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« Malgré ces taux très faibles, les enquêtes révèlent l'importance des besoins<br />

non satisfaits se traduisant par une forte proportion de femmes n'utilisant aucune<br />

méthode de contraception alors qu'elles souhaitent espacer leur prochaine<br />

naissance ou ne plus avoir d'enfants. Ces besoins non satisfaits concernaient en<br />

moyenne 30% des femmes en union, mais avec des variations importantes selon les<br />

pays (de 16% au Niger à 40% au Togo). Ces besoins non satisfaits<br />

étaient en général deux à trois fois plus importants que les besoins<br />

satisfaits, c'est-à-dire que les pourcentages de femmes utilisant une méthode de<br />

contraception. Il n'en reste pas moins, assez paradoxalement, que la demande totale<br />

en planification familiale (addition des besoins satisfaits et des besoins non satisfait)<br />

restait faible dans la plupart des pays. La demande totale en planification<br />

familiale était en effet partout, sauf au Ghana et au Togo, inférieure à 50% des<br />

femmes en union alors qu'elle était de 70% à 85% dans les pays émergents. Elle<br />

se situait entre 40% et moins de 50% dans quatre pays et était inférieure à 40%<br />

dans 6 pays [souligné dans le document] (ibid. Guengant 2010).<br />

Dans un second temps, les bas niveaux d'utilisation de la contraception<br />

en Afrique subsaharienne sont globalement attribués à la faiblesse<br />

de l'offre de services de qualité en planification familiale, aux<br />

bas niveaux d'instruction des populations et notamment des femmes,<br />

à la pauvreté de la population et à un large ensemble de « pesanteurs<br />

socioculturelles ».<br />

D'une certaine manière, on ne peut, une nouvelle fois, que s'accorder<br />

avec ces propos. De nombreux travaux ont montré les dysfonctionnements<br />

des services de santé en Afrique (Jaffré & Olivier de Sardan<br />

2003) et, à l'évidence, certaines vastes transformations, sociales<br />

comme la scolarisation des jeunes filles, se présentent comme des variables<br />

déterminantes de l'usage de la contraception (Cleland & alii op.<br />

cit. 2011).<br />

Mais, si l'on prend le temps de la réflexion, viennent quelques questions.<br />

En effet, l'apparente « évidence » des métaphores est souvent<br />

bien trompeuse et incite à « court-circuiter » le raisonnement en transformant<br />

des hypothèses vagues en massives causes explicatives… Cependant,<br />

les questions restent présentes.<br />

Par exemple, qu'est ce qu'un « besoin non satisfait » (unmet need), ou<br />

une « barrière culturelle » (cultural barrier) qui empêcherait les pratiques<br />

contraceptives ? Cette dernière serait-elle semblable à « une porte »<br />

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