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Kirikou et les Bêtes sauvages, de Michel Ocelot, France, 2005,

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<strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> Bêtes <strong>sauvages</strong>, <strong>de</strong> <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong>,<br />

<strong>France</strong>, <strong>2005</strong>, 1h15.<br />

<br />

Présentation<br />

♦ Résumé : Le grand-père, trônant dans sa grotte bleue, explique : « L’histoire <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> la<br />

sorcière était trop courte. On n’a pas eu le temps <strong>de</strong> rapporter tout ce que l’enfant avait<br />

accompli. Et il a vraiment accompli <strong>de</strong> bel<strong>les</strong> <strong>et</strong> bonnes actions, qu’il ne faudrait pas oublier.<br />

Alors, je vous <strong>les</strong> raconte. »<br />

Il nous dit comment <strong>Kirikou</strong> est <strong>de</strong>venu jardinier, potier, marchand, voyageur <strong>et</strong> mé<strong>de</strong>cin, toujours<br />

le plus p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> le plus vaillant <strong>de</strong> tous.<br />

♦ Histoire détaillée :<br />

chapitre 1 : le grand-père dit : « l’histoire se passe quand<br />

<strong>Kirikou</strong> a ramené l’eau au village, on l’a cru noyé ». Tout le<br />

village est autour <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong><br />

chant triste : « <strong>Kirikou</strong> est moqueur, mais il a bon cœur<br />

<strong>Kirikou</strong> est p<strong>et</strong>it, mais c’est notre ami<br />

<strong>Kirikou</strong> n’est pas grand, mais c’est notre enfant, <strong>Kirikou</strong>. »<br />

<strong>Kirikou</strong> regar<strong>de</strong>, tousse, il voit l’eau couler <strong>et</strong> dit : « j’ai gagné »<br />

chant joyeux : « <strong>Kirikou</strong> est p<strong>et</strong>it, mais il peut beaucoup<br />

<strong>Kirikou</strong> nous libère, malgré la sorcière »<br />

Le bruit attire la sorcière qui interroge ses fétiches, elle est furieuse<br />

Le village jardine, creuse un réseau <strong>de</strong> canaux, l’eau arrive. <strong>Kirikou</strong> plante<br />

Le len<strong>de</strong>main, tout a germé : fleurs, ananas, aubergine, piment<br />

Le <strong>de</strong>uxième jour, une femme se réveille, crie. Tout le village sort, pleure. « Le potager est détruit,<br />

qu ‘allons-nous <strong>de</strong>venir ? » Ils replantent ce qui peut être sauvé. Ils<br />

construisent une palissa<strong>de</strong> <strong>et</strong> déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> monter la gar<strong>de</strong> pendant la nuit.<br />

Une hyène noire arrive. Pour sauver son oncle, <strong>Kirikou</strong> lui lance une motte <strong>de</strong><br />

terre dans <strong>les</strong> yeux, elle le poursuit, il court.<br />

Il sort du village <strong>et</strong> entre dans un trou placé au bas d’un tronc creux. Il monte<br />

sur une branche <strong>et</strong> aperçoit une ruche, la fait tomber <strong>et</strong> toutes <strong>les</strong> abeil<strong>les</strong><br />

poursuivent à leur tour la hyène qui s’enfuit. <strong>Kirikou</strong> revient au village. Tout<br />

le mon<strong>de</strong> s’interroge sur la venue <strong>de</strong> la hyène, animal carnivore, dans un<br />

potager. <strong>Kirikou</strong> r<strong>et</strong>ourne prendre le miel <strong>et</strong> réparer la ruche. Il se fait piquer<br />

le bout du doigt.<br />

<strong>Kirikou</strong> cherche dans le potager <strong>et</strong> trouve un rat palmiste b<strong>les</strong>sé : c’est ce que cherchait la hyène.<br />

Tous chantent : « <strong>Kirikou</strong> est p<strong>et</strong>it, mais il réfléchit. <strong>Kirikou</strong> se démène, tant pis pour la hyène.<br />

