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Programme du soir (PDF) - Philharmonie

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Grands solistes<br />

Mardi / Dienstag / Tuesday<br />

13.03.2012 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

City of Birmingham Symphony Orchestra<br />

Andris Nelsons direction<br />

Rudolf Buchbinder piano<br />

Benjamin Britten: Four Sea Interludes from Peter Grimes op. 33a<br />

(1944–1945)<br />

Dawn (Lento e tranquillo)<br />

Sunday morning (Allegro spiritoso)<br />

Moonlight (Andante comodo e rubato)<br />

Storm (Presto con fuoco)<br />

13‘<br />

Ludwig van Beethoven: Klavierkonzert N° 4 G-Dur (sol majeur) op. 58<br />

(1805–1806)<br />

Allegro moderato<br />

Andante con moto<br />

Rondo: Vivace<br />

32‘<br />

—<br />

Jean Sibelius: Symphonie N° 2 en ré majeur (D-Dur) op. 43<br />

(1900–1902)<br />

Allegretto<br />

Tempo andante, ma rubato<br />

Vivacissimo, attacca:<br />

Finale: Allegro moderato<br />

45‘


Mise en abyme<br />

d’une tragédie<br />

Les Quatre interludes marins de Peter Grimes de Britten<br />

Jean-François Boukobza<br />

À Los Angeles, le ténor et compagnon de Benjamin Britten (1913–<br />

1976), Peter Pears, découvre chez un bouquiniste un volume des<br />

poèmes de George Crabbe contenant The Borough (Le Bourg),<br />

un récit de vingt-quatre lettres peignant la vie des pêcheurs, des<br />

aubergistes et des personnes de condition modeste. Achevé en<br />

1810, l’ouvrage s’inscrit à la suite de deux autres recueils explorant<br />

des thèmes similaires, The Village et The Parish Register (Le<br />

registre de la paroisse). La trilogie décrit la vie provinciale anglaise<br />

<strong>du</strong> début <strong>du</strong> 19 e siècle, offrant une étude sociologique originale<br />

laissant parfois deviner l’influence des tableaux de Hogarth.<br />

Dès la première lecture, Britten est captivé. «Nous venons de<br />

découvrir le poème de George Crabbe sur le Suffolk et sommes<br />

enthousiastes: peut-être en naîtra-t-il un jour un opéra» écrit-il<br />

à Elizabeth Mayer le 29 juillet 1941. Le projet prend corps après<br />

que le chef d’orchestre Serge Koussevitzky a adressé au compositeur<br />

la commande d’une pièce lyrique en échange d’une dédicace<br />

de l’œuvre à la mémoire de sa femme, récemment décédée.<br />

Britten demande à l’écrivain Christopher Isherwood de participer<br />

à l’élaboration <strong>du</strong> livret. Devant le refus de ce dernier, il se<br />

tourne vers Montagu Slater, un homme de lettres connu pour<br />

ses convictions sociales, et pour lequel il a déjà rédigé des musiques<br />

de scène lors de la décennie précédente. Le travail commence,<br />

en relation étroite. «Je travaille avec acharnement en compagnie<br />

de Montagu au livret de Peter Grimes. Les choses évoluent très<br />

aisément; je suis très heureux de son attitude envers le sujet: très<br />

simple, pleine de respect à l’égard de Crabbe et révélant une<br />

véritable connaissance de la scène. Mes idées se cristallisent bien<br />

3


Benjamin Britten<br />

(Photographie prise par George Rodger, 1946)<br />

et je pense que si l’occasion nous en est donnée, nous pourrons<br />

en faire quelque chose de vraiment satisfaisant» écrit Britten au<br />

mois de juin 1942.<br />

La partition est créée trois ans plus tard au Sadler’s Wells Theater<br />

de Londres. L’accueil est triomphal. Britten est rappelé plus d’une<br />

dizaine de fois. «Lorsque que l’opéra fut achevé, les auditeurs<br />

savaient qu’ils venaient d’entendre un chef-d’œuvre et que rien<br />

de similaire ne s’était pro<strong>du</strong>it dans la musique anglaise. Ils étaient<br />

debout, criaient et criaient encore» se souvient Imogen Holst.<br />

L’événement est alors perçu comme l’acte de renaissance de l’opéra<br />

anglais après l’âge d’or purcellien. The Pilgrims Progress de Vaughan<br />

Williams, The Midsummer Marriage de Tippett, Billy Budd et The<br />

Turn of the Screw de Britten marquent, dans les années qui suivent,<br />

les étapes fondamentales de ce renouveau.<br />

Le succès de Peter Grimes s’explique, lui, aisément. L’œuvre repose<br />

sur un livret dense, formidablement construit sur le plan dramatique.<br />

Le récit de Crabbe est considérablement modifié et la psychologie<br />

<strong>du</strong> protagoniste passablement approfondie. «Dans le<br />

beau poème de Crabbe Le Bourg, Peter Grimes n’est qu’un pêcheur<br />

malveillant qui, après s’être révolté contre la discipline de<br />

son père, se met à braconner, à faire de la contrebande et à boire»<br />

explique Peter Pears. «Dans l’opéra de Britten, la plupart des<br />

4


personnages sont repris tels quels. Peter Grimes, en revanche, devient<br />

un être nettement plus complexe. Il n’est ni un héros ni<br />

un anti-héros: simplement un homme ordinaire, parfois brutal,<br />

grossier ou primaire, parfois fragile. Sa lucidité et son émotivité,<br />

exprimées sous forme de visions étranges et poétiques le marginalisent».<br />

La violence monte par degrés à chaque scène, <strong>du</strong> jugement<br />

de Grimes pour la mort accidentelle d’un de ses apprentis<br />

(Prologue) à l’ire collective suivant le décès d’un second apprenti.<br />

«Nous ferons payer le meurtrier» déclarent les membres <strong>du</strong> Bourg<br />

tandis que Grimes monte sur son navire pour se saborder en<br />

pleine mer. À cette violence continue s’opposent les hallucinations<br />

<strong>du</strong> protagoniste, son obsession <strong>du</strong> premier apprenti disparu<br />

et son désir de mariage – sortes de moments sis hors <strong>du</strong> temps et<br />

contribuant néanmoins à la progression vers la tragédie finale.<br />

Paysages marins<br />

De l’opéra, Britten a détaché les interludes ponctuant chacun des<br />

tableaux, pour les donner de façon indépendante au concert. Se<br />

suffisant à eux-mêmes, ceux-ci peuvent évoquer la symphonie<br />

classique, tout en en contournant le plan et l’ordonnance des<br />

mouvements. Ils forment un ensemble à la fois évocateur (les<br />

paysages marins) et dramatique, donnant un avant-goût de l’opéra<br />

et incitant les spectateurs à venir le découvrir. Déroulés à des<br />

moments différents de la journée – l’aube, le matin, le <strong>soir</strong> –, opposant<br />

la nuit et le jour, ils se referment sur une scène de tempête<br />

qui illustre le déchaînement des éléments comme la nature<br />

tourmentée de Grimes.<br />

Le premier interlude sert de prélude à l’opéra. De nature diatonique,<br />

il débute dans le calme et le mystère, faisant alterner une<br />

ligne monodique des cordes avec des accords sombres des cuivres<br />

illustrant quelque menace. De conception strophique, il montre<br />

un même élément sans cesse varié, parfois légèrement développé<br />

et amplifié, parfois abrégé, évitant toute symétrie trop forte.<br />

Le deuxième interlude ouvre le deuxième acte et peint un dimanche<br />

matin pendant l’été. Les vagues brillent au soleil tandis<br />

que les cloches d’église appellent les habitants à se presser autour<br />

5


de l’autel. Le numéro se veut une page joyeuse, intro<strong>du</strong>ite par<br />

les tierces énigmatiques des cors et animée par les figures alertes<br />

des bois. Le récit progresse vers un point culminant central avant<br />

une accalmie progressive couronnée par les sonneries des cloches<br />

stylisées par quatre cors.<br />

L’interlude suivant ouvre le troisième acte et se déroule un <strong>soir</strong>,<br />

au clair de lune. Calme, douce, la page est ouverte par des accords<br />

entrecoupés de silence auxquels s’ajoutent des appels des<br />

vents, comme des remous ou des mouvements de surfaces imprévisibles.<br />

La matière, peu développée, est réitérée avec quelques<br />

variantes. «Dans cette pièce, écrit Britten, le regard se détourne<br />

bientôt <strong>du</strong> bourg et se déplace vers la mer on<strong>du</strong>lant doucement<br />

et qui sera bientôt une tombe pour Peter Grimes».<br />

Le quatrième interlude est extrait <strong>du</strong> premier acte et peint les violentes<br />

rafales de vent, si fréquentes sur la Côte Est. Le numéro<br />

adopte la découpe d’un rondo en plusieurs épisodes intégrant<br />

des passages fugués. Les séquences, courtes, opposent les mouvements<br />

désordonnés des cordes aux roulements de timbales et<br />

aux colorations des cuivres. Les phrases en plusieurs élans sont<br />

animées par des mo<strong>du</strong>lations rapides dans des tons mineurs et<br />

