Unité Mixte Internationale n° 3189 Environnement, Santé ... - GID

Unité Mixte Internationale n° 3189
Environnement, Santé, Sociétés
L’enfant dans les services de pédiatrie en Afrique de
l’Ouest
Recherche-Action dans les services de néonatologie et de pédiatrie pour
contribuer à la réduction de la mortalité infantile dans 5 pays d’Afrique de
l’Ouest (Burkina-Faso, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) [OMD 4]

L’enfant dans les services de pédiatrie en Afrique de l’Ouest
Recherche-Action dans les services de néonatologie et de pédiatrie pour contribuer à la
réduction de la mortalité infantile dans 5 pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina-Faso,
Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) [OMD 4]
Résumé :
Dans le monde, en 2010, un enfant sur 22 est mort dans sa première année. Ce qui
représente, même si les taux sont « en baisse », 6,2 millions de décès d’enfants de moins
de un an en une année.
Globalement, l’Afrique concentre 46% de ces décès alors qu’elle n’abrite que 15% de la
population mondiale et 26% du nombre total d’enfants. Le taux de mortalité infantile y
est le plus élevé de tous les continents : 79 pour mille. En Afrique Subsaharienne, ce taux
est passé de 184 à 144.
Ces données très larges cachent d’importantes disparités régionales. Ainsi, sur la
période 1990-2010 et concernant les pays concernés par recherche-action, le taux est
passé de 201 à 160,4 au Burkina Faso, de 231 à 141,5 en Guinée, de 249 à 191 au Mali, de
129 à 117,1 en Mauritanie, et de 150 à 92,8 au Sénégal. À cela, comme pratiquement
pour l’ensemble des pathologies, il faudrait ajouter des disparités entre les zones
urbaines, semi-urbaines et rurales, riches et pauvres, etc. Toutes les données
épidémiologiques reflètent des disparités sociales et économiques.
Une large part de ces décès, auxquels il faudrait ajouter un ensemble de maladies
invalidantes dont notamment les cécités, est attribuable à des maladies infectieuses -
diarrhées, paludisme, pneumonie et infections respiratoires – ce qui légitime les actions
préventives engagées : vaccinations, distribution de moustiquaires…
Ces actions de santé publique contribuent largement à la résolution des objectifs du
Millénaire concernant la santé infantile (OMD 4). Cependant elles ne doivent pas faire
oublier qu’une autre part des décès résulte des multiples dysfonctionnements des
systèmes et des structures sanitaires : infections néonatales, décès liés à des
accouchements prématurés ou à des problèmes techniques comme un manque d’oxygène
à la naissance. S’il importe de prévenir les maladies, il faut aussi les guérir.
Ce projet souhaite contribuer à la réalisation de l’objectif 4 (réduction de la mortalité
infantile) dans 5 pays parmi les plus pauvres et de ce fait prioritaires dans la région
subsaharienne (Burkina-faso, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal).

Parce que :
- l’Afrique connaît un très fort taux d’urbanisation entraînant globalement un
doublement de la population des villes tous les 10 ans et donc une certaine
« concentration » des demandes de soins
- les hôpitaux traitent en dernier – ou en premier – recours la plupart des
pathologies responsables des décès des enfants
- les hôpitaux sont des structures de référence dont l’efficacité doit « garantir» la
cohérence de la pyramide sanitaire
- les hôpitaux sont le lieu principal de formation des médecins, paramédicaux, et
spécialistes et donc diffusent des techniques mais aussi modèlent les futures
conduites professionnelles, sociales et éthiques des soignants
- les enfants sont les principaux « usagers » des services de santé et qu’il n’existe
pratiquement pas de données sur la qualité des soins accordés à ces jeunes
patients
Cette recherche/action se propose quatre objectifs : (1) décrire et analyser les
fonctionnements, difficultés et dysfonctionnements des services de pédiatrie, (2)
analyser avec les personnels de santé les raisons de leurs conduites et entreprendre des
améliorations significatives et compatibles avec les contextes socio-techniques de leurs
pratiques, (3) définir un ensemble de « bonnes pratiques », (4) mettre en œuvre un
ensemble de formations concrètes et adaptées .
