Niger - Agence de l'Eau Seine Normandie
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Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s ouvrages d’assainissement autonome Eau Vive (mars 2010)<br />
cimentés, mini adductions d’eau potable, pompes à motricité humaine, etc.) et <strong>de</strong>s<br />
équipements à caractère économique (marchés ruraux), culturel ou religieux (mosquées).<br />
- L’habitat dans la zone d’intervention et particulièrement dans les 101 sites visités est<br />
majoritairement <strong>de</strong> type groupé avec <strong>de</strong>s maisons construites en matériaux locaux<br />
(banco, tiges). Néanmoins un nombre très limité <strong>de</strong> ces sites présente un habitat assez<br />
dispersé. Plus <strong>de</strong> 99% <strong>de</strong>s habitations sont construites en matériaux locaux (banco, tiges,<br />
paillotes), néanmoins, on note quelques améliorations par <strong>de</strong>s revêtements réalisés en<br />
mortier <strong>de</strong> ciment appliqué sur les murs en matériaux locaux (banco). Les rares<br />
constructions en matériaux définitifs sont généralement les infrastructures<br />
communautaires (écoles, établissements sanitaires, etc.).<br />
3.2 Situation <strong>de</strong> l’alimentation en eau potable dans<br />
les zones d’étu<strong>de</strong><br />
La <strong>de</strong>sserte en eau potable dans les zones d’étu<strong>de</strong> et particulièrement dans les sites visités est<br />
assurée essentiellement par les puits cimentés (type OFEDES et puits traditionnels réhabilités) et<br />
les forages villageois équipés <strong>de</strong> pompes à motricité humaine. Ces points d’eau étant partagés par<br />
toute la communauté (voire avec certains villages ou hameaux voisins), leur site d’implantation est<br />
généralement choisi pour satisfaire au mieux l’accès <strong>de</strong> tous les usagers (puisage pour la<br />
consommation domestique, abreuvement du bétail, arrosage).<br />
La rareté <strong>de</strong>s ouvrages d’assainissement et la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s nappes dans une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s<br />
zones rurales au <strong>Niger</strong> font que le risque d’éventuelles pollutions <strong>de</strong>s eaux reste actuellement très<br />
minime.<br />
7 sites visités sur les 101 ne disposent d’aucun point d’eau mo<strong>de</strong>rne (puits cimentés, PMH, mini<br />
AEP). Leur <strong>de</strong>sserte en eau est assurée par <strong>de</strong>s points d’eau traditionnels (puits traditionnels,<br />
mares, puisards, etc.). Pour les villages <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Maradi et Dosso, les puits cimentés<br />
constituent les principaux ouvrages <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte en eau (chaque village enquêté dispose d’au moins<br />
un puits cimenté). Les forages équipés <strong>de</strong> pompes à motricité humaine constituent la secon<strong>de</strong><br />
source d’approvisionnement en eau dans les autres villages enquêtés <strong>de</strong> la région Maradi et Dosso.<br />
La moitié <strong>de</strong> ces villages (50%) en sont équipés.<br />
Dans la région <strong>de</strong> Zin<strong>de</strong>r et la commune <strong>de</strong> Torodi, la <strong>de</strong>sserte en eau est assurée majoritairement<br />
par <strong>de</strong>s forages avec pompes à motricité humaine, suivi par les puits cimentés. Cette situation<br />
serait due aux innombrables échecs <strong>de</strong> fonçage <strong>de</strong> puits cimentés dans la zone sud <strong>de</strong> la région<br />
caractérisée par la présence <strong>de</strong> sols granitiques (parfois affleurants), à faible recouvrement ou très<br />
peu fissuré. Les puits cimentés constituent néanmoins la <strong>de</strong>uxième source d’approvisionnement en<br />
eau <strong>de</strong> la population dans les villages visités.<br />
Les mini adductions d’eau potable (mini AEP), quoique offrant généralement le meilleur service<br />
sont en nombre très limité dans la zone d’étu<strong>de</strong> et particulièrement dans les villages visités.<br />
Malgré le nombre relativement important <strong>de</strong> points d’eau mo<strong>de</strong>rnes en service, la situation <strong>de</strong><br />
l’alimentation en eau reste précaire dans la plupart <strong>de</strong>s villages. En effet, la surexploitation <strong>de</strong>s<br />
points d’eau (due aux faibles débits, ou à la pression <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>) et les mauvaises conditions<br />
d’entretien et <strong>de</strong> maintenance conduisent à une fréquence élevée <strong>de</strong> pannes ou à une baisse<br />
notoire <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s ouvrages.<br />
<strong>Niger</strong> – Rapport final<br />
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