N. 104 Décembre 2012 - (CCI) de Montauban

www.montauban.cci.fr
LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE
N°104 DÉCEMBRE 2012
ACTUALITÉS
Trophées de
l’Économie 2012
Spécial taxe
d’apprentissage
2
12
ILS OSENT
ULM : une entreprise
pilotée par un
champion du monde
PRATIQUE
Réglementation
thermique 2012
Comment calculer
le taux des pénalités
de retard ?
28
30
FORMATION
Diplômés ECG :
que sont-ils devenus ?
Objectif emploi
Dossier

Artisans, commerçants, chefs d'entreprise...
une mutuelle s’engage à vos côtés
Spécialiste de la protection sociale
des travailleurs indépendants
Régime obligatoire
Organisme conventionné du RSI.
Mutuelle santé
Des garanties au choix pour vous et vos salariés.
Photos : Oréade, Fotolia
Des solutions
sur mesure
pour vous et
votre entreprise
Notre agence locale
et son espace optique
10, rue Notre-Dame
(à côté de la Cathédrale)
82 000 MONTAUBAN
Garantie prévoyance
Une protection contre les aléas de la vie.
Epargne retraite
La constitution d’un capital en toute liberté.
0 800 09 0800
Vous protéger
... c'est naturel !
www.previfrance.fr
Mutuelle Oréade-Prévifrance soumise aux dispositions
du livre II du code de la mutualité
SIREN 776 950 669.

ÉDITORIAL
SOMMAIRE N°104
DÉCEMBRE 2012
ACTUALITÉS
Trophées de l’Économie 2012
Spécial taxe d'apprentissage
Plan de Déplacements
Inter-Entreprises (PDIE)
en Zone Nord
Badge Linkkard® : rapidité
de diagnostic = survie !
Les Trophées du
Développement durable
ILS OSENT
ULM Midi-Pyrénées :
une entreprise pilotée par
un champion du monde !
DOSSIER
Quel visage auront les
commerces de demain ?
trimestrielle de la Chambre
22 allées de Mortarieu, BP 527,
82065 Montauban Cedex.
Tél. : 05 63 22 26 26. Fax : 05 63 22 26 29.
E-mail : cci82@montauban.cci.fr.
Site Internet : www.montauban.cci.fr
Jean-Louis Marty
Corinne Laval-Duboul
ATC. Tél. : 03 87 69 18 18
ATC,
Cédric Jonquières. Tél. : 06 10 34 81 33
Pixel Image© CCI 82 -
Fotolia.com
© CCI 82 2103-8821
Groupe Socosprint
imprimeurs, 88000 Épinal.
Certifiée PEFC CTP/1-013.
2
12
13
28
PRATIQUE
Réglementation thermique 2012 :
applicable à tout logement neuf
dès le 1 er janvier 2013
Comment calculer le taux
des pénalités de retard ?
FORMATION
Diplômés EGC :
que sont-ils devenus ?
Objectif Emploi : 85 % des
stagiaires trouvent un emploi
30
Le commerce est un acteur majeur de l’activité économique.
Créateur de lien social, il donne vie à la cité. C’est autour de
lui que se sont façonnés les villes, les quartiers et les espaces
périurbains. Il représente un poids économique important, avec
une entreprise sur quatre en France et 20 % des emplois privés.
C’est un secteur en pleine mutation : on assiste à la fois à l’explosion
du e-commerce et au retour du commerce de proximité.
L’enjeu pour le commerce est de faire face à toutes ces mutations.
C’est dans cet objectif que votre CCI s’est donné pour mission :
de mettre le commerce au centre de toute politique urbaine et
d’aménagement du territoire,
de favoriser l’accès à la formation professionnelle pour les chefs
d’entreprise et leurs salariés,
d’accompagner la structuration des unions commerciales sur le
territoire pour en faire de véritables interlocuteurs des collectivités
locales,
de promouvoir toute innovation dans les activités commerciales
et d’accompagner les entreprises dans leur développement.
Ce sont là les axes stratégiques définis par la commission commerce/services
que nous avons l’honneur de présider.
ACCUEIL GÉNÉRAL
Du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 12 h
et de 14 h à 18 h.
Le vendredi, de 8 h 30 à 12 h
et de 14 h à 17 h 30.
CENTRE DE FORMATION
Du lundi au vendredi, de 9 h
à 12 h et de 14 h à 17 h 30.
CENTRE DE FORMALITÉS
DES ENTREPRISES (CFE)
Du lundi au vendredi, de 9 h
à 11 h 30 et de 14 h à 16 h.
Fermé le jeudi après-midi.
CFE AUTO-ENTREPRENEUR
Du lundi au vendredi,
de 9 h à 11 h 30
INFORMATION ÉCONOMIQUE
Du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h
et de 14 h à 17 h. Fermé mercredi après-midi.
Tél. : 05 63 22 26 26.
POINT A / INFORMATION
EMPLOI RESSOURCES HUMAINES
APPRENTISSAGE
Du lundi au vendredi,
de 8 h 30 à 12 h
et de 14 h à 17 h.
Les informations données dans ces pages ne peuvent en aucun cas se substituer à une
recommandation personnalisée. Les textes publiés sont indicatifs et ne sauraient engager la
responsabilité de l’éditeur, ni celles des experts cités.
N°104 DÉCEMBRE 2012
1

ACTUALITÉS
À ne pas
manquer
AGENDA CCI 2013
Permanences gratuites à
la CCI
Notaire » : le 18 janvier
Matinales de l'entrepreneur :
et mentions obligatoires
professionnelle
comptable
Rencontre Club qualité : 7 janvier
sur la marque ENVOL (engagement
volontaire de l'entreprise pour
l'environnement)
Rencontre Club RH : 12 février
internes »
Congrès national des
commerçants non sédentaires :
25 au 27 février
Réunion d’information collective
sur le thème « l’emploi et le
handicap » : 21 mars de 17h30 à 19h30
Intervenant : Cap Emploi
et témoignages d’entreprises.
Lieu : Centre de Formation Consulaire
Naval Meetings : 10 et 11 avril
Le Bourget : 17 au 23 juin
Siane : 22 au 24 octobre
Aérosolution : décembre 2013
PERMANENCES DE L’INPI
Dans le cadre d’une convention
signée entre l’INPI et la CCI, un juriste
de l’INPI assure une permanence
dans les locaux de la CCI, situés
22 allées Mortarieu à Montauban,
les deuxièmes mercredis des mois
impairs. Il s’agit de rendez-vous
confidentiels et gratuits d’une heure
permettant de traiter toutes les
problématiques liées à la Propriété
Intellectuelle et Industrielle.
Programme pour 2013
Inscription nécessaire, merci
de contacter Karen Fortuna
au 05 63 22 26 18.
LES CCI CHANGENT
D’IDENTITÉ VISUELLE
Les CCI ont adopté une nouvelle
identité visuelle et un nouveau
logo. Le réseau des CCI est
rebaptisé CCI de France.
TROPHÉES DE L’ÉCONOMIE 2012
Le Grand Montauban est le deuxième bassin économique de Midi-Pyrénées.
Territoire innovant et attractif, sa démographie est en constante augmentation
et l’exceptionnelle prévision de l’INSEE de + 42 % en 2040 témoigne de
l’attractivité et du potentiel de l'agglomération. Préparant l’avenir et dévoilant
ses ambitions, la Feuille de Route Grand Montauban 2020 définit la stratégie
économique du territoire. De cette réflexion engagée en 2010 et de la politique
ambitieuse du Grand Montauban, menée par sa présidente Brigitte Barèges,
sont nés les Trophées de l’Économie.
Fier de la richesse de son tissu
économique, et pour mettre en
lumière les acteurs économiques
locaux, le Grand Montauban – Communauté
d’Agglomération organisait
le 29 novembre dernier à Eurythmie,
la 3 e édition des Trophées de l’Économie.
Ce grand rendez-vous économique
annuel permet aux entreprises du
Grand Montauban de concourir pour
un ou plusieurs des cinq trophées mis
en jeu et de mettre en avant leur expertise
et leur savoir-faire. Ainsi, 51 entreprises
ont candidaté cette année.
Lauréat du trophée « Artisanat-Commerce-Tourisme
» : Les Lunettes d’Agnès,
magasin d’optique proposant un large
choix de montures de créateurs dans un
cadre atypique au cœur de la Bastide. Les
nominés de cette catégorie étaient Achéodéco
et Le Mas des Anges.
Lauréat du trophée « Création-reprise
d’entreprise » : IBBEO Cosmétiques,
société qui crée et fabrique des
produits cosmétiques écologiques, à
base de produits du Sud-Ouest. Les
nominés étaient G-Communication et
Bienvenue dans ma cuisine.
Lauréat du trophée « Croissance-
Export » : Puissance +, entreprise
fabriquant et commercialisant des produits
électroniques. Blue Whale et Les
Chamanes terminent sur le podium.
Lauréat du trophée « Innovation-
Développement Durable » : IFECO,
institut de formation à l’éco-construction.
Les nominés pour ce trophée
étaient Cocorette et CVMI.
Lauréat du trophée « Coup de cœur
du jury » : Kinetyk, structure de digital
média éditant des solutions sur
l’interactivité gestuelle, la reconnaissance
faciale, la réalité augmentée et
la robotique. Sud Ecowatt et Lys traiteur
étant les autres nominés de cette
catégorie.
Cet événement annuel majeur valorise
le dynamisme des entreprises locales
de toute taille et tous secteurs d’activité,
en même temps qu’il rend hommage
aux femmes et aux hommes qui
créent la richesse et les emplois de notre
territoire.
Cette soirée a été ponctuée par l’intervention
vidéo de Louis Gallois à
l’adresse des dirigeants d’entreprises
et par deux tables rondes consacrées
aux enjeux des « projets structurants
de territoire » et de « l’enseignement,
l’innovation et la recherche » qui ont
permis d’échanger et de débattre sur le
développement de l’agglomération du
Grand Montauban.
Brigitte Barèges s’est félicitée de cette
soirée et a remercié le dynamisme des
entrepreneurs montalbanais.
2 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 467 226 960 € - Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France – 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – – © ZEITGUISED
SE LANCER, C’EST
LA MEILLEURE FAÇON
DE REUSSIR
SE LANCER, C’EST FAIRE LE PREMIER PAS.
C’est pousser la porte d’un monde nouveau et donner le meilleur de soi-même
pour se construire un avenir. Parce que se lancer c’est une façon d’agir, à la Banque
Populaire, nous nous engageons tous les jours pour accompagner ceux qui
se lancent dans une nouvelle vie en leur donnant les moyens de réussir.
BANQUE & ASSURANCE
www.banquepopulaire.fr

ACTUALITÉS
Une formalité fastidieuse et des calculs complexes ?
Optez pour une formule simple, fiable et gratuite !
Versement avant le 1 er mars 2013
Déclarez et payez en ligne sur :
www.montauban.cci.fr rubrique taxe d’apprentissage
Retournez-nous le bordereau de versement
que vous recevrez prochainement.
Profitez du savoir-faire d'une équipe à votre service,
depuis plus de 30 ans.
AYEZ LE RÉFLEXE CCI !
Nicole Virgolin au 05 63 22 26 16
Courriel : n.virgolin@montauban.cci.fr
4 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

Avec la taxe d’apprentissage
donnons leur
des ailes
Avec votre CCI,
investissez dans l’avenir
de votre région !
Date limite de versement :
1 er mars 2013
Pour répondre à toutes vos questions,
votre conseillère “taxe d’apprentissage”,
Nicole Virgolin, est à votre disposition au :
05 63 22 26 16 ou 05 63 22 26 12
email : n.virgolin@montauban.cci.fr
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE
MONTAUBAN ET TARN-ET-GARONNE
22, allées de Mortarieu - 82065 Montauban cedex
CREATION LINER COMMUNICATION - 02 40 20 10 20
Faites votre déclaration en ligne sur le site internet : www.montauban.cci.fr