<strong>Kirikou</strong> n’est pas grand, mais il est vaillant, mais il est vaillant. »<br />

chapitre 2 : « <strong>Kirikou</strong> va encore avoir à faire à un animal » dit le<br />

grand-père.<br />

Le potager est détruit, il n’y a plus rien à manger. <strong>Kirikou</strong> modèle<br />

<strong>de</strong> l’argile avec <strong>de</strong> l’eau Le vieux râle toujours. Les habitants du<br />

village se transforment en potiers. Le soir, la mère <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong><br />

surveille la cuisson <strong>de</strong>s pièces fabriquées <strong>et</strong> <strong>Kirikou</strong> l’interroge sur<br />

la sorcière. Le matin, tout est cuit <strong>et</strong> <strong>les</strong> obj<strong>et</strong>s sont enveloppés dans<br />

<strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> (vue du village). Une longue marche commence. Ils sont fatigués, lorsqu’ils<br />

aperçoivent un buffle aux yeux rouges. Ils placent tous leurs paqu<strong>et</strong>s dans <strong>les</strong> paniers du buffle, sauf<br />

1


<strong>Kirikou</strong> qui se méfie. Pour traverser la rivière, il se fait porter sur la tête <strong>de</strong> son oncle. Arrivé à la<br />

ville, le buffle se m<strong>et</strong> à courir, traverse le marché <strong>et</strong> j<strong>et</strong>te <strong>les</strong> poteries par terre : tout est cassé.<br />

<strong>Kirikou</strong> arrive alors <strong>et</strong>, en peu <strong>de</strong> temps, il vend ses p<strong>et</strong>its pots <strong>et</strong> prend <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> comman<strong>de</strong>s.<br />

Pendant ce temps, la sorcière interroge son fétiche sur le toit qui lui apprend que <strong>Kirikou</strong> a fait<br />

fortune. Au r<strong>et</strong>our vers le village, ils rapportent beaucoup <strong>de</strong> nourriture.<br />

chant : « <strong>Kirikou</strong> est p<strong>et</strong>it, mais il nous nourrit. <strong>Kirikou</strong> le potier, a encore gagné. <strong>Kirikou</strong> n’est pas<br />

grand, mais il est vaillant. »<br />

chapitre 3 : Le grand-père dit : « Il y a bien <strong>de</strong>s animaux en Afrique. Il y en a un qui est le plus haut<br />

<strong>de</strong> la terre, où il ne veut <strong>de</strong> mal à personne <strong>et</strong> personne ne lui en veut. Grâce à lui, <strong>Kirikou</strong> a fait la<br />

plus belle promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa vie. »<br />

<strong>Kirikou</strong> découvre <strong>de</strong>s traces d’oiseau à 3 pattes <strong>et</strong> <strong>les</strong> suit, ce qui l’amène loin <strong>de</strong> son village. Il est<br />

cerné par <strong>de</strong>s fétiches . Il monte dans un arbre, entouré par <strong>les</strong><br />

fétiches. La sorcière Karaba se réjouit car elle pense qu’il finira<br />

par mourir <strong>de</strong> faim, <strong>de</strong> soif, <strong>de</strong> sommeil. <strong>Kirikou</strong> monte sur la tête<br />

d’une girafe, venue brouter <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’arbre. Elle part, suivie<br />

par <strong>les</strong> fétiches. Commence alors une longue promena<strong>de</strong> à travers<br />

<strong>de</strong>s paysages variés : savane (zèbres, antilopes, rhinocéros,<br />

lion…) forêt extraordinaire (avec fleurs, oiseaux, fruits, lézard…)<br />

puis désert ari<strong>de</strong> (autruches, cactées) dans lequel <strong>Kirikou</strong> a soif.<br />