Outre ces objectifs immédiats, le programme permettrait de
- De constituer un « réseau pédiatrie africain » ayant pour but le développement
de bonnes pratiques de soins.
- De construire des interfaces indispensables entre diverses spécialités médicales et
notamment entre pédiatres et obstétriciens
- De promouvoir une approche « globale » et « transversale » des soins
complémentaire des approches « verticalisées » par pathologie
- De « stabiliser » des équipes de recherche africaines dans le domaine de la santé
de la mère et de l’enfant.
- Ce premier travail devrait aussi se poursuivre par une extension des actions –
notamment vers les zones rurales - grâce à des financements complémentaires.

PRÉSENTATION DU PROJET
A - justification
1) Contexte et enjeux
Chaque année, dans le monde, plus de 8 millions d’enfants décèdent et l’Afrique représente
pratiquement la moitié de la mortalité des moins de cinq ans alors que ce continent ne compte
que 22% de l’ensemble des naissances. Pour ne prendre qu’un exemple, dans des pays comme
le Mali, pour mille naissances vivantes, plus de deux cents enfants n’atteignent pas l’âge de 5
ans.
Une forte mortalité néonatale et quelques vastes maladies (diarrhées, malnutritions, infections
respiratoires, rougeole, paludisme) ou l’infection par le VIH sont largement à l’origine de
cette situation. Les caractéristiques « environnementales » de ces pathologies expliquent en
regard, les actions choisies - allant de l’alphabétisation des mères, l’éducation sanitaire à la
distribution de moustiquaires imprégnées ou les vaccinations - pour réaliser un des principaux
objectifs du millénaire pour le développement : réduire la mortalité infantile des deux tiers en
2015.
Ces actions « en amont » sont indispensables. Mais elles ne peuvent être séparées des actes de
soins. Elles ne doivent pas non plus faire oublier qu’en Afrique, ces jeunes patients
représentent une part importante de la cohorte des usagers de l’hôpital. Les pathologies
néonatales, les infections respiratoires aiguës, les déshydratations et les maladies
nutritionnelles et diarrhéiques, les fièvres et le paludisme, les rougeoles et les infections par le
VIH composent la longue cohorte des enfants hospitalisés.
Pour ne prendre qu’un exemple, à Conakry, selon nos propres observations, le service de
pédiatrie où nous avons travaillé, accueille plus de 800 enfants par année. En moyenne,
chaque enfant hospitalisé « bénéficie » de 6 à 10 actes de soins, et si l’on considère les gestes
les plus pratiqués - perfusion, injection intramusculaire ou intraveineuse - cela donne « au bas
mot », pour cette unique structure, près de 5000 actes « invasifs » pratiqués sur ces jeunes
patients.
Des travaux préliminaires réalisés dans ces structures soulignent de graves
dysfonctionnements des structures de pédiatrie néonatale et générale. L’analyse de
l’organisation des soins et des normes pratiques régissant, de fait, la délivrance des soins dans
ces services spécifiques est donc indispensable pour en améliorer l’efficacité et l’efficience.
Par ailleurs, d’autres travaux que divers membres de l’équipe ont réalisés laissent penser que
le statut social accordé aux enfants est un des éléments explicatifs des conduites des
soignants. « Donner un visage » aux enfants, ainsi que nous l’avons expérimenté dans le
domaine des morts maternelles en suivant les propositions de l’OMS, est un des facteurs
permettant d’améliorer sensiblement la qualité des soins et les conduites techniques des
professionnels de santé. Les dimensions sociales et la qualité des actes techniques sont
indissociablement liées aux éthiques pratiques. De nombreuses expériences réalisées dans des
services (usage de « bonhommes douleurs », verbatim des enfants commentés lors des staffs,
etc.) attestent des transformations induites par la mise en existence et la transformation des
interactions entre soignants et patients.