des tonalités éloignées.<br />

L’ensemble des quatre interludes évolue de la sérénité quelque<br />

peu troublée de l’aube à l’appel à la prière, perçue ici comme<br />

dévotion avant la mise à mort, puis à la tombée symbolique de<br />

la nuit et à la violence. A l’instar des partitions de Debussy (La<br />

mer) ou de Frank Bridge (The sea), l’évocation de la mer cache<br />

une analogie avec l’histoire humaine. Ainsi que l’a exprimé Gaston<br />

Bachelard dans L’eau et les rêves, la matière aqueuse possède sa<br />

propre poésie qui incite à prendre le pas sur la forme. L’eau développe<br />

ainsi ses propres modes de comportement et connaît une<br />

destinée qui peut souvent refléter celle des hommes. Les interludes<br />

ne deviennent alors ici que des parenthèses au sein d’une<br />

vaste tragédie qu’ils mettent poétiquement, et singulièrement,<br />

en abyme.<br />

6


L’implication sentimentale<br />

Le Quatrième Concerto pour piano de Beethoven<br />

Elisabeth Brisson (2009)<br />

La première exécution <strong>du</strong> Concerto pour piano et orchestre N° 4 en<br />

sol majeur op. 58 eut lieu en mars 1807 à Vienne lors de l’un des<br />

deux concerts par souscription organisés pour les œuvres de Ludwig<br />

van Beethoven (1770–1827) dans le palais <strong>du</strong> prince Lobkowitz;<br />

le compositeur tenait la partie soliste. Le même jour furent<br />

créées la Symphonie N° 4 et l’Ouverture de Coriolan. Le concerto<br />

fut exécuté ensuite, le jour <strong>du</strong> concert public <strong>du</strong> 22 décembre<br />

1808, au Theater an der Wien, Beethoven tenant la partie de<br />

piano. Le désir de composer un nouveau concerto s’imposa à<br />

peine le Concerto N° 3 op. 37 achevé, en juin/juillet 1804. Sa genèse<br />

est intimement liée à celle de la Symphonie N° 5, et elle est<br />

contemporaine de la composition de Leonore, comme de la relation<br />

d’amour de Beethoven avec Josephine, comtesse Deym, née<br />

Brunsvik.<br />

Le musicologue Gustav Nottebohm (1817–1882), qui a commenté<br />

la juxtaposition des esquisses de la «Sinfonia. All° 1mo» en ut<br />

mineur, de celles <strong>du</strong> «Concert (tempo moderato)» et de celles<br />

<strong>du</strong> projet de «Finale» pour le concerto, sur les quelques feuilles<br />

qui tiennent ensemble et qu’il date de 1805, y voyait un exemple<br />

<strong>du</strong> processus créateur de Beethoven, les œuvres s’appelant les<br />

unes les autres: ici, en l’occurrence, le début de la symphonie<br />

appelant le début <strong>du</strong> concerto, et le projet de «Finale» pour le<br />

concerto préfigurant le chœur des prisonniers qui ouvre le premier<br />

finale de Leonore. Nottebohm se demandait si Beethoven<br />

aurait écrit de cette façon le concerto s’il n’avait pas pensé en<br />

même temps à la symphonie, et s’il aurait écrit le chœur des prisonniers<br />

de cette façon s’il n’avait pas écrit le concerto. Ainsi,<br />

9


des œuvres de genres différents semblent procéder d’une même<br />

idée musicale (un rythme tout simple, par exemple) et une configuration<br />

musicale pensée pour une œuvre peut être déplacée vers<br />

un autre genre, dans un autre contexte. Cette dynamique de la<br />

pensée qui caractérise le processus créateur de Beethoven est<br />

encore présente lors de la composition des œuvres (après le choix<br />

de leur indivi<strong>du</strong>alisation) pour en faire quelque chose de «ganz<br />

neu», comme en témoigne l’écriture de ce concerto dans lequel<br />

se trouvent plusieurs fois des gestes hardis, à l’image de ceux de<br />

Leonore qui ose transgresser les normes établies pour arriver à ses<br />

fins: libérer l’homme qu’elle aime.<br />

De Leonore à Orfeo<br />

Si le personnage de Leonore se retrouve, pour ainsi dire, dans<br />

les audaces d’écriture, la tension qui forme l’intrigue de l’opéra<br />

est également transposée dans le concerto par la référence implicite<br />

à la scène des Furies de l’Orfeo de Gluck, référence qui fonctionne<br />

comme une métaphore de la quête de l’être aimé qu’il<br />

ne faut pas hésiter à aller rechercher au plus profond de l’enfer,<br />

entreprise risquée qui peut se terminer par un drame mais à<br />

laquelle il est impossible de renoncer.<br />

Les relations musicales entre ce concerto et l’opéra de Beethoven<br />

seront encore plus évidentes dans la version de 1814, quand Leonore,<br />

dans son nouveau récitatif, évoque l’arc-en-ciel qui déchire<br />

les nuages sur un thème proche <strong>du</strong> premier thème <strong>du</strong> concerto<br />

et quand Florestan, à la fin de son air, tombe épuisé, accompagné<br />

par un orchestre proche de celui de la fin <strong>du</strong> deuxième mouvement<br />

<strong>du</strong> concerto. L’évocation par Beethoven de l’Orfeo de Gluck<br />

à ce moment de sa vie peut être associée au choix de mettre en<br />

musique An die Hoffnung, poème de Tiedge qui évoque l’espoir<br />

de retrouver la bien-aimée disparue… Lied justement offert par<br />

Beethoven à Josephine Deym en mars 1805 – comme si le mythe<br />

d’Orphée (dont Beethoven ne parle jamais, mais qu’il connaissait,<br />

ne serait-ce que par l’opéra réformateur de Gluck) correspondait<br />

à sa problématique inconsciente, cristallisée autour <strong>du</strong><br />

désir de retrouver une femme aimée à jamais disparue, ou tout<br />

au moins inaccessible, car de l’ordre de l’idéal.<br />

10


Houston, Museum of Fine Arts<br />

Jean-Baptiste Corot: Orphée ramenant Eurydice des enfers, 1861<br />

Le jeu pianistique<br />

Ce concerto, bien que composé dans un certain contexte affectif<br />

et créatif, n’en est pas moins une œuvre destinée à mettre un<br />

soliste en valeur au cours d’un concert public. Quatrième concerto<br />

publié avec un numéro d’opus, il correspond à un genre que Beethoven<br />

maîtrise désormais comme en témoigne l’op. 37, composé<br />

en 1803–1804 et dont il sait se servir pour pro<strong>du</strong>ire un effet irrésistible<br />

sur son public par son jeu brillant. D’après un récit oral<br />

de Carl Czerny, lors de la première exécution en 1807, Beethoven<br />

aurait joué bien plus de notes qu’il n’en avait écrit – cette habitude<br />

qu’il avait d’ornementer à la limite de l’improvisation, il ne<br />

supportait pas qu’un autre interprète se le permette, c’est sans<br />

doute la raison pour laquelle il apporta des corrections à une<br />

partition destinée au pianiste Friedrich Stein qui aurait dû jouer<br />

cette œuvre en concert en janvier 1809.<br />

Curieusement, <strong>du</strong> vivant de Beethoven, ce concerto eut si peu<br />

de succès qu’il ne fut jamais rejoué à Vienne et ne fut pratiquement<br />

pas réédité. Beethoven avait décidé de dédier ce concerto<br />

à son ami Ignaz Gleichenstein (1778–1828), qui était très proche<br />

de lui à cette époque. Mais, au cours de l’été 1808, juste avant<br />

la publication <strong>du</strong> concerto, alors que Gleichenstein était absent<br />

de Vienne, Beethoven choisit comme dédicataire l’archi<strong>du</strong>c Ro-<br />