ACTUALITÉS
INDICATEURS
ÉCONOMIQUES
Indices du Coût à
la Construction ICC, de
référence des loyers IRL,
des loyers commerciaux ILC
2 e trimestre 2012
1666 (+4,58*)/122,96 (IRL)/107,65
(+ 3,07 %)
1 er trimestre 2012
1617 (+4,05*)/122,37/107,01
4 e trimestre 2011
1638 (+6,85 %*)/121,68/106,28
3 e trimestre 2011
1624 (+6,84 %*)/120,95/105,31
2 e trimestre 2011
1593 (+5,01 %*)/120,31/104,44
* Les évolutions mentionnées sont sur un an.
PLUS D’INFORMATIONS SUR :
www.insee.fr
ICC/Base 100 au 4 e trimestre 1953
IRL/Base 100 au 4 e trimestre 1998
ILC/Base 100 au 1 er trimestre 2008
Indice mensuel des prix
à la consommation (ensemble
des ménages avec tabac) -
Base 100 en 1998
Novembre 2012 126,35
(variation sur un an : + 1,4 %)
Octobre 2012 126,55
Septembre 2012 126,31
Août 2012 126,63
Juillet 2012 125,79
juin 2012 126,35
Valeur du SMIC au 1er juillet 2012
Horaire brut 9,40 €
Mensuel brut pour 151,67 heures
(35 heures) 1 425,67 €
Plafond Sécurité sociale
au 1 er janvier 2012
Mensuel 3 031 €
Annuel 36 372 €
INFORMATIONS DISPONIBLES
Service Économie Territoires
et Attractivité : 05 63 22 26 15
à Montauban à 3 ou 4 km
de la zone nord
seuls pour aller travailler
est de 16 km.
PLAN DE DÉPLACEMENTS INTER-ENTREPRISES
(PDIE) EN ZONE NORD
Dans le cadre du Plan de Déplacements Inter-Entreprises (PDIE), la CCI 82 a
étudié l’impact de tous les déplacements (trajets domicile-travail et
déplacements professionnels) liés aux 450 entreprises implantées en zone
nord.
Initiée en 2010, cette analyse aboutit
aujourd’hui à un ensemble de
mesures préconisées pour optimiser
les déplacements et la sécurité en
zone nord. L’objectif est de concilier
les enjeux environnementaux et économiques,
en rendant le territoire
plus accessible pour faciliter la vie
des salariés, en renforçant la sécurité
et le confort des usagers, et en offrant
de nouvelles possibilités en matière de
transports. Alain Pécou, Président de
l’association Futuronord, témoigne…
Quel bilan tirez-vous
du PDIE réalisé par la CCI
en Zone Nord ?
La problématique des transports et les
difficultés de déplacements en zone
nord existent et impactent autant les
salariés que les entreprises.
La CCI a réalisé une étude très intéressante
sur le sujet et pointe des
problématiques évidentes mais qui ne
sont pas insurmontables du tout ! Les
solutions sont écologiques, économiques
et sécuritaires.
Plus de 90 % des salariés utilisent
leur véhicule et 45 % habitent dans
une périphérie de 4 km de leur lieu de
travail. Près de 450 entreprises sont
regroupées dans la zone avec plus de
4 600 salariés qui se croisent midi et
soir, ce qui fait environ 18 400 trajets
par jour.
Quels sont les bénéfices
pour l’entreprise ?
Ce qui est bon pour les salariés
est bon pour l’entreprise :
un confort et une sécurité
accrus lors des déplacements,
une meilleure accessibilité
de la zone pour les clients, les
fournisseurs,
une réduction des coûts liés
aux déplacements professionnels
et aux risques routiers,
une valorisation de l’image et de
l’attractivité de la zone nord
Et pour les salariés :
une réduction des coûts liés aux
transports,
une amélioration de l’accessibilité
au lieu de travail (cheminements piétons,
pistes cyclables…),
une diminution du stress de la
conduite et une amélioration sensible
de la qualité des trajets.
Le covoiturage que nous préconisons
auprès de nos salariés permet également
d’établir une convivialité entre
les salariés.
L’enquête de la CCI sur les déplacements
et la mobilité, réalisée auprès
des 447 entreprises et des 4 644 salariés
de la Zone Industrielle Nord de
Montauban a conduit à un plan d’actions
construit avec les acteurs locaux
et financiers.
Plusieurs réalisations en découlent
dont :
l’amélioration de la signalétique piétonnière
et routière,
la création d’une piste mixte piétons/
cycles,
la mise en place d’une aire de covoiturage
et d’une communication
auprès des salariés.
CONTACT CCI
Olivier Aspe au 05 63 22 26 18
CONTACT FUTURONORD
Alain Pécou, Président de l'association
Futuronord au 05 63 92 04 10
ou futuronord@gmail.com
Rejoignez
Déjà une centaine d’entreprises adhérentes
depuis sa création fin 2012. Vous pouvez
rejoindre l’association pour faire entendre
la voix des entreprises de la zone nord,
échanger entre chefs d’entreprise, s’informer
et agir ensemble sur différentes thématiques
(signalétique, transports en commun…).
6 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

GRAND SUD
AUTOMOBILES
20 Av. de l’Europe Zl Albasud-MONTAUBAN
Commercial : 05 63 92 65 00 – Atelier : 05 63 92 65 06
Magasin : 05 63 92 65 07 – Distributeur agréé

ACTUALITÉS
INNOVATION
Communiquer rapidement des informations cruciales sur sa santé et ses traitements
médicaux en cours permettra de faire un diagnostic plus rapide et donc à sauver des vies.
Créé par Guy Furcate, le principe
de ce badge, proposé par la société
CVMI de Montauban, repose
sur une expérience personnelle :
en cas d’accident, le fait que les secours
aient connaissance tout de suite
d’informations sur la santé de la victime
peut parfois changer le cours des
choses. Les effets secondaires liés à
un traitement reçu en urgence, mais
de façon contre indiquée par rapport
à la pathologie de la victime, peuvent
s’avérer graves de conséquences. Or, la
présence d’un simple badge Linkkard ®
porté par les souscripteurs, positionné
sur une ceinture de sécurité, glissé
dans son portefeuille ou accroché
à son porte-clefs, permet d’informer
tout de suite les services de secours.
En quoi consiste techniquement
l’innovation de ce badge
Linkkard®?
Unique et révolutionnaire, le badge Linkkard
® a été mis sur le marché en 2012
après deux ans de recherche et développement,
avant d’aboutir au brevet déposé
à l’INPI. C’est grâce à la technologie
des QR codes et des Smartphones que
fonctionne le procédé. Il permet de donner,
de façon confidentielle, toutes informations
utiles en cas de besoin pour les
secours (médecin traitant, groupe sanguin,
allergies, personne à contacter…).
Comment ce procédé est-il
accueilli par les services
de secours ?
Le badge Linkkard ® est aujourd’hui
recommandé par la fédération régionale
des Sapeurs-Pompiers de Midi-
Pyrénées, Samu/Smur et la police qui
soutiennent ce projet.
Chaque année, trop de victimes d’accidents
décèdent suite à un mauvais
diagnostic dû à un manque d’informations
sur leur état de santé.
Le badge permet une identification
rapide de la victime et offre aux secours
une approche médicale facilitée
par l’apport d’informations médicales
qui peuvent s’avérer capitales dans
les quinze premières minutes suivant
l’arrivée des secours.
Mais, au-delà de cela, adopter le
Linkkard ® , c’est opter pour un suivi
santé responsable, pour soi et pour
ceux qui nous sont proches.
Où en êtes-vous au niveau
du développement
commercial ?
On compte déjà plus de 300 utilisateurs,
notamment les usagers de
la route (motards, cyclistes et automobilistes)
et, de ce fait, nous sommes
en partenariat avec l’Automobile
Club du Midi et la Prévention routière
notamment.
Notre meilleure force commerciale,
à ce jour, c’est notre site Internet
qui permet de s’inscrire partout en
France.
Des partenariats avec des grands
comptes, les écoles de conduites, mutuelles
d’assurances et institutionnels
sont en pour parler et représentent de
véritables leviers de développement.
Concrètement
comment fonctionne le procédé
Linkkard® et qui a accès aux
informations confidentielles ?
En cas d’urgence, le badge Linkkard ®
est le seul lien entre les victimes et les
équipes de secours.
Celles-ci vérifient que la photo
d'identité imprimée sur le support est
bien celle de la victime et scannent le
QR Code avec un Smartphone.
Les informations médicales de la victime
apparaissent instantanément à
l'écran facilitant sa prise en charge
par les secouristes.
Si, pour une raison ou une autre,
il n'est pas possible de scanner le
QR Code, le badge Linkkard ® conserve
toute son efficacité : le code identifiant
du porteur situé au dos de la
carte peut être transmis aux secours
via radio VHF ou téléphone afin
d’obtenir en retour les informations
contenues sur le profil de la victime.
ACHAT - OR - ARGENT
Monnaies - lingots - débris d’or - vieux bijoux - bijoux cassés - billets de banque démonétisés
MONTAUBAN NUMISMATIQUE
Du lundi au samedi de 9h à 18h, toute l’année
05 63 91 23 60 / 05 63 91 98 08
7 RUE DE L’HÔTEL DE VILLE - 82000 MONTAUBAN - PRÈS DE LA MAIRIE
PAIEMENT IMMEDIAT PAR CHÈQUE
Se présenter avec une pièce d’identité + un justificatif de domicile récent OBLIGATOIRES
8 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

ACTUALITÉS
COUP DE CHAPEAU !
La remise des Trophées du développement durable, édition 2012, a été organisée par l’ARPE, l'agence régionale du
développement durable, et la CCI Midi-Pyrénées, avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées et du Groupe La Poste, le
14 décembre dernier, à la CCI de Région.
Les quatre lauréats des Trophées du développement durable 2012 sélectionnés parmi une trentaine de dossiers (de gauche à droite sur
la photo) : René Lenoir, pour son projet « Bye bye halogènes en Midi-Pyrénées » (Ariège), Anne Lacouture, pour son projet d’éco-camping
Le Cun du Larzac, (Aveyron), Mathieu Audet de la société « Éco-construction en paille, terre et bois », pour son activité de formation,
accompagnement et coordination de chantier de construction d’habitats en paille, terre et bois (Tarn-et-Garonne), Alexandre Fraysse
également de la société « Éco-construction en paille, terre et bois », Stéphane Lebrun, président d’Innopsys SA (Haute-Garonne), pour
la mise en place d’une politique RSE, son intégration dans le système de management de l’entreprise via le processus de labellisation Lucie
et son engagement dans une démarche de progrès fédérant l’ensemble de ses salariés.
Les Trophées du développement durable
permettent de promouvoir
des actions concrètes menées par
des entrepreneurs régionaux soucieux
de ces enjeux stratégiques dans l'exercice
de leur activité.
Classées en deux catégories « Développement
Durable » et « Responsabilité
Sociale des Entreprises », quatre
structures de la région ont été primées.
Chacune d’elles a reçu un chèque de
5 000 euros et une offre d’accompagnement
technique par un chef de projet
de l’ARPE ou d’un des partenaires de
l’opération. L’entreprise tarn-et-garonnaise
Éco-construction en paille, terre
et bois représentée par Mathieu Audet,
pour son activité de formation, accompagnement
et coordination de chantier
de construction d’habitats en paille,
terre et bois.
ZOOM
SUR…
valeur sur le site www.500000etmoi.fr les jeunes entrepreneurs de moins de trois ans ainsi que les porteurs de projet. Une
opération de communication d’envergure car ils ont été 180 000 internautes à visionner les vidéos et à voter pour leur candi-
Bruna Riverola (Chaussure Citadine à Montauban) Aymeric Barthes (Société NAIO Technologies à Montauban)
Christel Barrière (boutique Perli Popotte à Montauban) Julien Roudie (Épicerie fine à Montauban)
Emmanuel Foucher (Société QCM à Montauban)
national.
10 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