Soulignons de plus, que ces services de santé pourraient devenir de très efficaces lieux
d’informations et d’éducation à la santé. Mais, une néfaste habitude fait que l’on tente
d’informer les familles sur les risques et les préventions lorsqu’elles sont peu réceptives (dans
des « causeries artificielles ») et très peu au moment des épisodes de maladie, lors des

contacts entre soignants et soignés. Des milliers « d’occasions ratées » d’information et
d’éducation à la santé caractérisent ainsi, par défaut, l’hôpital.
Plus globalement, les enfants sont les principaux usagers de l’hôpital, mais :
- Aucune étude qualitative systématique n’existe sur le fonctionnement des services de
néonatologie et de pédiatrie : rapports avec les maternités, interactions de soins,
attention accordée au nourrisson et à l’enfant, normes pratiques des soins, liens entre
éthique et qualité des soins, information des parents, etc.
- De même des questions déterminantes pour la survie de l’enfant comme celles de la
décision des parents de venir à l’hôpital, de leur « évaluation de la qualité des soins »,
de leur compréhension des préventions sont très peu investiguées.
- Enfin, l’évaluation de la qualité des soins par les enfants n’est aucunement prise en
compte par les structures de santé. Or, ainsi qu’en atteste l’histoire de la pédiatrie,
cette parole des enfants est indispensable pour leur conférer une existence dans les
services de santé et une dignité à être soigné correctement.
Bien que composant quelques-unes des dimensions essentielles des services de santé, et étant
déterminantes de leur fonctionnement et de leurs dysfonctionnements, ces pratiques
professionnelles, et ces interactions restent largement inexplorées. C’est à contribuer à
combler cette lacune, à aider à la définition de « bonnes pratiques » et à améliorer la qualité
des soins dans les services de pédiatrie dans quelques services d’Afrique de l’Ouest qu’est
consacré ce programme. Par ailleurs toutes les équipes étant implantées dans des facultés de
médecine ou institutions de recherche, ces travaux doivent constituer un apport important
dans l’amélioration des formations initiales et continues des personnels de santé.
Du point de vue de l’action, les enquêtes étant réalisées en partenariat et si possible en partie
par les soignants, ce programme doit donc permettre :
(1) de réduire la mortalité infantile dans les services
(2) d’inclure des activités d’information et de prévention dans les services de pédiatrie
(3) d’effectuer un véritable audit des services de pédiatrie.
(4) de construire une véritable réflexivité des soignants sur leurs pratiques
(5) de donner un autre statut et une autre reconnaissance des enfants dans les services
(6) de faire émerger des questions précises autour des dysfonctionnements préjudiciables
à la qualité des soins
(7) d’entraîner une véritable réflexion sur la prise en charge de la douleur
(8) d’améliorer globalement les interactions entre parents, soignants, enfants dans les
domaines de la maladie, de sa prise en charge et de sa prévention
(9) de promouvoir une approche « globale » complémentaire des approches verticales par
pathologie
Par ailleurs, si divers financements « verticaux » ont permis certaines actions dans les
services, aucun véritable travail « horizontal » n’a permis de dresser un véritable état des lieux
ni d’évaluer l’impact global de ces diverses actions thématiques (VIH notamment). C’est
pourquoi, un des objectifs de ce travail est de promouvoir une approche qualitative sur les
« bonnes pratiques » permettant de garantir une utilisation efficiente des fonds dédiés à
l’amélioration de la santé infantile.