11


dolphe. Pour atténuer la déception de son ami, il le dédommagea<br />

en lui dédiant la Sonate pour piano et violoncelle op. 69, une «œuvre<br />

à paraître», comme il le lui écrivait dans sa lettre envoyée d’Heiligenstadt,<br />

localité où il passait la fin de l’été.<br />

Le manuscrit autographe n’a pas été retrouvé: Beethoven en a<br />

per<strong>du</strong> la trace dès la mise sous presse, alors qu’il l’avait prêté pour<br />

effectuer une vérification sur la copie. Il existe une copie revue<br />

par Beethoven – établie sans doute en mars 1806 pour servir à<br />

une publication qu’il souhaitait rapide – qui porte des corrections<br />

de sa main; elle faisait partie de l’inventaire après décès et de la<br />

mise en vente aux enchères le 5 novembre 1827: achetée pour la<br />

Gesellschaft der Musikfreunde de Vienne par son ami Ferdinand<br />

Piringer, elle s’y trouve toujours.<br />

12


Pour un auditoire inflammable<br />

La Deuxième Symphonie de Sibelius<br />

Marc Vignal (2006)<br />

Créée en mars 1902, la Deuxième Symphonie de Jean Sibelius (1865–<br />

1957) reste la plus souvent exécutée des sept et constitue l’aboutissement<br />

de la première période créatrice <strong>du</strong> compositeur, parfois<br />

appelée ‹romantico-nationale›. Elle naquit dans un contexte bien<br />

particulier. En 1899, le grand-<strong>du</strong>ché de Finlande faisait partie de<br />

l’empire russe depuis bientôt un siècle, mais y jouissait d’une<br />

autonomie appréciable. Or, cette année-là, le tsar Nicolas II désigna<br />

comme nouveau gouverneur le général Bobrikov, tristement célèbre<br />

pour son action «panslaviste» dans les pays baltes. Et bientôt<br />

parut un train de mesures connues sous le nom de «manifeste de<br />

février» et destinées à faire de la Finlande une province comme<br />

les autres: enrôlements de force dans l’armée, russification de<br />

l’enseignement, censure, etc.<br />

Dans le cadre des manifestations organisées pour protester contre<br />

la censure, Sibelius composa en 1899 une série de pages patriotiques<br />

parmi lesquelles le fameux Finlandia. En 1899 également,<br />

fut créée la version originale de la Première Symphonie. Deux ans<br />

plus tard, le compositeur se rendit avec sa famille en Italie et travailla,<br />

en particulier à Rapallo (février – mars 1901), à la Deuxième<br />

Symphonie. Créée à Helsinki sous la direction <strong>du</strong> compositeur le<br />

8 mars 1902, l’œuvre connut un succès tel que trois autres exécutions<br />

suivirent en une semaine. La salle était comble les quatre<br />

<strong>soir</strong>s, ce qui ne s’était jamais vu en Finlande. C’est cependant en<br />

grande partie à tort que plusieurs commentateurs devaient faire<br />

de la Deuxième Symphonie le chant de combat et de libération<br />

d’un peuple opprimé.<br />

15


Une conception de grande envergure<br />

L’écrivain néerlandais Simon Vestdijk, auteur d’ouvrages sur les<br />

symphonies de Bruckner, Mahler et Sibelius, voit quant à lui<br />

avec raison dans l’Allegretto initial «un regard lancé vers le Sibelius<br />

de maturité, mais laissant subsister le ton romantique: tout<br />

y est libre et léger, presque tout y est subtil et ramassé, tendant<br />

vers l’idylle. C’est pourtant une conception de grande envergure<br />

que ce premier mouvement, et par-dessus le marché une solution<br />

particulièrement heureuse <strong>du</strong> problème de la forme sonate». Le<br />

début frappe par son côté apparemment disloqué et fragmentaire.<br />

Après un motif rythmique de cordes (noires régulières en mesure<br />

à 6/4) essentiel pour la suite et un thème d’allure pastorale entonné<br />

par les clarinettes et les hautbois, des bribes mélodiques<br />

semblent se succéder au hasard d’un instrument à l’autre. Sans<br />

entrer dans les détails, disons que les deux extrémités <strong>du</strong> mouvement<br />

(le début surtout) se montrent assez instables et morcelés<br />

au plan des timbres et de la dynamique, alors que le centre, après<br />

un crescendo soutenu, énonce les mêmes idées (ou la plupart<br />

d’entre elles) de façon dramatique, avec une puissance impressionnante,<br />

en unifiant le discours par la nuance forte. La musique<br />

semble enfin synthétiser des éléments jusqu’ici épars. À un point<br />

d’orgue et à un silence succède la réexposition (retour <strong>du</strong> thème<br />

pastoral), fortement abrégée. Fin dans la nuance piano. De telles<br />

progressions, allant de l’analyse à la synthèse par le truchement<br />

d’un vaste crescendo, devaient se retrouver dans beaucoup de<br />

partitions ultérieures de Sibelius.<br />

Le Tempo andante ma rubato, après cette exceptionnelle entrée<br />

en matière, ramène en terrain plus connu. La structure est plus<br />

rhapsodique, et certaines tournures sont modales. Le manuscrit<br />

contient des références à Don Giovanni et à la Statue, ainsi qu’à<br />

Florence. Sur le chemin <strong>du</strong> retour vers la Finlande, Sibelius nota<br />

en 1901 à côté d’un nouveau motif: «Christ». Il ne s’agit pas pour<br />

autant d’un combat entre Don Giovanni et le Christ, entre forces<br />

de mort et forces de vie. Le mouvement s’ouvre par trentehuit<br />

mesures de violoncelles et de contrebasses (en pizzicatos)<br />

auxquels se joint bientôt un basson «lugubre». Interviennent ensuite,<br />

en fa dièse majeur, un chant à la fois discret et chaleureux<br />

16


Akseli Gallen-Kallela: Symposium, 1894<br />

(de gauche à droite: le peintre, les compositeurs Oskar Merikanto<br />

et Robert Kajanus ainsi que Jean Sibelius)<br />

des cordes divisées à l’extrême et divers thèmes dans le registre<br />

grave (bassons, tubas, altos, violoncelles), le tout ponctué de<br />

violents éclats de cuivres.<br />

Le troisième mouvement (Vivacissimo) est une sorte de mouvement<br />

perpétuel à 6/8. Le motif initial incisif de ce Scherzo surgit<br />

à intervalles plus ou moins réguliers aux registres les plus divers,<br />

mais toujours porté par des cordes à l’unisson. Trois notes martelées<br />

aux cors, timbales et cordes graves mènent à une seconde<br />

idée, aux bois, rythmiquement indépendante mais toujours soutenue<br />

par le mouvement perpétuel. Cinq coups de timbales espacés<br />

sur la note si bémol intro<strong>du</strong>isent le Trio (Lento e suave en<br />

sol bémol majeur): il est ouvert par une mélodie de hautbois rappelant<br />

le début de l’ouvrage et dont les neuf si bémol initiaux<br />

(note non plus tonique de si bémol mais troisième degré de sol<br />

bémol) ont suscité de nombreux commentaires. Le climat pastoral<br />

subsiste tout au long de ce Trio. Suivent une reprise brutale<br />

(cuivres et timbales fortissimo) et variée <strong>du</strong> Scherzo, puis <strong>du</strong> Trio.<br />

Les cordes se livrent soudain à des figurations agitées qui, mêlées<br />

à des appels de cuivres, constituent une transition vers le Finale,<br />

joué sans interruption.<br />

Ce finale (Allegro moderato) transforme la symphonie en vaste<br />

poème épique. C’est une forme sonate à quatre thèmes principaux<br />

accompagnés de nombreux motifs secondaires, avec développement<br />

central fort court et brève coda triomphale. Le motif<br />

principal, divisé en deux cellules de trois notes chacune (motif<br />

17


écurrent enten<strong>du</strong> tout au long <strong>du</strong> mouvement), soutenu par un<br />

rythme guerrier des cuivres, de la percussion et des contrebasses,<br />

est immédiatement énoncé aux cordes. Une fanfare héroïque des<br />

trompettes lui répond, suivie de l’envolée <strong>du</strong> premier thème. Le<br />

deuxième thème, plus passionné, oppose cordes et bois. L’intensité<br />

diminue, et sur d’incessantes figurations des cordes graves et<br />

un roulement étouffé de timbales apparaît le troisième thème,<br />

au hautbois relayé par la clarinette: c’est une sorte de marche<br />

lente, ou plutôt de marche funèbre, car on sait que Sibelius y<br />

évoqua la mémoire de sa belle-sœur Elli Järnefelt, morte peu de<br />

temps auparavant par suicide. On a ici l’élément de contraste<br />

indispensable. Le quatrième thème est une fanfare de cuivres<br />

enten<strong>du</strong>e deux fois. Le bref et serein épisode central, largement<br />

fondé sur le troisième thème, prend un caractère hymnique, d’essence<br />

communautaire ou presque. La réexposition est pour commencer<br />

assez régulière, puis bute sur le troisième thème, inlassablement<br />

répété (ostinato rythmico-mélodique) en un vaste crescendo<br />

qui lui donne un nouveau caractère: celui d’un monde clos<br />

apparemment impossible à fuir. L’évasion réussit pourtant, sous<br />

forme d’une éclaircie en majeur suivie aux cuivres par le quatrième<br />

thème, fanfare décidément rédemptrice. Un descrescendo et<br />

des échos <strong>du</strong> troisième thème sous son aspect hymnique mènent<br />

à la coda triomphale, surgie des profondeurs de l’orchestre, d’aspect<br />

hymnique elle aussi et dominée par les trompettes. L’écriture<br />

des cordes reste néanmoins d’une extraordinaire transparence.<br />

«De toutes les grandes œuvres <strong>du</strong> répertoire, aucune n’est mieux<br />

calculée pour enflammer un auditoire», écrivit le pro<strong>du</strong>cteur de<br />

disques Walter Legge dans le Manchester Guardian <strong>du</strong> 18 mai 1935<br />

après avoir enten<strong>du</strong> à Londres la Deuxième Symphonie dirigée par<br />