CANMP PAO46 06/2012

ILS OSENT
ULM MIDI-PYRÉNÉES
Créée en 2006 sur d’anciennes terres arboricoles de plus de 10 hectares à Albefeuille Lagarde, la SARL ULM Midi-
Pyrénées, pilotée par le champion du monde d’ULM en équipe, Olivier Marty, développe son activité, jusqu’ici réservée
aux passionnés, en direction des entreprises avec l’organisation, en 2013, de séminaires et de « rallyes aventures »
terrestres et aériens conçus pour développer la cohésion d’équipe.
Organisme de formation qualifié
pour former et breveter des élèves
pilotes, quelle est l’originalité de la
société ULM Midi-Pyrénées ?
ULM Midi-Pyrénées est avant tout une
équipe d’instructeurs professionnels et
de pilotes passionnés qui viennent
prendre l’air sur une base de pilotage
et de formation privée. Ouverte à
tous, elle regroupe plus de 150 pilotes
réguliers d’ULM, de montgolfières et
d’hélicoptère. Trois instructeurs professionnels,
dont deux champions du
monde, encadrent l’activité en toute
sécurité, pour offrir des moments magiques
et inoubliables dans les airs. La
création de notre boutique « ULM »
et de notre propre marque d’ULM
« MPY Paramoteur » ainsi que leur
commercialisation dans toute l’Europe,
est aussi l’originalité de la société.
Tout comme l’offre « séminaire » unique
en région que nous proposerons en
2013 aux entreprises.
Pourquoi avez-vous décidé
de développer votre activité vers
les professionnels ?
J’ai décidé d’élargir l’activité pour répondre
à la demande et pour créer un
nouveau défi à l’entreprise en innovant
sur le créneau. J’étais souvent sollicité
par des entreprises recherchant des
concepts de séminaires de cohésion
d’équipe et, de mon côté, je voulais pérenniser
les deux emplois à mi-temps
de la société. J’ai donc créé une offre
unique en région : des rallyes-aventures
avec des défis aériens et terrestres, pour
aider les entreprises à développer la cohésion
et l’esprit d’équipe sur de nouveaux
terrains de jeux. Mais je crois
aussi beaucoup au développement du
tourisme et des loisirs insolites.
Pour gérer la société, est-ce
un avantage d’être compétiteur
en équipe de France et d’avoir
le titre de champion du monde ?
Ça aide et ça donne des ailes c’est certain
! Mais il faut aussi sans cesse faire
nos preuves. Nous préparons déjà les
championnats d’Europe 2013 en Slovaquie
et les championnats du monde
en Hongrie en 2014. Ce titre de champion
du monde 2012 est très utile pour
développer et faire connaître la société
car il crédibilise notre activité et notre
savoir-faire. C’est une reconnaissance
par la profession au niveau mondial et
par la fédération française qui renforce
le professionnalisme et le sérieux qui
nous caractérisent avec mon co-équipier,
également champion du monde
dans la catégorie paramoteur. Grâce
aux titres de champions du monde, j’ai
beaucoup de clients qui viennent de
très loin pour être formés dans notre
centre. Le monde aéronautique est une
petite famille et les passionnés viennent
du monde entier (Chypre, Irlande,
Thaïlande, Égypte… et de toute l’Europe)
pour acheter les ULM que nous
construisons sous notre propre marque
« MPY Paramoteur ». Créée en 2008
et de fabrication 100 % française avec
un partenaire local, la marque a pu se
développer grâce au soutien de la fédération
française qui nous a sollicités
pour intégrer l’équipe de France. Les
titres de champions du monde nous
aident à crédibiliser notre démarche
et nos produits auprès des adeptes car
nous sommes reconnus par le monde
professionnel ULM. Voler s’apprend
avec des professionnels et cette reconnaissance
en compétitions est le
meilleur gage de confiance et de sécurité
pour nos clients.
12 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

dossier
Le commerce est un acteur naturel du développement des villes. Par les services rendus,
par l’animation créée, par les liens sociaux et l’attractivité qu’elles suscitent, les activités
marchandes sont des composantes majeures de l’environnement urbain qu’elles
contribuent à structurer.
Convaincue que l’avenir commercial des villes et villages passe par une approche fédératrice
réunissant les commerçants, la CCI 82 se mobilise pour la création d’une plate-forme
régionale du commerce qui définira une véritable politique de développement et de
soutien du commerce en Midi-Pyrénées.
Forte d’une solide expérience dans le soutien des associations de commerçants pour les
aider à se structurer, la CCI 82 accompagne les projets des unions commerciales visant :
la redynamisation commerciale des centres-villes,
la sensibilisation des commerçants aux enjeux d’Internet,
la professionnalisation des associations commerciales,
la formation des commerçants.
Le commerce de proximité est plus que jamais un enjeu urbain et les commerçants feront
partie intégrante du débat à condition qu’ils se structurent et qu’ils participent à la
dynamique collective des associations qui font entendre leur voix.
Portraits et échanges de bonnes pratiques à découvrir dans ce dossier pour vous aider à
découvrir le visage du commerce de demain et ses enjeux.
N°104 DÉCEMBRE 2012 13

dossier
Les secteurs du commerce
et des services représentent
en Tarn-et-Garonne
6 427 établissements pour
un effectif de 20 775 salariés,
(soit 80 % des entreprises inscrites
au registre du Commerce et des
Sociétés et 66 % des effectifs).
Le commerce de détail représente
près de 3 000 établissements.
FORMATION
DES COMMERÇANTS
L’Agefice vient de nous informer
des nouveaux critères de prise en charge
des actions formation pour les chefs
d’entreprise non salariés du commerce
de l’industrie et des services.
À consulter sur le site : www.agefice.fr.
Le remboursement maximum par an
et par chef d’entreprise est de 1 000 €HT
Ces nouvelles conditions sont appliquées
depuis le 1 er janvier 2013.
La demande de prise en charge préalable
à la formation est indispensable : il ne sera
plus procédé à des remboursements
n’ayant pas fait l’objet d’un accord
préalable.
Votre point accueil Agefice de la CCI est
à votre disposition pour vous renseigner.
CONTACT CCI
Valérie Bodens-Martin
au 05 63 22 26 25
ou v.bodens-martin@
montauban.cci.fr
INTERVIEW
© MINEFI-SG©PATRICKVEDRUNE
Quelle politique souhaitez-vous
mettre en place pour accompagner
les centres-villes dans
la sauvegarde de leurs commerces
face à la montée en puissance
du commerce en périphérie
(zones commerciales) ?
Aujourd’hui en France, plus de deux
millions de personnes travaillent dans
le commerce de proximité. Ces commerçants
ont un rôle essentiel. Ils font
vivre le cœur de nos villes, participent
activement au dynamisme économique
local et favorisent les échanges avec les
habitants.
Or, nous voyons bien qu’ils sont
aujourd’hui confrontés à de multiples
défis. Il y a bien sûr l’élargissement
des champs de concurrence, je pense
notamment aux nouveaux acteurs qui
s’installent en périphérie ou encore au
développement des services de vente en
ligne. Il y a aussi l’évolution des comportements
de consommation, notamment
liés à l’utilisation des nouvelles
technologies. Et, tout cela, dans un
contexte économique particulièrement
difficile.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire
d’accompagner au mieux et de façon
adaptée les commerçants au cœur de
nos villes afin de les aider à se maintenir
et à se développer.
Aussi, d’une part, je vais soutenir deux
mesures protectrices qui vont les aider
à pérenniser leur activité : la maîtrise
14 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

dossier
des loyers commerciaux et la facilitation
des transmissions d’entreprises.
J’utiliserai également comme levier le
Fonds d’Intervention pour les Services,
l’Artisanat et le Commerce (FISAC),
que je suis en train de rénover pour
qu’il soit prioritairement utilisé dans
les zones les plus fragiles que nous devons
protéger.
D’autre part, je souhaite promouvoir
des démarches d’anticipation des mutations
pour permettre aux commerçants
d’être des acteurs du changement.
Différents partenaires concernés seront
mobilisés. Les réseaux consulaires
d’abord, qui ont la connaissance à la
fois des tissus commerciaux locaux et
des tendances régionales et nationales,
doivent accompagner les professionnels
au plus près du terrain. Les collectivités
également, car elles s’appuient sur
divers outils, comme la préemption des
fonds de commerce, ou encore les documents
d’aménagement commercial
(DAC) que je souhaite adapter pour les
rendre plus opérationnels et efficients.
L’enjeu est le maintien des commerces
en centre-ville, mais leur maintien
dans leur diversité, pour répondre à la
demande des consommateurs et lutter
contre la banalisation de nos villes.
Le rapprochement
et la complémentarité
Commerce/Tourisme est un sujet
qui vous tient à cœur Madame la
Ministre. Comment souhaitez-vous
favoriser les synergies entre
ces deux secteurs ?
La corrélation entre fréquentation touristique
et chiffre d’affaires des commerçants
est évidente. Les commerçants
sont des acteurs incontournables dans
le domaine du tourisme. Ils doivent à la
fois contribuer à l’attractivité des territoires
et bénéficier des retombées économiques
de ce secteur d’activités.
C’est pourquoi je souhaite rapprocher
ces deux secteurs en valorisant le
« shopping » comme étant une activité
touristique à part entière. Cela s’inscrit
dans une démarche globale, allant de
la formation des commerçants aux langues
étrangères, à l’intégration urbaine
et paysagère des commerces, en passant
par la mise en valeur des marchés non
sédentaires.
Je souhaite également réaffirmer ma
volonté de maintenir un lien fort entre
les commerces et les territoires.
Les boutiques et les marchés, vecteurs
d’attractivité touristique, sont les lieux
privilégiés de la valorisation de nos
savoir-faire et de nos produits auprès
de la clientèle étrangère. Cette combinaison
du tourisme et du commerce
pour la promotion des produits locaux,
inscrits dans une culture et une tradition
que viennent découvrir les touristes,
est l’un des axes de travail que je
privilégie.
Enfin, cette articulation entre le commerce
et le tourisme est en phase avec
la création de la « Marque France »,
l’une des mesures du plan de compétitivité,
qui contribuera pleinement au
rayonnement de notre pays à l’Étranger.
Elle va promouvoir les producteurs
et les territoires en valorisant à la fois
les produits français et fabriqués en
France, synonymes de qualité, et la destination
France pour le développement
du tourisme.
Comment l’État peut-il aider à
préserver l’existence du commerce
rural, créateur de lien social et
d’emplois dans nos campagnes ?
Il est nécessaire de réaffirmer la spécificité
et le rôle social majeur de nos
commerces, en particulier dans les zones
rurales.
En tant qu’élue locale et députée, j’ai
toujours œuvré pour le maintien des
commerces de proximité et des services
à la personne dans le département. Cette
préoccupation, en tant que Ministre,
reste la même. Le maintien des commerces
en zone rurale est l’un de mes
objectifs prioritaires qui trouve une
réponse dans deux dispositifs que nous
avons créés et qui me tiennent particulièrement
à cœur. En premier lieu, le
contrat de génération lancé le 12 décembre
dernier. Il permet l’embauche
d’un jeune souhaitant reprendre une
entreprise tout en maintenant le chef
d’entreprise senior dans son emploi.
Ceci va faciliter le passage de flambeau
et donc garantir la pérennité de
l’activité à long terme. Deuxièmement,
je vais mettre en place des mesures
qui permettront de mieux anticiper les
transmissions d’entreprises. J’ai en effet
pu constater que de nombreuses fermetures
d’entreprises locales auraient pu
être évitées si les départs à la retraite de
leur chef avaient été mieux appréhendés.
Je mobiliserai sur ce dispositif les
réseaux consulaires, qui ont une place
prépondérante pour accompagner les
commerçants.
Au-delà du maintien des commerces,
ma politique vise également leur développement
afin qu’ils contribuent plus
fortement encore à irriguer les territoires
en savoir-faire, en emplois et en lien
social. Aussi je mobiliserai, dans un
contexte budgétaire contraint, différentes
formes d’accompagnement et de
soutien comme leviers, en priorité pour
les secteurs en proie à des difficultés
particulières et ayant un rôle spécifique
dans l’animation du territoire. Je
pense aux stations services indépendantes
mais également aux buralistes
qui offrent souvent un point presse, un
dépôt de pain et une épicerie de base.
Ces multiservices sont vitaux en zone
rurale comme péri-urbaine.
Je tiens également à ce que les commerçants
des zones rurales puissent exercer
leur activité dans des conditions
de sécurité optimales. Les problèmes
d’insécurité visent non seulement les
commerces de proximité et les centres
commerciaux urbains mais aussi les
commerçants des zones rurales, notamment
du fait de leur isolement dont
les braqueurs profitent. C’est pourquoi
mon action est ancrée au plus près
des territoires. Pour mieux appréhender
la sécurité de nos commerçants et
leur apporter des réponses concrètes et
coordonnées, nous avons lancé, avec
le Ministre de l’Intérieur, une démarche
de prévention avec des conseils
pratiques.
Les habitudes de consommation
évoluent, comment l’État peut-il
inciter davantage les commerçants
aux usages d’Internet ?
Le secteur du e-commerce est en plein
essor. Les chiffres le prouvent : les transactions
ont augmenté de 30 % entre
2011 et 2012. C’est une véritable opportunité
pour les commerçants « traditionnels
» qui ne doivent pas rester au
bord du chemin. C’est pourquoi je les
encourage vivement à entrer dans l’ère
du « commerce connecté », en s’appropriant
les usages du numérique avec
l’aide des réseaux consulaires et en les
intégrant dans leur stratégie de conquête,
de fidélisation et de vente. Cela leur
permettra notamment d’avoir une visibilité
sur internet, tout en continuant
d’assurer une présence de proximité.
Il faut en effet aider nos commerçants
de proximité à anticiper l’évolution des
métiers que ces nouveaux usages impliquent
et à mettre en place une gestion
adaptée des emplois et des compétences.
Il nous faudra plus particulièrement accompagner
les petits commerces dans
cette voie en créant, à chaque fois que
cela est possible, des dispositifs de mutualisation
d’outils internet.
Je travaille, au sein du gouvernement,
à garantir l’équité entre les différents
canaux, en particulier en matière fiscale,
tout en préservant la compétitivité
des entreprises françaises sur la scène
internationale.
N°104 DÉCEMBRE 2012
15