2) Objet de l’étude
Dans un premier temps, pour des raisons de budget - mais aussi parce que les structures
centrales des hôpitaux de référence représentent numériquement les cohortes les plus
importantes – nous focaliserons nos enquêtes sur les hôpitaux des capitales de 5 pays et d’un
hôpital régional (Saint-Louis au Sénégal). Dans chacun des services seront effectuées deux
types de recherches et d’actions :
1. Des recherches anthropologiques qualitatives
- des modes de fonctionnement des services de néonatologie (liens avec la maternité et
soins accordés aux nourrissons)
- des modes de fonctionnement des services de pédiatrie générale (interactions de soins,
place des parents, « ressentis » des enfants)
- de l’impact des divers programmes « verticaux » intervenant dans ces services
(notamment analyse comparative des prise en charge des enfants affectés par le VIH
avec des enfants présentant d’autres pathologies)
2. Des actions de formes diverses auprès des soignants
Cet audit qualitatif permettra de « dresser un véritable état des lieux ».
Le but de ces études étant de participer à l’amélioration des services de pédiatrie,
autant que possible et selon l’accord des responsables des services, il sera procédé
à des restitutions auprès des praticiens de santé permettant de définir des actions
réalistes et adaptées aux contextes des services.
Ces restitutions auront aussi pour but de construire une « réflexivité » dans chacun
des services et ainsi en incitant à une évaluation permanente d’améliorer la qualité
des soins prodigués aux enfants. L’impact qualitatif de ces « restitutions » sera
lui-même analysé.
3) Exploitation des résultats
En l’absence de données fiables sur le fonctionnement des services de néonatalogies et de
pédiatrie, il est difficile d’y initier des actions de développement sanitaire. Globalement, le
but de ce programme est de fournir aux bailleurs cette première « base documentaire ».
Plus spécifiquement, il s’agit de réaliser la première enquête sur ce domaine et d’en déployer
ensuite les dimensions scientifiques et pratiques.
- Publication des résultats de l’enquête dans des revues scientifiques
- Utilisation des résultats acquis pour des interventions dans des services, des colloques
et des conférences afin de « sensibiliser » les professionnels de pédiatrie aux questions
de qualité des soins
- Utilisation des résultats dans des enseignements pour des étudiants des filières
médicales, paramédicales et de sciences sociales. Chaque équipe étant insérée dans des
structures hospitalo-universitaires ces formations pourraient débuter dès la première
année.

4) Déroulement des activités
Le travail se déroulera en 5 grandes périodes
1- Réunion générale de mise en place des procédures d’enquête
2- Déroulement des enquêtes dans les différentes structures, restitutions régulières aux
personnels et formations
3- Réunion générale de synthèse des résultats & travail de rédaction & ouverture à
d’autres structures sanitaires
4- Actions dans les services selon les résultats des audits & évaluation du travail réalisé
5- Ouverture à un plus vaste travail selon financements
B – Financement
1) Le cofinancement souhaité
Il s’agit d’une demande de cofinancement. En effet, le CNRS et l’UCAD (Université Cheik
Anta Diop du Sénégal) et la Faculté de Médecine de Saint-Louis outre les locaux, secrétariat,
communication et les salaires d’une partie du personnel s’engagent à verser une somme de 10
000 euros pour ce programme, soit 6,5 Millions CFA. Par ailleurs des contacts ont été pris
avec l’UNICEF afin de pouvoir prolonger et étendre ce travail d’amélioration de la qualité des
soins destinés aux enfants.
Le financement souhaité est de 30 000, 00 Euros soit 19,5 Millions CFA
Ce financement permettrait un travail de 3 mois sur les 5 pays et de disposer d’un ensemble
de données conséquentes et fiables.
Chronogramme & usage des fonds :
1 – Réunion commune d’élaboration, d’homogénéisation des procédures et de
coordination des enquêtes (6 jours & 2 jours de transport)
2 – Enquêtes par pays (3 mois)
3 – Rédaction et synthèse finale (1 mois)
4 - Actions & restitution & évaluation (actions continues incluses dans le
fonctionnement des services)
5 – Poursuite du programme selon l’obtention de financements complémentaires.