Une torna<strong>de</strong> surgit <strong>et</strong> <strong>Kirikou</strong> s’accroche aux cornes <strong>de</strong> la girafe,<br />

alors que le vent emporte <strong>les</strong> fétiches. La pluie cesse <strong>et</strong> un arc-en-ciel apparaît. Les fétiches sont<br />

revenus. Le voyage continue : chutes d’eau (évoquant cel<strong>les</strong> du Niagara), montagne enneigée. La<br />

girafe se penche pour boire <strong>et</strong> <strong>Kirikou</strong> saute dans l’eau <strong>et</strong> gagne la berge. Les fétiches sautent <strong>et</strong><br />

sont emportés par le courant. <strong>Kirikou</strong> revient au village <strong>et</strong> ramène <strong>de</strong>s fleurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fruits.<br />

Chant : « <strong>Kirikou</strong> qui a soif, combat la girafe<br />

<strong>Kirikou</strong> a trouvé un jardin secr<strong>et</strong><br />

<strong>Kirikou</strong> n’est pas grand, mais il est vaillant… »<br />

chapitre 4 : <strong>Kirikou</strong> va subir la plus terrible <strong>de</strong>s épreuves<br />

Les femmes du village ont préparé une nouvelle bière. El<strong>les</strong> la goûtent <strong>et</strong><br />

el<strong>les</strong> sont toutes mala<strong>de</strong>s. La mère <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son fils <strong>de</strong><br />

vi<strong>de</strong>r la jarre pour que personne d’autre ne soit empoisonné. Comme elle<br />

est grosse, lour<strong>de</strong> <strong>et</strong> stable, <strong>Kirikou</strong> creuse <strong>de</strong>ssous pour la déséquilibrer.<br />

Lorsqu’elle est tombée, <strong>Kirikou</strong> découvre au fond <strong>de</strong>s fleurs. Sa mère <strong>les</strong><br />

i<strong>de</strong>ntifie comme <strong>de</strong>s fleurs <strong>de</strong> poison contre <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> agissent <strong>de</strong>s fleurs<br />

jaunes qui guérissent, mais el<strong>les</strong> poussent près <strong>de</strong> la case <strong>de</strong> Karaba.<br />

<strong>Kirikou</strong> dit qu’il faut se déguiser en fétiche pour aller là-bas. Les enfants<br />

rassemblent : un mortier gris, <strong>de</strong> la teinture noire, <strong>de</strong> la teinture rouge, un<br />

peigne, du raphia… pour construire un fétiche. Ils partent pour la route<br />

<strong>de</strong>s flamboyants <strong>et</strong> <strong>Kirikou</strong>, déguisé en fétiche se dirige vers la case <strong>de</strong> Karaba. Il trouve <strong>les</strong> fleurs<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> cueille. Il ne peut s’empêcher d’aller regar<strong>de</strong>r Karaba, qu’il trouve belle. Les fétiches le<br />

poursuivent jusqu’au village. Il quitte son déguisement <strong>et</strong> fait manger <strong>les</strong> fleurs jaunes à toutes <strong>les</strong><br />

femmes qui guérissent.<br />

Chant : « <strong>Kirikou</strong>, p<strong>et</strong>it frère a sauvé nos mères<br />

<strong>Kirikou</strong> est p<strong>et</strong>it, mais il nous guérit<br />

<strong>Kirikou</strong> n’est pas grand, mais il est vaillant… »<br />

Le grand-père conclut : « Voilà <strong>les</strong> enfants tous ensemble ont su sauver leurs mères <strong>et</strong> <strong>les</strong> histoires<br />

sont racontées. J’espère qu’el<strong>les</strong> vous ont plu <strong>et</strong> qu’el<strong>les</strong> vous feront du bien longtemps. »<br />

Générique <strong>de</strong> fin (66’32) on voit défiler le nom <strong>de</strong> tous ceux qui ont travaillé sur le film : ai<strong>de</strong>s<br />

intervallistes, gouacheurs… (cf réalisation d’un <strong>de</strong>ssin animé)<br />

2


Pendant ce temps, un chant dont le refrain est : « <strong>Kirikou</strong>, <strong>Kirikou</strong> ,l’enfant noir, l’enfant nu<br />