Serge Koussevitzky.<br />

18


Maritimes und<br />

Legendenumwobenes<br />

Orchesterwerke von Britten, Beethoven und Sibelius<br />

Kaja Engel<br />

Menschen am Meer: Brittens Four Sea Interludes<br />

Wer einmal am Meer gelebt hat, der weiß, wie sehr es die Menschen<br />

dort prägt, wie die Stimmung sich wandeln kann angesichts eines<br />

nebligen Sonnenaufgangs oder in einem tosenden Sturm. Wer das<br />

Meer befahren hat, der weiß, wie gewaltig die Kräfte sind, denen<br />

man ausgesetzt ist – im günstigen Fall beflügelnd, im schlimmsten<br />

Fall tödlich. Wer dann gar darauf angewiesen ist, vom Meer zu<br />

leben, sei es als Seemann oder als Fischer, der ist seiner elementaren<br />

Wucht in der Regel in einer innigen Hassliebe verbunden,<br />

der weiß ebenso um die Glücksgefühle, die das Meer ihm schenken<br />

kann, wie um seine existenzielle Abhängigkeit.<br />

Unter solchen Menschen spielt Brittens Oper Peter Grimes, die<br />

der Komponist 1945 veröffentlichte. Es ist eine raue, grausame<br />

Geschichte unter Fischern, die dort erzählt wird, über den Außenseiter<br />

Peter Grimes, der verdächtigt wird, seine jungen Helfer zu<br />

misshandeln. Im Mittelpunkt steht aber vor allem die Situation<br />

der Menschen am Meer, ihr hartes Leben unter stetiger, unterschwelliger<br />

Bedrohung.<br />

«Ich wollte ausdrücken, wie bewusst mir die immerwährende<br />

Mühsal der Männer und Frauen ist, deren Lebensgrundlage das<br />

Meer bildet – trotz aller Schwierigkeiten, ein so universales Thema<br />

im Theater darzustellen», schrieb Benjamin Britten (1913–1976)<br />

in seiner Einführung zur ersten Pro<strong>du</strong>ktion des Peter Grimes. Das<br />

Orchester übernimmt in der Oper die Rolle des Meeres, sodass<br />

die Four Sea Interludes op. 33a quasi den Hintergrund für die Handlung<br />

bilden, infolge der engen Verbin<strong>du</strong>ng zwischen Menschen<br />

21


Benjamin Britten (links) am Strand von Aldeburgh<br />

(Photographie von George Rodger, 1946)<br />

und Meer gleichzeitig aber auch symbolhaft für die Stimmungslage<br />

in der Gemeinde stehen.<br />

Der genaue Inhalt der Oper ist zum Verständnis der Four Sea<br />

Interludes nicht zwingend Voraussetzung; Britten konzipierte die<br />

vier Stücke als eigenständige kleine Suite für den Konzertsaal und<br />

ließ sie auch schon vor der gesamten Oper aufführen.<br />

The Borough (Die Gemeinde) ist der Originaltitel der zugrunde<br />

liegenden Dichtung, einer Gedichtsammlung des Naturalisten<br />

George Crabbe aus dem Jahr 1810. Sowohl der Dichter als auch<br />

der Komponist gehörten zu den erwähnten Menschen am Meer:<br />

Crabbe wurde in Aldeburgh geboren, an der Ostküste Englands<br />

in der Grafschaft Suffolk gelegen; Britten siedelte sich ebendort<br />

an, und zwar zur Zeit der Arbeit an Peter Grimes. In Lowestoft geboren,<br />

etwa 50 Kilometer von Aldeburgh entfernt, war er ebenfalls<br />

unmittelbar am Meer aufgewachsen, hatte dann aber als überzeugter<br />

Pazifist einige Jahre im amerikanischen Exil verbracht.<br />

Zurück in seinem Heimatland, wurde er in Aldeburgh heimisch<br />

und begründete dort auch sein berühmtes Musikfestival, das bis<br />

heute alljährlich stattfindet.<br />

22


Das Unabsichtliche als Ereignis:<br />

Beethovens Viertes Klavierkonzert<br />

Den 22. Dezember 1808 hätte wohl mancher Musikfreund gern<br />

miterlebt, insbesondere in Wien: In einer großen Akademie im<br />

Theater an der Wien spielte Ludwig van Beethoven (1770–1827)<br />

höchstselbst die öffentliche Uraufführung seines Klavierkonzerts<br />

G-Dur N° 4 op. 58 (nach einer halbprivaten Vorabaufführung im<br />

Palais seines Gönners Fürst Lobkowitz). Gleichzeitig erlebten<br />

die Fünfte und die Sechste Symphonie sowie die Chorphantasie ihre<br />

Uraufführung.<br />

Widmungsträger des Konzerts war Erzherzog Rudolph von Habsburg,<br />

und allein dies lässt darauf schließen, dass das Konzert Beethoven<br />

besonders am Herzen lag: Dem Erzherzog galten seine<br />

persönlichsten Widmungen, etwa die des «Erzherzog-Trios», der<br />

Großen Fuge, der Klaviersonate op. 111 oder der Missa solemnis, Letztere<br />

mit den Worten «Von Herzen – möge es wieder – Zu Herzen<br />

gehn!»<br />

Die Umstände der Uraufführung sind ein Zeichen dafür, dass es<br />

sich um eine äußerst fruchtbare Phase in Beethovens Laufbahn<br />

handelte. Das Konzert war in den Jahren 1805 und 1806 entstanden,<br />

zeitgleich mit der Vierten, Fünften und Sechsten Symphonie,<br />

der Oper Fidelio und dem Violinkonzert – um nur die größten<br />

Kompositionen zu nennen.<br />

«…in den allerschnellsten Tempis»<br />

Bei allem Erfolg war Beethoven doch zeitlebens mit vielen seiner<br />

bisherigen Kompositionen unzufrieden. 1803 kündigte er etwa<br />

dem Geiger Wenzel Krumpholz gegenüber an, einen «neuen<br />

Weg» einschlagen zu wollen. Hier deutet sich eine Wende an, als<br />

deren letzte Konsequenz Werke wie die Große Fuge op. 133 oder<br />

die Klaviersonate op. 111 gelten können – Werke, denen die Hörer<br />

seiner Zeit oft nicht mehr folgen konnten. Unter den Kompositionen<br />

der Jahre 1805 und 1806 waren es vor allem die drei Streichquartette<br />

op. 59, die sogenannten «Rasumowsky-Quartette», in denen<br />

Beethoven sein Publikum allein <strong>du</strong>rch übermäßige Länge und<br />

Schwierigkeit der Werke brüskierte.<br />

24


Wien, Wienmuseum<br />

Ludwig van Beethoven<br />

(Portrait von Joseph Willibrord Mähler, 1804)<br />

Das Vierte Klavierkonzert ist dagegen fasslicher, doch stieß auch<br />

dieses Werk auf eine gewisse Beklommenheit, die freilich angesichts<br />

der unangefochtenen Meisterschaft des Komponisten nur<br />

verhalten geäußert wurde. Berühmt geworden sind die Worte des<br />

Zeitgenossen Johann Friedrich Reichardt, der meinte, es handele<br />

sich um ein «Pianofortekonzert von ungeheurer Schwierigkeit,<br />

welches Beethoven zum Erstaunen brav in den allerschnellsten<br />

Tempis ausführte». Reichardts Aussage spiegelt <strong>du</strong>rchaus Anerkennung<br />

wider, zeugt aber auch von einer gewissen Reserve, mit<br />

der die Menschen Beethovens Werken zunehmend begegneten.<br />

Als ein Beispiel für Beethovens unkonventionellen «neuen Weg»<br />

mag der Beginn des Werks dienen, den der Pianist Wilhelm<br />

Kempff mit folgenden Worten beschrieb: «Es gibt wohl in der<br />

25


ganzen Klavierliteratur kaum etwas, was diesem Anfang des vierten<br />

Beethoven’schen Konzerts zu vergleichen wäre. Das Orchester<br />

schweigt. Aber schweigt der Solist nicht auch auf seine Weise?<br />

Diese ersten Takte dürfen nicht gespielt werden. Es ist ein Horchen<br />

nach innen. Deshalb kann die Technik hier nichts ausrichten. Und<br />

jede Absichtlichkeit würde hier nur zerstörend wirken, denn das<br />

Unabsichtliche, ‹hier wird’s Ereignis!›»<br />

Finnlands Freiheitskampf? Sibelius’ Zweite Symphonie<br />

Spricht man von Sibelius, spricht man von Finnland: Nur wenige<br />

Komponisten werden so sehr mit ihrem Heimatland identifiziert<br />

wie Sibelius, der in der Tat nahezu den Status eines Nationalhelden<br />

einnimmt. Dabei ist es nicht zuletzt seine Zweite Symphonie,<br />

die diesen Rang untermauert – jenes große Werk, das der finnische<br />

Musikwissenschaftler und Komponistenkollege Ilmari Krohn als<br />

«Finnlands Freiheitskampf» bezeichnete. Wie so oft, ist die Wahrheit<br />

vielschichtiger, stellt sie sich doch in einer Vielzahl von Zeugnissen<br />

dar, in denen man wohl zwischen den Intentionen des Komponisten<br />

selbst und denen seiner Umwelt unterscheiden muss.<br />

Sibelius selbst trennte generell deutlich zwischen Symphonien<br />

und Symphonischen Dichtungen: Die Erstgenannten hatten für<br />

ihn klar absolute Musik darzustellen, während die Letztgenannten<br />

<strong>du</strong>rchaus programmatische Inhalte transportieren konnten wie<br />

beispielsweise En Saga, Valse triste oder die auf dem finnischen<br />

Nationalepos Kalevala beruhenden Kompositionen. Eine Sonderstellung<br />

nimmt allein Kullervo ein, eine frühe Komposition für<br />

Orchester, Männerchor und zwei Solisten, die Sibelius zunächst<br />

als «Tondichtung» bezeichnete, später aber als «Symphonie», und<br />

die daher mitunter als «Nullte Symphonie» geführt wird.<br />

Als Person war Jean Sibelius (1865–1957) schon früh in den Bann<br />

der finnischen Nationalbewegung geraten – <strong>du</strong>rch eigenes Interesse,<br />

aber auch <strong>du</strong>rch seine Verbin<strong>du</strong>ng zu Aino Järnefelt, deren<br />