2) Chronogramme des activités
Activité
1
Activité
2
Activité
3
Activité
4
Activité
5
Réunion initiale (harmonisation des thématiques et
des méthodologies)
Travail de recherche & action dans les services
Réunion de finalisation des enquêtes et des
résultats
Rédaction des rapports & actions de restitution et
de définitions d’action dans les services
Evaluation, recherche de financement et continuité
des actions
6 jours (transport & réunion)
3 mois
6 jours (transport & réunion)
1 mois
3) Partenariat
Ce programme de recherche/action associera un ensemble de structures de recherche et
hospitalo-universitaires françaises et africaines.
- Unité Mixte Internationale 3189 du CNRS (Environnements, Santé,
Sociétés)
- Université Cheik Anta Diop [Sénégal],
- Faculté de Médecine de Saint-Louis du Sénégal
- Faculté de Médecine de Bamako [Mali]
- Centre National de la Recherche Scientifique et Technique [Burkina
Faso])
- Faculté de Médecine de Guinée (Conakry)
- Hôpital de Nouakchott [Mauritanie]
- Faculté de Médecine du Niger
Il faut souligner que cette étude sera réalisée par les équipes ayant participé aux enquêtes
ayant pour thème « la mortalité maternelle » (financement MAE/UNFPA). Ces équipes sont
donc toutes très sensibles à la question de la continuité des soins entre les services
d’obstétrique et de néonatalogie.
Un des effets « connexes » de cette enquête serait de pérenniser ces équipes et de constituer
ainsi un pôle universitaire de recherche ouest-africain sur la « santé de la mère et de
l’enfant » disponible pour d’autres études et pour travailler conjointement avec des
programmes de développement.
4) Modalités & répartition budgétaire globale
Dans la situation actuelle, il est difficile de « ventiler » de façon trop précise le budget.
Cependant trois postes budgétaires sont indispensables pour : (1)constituer cet espace
interdisciplinaire regroupant des pédiatres et des chercheurs en SHS, harmoniser les
procédures de travail, effectuer le travail et en rédiger les résultats.
Par ailleurs, il est fort probable que d’autres bailleurs de fonds se joignent à ce travail
correspondant à une des priorités des OMD.

Activité
1
Activité
2
Activité
3
Activité
4
Réunion initiale (harmonisation des thématiques et
des méthodologies)
Travail de recherche & action dans les services
Réunion de finalisation des enquêtes et des
résultats
Rédaction des rapports & actions de restitution et
de définitions d’action dans les services
6 jours (transport & 3 jours
de réunion)
8 000 €
3 mois & 6 équipes
24 000 €
6 jours (transport & 3 jours
de réunion)
8 000 €
1 mois
Hors budget
Activité Evaluation, recherche de financements et Hors budget
5 continuité des actions
Certaines équipes peuvent bénéficier d’un autre financement. C’est notamment le cas de la
Mauritanie qui bénéficie d’un financement de l’AFD. De ce fait la répartition des fonds
disponibles pour l’enquête se fera selon les besoins de chaque site.
Soulignons que ce projet permettrait de constituer une dynamique de recherche-action. Les
premiers résultats devraient aider à la proposition d’un projet ANR ou, comme nous
l’évoquions précédemment, à une recherche de financements auprès d’institutions de
développement comme l’UNICEF.
À plus long terme, il s’agit donc de constituer un vaste réseau ayant pour thématique la
réduction de la mortalité infantile par une meilleure adaptation des politiques sanitaires envers
l’enfance (ou les enfances), des préventions plus adaptées et plus réalistes et l’amélioration de
la qualité des soins en pédiatrie.
Un plus ample programme devrait logiquement permettre de travailler sur les liens entre
préventions « primaires », structures de première ligne et structures de références.
