N.101 Mars 2012 - (CCI) de Montauban

www.montauban.cci.fr
Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne
N°101 mars 2012
2
◗ Actualités
La CCI R et ses élus
Les Galeries Lafayette :
« Handi-entreprise
citoyenne »
◗ ils osent
Un Kidstore
dans une boutique
Art Déco de 1920 !
10
◗ pratique
« Cinq jours
pour entreprendre »
avant de vous lancer !
La Poste passe au vert
◗ formation
Formation
et management
Le Rotary, partenaire
de l’ECG
25
30
Dossier
Pour une
industrie
durablement
conquérante

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Éditorial
Sommaire N°101
mars 2012
◗ Actualités
La CCi de Région et ses élus
Conjoncture en Midi-Pyrénées
Baromètre CCI du 4 e trimestre 2011
Mon commerce : ma passion
◗ Ils osent
Un Kidstore dans une boutique
Art Déco de 1920 !
◗ Dossier
Pour une industrie
durablement conquérante
CCI Infos • Revue
trimestrielle de la Chambre
de Commerce et d’Industrie •
22 allées de Mortarieu, BP 527,
82065 Montauban Cedex.
Tél. : 05 63 22 26 26. Fax : 05 63 22 26 29.
E-mail : cci82@montauban.cci.fr.
Site Internet : www.montauban.cci.fr
• Directeur de la publication :
Jean-Louis Marty • Rédaction :
Corinne Laval-Duboul • Éditeur :
ATC. Tél. : 03 87 69 18 18
• Régie publicitaire : ATC,
Cédric Jonquières. Tél. : 06 10 34 81 33
• Rédaction graphique :
Pixel Image • Photos : © CCI82 -
Fotolia.com • Couverture :
© CCI82 / © frenta - Fotolia.com
• ISSN : 2103-8821 • Impression :
Groupe Socosprint imprimeurs,
88000 Épinal. Certifiée PEFC CTP/1-
013. Ce produit est issu de forêts
gérées durablement
et de sources contrôlées.
2
10
13
25
◗ pratique
« Cinq jours pour entreprendre »
avant de vous lancer !
Identifier et développer
les compétences de vos équipes
La Poste passe au vert
L’Hotel Absolu :
une création 2 étoiles !
30
◗ formation
Formation et management :
productivité et alchimie
parfaite !
Le Rotary, partenaire de l’École
de Commerce et de Gestion
Des initiatives
innovantes
Dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, en collaboration avec les étudiants de
l’IUP Arts Appliqués, la Fédération Départementale des Associations de Commerçants
et l’Association des Restaurateurs du 82, la CCI a souhaité sensibiliser
les entreprises aux atouts du design, au cours d’une réunion qui a réuni près de
70 chefs d’entreprise le 9 mars.
Design packaging, design produit, design d’espace, éco-design, conception à coût objectif,
le design dans toutes ses dimensions a été présenté, ainsi qu’un projet spécifique
d’accompagnement par la CCI des PME/PMI au design. Le but : aider les entreprises,
industrielles ou commerciales, à innover pour gagner des parts de marché.
Toujours dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, la CCI s’est associée à la « Biennale
du design », initiée par les étudiants de l’IUP. Ainsi commerçants et restaurateurs
du 82 ont été invités à innover dans leurs établissements autour de la couleur blanche,
en référence à l’idée de la page blanche qui préfigure tout projet et toute innovation
en entreprise.
Plus de 200 commerçants ont participé à cette opération et ont créé des surprises
créatives dans leurs commerces tout au long de cette « Quinzaine du Blanc ». Des
animations spécifiques ont été proposées par l’association des restaurateurs et des viticulteurs
producteurs de vin… blanc !
Une fois de plus, la dynamique des associations de commerçants du département se
concrétise et démontre que les professionnels ont le souci de sans cesse se renouveler
et innover. Un grand merci à tous d’avoir participé à cette « Quinzaine du Blanc et
du Design » !
Horaires d'ouverture de la CCI
Accueil
général
Du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 12 h
et de 14 h à 18 heures.
Le vendredi, de 8 h 30 à 12 h
et de 14 h à 17 h 30.
Centre de
Formation
Du lundi au vendredi, de 9 h
à 12 h et de 14 h à 17 h 30.
Centre de
Formalités
des entreprises (CFE)
Du lundi au vendredi, de 9 h
à 11 h 30 et de 14 h à 16 h.
Fermé le jeudi après-midi.