Familie in extremem Maße finnisch-nationale Ziele verfolgte.<br />

1892 heirateten die beiden, und Aino blieb Sibelius ein Leben<br />

lang treu verbunden (was mit Sicherheit nicht immer einfach war).<br />

Dass Sibelius’ eigentlich nicht einmal ein «echter» Finne war son-<br />

26


dern der finnlandschwedischen Oberschicht angehörte, spielte<br />

keine große Rolle, teilte er dieses Schicksal doch mit der überwiegenden<br />

Zahl der «Fennomanen».<br />

Allerdings war die Vereinnahmung von Sibelius’ Musik für die<br />

finnische Sache nicht generell <strong>du</strong>rch ihn beabsichtigt; natürlich<br />

verfolgte er mit den Kalevala-Kompositionen und anderen national-programmatischen<br />

Werken klar national-künstlerische Ziele,<br />

doch waren seine Intentionen eigentlich nicht wirklich politischer<br />

Natur. Insbesondere sein nationales Werk schlechthin, Finlandia,<br />

war für den Komponisten zunächst von eher untergeordneter<br />

Bedeutung und erlangte seine Berühmtheit erst <strong>du</strong>rch die<br />

begeisterte Reaktion finnischer Freiheitskämpfer.<br />

Der steinerne Gast als Inspiration<br />

Die Zeit um die Wende zum 20. Jahrhundert war für Finnland<br />

eine entscheidende Phase: Nach Jahrhunderten der Zugehörigkeit<br />

zu Schweden waren große Teile des Landes 1809 an Russland<br />

gefallen, und während zunächst eine weitgehende Autonomie im<br />

Großfürstentum Finnland geherrscht hatte, betrieb der russische<br />

Gouverneur Bobrikow seit den 1890er Jahren eine rigorose Russifizierung<br />

des Landes, die den Widerstand der Finnen anfachte.<br />

Erst in den Wirren der Russischen Revolution sollte die Unabhängigkeit<br />

Finnlands schließlich erreicht werden – bis dahin erlebte<br />

das Land Jahre der Unruhen und Kämpfe.<br />

Obwohl Sibelius zu einer Symbolfigur des Widerstands geworden<br />

war, trieb ihn selbst vor allem seine musikalische Arbeit an,<br />

und er unternahm zahlreiche Reisen <strong>du</strong>rch ganz Europa, wo er<br />

sowohl als Komponist als auch Dirigent reüssierte, sich mit der<br />

Musik Richard Wagners beschäftigte und Bekanntschaft mit<br />

Richard Strauss machte, der ihn tief beeindruckte.<br />

Eine Station seiner Reisen war das italienische Rapallo, wo er 1901<br />

die folgende Vision des «steinernen Gasts» aus Don Juan festhielt:<br />

«Don Juan. Sitze in der Dämmerung in meinem Schloss, ein Gast<br />

tritt ein. Ich frage mehr als einmal, wer er ist. – Keine Antwort.<br />

Ich versuche, ihn zu unterhalten. Immer noch stumm ist er. End-<br />

28


Jean Sibelius, 1900<br />

lich stimmt der Fremde ein Lied an. Da merkt Don Juan, wer er<br />

ist – der Tod.» Dazu notierte Sibelius das Hauptthema des Andantes<br />

aus seiner Zweiten Symphonie, das mit seinen ansteigenden<br />

Sekunden eine wesentliche Keimzelle des motivischen Materials<br />

der Symphonie darstellt (und somit auch des hymnischen Hauptthemas<br />

des Finales, das entscheidend zur politischen Vereinnahmung<br />

der Symphonie beigetragen hat).<br />

Triumphale Geste<br />

Die Zweite Symphonie beschäftigte Sibelius, nach Finnland zurückgekehrt,<br />

den Rest des Jahres 1901 über und wurde von ihrer Uraufführung<br />

im März 1902 an ein überragender Erfolg. Neben der<br />

Anspielung auf den Don Juan gibt es vom Komponisten selbst<br />

keinerlei außermusikalisches Programm zu jenem Werk, das denn<br />

auch einen mustergültigen Beitrag zur Gattung Symphonie darstellt.<br />

Natürlich trägt sie Sibelius’ indivi<strong>du</strong>elle Handschrift mit<br />

wuchtigem Orchestersatz, gern in extremen Lagen, und mit teilweise<br />

archaisch anmutenden Klängen. Nationale Elemente sucht<br />

man jedoch vergeblich: Folkloristische Zitate oder Stilzitate spielen<br />

in der Musik keine Rolle.<br />

29


Dennoch wurde die Symphonie umgehend mit dem finnischen<br />

Freiheitskampf in Verbin<strong>du</strong>ng gebracht. Insbesondere Helsinkis<br />

Universitäts-Musikdirektor Robert Kajanus tat sich hierbei hervor,<br />

ebenso der finnische Dirigent Georg Schnéevoigt. Letzteren wies<br />

Sibelius 1939 deutlich zurecht und bekräftigte, die Zweite Symphonie<br />

habe keinerlei «politische Motive». Die Legendenbil<strong>du</strong>ng<br />

um sein Werk konnte er dennoch nicht aufhalten.<br />

Über den außermusikalischen Gehalt der Musik kann man also<br />

streiten – unumstritten bleibt der überwältigende Charakter von<br />

Sibelius’ wohl populärster Symphonie. «[Das Finale] mündet<br />

in einen triumphalen Schluss, der dazu geeignet ist, beim Hörer<br />

die Vorstellung lichter und trostreicher Zukunftsaussichten zu<br />

wecken.» Gegen dieses Schlusswort von Robert Kajanus ist in<br />

keinem Fall etwas einzuwenden.<br />

30


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

City of Birmingham Symphony Orchestra<br />

Andris Nelsons Music Director<br />

En novembre 1920, Sir Edward Elgar dirigeait le concert d’ouverture<br />

<strong>du</strong> City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO). En<br />

neuf décennies, le CBSO s’est développé de telle sorte qu’il est<br />

devenu un ensemble de 90 musiciens d’une réputation mondiale,<br />

même si, comme par le passé, il est toujours enraciné dans la<br />

ville de Birmingham. En novembre 2010, nous avons fêté nos<br />

90 ans d’existence avec deux concerts exceptionnels et nous<br />

réjouissons de fêter en 2020 notre centième anniversaire. Elgar<br />

n’a été que le premier des grands noms associés au CBSO. Sous<br />

la direction de chefs tels qu‘Adrian Boult, Andrzej Panufnik et<br />

Louis Frémaux, la réputation de l’orchestre a grandi de façon<br />

continue. Pourtant ce sont les 18 années passées sous l’égide<br />

de Sir Simon Rattle qui ont définitivement élevé le CBSO au rang<br />

d’orchestre de qualité internationale. Cela s’est encore accentué<br />

sous la direction <strong>du</strong> chef finnois Sakari Oramo, nommé chef<br />

permanent en 1998 et en 1999 Music Director, poste qu’il a<br />

conservé jusqu’en 2008. L’été 2005, un nouveau poste d’Assistant<br />

Con<strong>du</strong>ctor a été créé pour Michael Seal, qui a allié cette<br />

activité à sa carrière de violoniste au sein de l’orchestre et nous<br />

sommes heureux de pouvoir annoncer sa nouvelle nomination<br />

au poste d’Associate Con<strong>du</strong>ctor. En septembre 2008, c’est le<br />

chef letton de 31 ans Andris Nelsons qui a été nommé Music<br />

Director, suivant la tradition <strong>du</strong> CBSO de prendre à sa tête de<br />

jeunes chefs exceptionnels. Dès ses débuts, il a reçu <strong>du</strong> monde<br />

entier les plus hauts éloges pour son travail. À l’automne 2010,<br />

32


photo: Neil Pugh<br />

City of Birmingham Symphony Orchestra<br />

Edward Gardner a été appelé comme premier chef invité, pour<br />

une <strong>du</strong>rée de trois ans. Le cœur <strong>du</strong> CBSO bat au Symphony Hall,<br />

la salle de concert d’une acoustique parfaite, qui, depuis son ouverture<br />

en 1991, a été le symbole de la renaissance de Birmingham.<br />

Le CBSO y accueille le public le plus large possible, et lui<br />

propose la palette la plus large possible d’œuvres musicales. On<br />

y trouve le répertoire classique aussi bien que la musique contemporaine,<br />

pour laquelle l’orchestre est réputé, mais aussi<br />

une musique plus légère avec les séries de concerts très appréciés<br />

<strong>du</strong> vendredi <strong>soir</strong>, qui vont de la musique de film à la variété.<br />