<strong>Kirikou</strong>, <strong>Kirikou</strong>, l’enfant nu, l’enfant noir. »<br />

Pistes d’exploitation :<br />

♦ A propos du film :<br />

Avant la projection du film, travail sur le titre ou l’affiche : à quoi s’attend-on ?<br />

Après la projection : raconter, r<strong>et</strong>rouver <strong>les</strong> quatre histoires, décrire <strong>les</strong> personnages principaux…<br />

♦ Les personnages :<br />

<strong>Kirikou</strong> : <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong> dit <strong>de</strong> lui : « il est tout p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> tout nu, mais grâce à sa vaillance,<br />

sa volonté, sa générosité, il gagne. Il montre que l’on peut arriver à quelque chose même<br />

quand on est p<strong>et</strong>it… Comme tous <strong>les</strong> enfants, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> toujours pourquoi »<br />

Il tire <strong>les</strong> villageois <strong>de</strong> difficultés <strong>et</strong> n’a pas peur d’affronter la sorcière Karaba, qu’il trouve très<br />

belle.<br />

Les autres enfants ne sont pas toujours décidés à l’ai<strong>de</strong>r, mais, dans la <strong>de</strong>rnière histoire, ils sont<br />

solidaires pour sauver leurs mères, empoisonnées par Karaba.<br />

Le décrire, le <strong>de</strong>ssiner, dire ce qu’ils aiment chez lui, rappeler ses inventions, son courage…<br />

<br />

La mère <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> : c’est une femme indépendante.<br />

Elle est toujours à l’écoute <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> répond à ses<br />

nombreuses questions. La relation mère-fils est très<br />

forte. <strong>Kirikou</strong> l’appelle « mère ».<br />

La décrire, rappeler ce qu’elle fait dans le film…<br />

Le grand-père : il sait beaucoup <strong>de</strong> choses car il est vieux, cela fait longtemps qu’il<br />

observe, qu’il réfléchit <strong>et</strong> qu’il comprend. Il est dans une grotte bleue.<br />

Dans le film, il présente <strong>les</strong> quatre aventures <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong>.<br />

Le décrire, essayer <strong>de</strong> le <strong>de</strong>ssiner…<br />

Karaba, la sorcière : elle est très belle <strong>et</strong> très méchante. Son nom est inspiré du mot<br />

africain karabara : sorte <strong>de</strong> calebasse avec couvercle où <strong>les</strong> bijoux sont rangés. <strong>Michel</strong><br />

<strong>Ocelot</strong> y a vu un rapport avec Carabosse.<br />

Elle cherche à éliminer <strong>Kirikou</strong> qui l’affronte tout le temps. Elle utilise <strong>de</strong>s fétiches.<br />

La décrire, essayer <strong>de</strong> la <strong>de</strong>ssiner.<br />

Les fétiches, ce sont <strong>de</strong>s esclaves <strong>de</strong> Karaba.<br />

Ils sont inspirés <strong>de</strong> la statuaire africaine. Ils ont <strong>de</strong>s yeux rouges, comme la hyène <strong>et</strong> le buffle. Ils<br />

essaient <strong>de</strong> capturer <strong>Kirikou</strong>.<br />

3


En <strong>de</strong>ssiner. En inventer d’autres.<br />

<br />

Le vieux grincheux : il fait toujours <strong>de</strong>s remarques, il dit souvent « ce n’est pas comme<br />

cela qu’il faut faire », il critique, il ne prend pas <strong>Kirikou</strong> au sérieux.<br />

♦ Les plantes <strong>et</strong> <strong>les</strong> fleurs : ce sont <strong>de</strong>s plantes tropica<strong>les</strong> dont le <strong>de</strong>ssin<br />

est simplifié comme en Egypte ou selon <strong>les</strong> peintures du Douanier<br />

Rousseau. El<strong>les</strong> ont <strong>de</strong> bel<strong>les</strong> couleurs.<br />

Dans la <strong>de</strong>rnière histoire, il y a la fleur du poison <strong>et</strong> la fleur qui guérit.<br />

