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R : J'ai connu cela à travers la télé, les feuilletons, j'ai vu dans
les feuilletons, eux ils le font.
Q : Mais quand tu vois dans les feuilletons, est-ce que tu essayes
d'imiter ?
R : Oui, c'est pour cela que moi je regarde.
Q : Mais ce sont les filles elles-mêmes qui n'apprécient pas
cela ?
R : Non, les filles d'ici n'aiment pas cela.
Q : Elles te font des reproches quand tu essayes de pratiquer
cela ?
R : Oui.
Q : Et qu'est ce qu'elles disent, que elles, elles ne sont pas habituées
à cela ?
R : Elles disent qu'elles ne sont pas habituées à cela, elles ne reconnaissent
pas cela comme quelque chose d'utile.
Y a-t-il dans ces nouveaux rôles sexuels la possibilité d'une nouvelle
négociation entre les genres et l'occasion d'une nouvelle forme de relation
entre virilité et féminité ? Certes, comme le soulignent ces verbatims,
il y a toujours dans les propos féminins une sorte d'érotique destinée
à l'homme. Mais le plaisir parfois revendiqué par ces femmes est
aussi une exigence et se présente comme un des nouveaux termes de
négociation entre hommes et femmes.
En effet, d'une certaine manière, lorsque la femme exige du plaisir elle
use d'une forme de pouvoir sur l'homme. Elle exige en son nom et
négocie à partir d'un pouvoir sur son corps et peut-être secondairement
sur sa fécondité.
Q : Est-ce que tu regardes les feuilletons du soir ?
R : Oui
Q : Quels sont les films que tu as regardés ?
R : J'ai regardé « Marina », j'ai regardé aussi « Roman de la vie »,
et aussi « Anna ». C'est « Justice et vengeance » qu'on montre
maintenant et nous le regardons aussi.
Q : Tu ne rates pas ces films ?
R : Non, je ne le rate pas.
Q : Tu aimes beaucoup ces films ?
R : Oui.
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