À cela s’ajoutent les matinées ainsi que les concerts destinés<br />

aux scolaires et aux familles. Le CBSO, toutefois, ne joue<br />

pas uniquement à Birmingham: l’orchestre est surtout sollicité<br />

33


34<br />

dans le monde entier. En 2010, il a joué en Allemagne, en Autriche,<br />

en Suisse, en République Tchèque et en Lettonie et il<br />

est retourné également aux BBC Proms. En janvier 2012, il a<br />

effectué une tournée de concerts avec sept concerts en Allemagne,<br />

en France, aux Pays-Bas ainsi qu’en Espagne. L’orchestre<br />

enregistre par ailleurs sous différents labels pour une discographie<br />

considérable. Sous la direction de Sir Simon Rattle et de<br />

Sakari Oramo, il a enregistré quelques CDs couronnés de prix,<br />

dont les concertos pour piano de Saint-Saëns avec Stephen Hough<br />

(Gramophone Award <strong>du</strong> CD de l’année 2002, Gold Disc Record<br />

de Gramophone en 2008 pour le meilleur enregistrement des<br />

trente dernières années). En 2009 est paru le premier CD <strong>du</strong><br />

CBSO sous la direction de son Music Director, Andris Nelsons,<br />

avec des œuvres de Tchaikovski. Cela a marqué le début d’un<br />

partenariat permanent avec l’important label allemand indépendant<br />

Orfeo. Quatre autres CDs sous le label Orfeo avec des<br />

œuvres de Strauss, Stravinsky et Tchaikovski ont été publiés<br />

jusqu‘ici. En 2010, le CBSO a été distingué avec le Hallé Orchestra<br />

d’un Classical Music Award .pour un cycle Nielsen enregistré<br />

en commun. Le CBSO Centre, centre administratif et lieu de répétition<br />

dans Berkley Street à Birmingham, fait aussi office de<br />

petite salle de concert. Le centre a été installé en 2008 comme<br />

lieu d’enseignement et héberge de nombreuses offres ‹Ignite›<br />

<strong>du</strong> CBSO, le programme de recherche de nouveaux publics et<br />

d’action dans les quartiers. Sous la bannière d’Ignite, le programme<br />

de formation <strong>du</strong> CBSO coordonne entre autres une<br />

importante offre en direction des écoles et des quartiers et <strong>du</strong><br />

West Midland. Ces projets peuvent être de grande ampleur<br />

comme CBSO Youth Orchestra, qui se pro<strong>du</strong>it au Symphony<br />

Hall deux fois par an avec les chefs <strong>du</strong> CBSO, ou encore petits<br />

et compacts comme «Roadshow», un programme qui est présenté<br />

dans les écoles par un groupe de musiciens <strong>du</strong> CBSO.<br />

L’ensemble <strong>du</strong> programme de formation <strong>du</strong> CBSO est l’un des<br />

plus importants et des plus ambitieux d’Europe. Il existe un<br />

chœur d’a<strong>du</strong>ltes, un chœur d’enfants, deux chœurs de jeunes<br />

et un chœur de garçons pour des jeunes en période de mue,<br />

qui sont tous régulièrement engagés pour donner des concerts<br />

avec le CBSO et d’autres orchestres et ensembles de premier


plan. Le chœur d’a<strong>du</strong>ltes a chanté lors de l’ouverture <strong>du</strong> Festival<br />

Olympique de Sydney a enregistré la Neuvième Symphonie de<br />

Beethoven avec les Wiener Philharmoniker sous la direction de<br />

Sir Simon Rattle et a voyagé ces dernières années à Hong Kong,<br />

Lyon, Grenoble et Kuala Lumpur. Les chœurs de jeunes ont<br />

chanté avec de nombreux artistes, qui vont des Berliner Philharmoniker<br />

à Jools Holland et par le biais de technologie vidéo,<br />

ainsi que comme choristes avec Elvis. Le CBSO ambitionne la<br />

plus haute qualité <strong>du</strong> travail artistique et de la formation, intervient<br />

à Birmingham en faveur des habitants <strong>du</strong> West Midland et<br />

de toute la Grande-Bretagne et offre à un large public un répertoire<br />

vaste et ambitieux.<br />

www.cbso.co.uk<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

City of Birmingham Symphony Orchestra<br />

Andris Nelsons Music Director<br />

Im November 1920 dirigierte Sir Edward Elgar das Eröffnungskonzert<br />

des City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO).<br />

In neun Jahrzehnten hat sich das CBSO seitdem zu einem Ensemble<br />

von Weltruf mit 90 Mitgliedern entwickelt, ist aber nach<br />

wie vor fest in der Stadt Birmingham verwurzelt. Im November<br />

2010 <strong>du</strong>rften wir unser 90-jähriges Bestehen mit zwei Sonderkonzerten<br />

feiern und freuen uns nun auf unsere Hundertjahrfeier<br />

2020. Elgar war nur der erste große Name, den man mit<br />

dem CBSO verbindet. Unter der Leitung von Dirigenten wie<br />

Adrian Boult, Andrzej Panufnik and Louis Frémaux wuchs der<br />

Ruf des Orchesters stetig. Doch war es die 18 Jahre währende<br />

Ägide von Sir Simon Rattle, die das CBSO endgültig zu einem<br />

Orchester von Weltrang erhob. Es gedieh weiter unter dem finnischen<br />

Dirigenten Sakari Oramo, der 1998 Chefdirigent und<br />

1999 Music Director wurde, ein Posten, den er bis 2008 behielt.<br />

Im Sommer 2005 wurde die neue Stelle eines Assistant Con<strong>du</strong>ctor<br />

für Michael Seal geschaffen, der diese Tätigkeit mit einer<br />

Karriere als Violinist beim CBSO verbindet, und wir freuen uns,<br />

seine neue Position als Associate Con<strong>du</strong>ctor verkünden zu dürfen.<br />

Im September 2008 wurde, ganz in der Tradition, herausragende<br />

junge Dirigenten ans CBSO zu holen, der 31-jährige<br />

37


40<br />

Lette Andris Nelsons zum Music Director ernannt. Von Anfang<br />

an erhielt er international höchstes Lob für seine Arbeit. Im<br />

Herbst 2010 wurde Edward Gardner als Erster Gastdirigent für<br />

eine Zeit von drei Jahren berufen. Das Herz des CBSO schlägt<br />

in der Symphony Hall, dem akustisch vollkommenen Konzertsaal,<br />

der seit seiner Eröffnung 1991 zum Symbol der Wiedergeburt<br />

Birminghams wurde. Hier bietet das CBSO einem möglichst<br />

großen Publikum eine möglichst breite Palette musikalischer<br />

Werke. Dazu gehören das klassische ebenso wie das zeitgenössische<br />

Repertoire, für das das Orchester berühmt ist, aber<br />

auch die leichtere Muse mit der beliebten Freitagabendreihe,<br />

die alles von Film-Themen bis zu Musical-Hits bietet. Hinzu kommen<br />

Matinéen, Schul- und Familienkonzerte. Allerdings spielt<br />

das CBSO nicht nur in Birmingham: Das Orchester ist überall<br />

in der Welt gefragt, 2010 spielte es in Deutschland, der Schweiz,<br />

in Österreich, der Tschechischen Republik und in Lettland und<br />

kehrte außerdem zu den BBC Proms zurück. Im Januar 2012<br />

absolvierte es eine Konzerttournee mit sieben Konzerten in<br />

Deutschland, Frankreich, den Niederlanden und Spanien. Das<br />

Orchester arbeitet mit verschiedenen Labeln weiter an seiner<br />

ansehnlichen Diskographie. Unter Sir Simon Rattle und Sakari<br />

Oramo nahm es einige preisgekrönte CDs auf, darunter die Klavierkonzerte<br />

von Saint-Saëns mit Stephen Hough (Gramophone<br />

Award als CD des Jahres 2002, Gold Disc Record der Gramophone<br />

Awards für die beliebteste Einspielung der vergangenen<br />

30 Jahre 2008). 2009 erschien die erste CD des CBSO unter<br />

seinem Music Director Andris Nelsons mit Werken von Tschaikowsky.<br />

Dies markierte den Beginn einer andauernden Partnerschaft<br />

mit dem führenden unabhängigen deutschen Plattenlabel<br />

Orfeo. Vier weitere Orfeo-CDs mit Werken von Strauss,<br />

Strawinsky und Tschaikowsky wurden bis jetzt veröffentlicht.<br />

2010 wurde das CBSO zusammen mit dem Hallé-Orchester bei<br />

den South Bank Show Awards mit dem Classical Music Award<br />

für einen gemeinsamen Nielsen-Zyklus ausgezeichnet. Das<br />

CBSO Centre, der Verwaltungssitz und die Probestätte in der<br />

Berkley Street in Birmingham, fungiert gleichzeitig als kleiner<br />

Konzertsaal. Das Zentrum wurde 2008 als Lernstätte eingerichtet<br />

und beherbergt viele der Ignite-Angebote des CBSO, des


Programms zur Zuschauergewinnung und Gemeindearbeit.<br />

Unter dem Banner von Ignite koordiniert das Bil<strong>du</strong>ngsprogramm<br />