Dessiner un paysage en inventant d’autres fleurs (forêt, savane…)<br />

Rechercher <strong>et</strong> observer <strong>de</strong>s tableaux du Douanier Rousseau<br />

Les arbres sont présents <strong>et</strong> parfois très colorés, comme <strong>les</strong> flamboyants.<br />

Dans <strong>les</strong> villages africains existe un arbre à palabres : expliquer.<br />

♦ Les animaux sont africains.<br />

R<strong>et</strong>rouver ceux que <strong>Kirikou</strong> combat : la hyène, le buffle<br />

celui qu’il ai<strong>de</strong> le Rat palmiste<br />

Décrire le voyage <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> sur la tête <strong>de</strong> la girafe <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouver <strong>les</strong><br />

animaux qu’il voit dans <strong>les</strong> différents paysages (chap.3)…<br />

♦ Le village africain : dans le film, on<br />

voit <strong>les</strong> maisons avec leur forme<br />

particulière.<br />

Dessiner.<br />

Décrire la manière dont <strong>les</strong> femmes <strong>et</strong><br />

<strong>Kirikou</strong> portent <strong>les</strong> obj<strong>et</strong>s.<br />

♦ Réalisation d’un <strong>de</strong>ssin animé :<br />

1- <strong>les</strong> étapes<br />

Durant la projection d’un film, le mouvement continu qui apparaît sur l’écran n’est qu’une illusion.<br />

Il résulte d’un ensemble <strong>de</strong> techniques mises en œuvre pour obtenir la restitution du mouvement,<br />

décomposé lors <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> vues en milliers d’images fixes. Nos yeux perçoivent c<strong>et</strong>te succession<br />

d’images comme une recomposition du fait <strong>de</strong> la persistance <strong>de</strong>s images rétiniennes : l’œil conserve<br />

pendant environ 1/10ème <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> l’image qu’il vient <strong>de</strong> voir même quand elle a disparu.<br />

4


Pour réaliser un film d’animation, 24 images par secon<strong>de</strong> d’action sont nécessaires pour reproduire<br />

correctement le mouvement, au minimum 12 images car un nombre inférieur donne un mouvement<br />

saccadé (cas <strong>de</strong> certains <strong>de</strong>ssins animés japonais).<br />

A partir d’une idée originale, le réalisateur écrit une histoire : phase d’écriture, puis il<br />

organise son histoire <strong>et</strong> présente un synopsis : résumé <strong>de</strong>s différentes scènes <strong>et</strong> leur ordre.<br />

Quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour le <strong>de</strong>ssin animé <strong>et</strong> écrire le scénario :<br />

succession <strong>de</strong> séquences avec une <strong>de</strong>scription précise <strong>de</strong>s décors, <strong>de</strong>s personnages, <strong>de</strong>s évènements.<br />

Il est ensuite traduit en <strong>de</strong>ssins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte <strong>de</strong><br />

longue ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée, constituée d’une centaine <strong>de</strong> croquis. C’est un découpage détaillé, plan par<br />

plan <strong>de</strong> l’ensemble du film. Il indique le cadrage, la position <strong>de</strong>s décors, <strong>de</strong>s personnages,<br />

l’emplacement <strong>de</strong> la caméra <strong>et</strong> l’action. Il contient tous <strong>les</strong> dialogues <strong>et</strong> <strong>les</strong> bruitages. Chaque plan<br />

est représenté par une feuille numérotée, comprenant un <strong>de</strong>ssin <strong>et</strong> <strong>de</strong>s indications écrites<br />

Pour faciliter le travail <strong>de</strong>s animateurs <strong>et</strong> ne pas<br />

changer l’aspect d’un personnage, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins sont<br />

réalisés le représentant <strong>de</strong> face, <strong>de</strong> profil, <strong>de</strong> troisquart,<br />

<strong>de</strong> dos, en entier ce qui détaille ses<br />

proportions <strong>et</strong> son volume : ce sont <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>l-she<strong>et</strong> .<br />