dossier
INITIATIVE CCI
RETOUR AU COMMERCE DE PROXIMITÉ ET À DES CENTRES-VILLES ATTRACTIFS, développement des associations de
commerçants, promotion de solutions locales sur Internet face à l’explosion du e-commerce… Benoît Bougerol, président
de la commission commerce à la CCI de Région, libraire à Rodez, témoigne…
Quels sont les enjeux
de la création d’une plate-forme
régionale du commerce
en Midi-Pyrénées ?
La création d’une plateforme régionale
du commerce répond à la volonté
des CCI de Midi-Pyrénées de se doter
d’une véritable politique en faveur du
soutien du commerce. Nous portons
une politique volontaire autour d’un
projet fédérateur avec une stratégie
régionale d’accompagnement du commerce.
Considéré comme un acteur
majeur de l’activité économique et de
la vie sociale, le commerce joue un
rôle essentiel en matière d’emploi. Il
constitue la principale porte d’entrée
sur le marché du travail. Il est aussi
créateur de lien social : le commerce
crée l’animation, suscite les rencontres
De ce fait, le commerce doit être
soutenu et étroitement associé à toute
politique de développement (enjeux
urbains et aménagement du territoire),
sinon, on risque de casser le
réseau social du quotidien que constituent
les commerces, notamment de
proximité.
Quel constat faites-vous
concernant l’activité commerciale
en Midi-Pyrénées ?
Le commerce est un secteur en mutation
: on assiste à la fois à l’explosion
du e-commerce avec des leaders dont
les centres logistiques sont dans la région
d’Orléans ou dans le Nord. Ce
qui délocalise de plus en plus d’achats
hors Midi-Pyrénées et est dangereux
pour notre tissu commercial local.
Mais, en même temps, il y a un retour
vers le commerce de proximité, dans
ses dimensions service, choix et aussi
humaine. Cette mutation révolutionne
le paysage commercial, entre pôles
de proximité et e-commerce, avec une
fragilité des zones intermédiaires. Il
faut que les attentes du consommateur
soient prises en compte, mais il
faut aussi que celui-ci comprenne que
le choix de ses lieux d’achats déterminera
la carte des commerces demain.
Les Midi-Pyrénées n’échappent pas
à cette mutation fondamentale du
commerce.
Des facteurs sociodémographiques
génèrent-ils
l’apparition de nouvelles formes
de vente ?
Le vieillissement de la population, le
taux d’activité des femmes, la structure
des ménages, l’évolution du
pouvoir d’achat, les innovations technologiques
sont autant de facteurs
qui induisent de nouveaux comportements
d’achats des consommateurs
se traduisant par la recherche d’une
offre de proximité. Il faut prendre en
compte l’évolution rapide des services
personnalisés, des lieux de consommation
et des formes de vente.
Mais surtout de nouveaux canaux
de vente sont apparus avec l’e-commerce.
Une première réponse locale
pour les commerçants est de proposer
de réserver leurs produits en ligne
et de les retirer en magasin Ce qui est
fait sur le site de ma librairie depuis
2003, et qui existe déjà chez de nombreux
commerçants indépendants. Et
aujourd’hui la grande distribution développe
sur ce principe les « drive ».
Aussi, tous les commerçants doivent
innover pour mieux adapter leurs
gammes de produits, fidéliser leurs
clients par un accueil de qualité, offrir
les mêmes innovations que leurs
concurrents.
Comment a évolué le contexte
législatif ces dix dernières années
et doit-il encore évoluer ?
La loi du 11 février 2005 exige la mise
16 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

CRÉDITPHOTO
dossier
aux normes de tous les établissements
recevant du public pour l’accueil des
personnes à mobilité réduite. La mise
aux normes doit être effective au
A-SURTITRE
1 er janvier 2015. Les CCI sensibilisent
les commerçants activement à anticiper
cette nouvelle réglementation.
Puis, la loi de modernisation du
4 août 2008 a mis un terme à la régulation
économique des implantations
commerciales et au régime des
A-CHAPOGRASCAP+A-Chapo
CDEC. Elle a mis en place des CDAC
dont les CCI sont exclues. Les critères
économiques ont été supprimés au
profit des critères d’aménagement et
de développement durable. D’où une
certaine anarchie quant au développement
des surfaces et des risques évidents
de friches commerciales.
La loi a aussi imposé la rédaction d’un
Document d’Aménagement Commercial
A-Intertitre (DAC) afin de fixer les principes
d’un A-Texte développement commercial équilibré
A-Notessur le territoire. Le DAC est devenu
un élément obligatoire du SCOT,
la volonté du législateur étant, à terme,
de fondre l’urbanisme commercial
dans l’urbanisme de droit commun.
Notre commission commerce CCI de
Région insiste beaucoup sur notre
présence au sein des SCOT en tant
qu’établissement public associé pour
que la voix des entreprises soit prise
ne compte.
Quels sont les engagements
des CCI pour le commerce ?
Outiller l’urbanisme commercial (présence
sur les SCOT, demande de prise
en compte des critères économiques).
Animer le commerce sur les territoires
(associer commerce et tourisme,
créer une union régionale des fédérations
départementales de commerçants
pour travailler ensemble).
Développer les managers de centreville
et les offices du commerce pour
avoir une vision transversale entre le
commerce, l’habitat, les transports, le
patrimoine, dans nos villes et bourgs.
Continuer le suivi des dossiers de financement
des activités commerciales
(malgré la baisse des aides publiques
pour le commerce type FISAC).
Accompagner et promouvoir des solutions
collectives d’e-commerce : sites
vitrines, de vente, infolettres, etc.
Renforcer les groupements de commerçants
(professionnaliser les associations
de commerçants et les aider
à développer leurs projets, construire
des programmes de formation des
responsables d’association, considérer
l’association comme un « cluster »
de synergie entre commerces).
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et
de Tarn-et-Garonne dispose de très nombreuses données
économiques territorialisées. Cette information permet de mieux
caractériser l’économie de notre département, et d’en comprendre les
enjeux de demain. C’est notamment le cas pour le commerce.
À la demande d’institutionnels et d’entreprises, la CCI réalise cette étude qui
permet d’obtenir une vision stratégique de l’équipement commercial des
communes du département.
Ce document synthétique et facile à appréhender permet d’avoir une vision
commune.
Néanmoins, il convient de lire cette étude d’un œil averti en suivant ces deux
préconisations :
La première partie représente le nombre moyen d’établissements par
catégorie présents sur le territoire étudié. Ainsi, toutes les communes de la
strate ne disposent pas forcément de tel ou tel équipement commercial (en
raison de sa zone de chalandise, des flux, de la concurrence plus ou moins
proche…).
La deuxième partie quant à elle vient détailler par catégorie le type et le
nombre d’établissements observés sur l’ensemble des communes qui
composent le territoire étudié.
Le Tarn-et-Garonne, notamment par sa croissance démographique, verra
son commerce muter et évoluer vers de nouvelles formes. Ce panorama
aide les acteurs à anticiper les besoins de demain et à préparer nos territoires,
nos entreprises à anticiper ces mutations.
L’information Économique à votre disposition à la CCI 82
Panorama de l’équipement commercial
Le commerce représente en Tarn-et-Garonne 3 441 établissements (soit
41 % des établissements du registre du Commerce et des Sociétés).
Il peut être concentré dans de grandes zones commerciales ou diffus en
milieu rural. Il est donc une des composantes majeures de notre territoire.
Objectif : mettre à disposition des acteurs économiques et des partenaires
institutionnels des données leur permettant d’asseoir leur stratégie de
développement et de maintien du commerce sous ses formes les plus
variées.
Lettre CCI sur l’Aménagement du territoire
C’est le rôle de la commission Aménagement du Territoire et de la CCI en
matière d’Aménagement du Territoire et d’info éco.
Objectif : montrer les travaux de la commission et ses implications directes A-Légende.
territoire ? ».
E-TITREROUGE
Retrouvez toute l’information économique du 82 sur
www.montauban.cci.fr : la création/reprise d’entreprise,
le développement économique, l’information économique,
les formations…
CONTACT CCI
Mathieu Albert au 05 63 22 26 26
N°104 N°95 N°XX DÉCEMBRE OCTOBRE MOIS 2012 2011 2010 17

dossier
73 % : pour gagner du temps
60 % : pour comparer facilement
les prix
50 % : pour avoir un meilleur prix
40 % : pour ne pas avoir à se déplacer
71 % des Français sont des internautes
9/10 se renseignent sur Internet
avant d’acheter en magasin
50 % des internautes sont sur
des réseaux sociaux
20 millions d’internautes sont
Inscrivez-vous aux ateliers internet
gratuits :
« Réussir son site internet » : clés
du référencement, enjeux des réseaux
sociaux, vente en ligne…
CONTACT CCI
Stéphanie Roumy au 05 63 22 26 45
3 e FORUM INTERNET
ORGANISÉ PAR LA CCI 82 LE 12 NOVEMBRE DERNIER DANS LE CADRE DE
L’OPÉRATION RÉGIONALE « MIDI PYRÉNÉES : ENTREPRISES CONNECTÉES »,
le 3 e forum Internet, sous forme d’ateliers et conférences, a éclairé les
150 participants présents sur tous les applicatifs d’Internet et de l’économie
numérique pour les TPE du commerce, des services et du tourisme.
De la création d’un site Internet,
en passant par les clés d’un référencement
performant, la fidélisation
de la clientèle, la sécurité
des paiements en ligne… les spécialistes
du e-commerce ont balayé tous les
enjeux pour qu’une TPE se développe
aussi sur Internet. Enjeux importants
car les nouvelles technologies peuvent
aider le commerçant à fidéliser sa
clientèle et à redynamiser son point de
vente. Une façon d’évoquer, exemples
à l’appui, le nouveau visage du commerce
de demain, dans un univers de
consommation de plus en plus tourné
vers les nouvelles technologies et l’ecommerce.
Des trophées, remis par les partenaires
Crédit Agricole, Orange, Pages Jaunes,
Fidelpass, la Communauté d’Agglomération
du Grand Montauban
et le Conseil Général de Tarn-et-Garonne,
ont récompensé des sites internet
performants développés au travers
d’initiatives innovantes :
Trophée Commerces et services :
Guillaume Bach de Caylus, Lacave.
So : www.lacave.so
Trophée acteurs du tourisme : Jean-
Philippe Ferton d’Aucamville, Van
Away : www.van-away.com
Trophée des sites collectifs :
Office de tourisme de Moissac :
www.tourisme.moissac.fr
Trophée coup de cœur du jury : l’Alma,
association des libraires de Montauban
: www.librairiesmontauban.fr
Suite à ce forum, des ateliers délocalisés
sont proposés aux entreprises
en 2013 à Caylus, Caussade et
Montauban.
CONTACTS CCI
Stéphanie Roumy et Catherine Maire
au 05 63 22 26 45
ORANGE - PARTENAIRE
DU 3 e FORUM INTERNET
« Le challenge est aujourd’hui de
dynamiser l’e-commerce et le
m-Commerce. Le smartphone entre de
plus en plus partout. Les TPE pourraient
regagner rapidement du chiffre d’affaires
en s’informant sur le potentiel de ces
nouveaux outils. C’est la solution idéale
pour être visible chez leurs clients.
Notre objectif est de donner aux petites
entreprises les moyens d’utiliser les
mêmes outils qu’utilisent les grandes
enseignes. Et cela commence déjà à se
développer notamment au niveau des
QR codes très utilisés dans l’information
touristique par exemple. En 2013, les
prévisions du marché vont vers un usage
grand public de tous ces nouveaux outils
pour dynamiser la relation client. »
18 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

