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tif, fait suite à une expérience non « réussie » avec le contraceptif précédent
ou simplement à la curiosité qui pousse à en essayer un autre.
Dans le premier cas de figure, celui de l’échec, la femme continue à
chercher le « bon contraceptif » jusqu’à obtenir satisfaction. Il s’agit
d’un processus de construction de choix basé sur le principe « désagréments
versus satisfactions ».
Le second cas de figure, celui de la curiosité, est souvent une conséquence
des différents conseils ou recommandations - provenant de
spécialistes ou non - ayant beaucoup d’influence dans la construction
des choix contraceptifs.
D.A, femme de 28 ans (Mali, milieu urbain), décrit ainsi son cheminement:
« j’ai commencé avec la pilule, elle me faisait vomir, elle me donnait des
vertiges. C’était difficile. J’ai fini par essayer l’injectable qui a aussi causé
quelques problèmes et à présent j’ai inséré les ‘brins d’allumette’ [implants]».
G.M., femme de 30 ans, (périurbain), évoque plutôt une histoire de
curiosité : « je prenais la pilule, ça ne me faisait rien. Quand un de mes amis
m’a recommandé d’essayer l’injectable, j’ai changé simplement pour voir ce que ça
donne ».
Les premières « générations contraceptives », c'est-à-dire, les premières
générations à avoir connu la contraception moderne, avaient
très peu de possibilités de devenir « itinérantes ». Le nombre limité
de recours à l’époque les obligeant presque à une forme de « fidélité
forcée ». En effet, l’offre contraceptive moderne s’est longtemps résumée
à la pilule.
C.P., femme de 55 ans (Mali – milieu urbain) se souvient : « J’ai connu
le planning pour la première fois il y a plus de 30 ans et j’ai passé tout mon
temps à utiliser la pilule, il n y avait pas d’autres planning. » En revanche,
l’arrivée de nouveaux recours contraceptifs sur le marché a entraîné
une démultiplication des possibilités d’offres. Elle a donné beaucoup
de recours alternatifs aux générations actuelles et a augmenté les possibilités
de parcours « itinérants ». Il est important de souligner qu’une
carrière « itinérante » qui n’a pas permis à l’individu d’avoir un choix
contraceptif « convenable » peut l’inciter à choisir parmi les contraceptifs
utilisés celui qui lui semble être mieux que les autres. Ainsi, il
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