Les maqu<strong>et</strong>tistes <strong>de</strong>ssinent alors au crayon le décor <strong>de</strong> chaque plan du film en fonction <strong>de</strong><br />

l’animation <strong>de</strong>s personnages. Ces <strong>de</strong>ssins serviront <strong>de</strong> base aux décorateurs pour la création <strong>de</strong>s<br />

décors. Le décor est peint sur une feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache.<br />

L’animation est réalisée par différentes équipes : l’animateur esquisse au crayon <strong>les</strong><br />

positions extrêmes du mouvement, <strong>de</strong>s intervallistes comblent <strong>les</strong> espaces entre chaque <strong>de</strong>ssin en<br />

suivant <strong>les</strong> indications <strong>de</strong> l’animateur. Plusieurs animateurs interviennent dans un même <strong>de</strong>ssin<br />

animé<br />

Les <strong>de</strong>ssins sont ensuite tracés à la plume ou photocopiés sur <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> <strong>de</strong> rhodoïd<br />

transparentes ou cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au verso <strong>de</strong><br />

chaque cellulo en utilisant <strong>de</strong> la gouache acrylique. Aujourd’hui, peu <strong>de</strong> studios utilisent c<strong>et</strong>te<br />

technique. Les <strong>de</strong>ssins sont scannés dans l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel<br />

spécifique.<br />

La prise <strong>de</strong> vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme <strong>les</strong> cellulos posés sur le décor,<br />

image par image, avec parfois, en plus, <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s spéciaux. Il est possible <strong>de</strong> superposer plusieurs<br />

cellulos. Les dialogues, <strong>les</strong> bruitages <strong>et</strong> la musique sont ensuite mixés à l’image au moment du<br />

montage final.<br />

Le film est vérifié sur une table <strong>de</strong> montage.<br />

Il y a plusieurs techniques d’animation :<br />

- L’animation à plat ou en 2 dimensions (2 D) utilise une caméra perpendiculaire au suj<strong>et</strong>.<br />

On peut animer ainsi <strong>de</strong>s peintures ou <strong>de</strong>ssins, <strong>de</strong>s découpages, <strong>de</strong>s matériaux ou obj<strong>et</strong>s, <strong>de</strong>s<br />

poudres sur verres (pastel, sable…) …<br />

- L’animation en 3 dimensions (3D) utilise une caméra placée en face du plateau <strong>de</strong> tournage<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> obj<strong>et</strong>s sont déplacés <strong>de</strong>vant la caméra.<br />

On peut animer <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s rigi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s flexib<strong>les</strong> (fil <strong>de</strong> fer…), <strong>de</strong>s marionn<strong>et</strong>tes…<br />

La pixillation est l’animation <strong>de</strong> personnes qui changent légèrement <strong>de</strong> position entre chaque prise<br />

<strong>de</strong> vue. C<strong>et</strong>te technique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire apparaître ou disparaître quelqu’un, <strong>de</strong> le faire voler… Elle<br />

a été utilisée pour <strong>les</strong> premiers eff<strong>et</strong>s spéciaux au cinéma.<br />

5


- L’animation par ordinateur : <strong>les</strong> personnages, obj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> décors créés par ordinateur en<br />

images <strong>de</strong> synthèse forment ce qu’on appelle la réalité virtuelle. L’ordinateur peut être utilisé<br />

comme un assistant à la réalisation (pour le montage ou la réalisation d’eff<strong>et</strong>s spéciaux) ou comme<br />

un outil <strong>de</strong> création d’images.<br />

Dans l’animation directe, l’artiste peut créer directement l’image <strong>de</strong>vant la caméra à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> pâte à<br />

mo<strong>de</strong>ler, <strong>de</strong> sable animé, <strong>de</strong> papiers découpés, d’éping<strong>les</strong> ou d’autres supports.<br />

2- Exercices pratiques :<br />

Parler <strong>de</strong> l’animation : on peut proj<strong>et</strong>er un court extrait d’un film d’animation <strong>et</strong> faire réfléchir <strong>les</strong><br />

enfants. Pourquoi <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins bougent-ils ? On voit qu’il y a un rapport avec un écran sur lequel<br />