dossier
AVIS D’EXPERTS
Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, partenaire du
3 e Forum Internet : Stéphanie Arakelian-Galan et Frédéric Boyer
Qui mieux qu’une banque peut assurer la sécurisation des moyens de paiement sur
Internet ?
Le paiement en ligne sur internet est un moyen de paiement. Les banques apportent une réponse très professionnelle
en tant que spécialistes des paiements de vente à distance. En effet, nous devons répondre pour nos
clients à deux défis essentiels :
Le défi technologique : celui-ci est constant tant sur des systèmes de paiement à distance innovants dans le
exemple. Au travers de ces outils, nos clients professionnels proposent à leurs clients des solutions de paiement
simples, rapides et sécurisées.
Le défi de la confiance : Le consommateur doit être en confiance sinon il se détournerait du canal internet.
L’enjeu commercial est majeur. Notre rôle est donc d’amener nos compétences en matière de sécurité sur ces
moyens de paiement à distance.
Quels sont les risques liés à une sécurité insuffisante des paiements en ligne ?
Le risque technique : les outils doivent être fiables. En effet, quand l’opération d’achat sur internet rencontre
un blocage technique, le client ne revient pas sur le site dans 50 % des cas. La banque se trouve donc dans
l’obligation de proposer un système de paiement techniquement fiable pour acquérir la confiance des
consommateurs. Cela passe aussi par la qualité de l’offre de paiement, il faut amener des solutions simples et
accessibles.
Le risque de fraude : le consommateur et le e-commerçant doivent être rassurés. Donner son numéro de
carte est un frein pour le consommateur, le système doit lever ce frein. Grâce à un partenariat entre le commerçant
et la banque, actuellement, lorsqu’un consommateur est victime de fraude en vente à distance s’il est
toujours en possession de sa carte, il sera remboursé. Dans ce cas, le e-commerçant est alors débité du montant
des opérations contestées : il doit faire face à un impayé. Les consommateurs peuvent donc être rassurés
et poursuivre leurs achats auprès des e-commerçants. Ce dernier, lui, peut se couvrir contre ce risque avec un
système d’authentification fort : 3D Secure. Il n’aura ainsi aucun impayé car le système permet de s’assurer que
le porteur de la carte est bien à l’origine de la transaction.
Comment définir le degré de sécurité de ses paiements en ligne ?
C’est au commerçant de définir le niveau de sécurité qu’il autorise. Pour cela il est indispensable que le commerçant
soit accompagné par un professionnel au sein de sa banque qui le guidera pour adapter sa solution
en répondant à ces questions :
Quelles solutions de paiements en ligne mettre en place par rapport à mon commerce ?
Quels sont les risques que d’éventuels impayés engendreraient sur ma trésorerie ?
Comment me protéger des risques de paiement ?
Nous l’orienterons vers l’offre la plus pertinente par rapport à ses souhaits.
Pour une petite entreprise, quels sont les freins à la vente sur internet ?
Le coût de création d’un site internet pouvait être dissuasif. Aujourd’hui, il existe des solutions accessibles à
tous les budgets. Nous proposons des packs e-commerce pour aider nos clients à se développer sur internet
sans l’objection du coût. L’offre est très abordable et, de ce fait, aujourd’hui, 100 % des commerçants peuvent
vendre sur internet.
De plus en plus de consommateurs souhaitent dématérialiser les moyens de paiements. C’est une demande
qui pousse la banque à accompagner les professionnels dans ces mutations technologiques.
ventes. Les canaux doivent être complémentaires mais pas forcément concurrents. De plus durant la période
de crise que nous traversons, il faut développer au maximum l’accès du client à l’offre des commerçants, et cela
peut passer par internet ou par la boutique selon le contexte d’achat. Nous pouvons accompagner les commerçants
afin de saisir cet enjeu.
Pages jaunes, Agence Kreativ,
partenaires du 3 e Forum Internet
Pourquoi créer un site Internet
quand on est commerçant ?
Un site Internet vous aidera
à augmenter la notoriété,
la fréquentation et les ventes de
votre magasin. Il vous servira à poster
des messages, contacter vos clients
régulièrement en les invitant
à découvrir vos nouveautés ou vos
animations dans le point de vente.
Il doit vous permettre de générer
du flux dans votre magasin
et donc de dynamiser vos ventes.
Il doit être conçu comme un support
de communication complémentaire
et indispensable pour votre entreprise.
Sachant que 73 % des internautes
font des achats sur Internet, et que
ce chiffre a progressé de 28 %, il n’est
aujourd’hui plus possible de se priver
d’avoir un site Internet. Or, seules
30 % des entreprises en ont un. Il est
donc urgent que les commerçants
soient plus présents sur Internet pour
augmenter leur visibilité et développer
leurs ventes auprès de cette cible
de consommateurs.
Comment faire connaître son site
Internet ?
Il existe des techniques très
efficaces pour accentuer sa visibilité
sur Internet : la publicité et le
référencement. Le référencement
peut être naturel ou payant et il est
vivement conseillé de faire appel
à des professionnels car c’est devenu
un véritable métier aujourd’hui.
FIDEL PASS – PARTENAIRE DU 3 e FORUM INTERNET
« Quand on sait que recruter un client coûte 5 fois plus cher que de le fidéliser, que
reconquérir un client mécontent coûte 12 fois plus cher, qu’un client très satisfait en parle à
3 personnes et qu’un client mécontent en parle à 12 personnes… inutile d’en dire davantage
sur l’importance du fichier clients et de l’utilisation qui en est faite. De fait, l’impact de cartes
de fidélité sur le comportement d’achat des consommateurs est donc très important et très
porteur. Une carte de fidélité attractive incite le client à revenir dans le commerce concerné
et à en parler autour de lui. C’est une solution pour dynamiser votre point de vente tout
en privilégiant votre clientèle fidèle et en attirant de nouveaux clients. Dans le commerce
indépendant très peu de commerçants ont des fichiers clients. Or, le fichier client est un outil
stratégique de développement commercial à la portée de toute entreprise aujourd’hui. »
N°104 DÉCEMBRE 2012
19

dossier
Quel visage auront les commerces
INTERNET
AVIS D’EXPERT AVEC PHILIPPE MOATI, professeur à l’Université Paris Diderot, co-président de l’Observatoire Société et
Consommation.
Quel est l’état des lieux
du commerce sur Internet
aujourd’hui ?
Alors que les premières années de développement
du commerce sur Internet
ont été marquées par des phases
d’euphorie et des phases d’incrédulité,
aujourd’hui tout le monde s’accorde
sur le fait que l’E-commerce
sera plus qu’un circuit d’appoint et
qu’il est promis à une croissance importante.
De fait, rien ne semble enrayer
la croissance du e-commerce,
pas même la morosité de la conjoncture.
Selon les chiffres de la Fevad,
le chiffre d’affaires du e-commerce
aurait progressé de 24 % au premier
trimestre 2012 par rapport à la même
période en 2011. Selon les professionnels
du commerce (physique) que
nous avions interrogés en 2010 dans
le cadre d’une enquête du Credoc,
dans moins de dix ans, l’e-commerce
devrait avoir capté près d’un quart du
commerce de détail.
De telles représentations ont nécessairement
des incidences sur les stratégies
d’entreprises qui se traduisent
par :
l’engagement des enseignes dans le
« multicanal » comme étant la norme
dans la profession de commerçant : e-
commerce et commerce physique,
le repositionnement des magasins
physiques en complément de la vente
sur Internet, pour revaloriser les
avantages comparatifs des points de
vente physiques et justifier le déplacement
en magasin :
« expérientielle » de l’acte d’achat
Pourquoi le commerce est-il
de plus en plus tourné vers
une relation de service avec
les clients ?
Philippe Moati : « Le commerçant n’est plus un
simple revendeur de produits ; il tend
à devenir un apporteur de solutions. »
Cette dynamique intervient à un moment
charnière de l’évolution du secteur
du commerce. À savoir, une
révolution commerciale qui consiste
dans le passage d’une orientation
« produit » à un commerce orienté
« client », qui place de plus en plus le
commerce dans une relation de service
avec ses clients. Le commerçant
n’est plus un simple revendeur de produits
; il tend à devenir un apporteur
de solutions.
La mission du commerçant étant de
rendre service à ses clients et de
les accompagner dans la consommation
au travers d’une relation client
dans le temps et dans l’espace. Il
convient donc de mettre à disposition
du client une grande diversité de
points d’interaction avec le commerce,
qu’ils soient physiques ou virtuels,
afin d’être en mesure d’intervenir aux
différentes étapes du processus de
consommation.
L’idée de cette plate-forme « servicielle
» va bien au-delà du fait d’ajouter
un site Internet à l’offre en boutique.
Ce qui se profile est bien plus qu’un
simple effacement des frontières entre
commerce physique et commerce
sur Internet. C’est une étape décisive
dans le commerce de demain.
Quels conseils donneriez-vous
aux commerçants pour dynamiser
leur activité ?
Pour échapper à l’érosion des marges,
les entreprises sont incitées à miser
davantage sur la différenciation de
leurs offres, via le marketing et l’innovation,
et à tenter de répondre avec
davantage de précision aux attentes
des consommateurs en vue d’élever
leur disposition à payer et de s’assurer
de leur fidélité. Je leur conseille
de mobiliser à cet effet les formidables
potentialités contenues dans les
technologies de l’information et de la
communication (Internet) car ce sont
des leviers de développement très importants
mais encore sous estimés par
les commerçants de proximité.
Ce qui se profile est bien plus
qu’un simple effacement
des frontières entre commerce
physique et commerce sur Internet.
C’est une étape décisive dans
le commerce de demain.
20 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

07/10
MA BANQUE
EST N°1*
DE LA
RELATION CLIENT.
LOGIQUE.
POUR LA TROISIÈME
ANNÉE CONSÉCUTIVE.
Le Crédit Mutuel est une banque coopérative.
Ce que ça change ?
C’est une banque qui appartient à ses clients
sociétaires ; elle défend leurs intérêts et place
depuis toujours la relation client au cœur de ses
préoccupations. C’est dans sa culture.
UNE BANQUE QUI APPARTIENT À SES CLIENTS,
ÇA CHANGE TOUT.
* Enquête BearingPoint-TNS Sofres réalisée en avril 2010 auprès d’un échantillon de 4000 clients et usagers de plus de 175 entreprises et organisations, représentatifs de la population française, dans 11 secteurs : assurance, automobile,
banque, distribution spécialisée, entreprise de services, grande distribution, services publics, accès Internet/fixe, téléphonie mobile, tourisme, transport. Le Crédit Mutuel est 1 er ex-aequo avec sa filiale le CIC dans le secteur banque.
MONTAUBAN - 8 ALLEE DE L’EMPEREUR - 05 63 21 67 10
MONTAUBAN VILLENOUVELLE - 66 RUE LÉON CLADEL - 05 63 21 67 40
MONTAUBAN JEAN MOULIN - 845 AVENUE JEAN MOULIN - 05 63 21 67 30
MONTAUBAN PONT DE CHAUME - 110 RUE FRANCOIS MAURIAC - 05 63 21 69 00
CAUSSADE – 33 BD LEONCE GRANIE – 05 63 21 69 10
CASTELSARRASIN – 2 PLACE DES BELGES – 05 63 29 58 70
MOISSAC – 31 CAMIILE DELTHIL – 05 63 29 58 50