CFE Autoentrepreneur
Du lundi au vendredi,
de 9 h à 11 h 30
Jean-Louis MARTY
Président de la CCI 82
Information
économique
Du lundi au vendredi,
de 9 h à 12 h
et de 14 h à 17 h.
Fermé mercredi après-midi
Tél. : 05 63 22 26 26.
Point A / RHCA
Du lundi au vendredi,
de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h.
Les informations données dans ces pages ne peuvent en aucun cas se substituer à une
recommandation personnalisée. Les textes publiés sont indicatifs et ne sauraient engager la
responsabilité de l’éditeur, ni celles des experts cités.
Ce numéro de CCI Infos contient un encart ODAC.
N°101 mars 2012
1

actualités
économie
La CCI de Région et ses élus
La CCI de Région (CCI R) de Midi-Pyrénées assure une mission de représentation des intérêts du commerce, de l’industrie
et des services auprès des pouvoirs publics et contribue au développement économique, à l’attractivité et à l’aménagement
des territoires ainsi qu’au soutien des entreprises, en remplissant les missions de service public et d’intérêt général. Elle
soutient les activités des 8 CCI T de Midi-Pyrénées et définit une stratégie pour l’activité du réseau consulaire dans la
région. CCI INFOS vous présente les 8 chefs d’entreprises élus à la présidence des CCI Territoriales ayant la responsabilité
de définir en 2012 les grandes orientations de la nouvelle CCI de Région présidée par Didier Gardinal.
© David Bécus
Didier
GARDINAL
Président
de la CCI
de Région (CCI R)
© Adrien Duquesnel
Michel
BOSSI
Président
de la CCI
du Tarn
© Adrien Duquesnel
Alain
DI CRESCENZO
Président
de la CCI
Toulouse 31
Société : SARL 3 Assur
Activité : assurances
et finances
Société Fin’TEech Industrie
Activité : industrie
Société : IGE+XAO
Activité : éditeur de logiciel
de CAO électrique
© Adrien Duquesnel
Manuel
CANTOS
Président
de la CCI
de l'Aveyron
© Adrien Duquesnel
Thomas
CHARDARD
Président
de la CCI
du Lot
© Adrien Duquesnel
Paul-Louis
MAURAT
Président
de la CCI
de l’Ariège
Société Ondulia
Activité : énergies renouvelables
Société : Grand Garage de Souillac
Activité : concession
automobile
Société : Denjean Logistique
Activité : entreposage
© Adrien Duquesnel
Michel
DOLIGE
Président
de la CCI
du Gers
© Adrien Duquesnel
Jean-Louis
MARTY
Président
de la CCI
de Tarn-et-Garonne
© Adrien Duquesnel
François-Xavier
BRUNET
Président
de la CCI
des Hautes-Pyrénées
Société : SAS Sté Gersoise
d’investissement
Activité : finances
Société : SA Macard
Activité : concession
automobile
Société : SA d'économie Mixte de
Construction de la Ville de Tarbes
(SEMI) et agent d’assurance Allianz
Activité : construction et aménagement,
location de logements, assurances
Régionalisation des CCI
Ce qui change pour les entreprises :
◗ une offre de services plus homogène et plus performante à la disposition de tous,
◗ un allègement global de la fiscalité consulaire,
◗ une meilleure représentation de leurs intérêts face à la montée en puissance de l’échelon régional (État et collectivités).
Ce qui change pour les CCI :
◗ un réseau plus homogène avec une plus grande capacité de mutualisation et de développement de nouveaux services,
◗ des CCI locales dites CCI territoriales (CCI T) qui deviennent des établissements publics « rattachés » aux CCI régionales (CCIR), ce qui permet une
certaine mutualisation des moyens humains et financiers,
◗ une collaboration plus ambitieuse avec les partenaires de l’échelon régional, au service des entreprises,
◗ une plus grande solidarité au niveau régional entre les CCI locales, grandes ou petites, situées sur un territoire dynamique ou fragile.
2 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

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actualités
Indicateurs
économiques
◗◗Indices du Coût à
la Construction ICC, de
référence des loyers IRL,
des loyers commerciaux ILC
• 3 e trimestre 2011
1624 (+6,84*)/120,95/105,31
• 2 e trimestre 2011
1593 (+5,01*)/120,31/104,44
• 1 er trimestre 2011
1554/119,69/103,64
• 4 e trimestre 2010
1533 (+1,73*)/119,17/102,92
• 3 e trimestre 2010
1520/118,7/102,36
* Les évolutions mentionnées sont sur un an.