<strong>les</strong> images sont proj<strong>et</strong>ées <strong>et</strong> donc <strong>les</strong> yeux. On peut leur parler <strong>de</strong> la persistance rétinienne (plus ou<br />

moins simplement selon le niveau) <strong>et</strong> leur faire comprendre que le mouvement est une illusion<br />

d’optique : on voit une succession d’images fixes qui donne une impression <strong>de</strong> mouvement.<br />

Faire construire <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s :<br />

- Le folioscope (ou « flip book »):<br />

Distribuez aux élèves <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> (5cm sur 10, au minimum 12 feuil<strong>les</strong> ou un p<strong>et</strong>it bloc <strong>de</strong> « postit<br />

»ou un p<strong>et</strong>it carn<strong>et</strong> à reliure collée) sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner (dans la partie<br />

droite <strong>de</strong> la feuille pour que <strong>les</strong> <strong>de</strong>ssins soient toujours visib<strong>les</strong> pendant la manipulation). Chaque<br />

<strong>de</strong>ssin doit être légèrement différent <strong>de</strong> celui qui le précè<strong>de</strong>. Assemblés sur un côté, il ne reste plus<br />

qu’à faire défiler <strong>les</strong> <strong>de</strong>ssins avec le pouce, à <strong>de</strong>s vitesses différentes pour voir ce qui se produit. Si<br />

le rythme est d’environ 24 feuil<strong>les</strong> par secon<strong>de</strong>, le cerveau interprétera le défilement <strong>de</strong>s images<br />

comme un mouvement.<br />

On peut également construire un personnage en pâte à mo<strong>de</strong>ler (silhou<strong>et</strong>te simple) <strong>et</strong> le<br />

photographier en modifiant, entre chaque photo, un détail : par exemple, il penche la tête <strong>de</strong> plus en<br />

plus puis la relève. Lorsque <strong>les</strong> photos sont développées, on <strong>les</strong> superpose dans l’ordre <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong><br />

vue. En <strong>les</strong> tenant sur un côté, on <strong>les</strong> fait tourner rapi<strong>de</strong>ment (comme le bloc dans l’exemple<br />

précé<strong>de</strong>nt) <strong>et</strong> on a l’illusion du mouvement.<br />

- Construire un thaumatrope :<br />

Découper 2 cerc<strong>les</strong> <strong>de</strong> 8cm <strong>de</strong> diamètre dans du<br />

carton blanc (bristol). Sur chacun <strong>de</strong>s disques,<br />

<strong>de</strong>ssiner une partie <strong>de</strong> la même scène (exemple : un<br />

poisson sur l’un, un bocal sur l’autre).<br />

Coller <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux disques dos à dos en faisant passer<br />

un bâtonn<strong>et</strong> (broch<strong>et</strong>te) entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux.<br />

Attention à la position <strong>et</strong> au sens <strong>de</strong>s images !<br />

Pour voir <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux images se superposer, il suffit <strong>de</strong><br />

faire pivoter <strong>les</strong> disques, en faisant tourner<br />

rapi<strong>de</strong>ment le bâtonn<strong>et</strong> entre <strong>les</strong> doigts.<br />

Astuce : pour être certain que <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux images se<br />

superposeront bien, on peut <strong>les</strong> <strong>de</strong>ssiner en utilisant<br />

la transparence d’une vitre.<br />

6


♦ Le réalisateur : <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong><br />

<strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong> a consacré toute sa vie au cinéma d’animation <strong>et</strong> à la création personnelle. En 1998,<br />

il rencontre le succès avec son premier long métrage : <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> la sorcière, histoire inspirée d’un<br />

conte africain. En 2000 sort le film Princes <strong>et</strong> Princesses (série <strong>de</strong> courts-métrages réalisés selon le<br />

principe du théâtre d’ombres), puis en <strong>2005</strong> <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> bêtes <strong>sauvages</strong>, <strong>et</strong> en 2006 Azur <strong>et</strong><br />