dossier
LES LUNETTES D’AGNÈS À MONTAUBAN
BAIGNÉS DEPUIS 15 ANS DANS L’UNIVERS DES CRÉATEURS DE LUNETTES, Sébastien et Agnès Commissaire, formés
chez l’un des plus anciens lunetiers suisses, ont quitté leur Haute-Savoie natale pour créer, à Montauban, une boutique
spécialisée en lunettes de créateurs du monde entier.
Nous avons été très bien accueillis
par la clientèle et par l’association des
commerçants ODAC ; ce qui contribue
aussi à la réussite de notre implantation
à Montauban. Nous constatons
que nous attirons une large clientèle
du Lot, d’Agen et du Nord Toulousain
qui vient pour le plaisir faire ses
courses en centre-ville à Montauban
ou, spécifiquement, pour trouver l’offre
différente et le conseil spécialisé que
nous proposons en tant que lunetiers
traditionnels.
Pourquoi avez-vous choisi
le centre-ville de Montauban
pour ouvrir une boutique
si spécialisée ?
Le choix du bon emplacement est capital
dans le commerce et la création
d’une offre commerciale innovante
dans une ville aussi ! Nous ciblions une
ville dynamique disposant d’une belle
offre de boutiques indépendantes et
donc avec une véritable clientèle de
centre-ville potentielle pour les lunettes
de créateurs. Nous avons construit
notre projet de création en étant à
800 km de Montauban, ce qui n’a pas
été forcément évident pour trouver le
local idéalement situé en cœur de ville.
Mais nous y sommes parvenus et avons
posé notre dévolu sur Montauban, ville
d’Art et d’Histoire, qui combine tous
les atouts que nous recherchions. Après
avoir fait le point avec nos fournisseurs
et après les résultats d’une étude de
marché réalisée par la junior entreprise
de l’École Supérieure de Commerce
de Toulouse, Montauban s’est imposée
et l’étude nous a confirmé l’intérêt
de notre choix. Cette ville n’avait pas
de boutique spécialisée en lunettes de
créateurs et présentait à nos yeux un
potentiel certain pour accueillir cette
offre innovante. Aujourd’hui, je dois
dire que le potentiel d’attractivité touristique
de la ville est bien réel mais
il est souvent méconnu ou sous-estimé
par les Montalbanais eux-mêmes !
Que doit proposer le commerce
indépendant, selon vous,
pour être attractif ?
On constate un retour des consommateurs
vers les boutiques indépendantes
proposant une offre très spécialisée et
de qualité. Pour être attractif, il faut
proposer de la nouveauté et faire une
veille permanente sur les nouvelles tendances.
Il faut donc se remettre sans
cesse en question, s’imprégner de ce
qui se fait ailleurs et ne plus avoir une
vision « mono produit ». Car, à produit
équivalent, c’est le conseil et la relation
du commerçant avec ses clients qui feront
la différence. Le commerçant doit
avoir une capacité à créer une relation
de confiance durable avec ses clients.
Les clients sont habitués au changement,
en ce qui concerne notre activité
très liée à la mode, nous nous devons
d’aller chercher les nouveautés sur les
salons professionnels spécialisés du
monde entier : Milan, Munich, Paris…
On s’y inspire et on ramène les
nouvelles tendances à Montauban. En
apportant ici une nouvelle offre, nous
avons capté une clientèle qui était
obligée de s’évader vers Toulouse pour
acheter des lunettes de créateurs. On
dit que l’offre crée la demande. Je ne
sais pas si c’est aussi simple mais, ce
qui est sûr, c’est qu’en proposant quelque
chose de nouveau et de spécialisé,
le commerce indépendant a de plus en
plus toute sa place.
22 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

www.volkswagen.fr
On reconnaît tout de suite un directeur financier
qui a équipé ses collaborateurs en Volkswagen.
Polo BlueMotion Business
Conso mixte : 3,4 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 89 g (1)
Bonus écologique de 400 (2)
TVS (3) : 178
Golf Confortline Business
Conso mixte : 4,1 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 107 g (1)
TVS (3) : 428
Touran Confortline Business
Conso : 4,5 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 119 g (1)
TVS (3) : 476
Passat Berline Confortline Business
Conso : 4,3 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 114 g (1)
TVS (3) : 456
Volkswagen Group France s.a. - R.C. Soissons B 602 025 538
Passat SW Confortline Business
Conso : 4,4 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 116 g (1)
TVS (3) : 464
Nouvelle CC Business
Conso : 4,6 l / 100 km (1)
Emissions de CO2 : 120 g (1)
TVS (3) : 480
Nouvelle Gamme Business
DISTRIBUTEUR : Zone Albasud - MONTAUBAN - Tél 05 63 23 02 05
DISTRIBUTEUR : Route de Toulouse - CAHORS - Tél. 05 65 22 54 00
(1) Cycles mixtes / urbains / extra-urbains (l/100 km) et rejets de CO2 (g/km) pour la nouvelle gamme Business BlueMotion Technology FAP : Polo BlueMotion Business 1.2 TDI 75 : 3,4 / 4,1 / 3,0 et 89 ; Golf Confortline Business 1.6 TDI 105 : 4,1 / 5,2 / 3,5
et 107 ; Touran Confortline Business 1.6 TDI 105 : 4,5 / 5,5 / 4,1 et 119 ; Passat Berline Confortline Business 1.6 TDI 105 : 4,3 / 5,2 / 3,8 et 114 ; Passat SW Confortline Business 1.6 TDI 105 : 4,4 / 5,3 / 4,0 et 116 ; Nouvelle CC Business 2.0 TDI 140 : 4,6 / 5,7 / 3,9
et 120. (2) Selon Décrets 2007/1873 et 2011/310. (3) Taxe sur Véhicules de tourisme des Sociétés. Selon les articles 1010 et suivants du code général des Impôts. Selon modèle et finition. Das Auto. : La Voiture.

dossier
La loi n° 2005-102 du 11 février
2005 pour l’égalité des droits et
des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes
handicapées, prévoit qu’au
1 er janvier 2015, tous les ERP
existants devront être en capacité
d’accueillir les personnes
handicapées, quelle que soit la
nature de leur handicap.
Les commerces de proximité et
de détail de la 5 e catégorie qui
reçoivent du public sont
concernés par la réglementation
quelle que soit leur activité.
L’accessibilité peut être un
moyen d’élargir sa clientèle en
réservant un accueil adapté et
chaleureux à ce public.
Découvrez des préconisations
au travers d’exemples concrets,
des réunions sont organisées
près de chez vous :
Montauban :
Lundi 21 janvier à 15h
Moissac
Lundi 4 février à 15h
CONTACT CCI
Service Commerce/Services/
Tourisme au 05 63 22 26 08
ARCHÉODÉCO À MONTAUBAN
« ON NE DEVRAIT JAMAIS QUITTER MONTAUBAN ! »… sans avoir visité la
mythique boutique Archéodéco, installée sur la Place Nationale, dans le
charme insolite de l’ancienne quincaillerie du XIX e siècle (la pharmacie du
film Le Vieux Fusil).
Pas facile d’allier l’innovation à la
tradition, pourtant, Archéodéco a
réussi en proposant à la vente des
copies d’œuvres mondialement reconnues,
certifiées, certes, mais de « vulgarisation
». Une réussite qui ne tient pas
au hasard mais à son créateur, Philippe
Troncy, ancien élève des Arts et Métiers
et entrepreneur dans l’âme, revenu
se poser à Montauban. Si vous arrivez
Place Nationale, guidé par les nouveaux
totems de signalisation, vous entrerez,
attiré comme la phalène par le pharaon
géant Toutmosis III, à l’angle de la place,
ou par des tubes rouges tranchant sur
une antique Vénus de Milo. Bourdelle,
Rodin, Modigliani, Klimt… L’offre est
très éclectique. Toutes les cultures ou
courants artistiques sont représentés. Romero
Britto le Brésilien ou même Serge
Gainsbourg ont pu choquer. Mais, même
à Paris ou New York, vous ne trouverez
pas une boutique équivalente. Archéodéco
invite les visiteurs à une rêverie dans
l’Histoire conduisant au coup de cœur
sur des objets rares et innovants créés
à partir d’œuvres classiques. Passionné
d’Égypte et d’archéologie, amateur d’art
et créateur à ses heures, Philippe Troncy
revendique deux des atouts majeurs de
son commerce : sa spécialisation qui le
rend unique en son genre et son innovation
associée à la tradition.
Quel bilan tirez-vous depuis la
création d’Archéodéco en 2007 ?
En 2007, quand j’ai décidé de créer à
Montauban la 27 e boutique des Musées
nationaux de France, j’étais convaincu
que le merveilleux Musée Ingres et la ville
labellisée « Ville d’Art et d’Histoire »
méritaient que la Réunion des Musées
Nationaux (RMN) s’intéresse de près à
mon projet de création. J’ai fait une démarche
volontaire en ce sens. Le potentiel
touristique et culturel de la ville a été
décisif pour créer ce commerce innovant
et insolite. La Place Nationale est unique
au monde mais pour la trouver quand on
ne connaît pas la ville, il fallait, jusqu’aux
récents et superbes totems de signalisation,
deviner le chemin. Aujourd’hui,
cinq ans après, je confirme que le potentiel
et l’attractivité existent mais ils sont
sous-exploités. Il m’arrive souvent d’être
ouvert certains jours fériés alors que les
musées sont eux-mêmes fermés. En ce
sens, les commerçants qui font l’effort
d’ouvrir deviennent aussi des ambassadeurs
de leur ville…
C’est un réel plaisir de pouvoir proposer
des objets dérivés d’œuvres du peintre
autrichien Klimt à des Autrichiens en visite
à Montauban, de Modigliani à des
Italiens ou de Gaudi à des Espagnols…
Archéodéco est aujourd’hui la seule boutique
des Musée Nationaux à avoir résis-
24 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

dossier
té à la crise dans tout le grand Sud-Ouest.
Dois-je en être fier ou plutôt inquiet ? Je
ne sais pas mais cela m’attriste pour la
sauvegarde du commerce de « passion et
de cœur ».
Que pensez-vous de la relation
Commerce/Tourisme ?
Est-elle évidente à Montauban ?
Je perçois et je mesure d’autant mieux le
lien commerce/tourisme car mon activité
s’adresse aussi bien aux locaux qu’aux
touristes. Mais, contrairement à toutes
attentes, mon chiffre d’affaires avec la
clientèle de passage ne représente que
15 % en saison. Donc, ma stratégie est
d’abord de fidéliser mes clients locaux.
En termes de marketing territorial, il y
a encore beaucoup de travail pour que
la ville soit plus attractive et mieux référencée
dans les guides touristiques. La
Place Nationale n’est pas encore classée à
l’Unesco ! Nous devrions développer plus
de synergies entre les professionnels du
tourisme ainsi qu’une vraie dynamique
d’entreprise au niveau du territoire. Archéodéco
a pour best-seller les figurines
dérivées du film Les Tontons flingueurs
et de la célèbre réplique « On ne devrait
jamais quitter Montauban ! » : la preuve
que Montauban est une ville qui se vend
bien… Cet été, le 15 août, j’étais pratiquement
le seul ouvert sur la Place Nationale
quand ont débarqué des touristes
chinoises. Pendant plus de deux heures,
elles ont tout regardé, posé des centaines
de questions, pris le thé et finalement ont
tout acheté… même les théières du brésilien
Romero Britto faites… en Chine !
Quelles sont les clés de la réussite
d’un commerce de proximité ?
Je mise sur la différenciation de mon offre
et de mon commerce et sur la fidélisation
de ma clientèle en assurant des prix
imbattables et une qualité relationnelle
et commerciale exemplaire. Les horaires
d’ouverture sept jours sur sept, dimanches
et jours fériés inclus, un accueil
chaleureux et trilingue sont également
incontournables pour offrir un « plus »
à ses clients : une contribution citoyenne
à la ville qui me le rend bien. Alors je
compense par trois facteurs clés : innovation,
différentiation, disponibilité, avec
des investissements comme la collection
Bourdelle. Sur l’ex-place Royale de Montauban,
la Place Nationale, depuis le
charme insolite de l’ancienne quincaillerie
du XIX e siècle (la pharmacie du film
Le Vieux Fusil), les visiteurs qui le souhaitent
auront une petite visite guidée, un
parcours secret. Et ces visiteurs devenus
clients diront tous « On d’vrait jamais
quitter Montauban ! »
Comment les collectivités interviennent-elles dans
l’aménagement commercial de leur territoire ? Interview
de Pierre Antoine Lévi, 1 er Adjoint au Maire, Président du SCOT
de l’Agglomération de Montauban
Le territoire du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l’Agglomération de Montauban est
composé de 34 communes, compte plus de 106 000 habitants et plus de 45 000 emplois
(publics et privés). De manière particulière, chacune des 34 communes du SCOT possède au
moins un commerce correspondant à 7 400 emplois.
Ce territoire connaît une progression démographique conséquente dont il revient au SCOT
d’anticiper et d’organiser ce développement tout en assurant celui de l’emploi et des services
sur l’ensemble du grand territoire. Les prévisions démographiques annoncent une augmentation
d’environ 25 000 nouveaux habitants d’ici 2025 en lien notamment avec les effets de la
nouvelle gare TGV et du pôle Grand Sud Logistique.
Le SCOT apparaît comme un outil nécessaire et utile pour assurer cette mission. En effet, il
planifie les objectifs des politiques publiques d’urbanisme (habitat, développement économique,
loisirs, déplacements…) ; précise les grandes orientations d’aménagement et d’organisation
de l’espace. Le SCOT permet d’appréhender dans son ensemble le développement économique
de notre territoire pour les années à venir et notamment de prévoir le développement
commercial à moyen terme (15 ans), avec pour objectif principal d’améliorer son attractivité
dans une logique de développement durable.
Sur le volet économique, le SCOT œuvre pour conforter le rayonnement et l’attrait du territoire
à l’échelle de la métropole toulousaine en privilégiant l’accueil économique comme un levier,
en favorisant la création d’emplois productifs, en diversifiant l’économie et en hiérarchisant et
répartissant les activités sur le grand territoire. Les collectivités membres du SCOT devraient
s’emparer de ces enjeux en définissant des schémas économiques intercommunaux garant de
la complémentarité sur les territoires intercommunaux, en définissant un schéma global
d’aménagement des nouvelles zones économiques à l’échelon communal et en déterminant
des principes d’aménagement qualitatifs à l’échelle de la parcelle.
Le DAC (Document d’Aménagement Commercial) constitue la déclinaison commerciale du
SCOT et l’outil stratégique pour encadrer ce développement. Les données économiques de la
CCI ont permis d’élaborer le diagnostic sur lequel les élus du SCOT ont construit leur projet
autour de cinq ambitions :
consolider l’organisation commerciale multipolaire,
recentrer l’urbanisation commerciale sur les polarités,
promouvoir un maillage fin du territoire au service de la proximité,
encadrer le développement des grandes et moyennes surfaces (GMS),
promouvoir la qualité urbaine des commerces.
Le SCOT et son DAC permettent aux élus des 34 communes de prévoir et d’anticiper les besoins
et les équilibres commerciaux de façon complémentaire et cohérente.
L’ensemble
du projet de SCOT
est librement
consultable et
téléchargeable sur
le site www.scotagglomontauban.fr
N°104 DÉCEMBRE 2012
25