des CBSO u.a. ein umfangreiches Angebot für Schulen und Gemeinden<br />

in den westlichen Midlands. Die Projekte können groß<br />

sein wie das CBSO Youth Orchestra, das zweimal im Jahr in der<br />

Symphony Hall mit den Dirigenten des CBSO auftritt, oder sie<br />

sind klein und kompakt wie «Roadshow», ein Programm, bei<br />

dem Gruppen von CBSO-Musikern in die Schulen gehen. Das<br />

gesamte Bil<strong>du</strong>ngsprogramm das CBSO ist eines der umfangreichsten<br />

und ehrgeizigsten in Europa. Es gibt einen Erwachsenenchor,<br />

einen Kinderchor, zwei Jugendchöre und einen Knabenchor<br />

für Jungen im Stimmbruch, die alle regelmäßig für<br />

Konzerte mit dem CBSO und anderen führenden Orchestern<br />

und Ensembles engagiert werden. Der Erwachsenenchor sang<br />

bei der Eröffnung des Sydney Olympic Arts Festival, spielte<br />

Beethovens Neunte Symphonie mit den Wiener Philharmonikern<br />

unter Sir Simon Rattle ein und reiste in den letzten Jahren nach<br />

Hong Kong, Lyon, Grenoble und Kuala Lumpur. Die Jugendchöre<br />

haben mit zahlreichen Künstlern von den Berliner Philharmonikern<br />

bis Jools Holland und mittels Videotechnologie sogar als<br />

Backgroundsänger mit Elvis gesungen. Das CBSO strebt nach<br />

höchster Qualität in der künstlerischen und der Bil<strong>du</strong>ngsarbeit,<br />

setzt sich für die Menschen in Birmingham, den West Midlands<br />

und ganz Großbritannien ein und bietet einem großen Publikum<br />

ein breites und ehrgeiziges Repertoire.<br />

www.cbso.co.uk<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Andris Nelsons direction<br />

Andris Nelsons est l’un des jeunes chefs les plus sollicités sur<br />

la scène musicale internationale et jouit d’une excellente réputation<br />

aussi bien à l‘opéra que dans les salles de concert. Dans<br />

les années qui viennent, il va poursuivre sa collaboration avec<br />

des orchestres tels que les Berliner Philharmoniker, les Wiener<br />

Philharmoniker, le Royal Concertgebouw Orchestra, le Symphonieorchester<br />

des Bayerischen Rundfunks, la Staatskapelle Berlin,<br />

le Boston Symphony Orchestra, le New York Philharmonic, le<br />

Philharmonia Orchestra et le Tonhalle-Orchester Zürich. Il s’est<br />

41


photo: Marco Borggreve<br />

Andris Nelsons<br />

pro<strong>du</strong>it récemment pour la première fois au Japon lors d’une<br />

tournée avec les Wiener Philharmoniker. Cette saison, il fait ses<br />

débuts à la tête <strong>du</strong> Gewandhausorchester Leipzig. Andris Nelsons<br />

est régulièrement invité à diriger au Royal Opera House Covent<br />

Garden, au Metropolitan Opera de New York, au Wiener Staatsoper<br />

et au Staatsoper Unter den Linden. L’été 2011, il est retourné<br />

au Festival de Bayreuth pour assurer une nouvelle fois la direction<br />

musicale de la pro<strong>du</strong>ction de Lohengrin mise en scène<br />

par Hans Neuenfels. En 2012, il dirigera également à Bayreuth.<br />

Nelsons est depuis 2008 Music Director <strong>du</strong> City of Birmingham<br />

Symphony Orchestra (CBSO) et a reçu les plus hauts éloges<br />

pour les saisons successives qu’il a assurées depuis. Avec le<br />

CBSO il entreprend de longues tournées à travers le monde<br />

avec des concerts réguliers dans des festivals d’été tels que le<br />

Festival de Lucerne, les BBC Proms et les Berliner Festspiele.<br />

Il poursuit également une collaboration avec le Label Orfeo: Nelsons<br />

et le CBSO travaillent à l’enregistrement intégral des œuvres<br />

orchestrales de Tchaikovski et Strauss. À propos de leur<br />

premier enregistrement d’œuvres de Strauss, leTimes a écrit<br />

43


qu’il constituait l’une des «lectures les plus précieuses et les<br />

plus raffinées d‘Ein Heldenleben qui ait jamais été enregistrée<br />

en CD». D’autres enregistrements avec des œuvres de Stravinsky,<br />

Chostakovitch et Mahler sont en projet. Plus de la moitié<br />

des enregistrements d‘Andris Nelsons jusqu’à présent ont reçu<br />

le Preis der Deutschen Schallplattenkritik. Nelsons a également<br />

reçu en octobre 2011 le célèbre ECHO Klassik comme chef de<br />

l’année. Ses enregistrements audiovisuels sont publiés exclusivement<br />

sous le label Unitel. Né à Riga en 1978, Andris Nelsons<br />

a grandi dans une famille de musiciens et a commencé sa carrière<br />

comme trompettiste à l’Orchestre de l’Opéra National de<br />

Lettonie, et a également reçu divers prix en tant que chanteur.<br />

En 2001, il a reçu le célèbre Grand Prix de la musique lettone<br />

pour des prestations exceptionnelles. La même année, il a terminé<br />

ses études à Riga et s’est ren<strong>du</strong> à Saint-Pétersbourg pour<br />

y poursuivre sa formation auprès <strong>du</strong> professeur Alexander Titov.<br />

À partir de 2002, il a étudié en privé avec Mariss Jansons et a<br />

achevé en 2009 son activité de Chefdirigent de la Nordwestdeutschen<br />

<strong>Philharmonie</strong> à Herford. De 2003 à 2007, il a été directeur<br />

musical de l’Opéra National de Lettonie.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Andris Nelsons Leitung<br />

Andris Nelsons ist einer der gefragtesten jungen Dirigenten in<br />

der internationalen Musikszene, der sowohl an den Opern- als<br />

auch an den Konzerthäusern einen exzellenten Ruf genießt. In<br />

den kommenden Jahren wird er die Zusammenarbeit mit Orchestern<br />

wie den Berliner Philharmonikern, den Wiener Philharmonikern,<br />

dem Royal Concertgebouw Orchestra, dem Symphonieorchester<br />

des Bayerischen Rundfunks, der Staatskapelle<br />

Berlin, dem Boston Symphony Orchestra, dem New York Philharmonic,<br />

dem Philharmonia Orchestra und dem Tonhalle-Orchester<br />

Zürich fortsetzen. Kürzlich ist er während einer Tournee<br />

mit den Wiener Philharmonikern zum ersten Mal in Japan aufgetreten.<br />

Diese Saison wird er beim Gewandhausorchester<br />

Leipzig debütieren. Andris Nelsons ist regelmäßig am Royal<br />

Opera House Covent Garden, an der Metropolitan Opera New<br />

York, der Wiener Staatsoper und der Staatsoper Unter den Lin-<br />

44


den zu Gast. Im Sommer 2011 kehrte er zu den Bayreuther Festspielen<br />

zurück und übernahm erneut die musikalische Leitung<br />

von Lohengrin, einer Inszenierung von Hans Neuenfels. 2012<br />

wird er ebenfalls in Bayreuth dirigieren. Nelsons ist seit 2008<br />

Music Director des City of Birmingham Symphony Orchestra<br />

(CBSO) und hat für seine bisherigen Saisons höchstes Lob erhalten.<br />

Mit dem CBSO unternimmt er weltweit ausgedehnte<br />

Tourneen mit regelmäßigen Auftritten bei Sommerfestivals wie<br />

dem Lucerne Festival, den BBC Proms und den Berliner Festspielen.<br />

Außerdem besteht eine pro<strong>du</strong>ktive Kooperation mit<br />

dem Label Orfeo: Nelsons und das CBSO arbeiten an einer<br />

kompletten Einspielung der orchestralen Werke von Tschaikowsky<br />

und Strauss. Über ihre erste CD mit Kompositionen von<br />

Strauss schrieb die Times, es sei eine der «kostbarsten und raffiniertesten<br />

