme 34 ans (Mali, milieu péri -urbain) : « J’ai 4 enfants maintenant. Je
compte faire un cinquième enfant mais ce ne sera pas maintenant. Peut-être dans
4 ans... Je veux me reposer en attendant et c’est pour cela que j’utilise la contraception.
» A.Z., femme, 32 ans (Burkina péri - urbain) a fait un pari similaire
: « je ne suis plus pressée de faire des enfants comme avant. J’en ai déjà 3
et je suis en train de réfléchir pour la suite. Je prends la pilule depuis 4 ans, ca me
tente de faire un autre enfant mais ca va attendre encore un peu. »
A l’issue de cette étude, nous pouvons tirer quelques enseignements.
Les résultats montrent bien que l’anthropologie, à travers une approche
qualitative basée sur les « faits vécus », peut aider à mieux
comprendre comment les variables épidémiologiques s’inscrivent
dans le cours des vies. En effet, l’analyse des carrières montre toute la
complexité de ces parcours biographiques qui sont aussi pluriels que
les individus et les contextes à travers lesquels ils sont mis en scène.
Décider de pratiquer la contraception équivaut à « s’engager » et les
données épidémiologiques dans le domaine de la planification familiale
cachent donc des choix de vie et des rationalités qui guident et
expliquent les conduites des acteurs sociaux. Chez chaque individu,
les « multi – rationalités » construisent des « lignes d’actions cohérentes
» du fait qu’en dépit de leur apparente diversité, elles « lui permettent
de poursuivre un même objectif » (Becker, 2006 : 180).
Bibliographie
Agrikolianski E., 2001. « Carrières militantes et vocation à la morale :
les militants de la LDH dans les années 1980 », Revue française de science
politique, n° 51, pp. 27-46.
Becker H –S., 1985, Outsiders. Etudes de sociologie de la déviance, Paris, Métaillé.
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