dossier
Titre dossier
LAUZERTE - 1 535 HABITANTS
FORT DU PARTENARIAT EFFICACE AVEC LE SYNDICAT DES COMMERÇANTS NON SÉDENTAIRES, Lauzerte a su
redynamiser son marché pour essayer de lui donner une attractivité encore plus forte. Parole à M. Rey, maire de
Lauzerte…
avions bien conscience
que le marché de Lauzerte
«Nous
était devenu trop petit et
pas assez attractif pour se développer.
Notre objectif était d’étoffer l’offre
pour attirer plus de visiteurs car
le cadre s’y prête ; Lauzerte, bastide
médiévale en Quercy Blanc, halte
sur les Chemins de Saint Jacques de
Compostelle, est l’un des plus Beaux
Villages de France. Nous avons donc
travaillé avec les précieux conseils du
syndicat des commerçants non sédentaires
qui a été un partenaire efficace
pour attirer davantage de marchands
et donner de l’ampleur à ce marché.
L’offre est aujourd’hui très variée
mais toujours ouverte à de nouveaux
étals car il y a encore de la place. En
plein été, on double le nombre de
commerçants. Cette refonte du marché
a soulevé une question d’organisation
au sens large et d’accessibilité.
La compétence du syndicat en matière
de réglementation et d’organisation
a été capitale pour mener à bien
cette réorganisation.
Aujourd’hui, nous envisageons même
de ressusciter la foire annuelle de
Lauzerte !
En tant qu’élu, je défends toutes les
formes de commerces et le marché en
est une des plus anciennes, créatrice
de lien social et d’attractivité touristique.
Le marché fait pleinement
partie de l’animation du territoire et
de la vie du village. L’été, nous organisons
un marché gourmand par
semaine et 1 000 personnes dînent
ensemble sur la place du village tous
les jeudis soir.
Les gens cherchent la convivialité
et le cadre et, à Lauzerte, il y a les
deux ! La commune connaît un regain
d’activités ces dernières années.
Une jardinerie, qui va bientôt ouvrir
ses portes, et cinq restaurants dans
le village : c’est aussi un signe de vitalité
» se réjouit M.Rey, maire du
village.
CONTACT CCI
Valérie Bodens-Martin
au 05 63 22 26 25
Gérard Bernardinatti, président Syndicat des commerçants des marchés de Tarn-et-Garonne
Le syndicat des commerçants non sédentaires prépare le congrès national de la Fédération
des Marchés de France, qui aura lieu à Montauban du 25 au 27 février prochain.
Plus de 300 commerçants non sédentaires sont attendus pour débattre de toutes les questions qui impactent
la défense des intérêts de la profession.
26 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

dossier
FDAC
La Chambre de Commerce et d’Industrie
a inscrit de tout temps
dans ses priorités la création et
le développement des associations de
commerçants.
L’association des commerçants au
sein d’une ville ou d’un bourg centre
a plusieurs finalités :
Elle constitue l’interlocuteur de
proximité de la municipalité : c’est en
son sein que peuvent être débattues
toutes les questions impactant la vie
commerciale locale. Elle constitue un
lieu d’échanges privilégié et assure la
représentativité des acteurs du commerce
local. Elle est aussi une véritable
force de proposition et d’action
sur le terrain.
Elle est facteur de dynamique collective
: grâce à la mise en place d’opérations
commerciales aux moments
forts de l’année (fêtes des mères, des
pères, Noël…), elle dynamise la fréquentation
du commerce en cœur de
ville.
Elle permet également de doter les
commerçants d’outils commerciaux
collectifs (carte de fidélité, site internet
collectif…).
Autant d’actions qui seraient techniquement
et financièrement inaccessibles
au commerçant isolé. Et autant
de facteurs de motivation pour inciter
chaque commerçant à rejoindre l’association
de commerçants de sa ville.
La CCI apporte également son soutien
à la Fédération Départementale des
Associations de Commerçants qui regroupe
la majorité des 19 associations
de commerçants du département
Joël Moitié, président de la FDAC
« Le rôle de la FDAC est de créer une
dynamique collective en permettant
aux associations de commerçants adhérentes
(12 à ce jour) de se fédérer et
de partager leurs expériences.
C’est ainsi que nous avons mis en
place en 2011, avec l’appui de la
CCI, les 2 es Rencontres du Commerce
de Proximité qui ont rassemblé
250 commerçants tarn-et-garonnais
pour une journée d’échanges.
Nous organisons également des opérations
commerciales à l’échelle départementale
grâce à des partenariats
importants : depuis trois ans maintenant,
l’opération "La vitrine de Noël"
permet à nos clients de gagner une
voiture et 30 repas gastronomiques
grâce au partenariat de l’Association
des Restaurateurs de Tarn-et-Garonne.
» (lire encadré ci-dessous)
Pour améliorer sa représentativité,
la FDAC s’est impliquée cette année
dans la création d’une union régionale
des fédérations départementales
des associations de commerçants.
Cette union verra officiellement le
jour début 2013.
CONTACTS CCI
Valérie Bodens-Martin
et Catherine Maire
au 05 63 22 26 25
les associations de commerçants comme
la FDAC du 8 au 31 décembre 2012 dans les commerces
de Beaumont et Lavit de Lomagne - Castelsarrasin -
Caussade - Commerçants des Marchés - Moissac - Molières -
Montbeton - St Nicolas de la Grave - Territoires des 2 Rives. De très
beaux cadeaux seront remis le 28 janvier prochain : une Kia Picanto
et 30 repas gastronomiques chez les membres de l’Association
des Restaurateurs de Tarn-et-Garonne suite au tirage au
sort qui a eu lieu le 7 janvier.
N°104 DÉCEMBRE 2012 27

PRATIQUE
RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012
L’État français a engagé ces dernières années un grand travail sur l'orientation énergétique de notre pays qui s'est
traduit concrètement par le vote des lois Grenelle I et II. Ces deux lois servent désormais de socle pour l'élaboration de
l'ensemble des mesures nécessaires à la mise en place de la politique énergétique de la France, et notamment les
principes de la réglementation thermique 2012 et les suivantes.
La RT 2012 : un engagement fort
du Grenelle de l’environnement
Conformément à l'article 4 de la loi
Grenelle 1, la RT 2012 a pour objectif
de limiter la consommation d'énergie
primaire des bâtiments neufs à un
maximum de 50 kWhEP/(m2/an) en
moyenne, tout en suscitant :
une évolution technologique et industrielle
significative pour toutes les
filières du bâti et des équipements,
un très bon niveau de qualité énergétique
du bâti, indépendamment du
choix de système énergétique,
un équilibre technique et économique
entre les énergies utilisées pour
le chauffage et la production d'eau
chaude sanitaire.
La RT 2012 est applicable à l’ensemble
des bâtiments neufs du secteur tertiaire
et des bâtiments neufs à usage
d'habitation (maisons individuelles ou
accolées, logements collectifs, cités
universitaires, foyers de jeunes travailleurs),
depuis le 1 er janvier 2013.
Trois exigences de résultats
pour respecter la RT 2012
La réglementation thermique 2012 est
avant tout une réglementation d'objectifs
et comporte :
Trois exigences de résultats : besoin
bioclimatique, consommation d'énergie
primaire, confort en été.
Quelques exigences de moyens, limitées
au strict nécessaire, pour refléter
la volonté affirmée de faire
pénétrer significativement une pratique
(affichage des consommations par
exemple).
Les RT à venir
La réglementation thermique à venir,
la RT2015 demande une consommation
d'énergie primaire de 30 kWh/
m2/an maximum. Pour la future RT
2020, il se murmure que les bâtiments
BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive)
devront produire plus d’énergie qu’ils
n’en consomment.
CONTACT CCI
Olivier Aspe au 05 63 22 26 18
L'efficacité énergétique du bâti : l'exigence d'efficacité énergétique minimale du bâti
exigence impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes
liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son
optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre.
La consommation énergétique du bâtiment : l'exigence de consommation
portant sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d'éclairage, de
production d'eau chaude sanitaire et d'auxiliaires (pompes et ventilateurs). Conformément
à l'article 4 de la loi Grenelle 1, la valeur du Cepmax s'élève à 50 kWh/(m²/an) d'énergie
primaire, modulé selon la localisation géographique, l'altitude, le type d'usage du bâtiment,
la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie
et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO 2
. Cette exigence impose, en plus de l'optimisation
du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.
Le confort d'été dans les bâtiments non climatisés : à l'instar de la RT 2005, la RT 2012 définit des catégories de
bâtiments dans lesquels il est possible d'assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif
de refroidissement. Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans
les locaux, au cours d'une séquence de 5 jours très chauds d'été n'excède pas un seuil.
28 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

PRATIQUE
FACTURATION
Entre professionnels, des pénalités
de retard sont dues à compter du
jour suivant la date de règlement
figurant sur la facture.
Elles font partie des mentions qui doivent
obligatoirement figurer dans une
facture et sur les conditions générales
de vente (CGV) (article L 441-6 du
code de commerce).
Elles s'appliquent automatiquement,
sans qu'il soit nécessaire de faire un
rappel ou une mise en demeure.
Le fait de ne pas mentionner le taux
des pénalités de retard dans la facture
et dans les conditions générales
de vente est passible d'une amende de
75 000 €. En outre les personnes morales
peuvent être exclues des marchés
publics pour cinq ans au plus (articles
L 441-4 et L 441-5 du code du
commerce).
Taux des pénalités de retard
Principe :
Il est égal au taux de refinancement de
la BCE (banque centrale européenne)
majoré de 10 points.
Pour 2011 : 11 % (1 + 10 %)
En pratique :
Le contrat ou les conditions générales
de vente peuvent prévoir un taux inférieur,
dans la limite cependant de trois
fois le taux de l'intérêt légal.
Pour 2012 : 2,13 % (3 X 0,71 %)
Ce taux s'applique sur le montant
TTC de la facture impayée.
La loi du 22 mars 2012 relative à
la simplification du droit instaure, à
compter du 1 er janvier 2013, une indemnité
forfaitaire pour frais de recouvrement
en cas de retard de paiement
dans les transactions commerciales.
Ainsi, pour les créances dont le délai
de paiement commencera à courir
à compter de cette date, le créancier
pourra réclamer, en plus des pénalités
de retard dues de plein droit, cette
indemnité forfaitaire dont le montant
vient d'être fixé par décret à 40 euros.
Il est prévu que cette indemnité forfaitaire
devra être mentionnée dans les
conditions générales de vente et sur
les factures.
BUROPOLE DE PARAGES :
Albasud MONTAUBAN
Un cadre exceptionnel pour vos bureaux. La combinaison du cadre
(château XIXème siècle, parc remarquable) et des normes les plus
modernes (1 er immeuble BBC de bureaux à Montauban (classe B),
normes handicapés 2015)
- Parking gratuit
- Accessibilité
- Visibilité.
- Salle de réunions mutualisée.
Divisible de 30 à 800 m 2
Livraison après réhabilitation complète
Mise en location dès à présent par
bail en état futur d’achèvement.
BIENTÔT SUR ALBASUD
BUREAUX À LOUER
AGESPIM (Carte T 136)
5 Avenue Charles De Gaulle
82000 MONTAUBAN
0563912090
www.immo-montauban.com
N°104 DÉCEMBRE 2012
29