5) Equipes de recherche
Il est important de souligner que la composition de l’équipe permet d’ouvrir la réflexion à
plusieurs domaines prioritaires pour la réduction de la mortalité maternelle : praticiens de
néonatalogie, service de pédiatrie et pneumologie, services de pédiatrie générale.
Par ailleurs toutes les équipes sont pluridisciplinaires alliant des pédiatres et des chercheurs en
SHS.

Pays Responsables des équipes Structure d’enquête
Burkina Faso Marie Thérère Arcens Somé, PhD Hôpital Yalgado
Guinée Dr Mouctar Diallo (MCU) Hôpital Ignace Deen
Mali Abrourahmane Coulibaly, PhD Hôpital Gabriel Touré
Mauritanie Hélène Kane Hôpital National de
Nouakchott
Sénégal 1 (Dakar) Hane Fatoumata PhD, & Dr Christine
Cabane
Hôpital Le Dantec
Sénégal 2 (Saint-Louis)
Pr Lamine Gueye
Pr Ibrahima Diang
Faculté de Médecine
Saint Louis
CHR de Saint Louis
Niger Dr Aissa Diarra LASDEL & Fac de
Médecine
6) Présentation succincte des membres de l’équipe et du réseau
Nous ne présentons ici que les membres directement impliqués dans la recherche et ceux qui
ont souhaité être intégrés dans le réseau et les travaux et les réflexions. La diversité des sites
et des spécialités pédiatriques, néonatalogie, réanimation, néphrologie doit permettre un
travail comparatif et d’obtenir des résultats significatifs.
Il va de soi que les personnels de santé et les responsables des services seront « intégrés »
dans l’ensemble du processus de recherche-action.
Direction du programme
Burkina Faso
Professeur Lamine GUEYE, MD, PhD
Physiologiste, Neurosphysiologiste, Neurologue
Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis
Directeur-Adjoint UMI 3189 CNRS-UCAD "Environnement, Santé, Sociétés"
Dakar
Yannick Jaffré,
Anthropologue, Directeur de Recherche CNRS & EHESS
Directeur adjoint UMI 3189, "Environnement, Santé, Sociétés" Marseille
Arcens Somé, Marie Thèrése, Anthropologue PhD Centre National de la Recherche
Scientifique et technique (CNRST)
Pr Yeye Diarra, pédiatre au CHU Charles de Gaulle (Ouagadougou),

Aude Nikiema, géographe de la santé, PHD Centre National de la Recherche
Scientifique et technique (CNRST)
Guinée
Dr Mouctar Diallo, Chef de clinique en pneumo-phtisiologie, MCU Faculté de
Médecine de Conakry, Master EHESS en anthropologie
Pr Cellou Balde, pédiatre néonatalogue, Directeur de l'Institut de Nutrition et de
santé de l'enfant en Guinée, Vice Doyen Faculté de Médecine
Mali
Abdourahmane Coulibaly, Docteur en Anthropologie EHESS
Chercheur associé à l’UMI 3189 (Faculté de médecine, Université de Bamako
Dr Dicko Fatoumata, Pédiatre, Chef de Clinique Hôpital Gabriel Touré
GUINDO Abdoulaye, Anthropologue Assistant à Faculté des Lettres, Langues,
Arts et Sciences Humaines (FLASH), Département des des Sciences Sociales,
Université de Bamako (Mali)., Doctorant en Anthropologie à l’EHESS Marseille
Mauritanie
Sénégal
Kane Hélène
Doctorante en anthropologie, Centre Nobert Elias, EHESS Marseille
Chargée de projet, Société française de Santé publique
Rédactrice en Chef Adjointe par Interim, Revue Santé publique
Teguedi Dahmed
Ministère de la Santé de Mauritanie
Enseignant en Sciences Sociales Ecole Nationale de Santé Publique de Mauritanie
Doctorant en Anthropologie, Centre Norbert Elias Marseille
Hane Fatoumata
Docteur en anthropologie de l’EHESS
Enseignante – chercheur/ Université de Ziguinchor, UMI3189
Camara El Hadji Malick Sy
Doctorant, Laboratoire de Sociologie d’Anthropologie et de
Psychologie(LASAP), Université Cheikh Anta Diop
Associé au Centre de Recherche et de Formation sur la prise en charge
clinique(CRCF)
Pr Ibrahima Diagne, PUPH, Chef du Service de pédiatrie du Centre Hospitalier

Régional de Saint Louis
Dr Sidy Mohamed SECK, pédiatre, service de néphrologie, CHR de Saint Louis
Akiko Ida, diplômée Harvard University
Doctorante en anthropologie, Centre Nobert Elias, EHESS Marseille, UMI3189
Dr Christine Bellas Cabane
Anthropologue & Pédiatre
Assistante technique MAEE (Service de Coopération et d’Action culturelle de
Dakar) chargée de la coordination SUD du programme FSP mère enfant en
collaboration avec l’Université médicale virtuelle francophone.
