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« étapes », « les bifurcations » ou encore les « accumulations d’expérience
» (Tréanton, 1960). Les concepts de « trajectoire », d’ « itinéraire
» ou encore de « parcours », bref, tout processus temporel long
qui témoigne d’un « devenir biographique » (Passeron, 1989), servent
aussi à désigner de tels agencements. Mais la « carrière », comprise
comme processus séquentiel, permet plus une objectivation basée sur
des procédures d’agrégation des faits et les procédures de comparaison,
ce qui lui vaut d’ailleurs d’être un outil interactionniste privilégié
(Darmon M., 2008/2).
C’est un moyen d’intelligibilité qui mêle objectivité et subjectivité
dans une biographie (Agrikolianski, 2001 ; Collovald, 2002) et qui
perçoit chaque progression dans la carrière comme « le produit logiquement
croisé d’une décision subjective (transactions, négociations, conflits, abstention)
et de l’objectivité d’une contrainte de cheminement (cursus préétabli dans une
institution. » (Passeron, 1990 : 20). De ce point de vue, il s’agit d’un
usage du concept de « carrière » qui concilie les analyses en termes de
« contraintes institutionnelles » (Goffman, 1968) avec celles réduisant
au maximum l’influence des structures institutionnelles (Becker,
1986).
La première grande thématique abordée dans cet article est « l’entrée
dans la contraception ». Elle aborde notamment les « raisons de
l’engagement », les scénarii de l’entrée, le passage à l’acte et l’initiation à
la contraception. L’analyse des carrières contraceptives (deuxième sujet
abordé) insiste sur les modèles de carrières et la façon dont elles
sont vécues.
L’entrée dans la contraception :
Quand le vécu fait l’argument
Les « arguments » à propos de la contraception sont divers, mais
beaucoup de femmes font le choix d’y recourir suite à des situations
vécues comme des « épreuves » relevant principalement de trois
ordres de faits : les difficultés économiques (arguments économiques),
divers malaises liés à la maternité (arguments sanitaires), des
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