FORMATION
ÉCOLE DE GESTION ET DE COMMERCE
L'EGC est un détonateur de vocations commerciales et entrepreneuriales. La preuve avec le portrait et l'interview de
Jérôme Maihlé, gérant de la société Communic’Action.
Diplômé de l’EGC Montauban
en 1995, avec du recul aujourd’hui,
que vous ont apporté ces trois ans
d’études pour entrer dans la vie
active ?
Merci pour ce recul de 17 années
en arrière… ! L'avantage incontestable
de l'EGC Montauban aura été
pour moi l'équipe pédagogique. Les
intervenants d'alors avaient quasiment
tous une activité professionnelle
en entreprise ou collectivité (chef
d'entreprise, cadre, expert-comptable,
avocat d'affaires), ou une solide
expérience antérieure. Cela force le
respect lorsqu'on a 18/20 ans et cela
donne une valeur ajoutée et une crédibilité
aux cours, toujours illustrés
par des cas concrets, vécus. Je pense
que, quelque part, je me suis identifié
à certains d'entre eux et, encore
aujourd'hui, il m'arrive de penser à
des petites phrases dites, des anecdotes
partagées, des méthodes de pensées
qui peuvent faire la différence
dans un entretien de vente ou la résolution
d'une problématique.
Les nombreux stages réalisés durant
le cursus m'auront permis de côtoyer
et ainsi de mieux appréhender le monde
du travail.
Ces trois années ont eu sur moi un
effet très positif sur la façon de voir
les choses, et j'écrivais à l'époque, sur
mon carnet de bord, mes objectifs de
carrière : « À 30 ans, je veux être Directeur
Commercial et, à 40, patron
de ma propre entreprise… »
Quel a été votre parcours
professionnel après l’EGC ?
L’insertion professionnelle
a été rapide ?
Le stage de fin de troisième année
aura en fait été ma période d'essai
en entreprise puisque j'ai été recruté
avant même d’être diplômé en
mai 1995.
D'abord Animateur Réseau au sein
du Groupe Zannier (leader européen
du vêtement pour enfant), j’ai été en
charge de la gestion de cinq points
de vente « Z » dans le Sud-Ouest.
Très vite, les capacités d'adaptation et
30 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

FORMATION
d'intégration et le « savoir-vivre professionnel
» acquis m'ont permis
d'être promu au siège en tant qu'assistant
export (animation des points
de ventes, mais à l'échelle européenne
: Allemagne, Belgique, Luxembourg,
Italie, Espagne et Portugal).
Mais mon expérience professionnelle
la plus riche aura été les dix années
passées (de 1996 à 2006) au sein
des Établissements Crambes (une des
dernières chapelleries traditionnelles
françaises et familiales), avec pour
PDG, Thierry Fresquet. Je me souviens
de l'annonce qu'il avait fait
passer à l'EGC ; elle promettait « des
perspectives d'évolution de carrière
réelles et sérieuses ».
Promesse tenue : VRP exclusif pour
le sud-ouest de la France au départ,
il m'aura fallu sept ans pour accéder
à un poste de direction commerciale,
après m'être investi dans les achats,
les collections, catalogues, l'introduction
d'internet dans la société
et le développement export avec de
nombreux voyages à la clé (dont deux
avec Guy Pécou, ex-président de la
CCI 82, un de mes mentors, qui reste
inoubliable).
Ces dix années caussadaises m'auront
également permis de rester en contact
avec l'EGC : visites régulières, participations
aux soutenances de stages,
membre du comité de pilotage Formation
à la CCI. Enfin, elles auront
été très bénéfiques dans la construction
de mon réseau relationnel professionnel
(qui devrait d'ailleurs, si ce
n'est pas déjà le cas, faire l'objet d'un
module de formation spécifique…).
En 2006, je rejoins un de mes fournisseurs
chez Crambes : la société
Maillet (33), en tant que responsable
du développement commercial.
Leader français de l'accessoire textile
promotionnel (casquettes et textiles
publicitaires). Je découvre, chez
Maillet, le marché de la communication
par l'objet.
En 2007, je suis recruté par un laboratoire
de cosmétologie en tant que
directeur régional (Paris et nord de
la France). Je quitte alors mon Sud-
Ouest natal pour le Nord (59), ce qui
permet également à ma compagne de
revenir sur ses terres…
Fin 2008, je réalise, avec un peu
d'avance, mon deuxième objectif de
carrière : je crée la SARL Communic'Action,
après une solide étude
de marché, deux stages « créateur/
repreneur » (CCI de Cambrai et Réseau
BGE) et un bilan de compétences
qui me permettent de valider mon
projet.
Quel est aujourd’hui votre
quotidien de dirigeant
d’entreprise et en quoi les bases
acquises à l’EGC sont-elles utiles
aux créateurs, repreneurs ou
dirigeants d’entreprise ?
Basée à Cambrai, dans le Nord,
Communic'Action est spécialisée
dans la fourniture aux professionnels
de supports de communication
et de cadeaux d'affaires. Du simple
stylo à l'objet le plus insolite en passant
par les clés USB, les calendriers
ou les coffrets gourmands (du Sud-
Ouest !) nous nous efforçons de trouver
le meilleur support en adéquation
avec le message et/ou l'image que nos
clients souhaitent faire passer.
Nos clients sont très variés : artisans,
PME/PMI et grands groupes.
Ils ont tous un point commun : ils
sont issus directement ou indirectement
de mon réseau relationnel professionnel
(et privé). Nous sommes
également, depuis la saison 2012,
partenaire de l'écurie toulousaine
plusieurs fois championne du monde
et championne en titre de Formule
Renault : Tech1 Racing. Notre force
est la réactivité et l'originalité dans
notre façon de communiquer, en surfant
sur l'actualité (comme le prouve
la photo de Jérôme Mailhé).
L'EGC a été le détonateur de ma vocation
commerciale. On nous martelait
sans cesse « ce que vous êtes
est aussi important que ce que vous
savez ». Je ne l'ai pas oublié et cette
philosophie permet d'oser des choses,
sans complexe vis-à-vis de nos
camarades des grandes écoles de
commerce. Ma société est d'ailleurs
aujourd'hui « le parfait exemple
d'une boîte décomplexée »…
L'avantage de l'EGC, c'est qu'en étant
très proche du tissu économique local,
l'école permet aux étudiants de
croiser et d'échanger avec des décideurs,
et par là même de construire
son propre réseau, son carnet
d'adresses. Avec un carnet qualitatif
et une image professionnelle, la première
expérience vous est rapidement
offerte. Ensuite, il faut la capitaliser
et agir comme une éponge, en continuant
d'apprendre, tous les jours.
Aujourd’hui, en tant que
recruteur, quelles sont
les qualités que vous recherchez
chez un jeune diplômé ?
« Ce qu’il (elle) est, compte autant
que ce qu’il (elle) sait ! » Le jeune diplômé,
par définition, n'a pas d'expérience
professionnelle, mais s'il arrive
à valoriser son expérience personnelle,
alors il se vendra bien. Les plus
séduisant(e)s pour moi sont ceux et
celles qui vont au-devant de leurs interlocuteurs,
de leurs probables employeurs,
ceux et celles qui vont oser
venir vous chatouiller en vous interrogeant
sur votre activité, en étant
curieux de ce que vous êtes, de ce que
vous faites. L'étudiant doit être son
propre support de communication :
qualitatif, sérieux et original à la fois
et avec un bon rapport qualité/prix…
Sa valeur ajoutée ? La façon dont il
est vendu et un SAV irréprochable !
Il doit, en plus, toujours faire preuve
« d'un peu de douceur, dans ce monde
de Com… » Une façon d'être sérieux
sans se prendre au sérieux.
CONTACT EGC MONTAUBAN
Marie-Françoise Lombral
au 05 63 21 71 00
www.egc-montauban.com
N°104 DÉCEMBRE 2012
31

FORMATION
DEMANDEURS D’EMPLOI
Le service « Objectif Emploi » du centre de formation consulaire est une véritable interface entre les entreprises et les
personnes en recherche d’emploi.
Les parcours de formation proposés
par la CCI 82 permettent
aux demandeurs d’emploi, riches
d’expériences antérieures, d’acquérir
ou d’actualiser leurs compétences afin
de répondre aux besoins des entreprises
locales. La CCI propose des formations
qualifiantes ou diplômantes :
vendeurs conseil, assistants commerciaux,
mais aussi des formations spécialisées
comme celle de Technicien
Supérieur en Méthodes et Exploitation
Logistique (TSMEL) de niveau III,
ainsi que des chéquiers langue.
Le stage professionnel de plusieurs semaines,
à l’issue de la formation, permet
à nos stagiaires de développer et
d’enrichir leur expérience du monde
de l’entreprise.
Nos entreprises contribuent à la réussite
de ces actions grâce à leur accompagnement
et à l’intégration de nos
stagiaires.
Ces formations prouvent leur efficience
puisqu’en moyenne 85 % des stagiaires
sont intégrés dans le monde du
travail dans les trois mois qui suivent
la fin du stage. Cette réussite doit aussi
beaucoup aux formateurs, issus du
monde de l’entreprise et dont le professionnalisme
n’est plus à démontrer.
Forte d’une expérience reconnue à enseigner
selon les méthodes adaptées
à la formation à distance, la CCI 82
propose aussi aux demandeurs d’emploi
deux formations à distance par le
biais de plateformes adaptées.
La formation
Negoventis
Negoventis (Réseau des formations
CCI aux métiers commerciaux) ont tous
obtenu leur diplôme de niveau IV.
100 % de réussite ! Bravo et félicitations
à cette promotion 2012.
CONTACT CCI
Nicole Marques au 05 63 21 71 00
ZOOM
SUR…
Les 3 es trophées de l’Alternance, organisés par la CCI Midi-Pyrénées
et le Medef Midi-Pyrénées, ont été décernés le 29 novembre
2012 à Toulouse.
Avec trois catégories (petites, moyennes et grandes entreprises),
cette nouvelle édition a récompensé 10 entreprises de la
région. Dans la catégorie des moyennes entreprises, la société
montalbanaise Quality Call, dirigée par Emmanuel Foucher, a
été primée aux côtés de Comminges Bâtiment de Sébastien
Martinez, Fluvia de Sylvie Lacolla, et des Établissements Soares
de David Soares et SCP FRANCE dirigée par Jean-Louis Albouy.
Une récompense qui honore leur investissement quotidien
dans l’accompagnement professionnel des jeunes et des
demandeurs d’emploi.
Parmi les petites entreprises, les chefs d’entreprises toulousains
Gérard Adam de GLA Nettoyage et Patrick Thaunay de
Novadys ont été récompensés pour leur engagement et leur
implication dans l’accueil et la formation d’alternants au sein de
leur entreprise.
Dans L’Ariège, c’est la volonté de Didier Varin de l’Hôtel Balladin,
de faire de l’alternance un moteur du développement
économique, qui a été également récompensée.
La dernière catégorie valorisant l’action des grandes entreprises
régionales, en faveur de l’alternance a désigné Airbus
Aubert & Duval.
Marie Pinier, gérante du tabac du Stade d’Albi, pour sa vision
d’avenir de l’alternance.
© GUILLAUME FRAYSSE
32 LE JOURNAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MONTAUBAN ET DE TARN-ET-GARONNE

La mutuelle spécialiste de la
protection sociale des Entreprises et des
Professionnels indépendants
Santévie, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité, immatriculée au répertoire Sirene. Siège social : 9 rue de Metz - 31000 Toulouse
Harmonie Mutuelle, mutuelle en cours d’agrément régie par le code de la Mutualité, est issue de la fusion des mutuelles Santévie, d’Harmonie Mutualité, de
Mutuelle Existence, de Prévadiès et de Sphéria Val de France. Cette fusion est soumise à l’approbation de l’Autorité de contrôle prudentiel et à l’avis de l’Autorité de
la concurrence.
Création Direction de la Communication, Prévention - Crédit photos : Shutterstock.

Matmut
02 32 95 54 91
entreprises@matmut.fr
Document non contractuel. L’ensemble des garanties évoquées dans ce document s’applique dans les limites et
conditions définies au contrat.
Matmut Entreprises - Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 22 763 000
entièrement libéré N° 493 147 011 RCS Rouen. Entreprise régie par le Code des Assurances.
Siège social : 66 rue de Sotteville 76100 Rouen. Adresse postale : 11 square Beaujon 75378 Paris Cedex 08.
Crédits photos : © monregard, © pressmaster - fotolia.com