Niger
Dr Aissa Diarra, Médecin et PHD Anthropologie (EHESS)
Quelques publications des membres de l’équipe en liaison avec le programme de
recherche.
Outre l’importance des travaux effectués, ces publications soulignent :
- l’ancienneté du travail effectué dans le domaine des soins pédiatriques
- l’existence de collaborations anciennes puisque plusieurs publications sont signées
conjointement par divers membres des équipes de recherche
- Un travail pluridisciplinaire déjà accompli puisque plusieurs publications associent des
médecines praticiens et des chercheurs SHS
Bellas-Cabane C., 2006, Trois petites histoires vraies ou chronique d’un travail en PMI, in
Dugnat M (edt), Pas de 0 de conduite pour les enfants de 3ans, Eres, Ramonville Saint - Agne,
Bellas-Cabane C, 2006, Eloge de l’incertitude, in Société Française de Santé Publique,
(edt), prévention, dépistage des troubles du comportement de l’enfant, collection Santé et
Société N°11, Paris,
Bellas Cabane C. & Suesser P.,2009, Prévention et petite Enfance, in Bourdillon F, (edt)
Traité de Prévention, Flammarion, Paris, 2009
Bellas Cabane C., (edt), 2008, Soins de santé et pratiques culturelles ; A propos su SIDA et
quelques maladies infectieuses Paris, Karthala, 2008, 200p
Coulibaly A., 2010, La planification familiale au Mali : étude anthropologique, Editions
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Annexe : CV du responsable scientifique du programme
JAFFRÉ Yannick
Directeur de Recherche CNRS
UMI 3189 " Environnement, Santé, Sociétés "
CNRS – UCAD – CNRST – UNIV. BAMAKO
Site FRANCE
Faculté de Médecine secteur Nord
51, Bd Pierre Dramard
13916 MARSEILLE Cedex 20
Autres responsabilités scientifiques et techniques :
- Directeur du site France UMI ESS 3189 CNRS
- Directeur de Recherche EHESS, responsable du parcours anthropologie de la santé formation
doctorale EHESS (Centre Norbert Elias)
- Président du comité scientifique Women Health Education Program (WHEP), Institut de France,
Académie des Sciences /International Academy Panel
- Ancien membre du Conseil Scientifique de L’InVS (Institut de Veille Sanitaire)
- Ancien conseiller du Ministre de la Santé et du directeur Général de la Santé sur les dimensions
anthropologiques des risques infectieux
Titres universitaires :
2005 : Qualification Professeur des universités (CNU)
2003, Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) - Université Aix-Marseille I
Titre de l’habilitation : « Le souci de l’autre. Une anthropologie au risque du terrain ».
2000 : Qualification Maître de Conférences (section 20)
1993, Doctorat en Socio-Anthropologie (nouveau régime) - Université François Rabelais (Tours)
Titre de la thèse : « Anthropologie et santé publique, naître, voir et manger en pays zarma (Niger) ».