Asmar (conte sur l’immigration situé au Moyen Age).<br />

Du film <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> bêtes <strong>sauvages</strong>, il dit : « je n’avais pas l’intention <strong>de</strong> faire un <strong>de</strong>uxième<br />

<strong>Kirikou</strong>, mais l’enfant <strong>Kirikou</strong> ne m’a pas <strong>de</strong>mandé mon avis, il s’est imposé… C’est une étrange<br />

expérience, d’une part d’être un peu dépassé par son invention, d’autre part <strong>de</strong> revenir en arrière<br />

pour recommencer comme la première fois… Ce n’est pas une suite à l’histoire <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> la<br />

sorcière… » Pour ce film, <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong> s’est souvenu <strong>de</strong> son enfance africaine en Guinée.<br />

Bénédicte Galup est la co-réalisatrice du film <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> bêtes <strong>sauvages</strong>. Elle a travaillé en 2001<br />

sur le film Les Tripl<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> Belleville.<br />

Une trentaine <strong>de</strong> graphistes, animateurs <strong>et</strong> décorateurs ont travaillé à la fabrication <strong>de</strong>s images.<br />

Une partie <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins d’animation a été fabriquée au Vi<strong>et</strong>nam, le restant en L<strong>et</strong>tonie.<br />

♦ Le genre du film : c’est à partir d’un conte africain que <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong> a écrit c<strong>et</strong>te histoire.<br />

Les personnages sont nus car ils vivent dans un pays où il fait très chaud. Les noms sont inventés.<br />

On peut raconter, imaginer une suite, une autre version…<br />

♦ La musique : elle est <strong>de</strong> Manu Dibango. Les chansons sont <strong>de</strong> Youssou N’Dour.<br />

On peut essayer <strong>de</strong> chanter <strong>les</strong> chansons qui terminent <strong>les</strong> épiso<strong>de</strong>s, en inventer d’autres.<br />

Ce qu’ils en disent :<br />

« <strong>Kirikou</strong> reste un héros plein <strong>de</strong> charme, inventif <strong>et</strong> palpitant qui s’adresse avant tout aux enfants.<br />

Ils prendront un vrai plaisir à r<strong>et</strong>rouver leur p<strong>et</strong>it ami si futé. Heureux <strong>et</strong> captivés, ils suivront ses<br />

palpitantes aventures… » Sophie Raffin www.commeaucinema.com<br />

« On se laisse donc <strong>de</strong> nouveau emporter dans l’univers chatoyant <strong>et</strong> familier <strong>de</strong> <strong>Michel</strong> <strong>Ocelot</strong>.<br />

Une ban<strong>de</strong>-son dynamique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s scénarios malins achèvent <strong>de</strong> nous combler.<br />

C.V- Crossroads n°37<br />

« L’intelligence du propos, sa subtilité d’approche <strong>et</strong> son refus <strong>de</strong> tout manichéisme s’accor<strong>de</strong>nt à la<br />

beauté époustouflante <strong>de</strong>s images. Une heure <strong>et</strong> quart d’enchantement absolu. » Ciné Live.<br />

Bibliographie :<br />

Album : <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> bêtes <strong>sauvages</strong>, éditions Milan ( + autres titres <strong>de</strong>s aventures <strong>de</strong> <strong>Kirikou</strong>)<br />

DVD (certains ont un bonus).<br />

Liens Intern<strong>et</strong> : site du distributeur Gebeka Films info@gebekafilms.com<br />

site www.abc-lefrance.com <strong>et</strong> g.castellino@abc-lefrance.com<br />

Des images <strong>et</strong> <strong>de</strong>s photos d’affiches peuvent être téléchargées sur le site : Linternaute.com,<br />

rechercher <strong>Kirikou</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> bêtes <strong>sauvages</strong><br />

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Document réalisé par Nicole Montaron, Association Atmosphères53. Octobre 2006.<br />

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