Nouveauté : l'article 47 de la loi
de modernisation de l'économie
du 4 août 2008 instaure l'indice
des loyers commerciaux (ILC). Le décret
n°2008-1139 du 4 novembre 2008
définit les activités concernées :
toutes activités commerciales y
compris celles exercées par les artisans.
Sont exclues du champ les activités
commerciales exercées dans des locaux
à usage exclusif de bureau, y compris
les plates-formes logistiques,
ainsi que les activités industrielles.
Rappelons que l'indice des loyers
commerciaux ne substitue pas à
l'indice du coût à la construction.
En conséquence, les parties doivent
choisir de faire référence au
nouvel indice pour qu'il s'applique.
Plus d’informations sur :
www.insee.fr
ICC/Base 100 au 4 e trimestre 1953
IRL/Base 100 au 4 e trimestre 1998
ILC/Base 100 au 1 er trimestre 2008
◗◗Indice mensuel des prix
à la consommation (ensemble
des ménages avec tabac)
Base 100 en 1998
• Décembre 2011 125,09
(variation sur un an : + 2,5 %)
• Novembre 2011 124,58
• Octobre 2011 124,24
• Septembre 2011 123,95 (variation
sur un an : 2,2 %)
• Août 2011 123,04
• Juillet 2011 123,40
◗◗Valeur du SMIC au 1er janvier 2011
Horaire brut 9,22 €
Mensuel brut pour 151,67 heures
(35 heures) 1 398,37 €
◗◗Plafond Sécurité sociale
au 1 er janvier 2011
Mensuel 3031 €
Annuel 36 372 €
Informations disponibles
Service Économie Territoires
et Attractivité : 05 63 22 26 15
conjoncture en Midi-Pyrénées
2011 satisfaisante,
2012 en demi-teinte
À l’occasion de son enquête semestrielle de conjoncture, OSEO a décliné les
résultats par région en analysant les cinq principaux indicateurs que sont
l’activité, l’emploi, la trésorerie, la rentabilité et l’investissement. La région
Midi-Pyrénées représente 4,5 % des entreprises françaises de 1 à 250 salariés
et contribue à hauteur de 4,0 % au PIB national. Avec 167 réponses, cette
région représente 4,4 % de l’échantillon national étudié.
Activité
L’activité s’est notablement accrue en
2011, 47 % des entreprises constatent
une hausse de leur activité et 19 % enregistrent
une baisse. En valeur nominale,
la hausse du chiffre d’affaires atteint
5,1 % en moyenne en Midi-Pyrénées,
contre 4,7 % au niveau national. Pour
2012 un repli probable est envisagé,
23 % des PME de Midi-Pyrénées tablant
sur un développement de leur activité
et 26 % craignant une diminution.
Emploi
Par rapport à 2010, l’emploi s’est redressé
sensiblement. En effet, 23 %
des entreprises régionales ont augmenté
leurs effectifs et 19 % les ont
réduits.
Pour 2012, une légère croissance de
l’emploi est envisagée, 17 % des chefs
d’entreprise ont l’intention d’accroître
leurs effectifs et 10 % prévoient de les
réduire.
Trésorerie et rentabilité
Les trésoreries se sont stabilisées au
cours des six derniers mois. Dans la
moyenne nationale, 68 % des entreprises
de la région estiment “normale
ou aisée” la situation de leur trésorerie.
À l’inverse, 32 % disent avoir rencontré
des difficultés.
De nouvelles tensions sont prévues à
court terme. Pour les six prochains
mois, 24 % des entreprises craignent
une dégradation de leur trésorerie et
10 % pensent qu’elle s’améliorera.
En termes de rentabilité, les résultats
sont jugés plutôt bons en 2011. 25 %
des chefs d’entreprise estiment bons les
résultats financiers obtenus par leur
PME et, dans la même proportion,
d’autres les jugent mauvais.
Investissement
Les dépenses d’investissements sont
en légère progression. 48 % des chefs
d’entreprise ont investi en 2011, contre
55 % au niveau national. Par ailleurs,
25 % déclarent des investissements en
hausse et 22 % en baisse.
En 2012 l’augmentation des projets
devrait se poursuivre : 51 % des dirigeants
de PME projettent d’investir
dont 25 % annoncent des investissements
en hausse et 8 % en baisse.
