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Burkina, milieu rural explique pourquoi elle a choisi l’injectable dès le<br />

départ : « c’est parce que tu n’as pas besoin de le faire tous les jours comme la pilule,<br />

ni toutes les semaines, ni tous les mois. »<br />

Pour certaines femmes, le premier recours contraceptif n’appartient<br />

pas à la liste des procédés de contraception officiellement reconnus. Il<br />

s’agit de procédés « testés » par les femmes elles-mêmes et qui leur<br />

ont donné « satisfaction ».<br />

S.D., femme 22 ans (Mali, milieu urbain) évoque son expérience avec<br />

la nivaquine forte: « le planning que j’utilise, c’est la nivaquine forte. J’ai débuté<br />

avec ça et je continue avec ça. ». Cet exemple montre que l’initiation à la<br />

contraception peut intervenir en dehors des offres conventionnelles,<br />

ce qui traduit une « contre-proposition » contraceptive.<br />

La possibilité d’acheter les contraceptifs en tel ou tel endroit dépend<br />

des types de contraceptifs. Dans les dépôts de médicaments des<br />

centres de santé et les pharmacies par exemple, l’offre contraceptive<br />

porte généralement sur toute la gamme de produits appartenant au<br />

répertoire officiel du ministère de la santé (pilules, injectables, collier<br />

du cycle, etc.).<br />

Les revendeurs clandestins de médicaments proposent la plupart du<br />

temps la pilule. Ainsi, quand le premier contraceptif est l’injectable, il<br />

ne peut être accessible que dans les « lieux officiels ». Quand c’est la<br />

pilule, en plus des lieux officiels, elle peut être accessible dans les lieux<br />

de vente « clandestins ». Dans certains cas, il existe un lien entre le<br />

lieu d’Éducation pour la Santé (EPS) et le lieu d’achat du premier<br />

contraceptif. Quand l’EPS intervient dans un lieu « expert », c'est-àdire<br />

dans une institution sanitaire, les individus ont tendance à acheter<br />

leur premier contraceptif dans une pharmacie officielle. H.C., femme,<br />

32 ans (Mali, milieu péri-urbain) appartient à cette catégorie d’individus<br />

: « J’ai été voir le docteur au centre de santé. L’entretien a été très utile pour<br />

la débutante que j’étais. Depuis ce jour, j’achète mes pilules dans une pharmacie<br />

officielle car j’ai compris que c’est mieux. »<br />

Par contre quand l’EPS est le fait de conseillers « profanes » (proches<br />

parents ou amis), les candidates à la contraception ont tendance à effectuer<br />

l’achat du premier contraceptif auprès des revendeurs « clandestins<br />

» de médicaments. H.F., femme, 23 ans, (Burkina, péri- urbain)<br />

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