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R : Seuls mes amis étaient au courant de notre relation. Mais en
aucun moment, il ne s'est agi de déléguer quelqu'un pour démarcher
la jeune fille, il n'a pas été non plus question de parler
à quelqu'un de ce qui s'était passé entre nous car je ne disais
rien de nos « nuits » à quelqu'un. Certains nous soupçonnaient
d'avoir une relation ensemble sans avoir obtenu de précisions
là-dessus et ce, jusqu'à ce que notre relation soit connue des
autres.
Q : Lorsque les autres ont appris, quelle a été ta réaction ?
R : il ne s'est rien passé d'anormal et quand ma copine s'est mariée,
j'ai renoncé à elle.
Q : N'y a-t-il jamais eu de mésententes entre les parents de ta
copine et toi ?
R : Ils ne m'ont fait aucun reproche puisque c'était mon désir
aussi de l'épouser même si je n'ai pas insisté pour qu'elle soit
ma femme.
Q : Et pourquoi ?
R : C'était parce que je n'étais pas prêt pour me marier à
l'époque. Je me suis dit qu'il fallait laisser les choses telles
qu'elles étaient devenues. J'ai consenti enfin à ce qu'elle se marie
avec un autre.
Les termes sont crus et les situations explicites. Mais soulignons simplement
l'écart entre la situation d'une femme qui était « donnée » et
ne pouvait ensuite que tenter de séduire son mari éventuellement
« contre » sa co-épouse et ce système où la « séduction » - en tout cas
la décision - est réciproque et peut tourner à l'avantage de l'homme
ou de la femme.
Ces nouvelles séductions - englobant divers domaines de la vie quotidienne
et différents « affichages » sociaux, comme notamment la
mode (Schulz 2007) - correspondent globalement à de nouvelles relations
de pouvoirs ou la beauté devient un enjeu fort.
R : Il y a une parmi elles avec qui notre relation a duré. La durée
de cette relation vaut même une année. Pour les autres, la
relation a duré moins d'une année.
Q : Mais pourquoi vous êtes-vous séparés, pour quelle raison
les plus souvent ?
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