1983, DEA Sociologie - Université François Rabelais (Tours)
1976, DESS en Sciences humaines cliniques - Université Paris VIII
1975, Maîtrise es lettres psychologie - Université Paris VII
1974, Licence es lettres - Université Paris VIII
Domaines actuels de recherche :
(1) Anthropologie et Santé maternelle et infantile
(2) Anthropologie de l’enfance et des souffrances de l’enfance
(3) Ethnolinguistique et anthropologie du corps et de la maladie. Analyse des pratiques populaires de santé
(4) Analyse de l’organisation des services et systèmes de santé, et des configurations sociales liées à la
prise en charge de maladies spécifiques (mortalité maternelle, maladies pédiatriques, affections
psychologiques)
(5) Dimensions anthropologiques des espaces épidémiques
(6) Etude comparative des catégories morales et affectives : subjectivités contemporaines, régimes de
subjectivité, impact des éthiques pratiques dans les services de santé
(7) Formes des souffrances sociales et affectives et analyse des modalités de leurs prises en charge.
Réflexion sur psychiatrie et « anthropologie clinique ».
Aires géographiques : France et Afrique de l’Ouest (20 années de résidence au Mali, Burkina, Niger).
Autres travaux réalisés lors de missions au Sénégal, Togo, Guinée, Bénin, Mauritanie…

Actuellement directions de programmes :
- Responsable scientifique du programme sur les pratiques d’acteurs dans le domaine de la
Planification familiale (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Ghana).
- Coordinateur et responsable scientifique du programme : Politiques publiques, histoires
environnementales, pratiques professionnelles et conduites d’acteurs face au risque aviaire : Chine,
Egypte, Grande-Bretagne, Grande-Bretagne, Inde, Niger, Thaïlande, Vietnam, (AIRD)
- Coordinateur de l’axe de recherche sur les dimensions sociales et culturelles des espaces techniques
de santé en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Burkina-Faso), CNRS
- Responsable scientifique de la recherche sur les liens entre expertises psychiatrique et juridique.
Publications générales
Direction de 5 livres traitant des questions d’anthropologie de la santé en Afrique de l’Ouest, et d’une centaine
de chapitres d’ouvrages et d’articles dans des revues à comité de lecture.
Quelques publications récentes dans divers domaines de réflexion
Jaffré Y., (2009), La bataille des femmes, Analyse anthropologique de la mortalité maternelle, Ed
Faustrol & Académie des Sciences, 280 p
Jaffré Y. & Olivier de Sardan J.-P. (2003) “Une médecine inhospitalière” : les dysfonctionnements
des services de santé en Afrique de l'Ouest, Paris, Karthala, 462 p
La description en actes, Que décrit-on, comment, pour qui ?, Enquête, 3, Paris, EHESS, 2003, 55-75
Dynamiques et limites socio-anthropologiques des stratégies de prévention et de contrôle des risques
infectieux, échelles, enchâssements, confrontations, in La maîtrise des maladies infectieuses, un défi de
santé publique, une gageure médico-scientifique, Paris, Académie des Sciences, Rapport sur la Science
et la technologie N°24, 2006, 101-115
The contribution of anthropology : the malaria case, in Encyclopedia of infectious diseases : moderne
methodologies, Tibayrenc M. (sous la dir.), New York, Wiley, Juin 2007, 589-600
Une épidémie au singulier pluriel, Réflexions anthropologiques autour des pratiques
d’automutilations des adolescents, Revue Corps, Octobre 2008, N°5, 75-82
La mise en texte. Approche anthropologique des décès d’enfants dans quelques autobiographies
contemporaines, in Le langage social des émotions. Études sur les rapports au corps et à la santé,
Fernandez Fabrice, Lézé Samuel, Marche Hélène (eds), 2008, Paris, Anthropos, 390-422