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R : Il est là.
Q : A Bamako ou à Ségou ?
R : Il est à Bamako.
Q : Qu'est ce qu'il attend donc pour faire le mariage avec toi ?
R : Même s'il me le propose, je ne vais pas accepter.
Q : Tu ne l'accepteras pas ?
R : Non.
Q : Mais n'est t-il pas mieux tout de même de se marier avec le
père de son enfant ?
R : C'est ce qui est mieux mais tu décides de te marier avec le
père de ton enfant qui est une personne sérieuse. Lui, il n'est
pas sérieux. Moi je n'accepterai plus parce que pendant ma
grossesse, il ne s'est pas occupé de moi ni quand j'ai accouché.
Je dépendais entièrement de mes parents.
Q : Cela t'a fait mal ?
R : Oui.
Q : Et s'il vient te voir ?
R : Même s'il vient me voir, je n'accepterai pas. Même si mes
parents acceptent, moi je n'accepterai pas.
Q : Comment est-ce que vous vous êtes connus ?
R : (rire), on s'est rencontré à Bamako, on s'est connu là-bas.
Q : Dans un lieu de danse ?
R : (rire), pas dans un lieu de danse. Je suis allée à la banque, je
l'ai rencontré là bas, on s'est connu là bas.
Q : il travaille à la banque ?
R : C'est un garde, il était de garde à la banque, moi je suis allé
monnayer de l'argent et on s'est rencontré là-bas. C'est comme
cela qu'on s'est connu.
Q : Est-ce lui ton premier homme ?
R : (rire) je peux dire que c'est lui mon premier homme.
Et changent aussi les parents – ou certains parents – modalité du
choix des conjoints. Ce qu'exprime cette jeune femme.
R : Maintenant on n'a pas le choix de décider que ton fils entre
dans tel ou tel mariage. Si elle amène elle-même quelqu'un qui
lui plaît, tu la donnes à celui-là. Sinon, si tu la mets dans un mariage
qui te plaît à toi, si elle n'y trouve pas la paix ou le repos,
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