Wiedergaben von Ein Heldenleben, die es je auf CD<br />

gegeben hat». Weitere Aufnahmen mit Werken von Strawinsky,<br />

Schostakowitsch und Mahler sind in der Planung. Über die Hälfte<br />

der bisherigen Einspielungen von Andris Nelsons wurde mit<br />

einem Preis der Deutschen Schallplattenkritik ausgezeichnet.<br />

Außerdem erhielt Nelsons im Oktober 2011 den renommierten<br />

ECHO Klassik als Dirigent des Jahres erhalten. Für audioviselle<br />

Aufnahmen besteht ein Exklusivvertrag mit der Unitel. 1978 in<br />

Riga geboren, wuchs Andris Nelsons als Kind einer Musikerfamilie<br />

auf und begann seine Karriere als Trompeter im Orchester<br />

der Lettischen Nationaloper, außerdem erhielt er diverse<br />

Preise als Sänger. 2001 wurde er mit dem renommierten Großen<br />

Lettischen Musikpreis für herausragende Leistungen ausgezeichnet.<br />

Im selben Jahr schloss er sein Studium in Riga ab und<br />

ging nach St. Petersburg, um dort bei Professor Alexander Titov<br />

seine Ausbil<strong>du</strong>ng fortzusetzen. Seit 2002 studiert er privat bei<br />

Mariss Jansons und beendete 2009 seine Tätigkeit als Chefdirigent<br />

der Nordwestdeutschen <strong>Philharmonie</strong> in Herford. Von<br />

2003 bis 2007 war er Music Director der Lettischen Staatsoper.<br />

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Rudolf Buchbinder piano<br />

Rudolf Buchbinder appartient aux grandes pointures de la scène<br />

pianistique internationale et se voit régulièrement inviter par les<br />

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Rudolf Buchbinder<br />

orchestres et festivals de premier plan dans le monde entier. Son<br />

répertoire est vaste et comprend aussi de nombreuses pièces<br />

<strong>du</strong> 20 e siècle. Rudolf Buchbinder accorde une importance particulière<br />

à la recherche méticuleuse des sources. Se trouvent ainsi<br />

en sa possession, entre autres, 35 éditions complètes des sonates<br />

pour piano de Beethoven, une vaste collection de premières<br />

éditions et d’éditions originales ainsi que des copies des<br />

parties de piano et partitions d’orchestre des deux concertos<br />

pour piano de Brahms de la main <strong>du</strong> compositeur. Plus de 100<br />

enregistrements témoignent de l’ampleur et de la diversité <strong>du</strong><br />

répertoire de Buchbinder. Ont fait sensation son enregistrement<br />

de l’intégrale de l’œuvre pour clavier de Haydn, qui a reçu le<br />

Grand Prix <strong>du</strong> Disque, et un CD de transcriptions pour piano intitulé<br />

«Waltzing Strauss». Rudolf Buchbinder privilégie parallèle-<br />

47


ment les enregistrements live. Ceux des deux concertos pour<br />

piano de Brahms (Royal Concergebouw Orchestra/Nikolaus Harnoncourt)<br />

ainsi que les deux DVDs de six concertos pour piano<br />

de Mozart en soliste et chef avec les Wiener Philharmoniker,<br />

enregistrement en live des Wiener Festwochen 2006, l’illustrent<br />

de façon impressionnante. En 2010 est paru un autre enregistrement<br />

live des deux concertos pour piano de Brahms avec<br />

Buchbinder en soliste avec l’Israel Philharmonic Orchestra sous<br />

la direction de Zubin Mehta. En 2011 paraitra l’enregistrement<br />

DVD en live des cinq concertos pour piano de Beethoven avec<br />

Rudolf Buchbinder en soliste et chef des Wiener Philharmoniker<br />

dans la grande salle <strong>du</strong> Musikverein de Vienne. D’une importance<br />

particulière a été pour Rudolf Buchbinder l‘interpretation <strong>du</strong><br />

«Nouveau Testament»de la musique pour piano: avec l’interprétation<br />

de l’intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven<br />

dans plus de 40 villes – dont Vienne, Munich, Hambourg, Zurich,<br />

Buenos Aires et Milan – il met et a toujours mis la barre très<br />

haut. Pour la saison 2010/11 Rudolf Buchbinder était en lien particulièrement<br />

étroit avec la Sächsischen Staatskapelle Dresden,<br />

comme artiste en résidence. Son cycle de sonates de Beethoven<br />

au Semperoper Dresden a été enregistré en live et est paru<br />

en 2011 en coffret CD sous le label Sony/RCA Red Seal. Depuis<br />

2007, Rudolf Buchbinder est intendant <strong>du</strong> Festival de Grafenegg.<br />

Dans sa biographie, Da Capo, avec un prologue de Joachim<br />

Kaiser, Rudolf Buchbinder donne un aperçu de sa vie, celle de<br />

l’un des pianistes les plus importants d’aujourd’hui.<br />

www.buchbinder.net<br />

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Rudolf Buchbinder Klavier<br />

Rudolf Buchbinder ist eine feste Größe in der internationalen<br />

Klavierszene und regelmäßiger Gast bei den bedeutenden Orchestern<br />

und Festivals weltweit. Sein Repertoire ist umfangreich<br />

und schließt auch zahlreiche Kompositionen des 20. Jahrhunderts<br />

ein. Rudolf Buchbinder legt besonderen Wert auf die akribische<br />

Quellenforschung. So befinden sich u. a. 35 komplette Ausgaben<br />

der Klaviersonaten Beethovens, eine umfangreiche Sammlung<br />

von Erstdrucken und Originalausgaben sowie Kopien der<br />

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eigenhändigen Klavierstimmen und Partituren der beiden Klavierkonzerte<br />

von Brahms in seinem Besitz. Über 100 Aufnahmen<br />

dokumentieren Größe und Vielfalt von Buchbinders Repertoire.<br />

Besonderes Aufsehen erregte seine Einspielung des gesamten<br />

Klavierwerks von Haydn, die mit dem Grand Prix <strong>du</strong> Disque ausgezeichnet<br />

wurde, sowie eine CD mit Klaviertranskriptionen<br />

unter dem Titel «Waltzing Strauss». Mittlerweile bevorzugt Rudolf<br />

Buchbinder Live-Aufnahmen. Die Konzertmitschnitte der beiden<br />

Klavierkonzerte von Brahms (Royal Concergebouw Orchestra/<br />

Nikolaus Harnoncourt) sowie zwei DVDs mit sechs Klavierkonzerten<br />

von Mozart als Solist und Dirigent mit den Wiener Philharmonikern,<br />

live von den Wiener Festwochen 2006, spiegeln dies<br />

in beeindruckender Weise wider. 2010 erschien eine weitere<br />

Live-Aufnahme der beiden Klavierkonzerte von Brahms mit Buchbinder<br />

als Solist des Israel Philharmonic Orchestra unter Zubin<br />

Mehta. 2011 wurden Rudolf Buchbinders Konzerte mit Beethovens<br />

fünf Klavierkonzerten als Solist und Dirigent mit den<br />

Wiener Philharmonikern im Großen Musikvereinssaal in Wien<br />

live auf DVD aufgezeichnet. Zum wichtigen Anliegen wurde für<br />

Rudolf Buchbinder die Interpretation des «Neuen Testaments»<br />

der Klaviermusik: Mit der zyklischen Wiedergabe aller 32 Sonaten<br />

Beethovens in über 40 Städten – darunter Wien, München,<br />

Hamburg, Zürich, Buenos Aires und Mailand – setzte und setzt<br />

er immer wieder Maßstäbe. In der Saison 2010/11 war Rudolf<br />

Buchbinder als Artist in Residence der Sächsischen Staatskapelle<br />

Dresden besonders eng verbunden. Sein Beethoven-Sonaten-Zyklus<br />

in der Semperoper Dresden wurde live mitgeschnitten<br />

und erschien 2011 als CD-Box bei Sony/RCA Red Seal. Seit 2007<br />

ist Rudolf Buchbinder Intendant der Festspiele Grafenegg. In<br />

seiner Biographie Da Capo, mit einem Vorwort versehen von<br />

Joachim Kaiser, gibt Rudolf Buchbinder Einblicke in sein Leben<br />

als einer der bedeutendsten Pianisten von heute.<br />

www.buchbinder.net<br />

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La plupart des programmes <strong>du</strong> <strong>soir</strong> de la <strong>Philharmonie</strong> sont<br />

disponibles avant chaque concert en version <strong>PDF</strong> sur le site<br />

www.philharmonie.lu<br />

Die meisten Abendprogramme der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />

Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-<strong>PDF</strong> unter<br />

www.philharmonie.lu<br />

your comments are welcome on<br />

www.facebook.com/philharmonie<br />

Impressum<br />

© Etablissement public Salle de Concerts<br />

Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2012<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Antoine Huot<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Print Management: print solutions, Luxembourg<br />

Tous droits réservés.<br />

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