La CCI 82 aux Trophées RSE à Marseille
La CCI 82 a été invitée par la région PACA à promouvoir sa démarche d’écologie industrielle et
territoriale, innovante au niveau national et soutenue par l’ADEME. Michel WEILL, élu CCI a présenté
la démarche tarn-et-garonnaise, axée sur l’émergence de synergies entre activités économiques
et collectivités, visant :
◗ L’optimisation des process de fabrication (diminution des chutes et rebus)
◗ La mutualisation des achats / équipements / prestations
◗ La valorisation des résidus de production (vapeur, effluents, chaleur, déchets…)
◗ La création de nouvelles filières de valorisation
Une intervention qui a confirmé l’intérêt pour les entreprises d’intégrer des démarches territoriales
d’écologie industrielle. Cette nouvelle approche synergique inter entités permettant de concilier
enjeux environnementaux et compétitivité des entreprises. On annonce la création d’ici quelques
mois d’un centre de ressource national en écologie industrielle en Tarn-et-Garonne.
Contact CCI
Olivier ASPE et Vincent GARNAUD : 05 63 22 26 18
4 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

actualités
Baromètre CCI 4 e trimestre 2011
en Tarn-et-Garonne
Plus de 260 entreprises
du Tarn-et-Garonne ont
répondu
Le 4 e trimestre fait apparaître une conjoncture difficile, notamment pour le
commerce. Les entreprises interrogées pensent en majorité que leurs chiffres
d’affaires vont se stabiliser. Peu de recrutements sont prévus mais ceux-ci
seraient en CDI.
La CCI vient d’éditer un récapitulatif de la conjoncture en 2011. On remarque
ainsi que sur l’année 2011 que la plupart des entreprises du Tarn-et-
Garonne a conservé un chiffre d’affaires stable. Néanmoins, la conjoncture
économique reste le premier obstacle au développement et la principale raison
de la baisse du chiffre d’affaires des entreprises du département. Concernant les
données de notre fichier, On constate une légère augmentation des radiations
en 2011 ainsi qu’un rapprochement du ratio création/radiation dans le domaine
de l’Industrie et des Services. Néanmoins, le ratio création/radiation reste positif
avec 106 immatriculations de plus en 2011 par rapport à 2010. L’effectif
salarié demeure stable avec une répartition qui privilégie les domaines du Commerce
et de l’Industrie. Fin 2011, le Tarn-et-Garonne comptabilise un total de
8 147 établissements du RCS représentants 32 512 salariés.
Centralisation des chiffres d'affaires commerce
de détail de Tarn-et-Garonne
AGENDA
CCI
◗◗31 mai :
La communication
◗◗7 mai :
Club Qualité
◗◗7 juin :
« Risque chimique
au travail : comment
agir ? »
En partenariat avec MIDACT,
CARSAT, DIRECCTE
et Médecine du Travail.
◗◗14 juin :
« Établissements
de santé et compétitivité
éco-environnementale »
Risque légionelle :
comment prévenir ?
Economie d’énergie :
comment agir ?
Substances
médicamenteuses
dans les effluents :
quelles technologies
disponibles ?
Des rendez vous
d’affaires seront
également proposés
pour favoriser
le rapprochement
de l’offre et de la demande
entre établissements
de santé et éco-entreprises
des secteurs de l’eau,
de l’énergie et des déchets.
Banque de France
Contact CCI :
05 63 22 26 26
Évolution des chiffres d’affaires du commerce de détail en Tarn-et-Garonne pour l’année 2011.
DÉVELOPPEMENT/ÉTUDE DE MARCHE
Développez-vous avec les Indices de Disparité des dépenses de Consommation (IDC) !
Pour vos études de marché, projet d’implantation ou de développement, la CCI met à disposition des entreprises les indices de disparité des dépenses de consommation
(IDC) : information économique et véritable outil d’aide à la décision du chef d’entreprise dans ses projets d’implantation commerciale (calcul des marchés théoriques
et potentiels) ou de développement d’activité. Les IDC permettent de comparer le niveau des dépenses de consommation des ménages selon leur lieu de résidence,
pour un produit ou une famille de produits. On peut ainsi évaluer les disparités sociales et régionales en matière de consommation des ménages, la base de
comparaison (indice 100) étant la moyenne nationale.
En fonction des besoins, les données sont fournies pour l’ensemble du territoire français, par département ou par secteur d’activité (56 postes de consommation
regroupés en 7 secteurs : alimentation, automobiles et motocycles, culture loisirs, équipement de la personne, équipement de la maison, repas et consommations
extérieurs/tabac, services à caractère commercial).
Contact cci
Mathieu Albert au 05 63 22 26 26
N°101 mars 2012
5

actualités
Coup de chapeau !
Les Galeries Lafayette :
« Handi-entreprise citoyenne »
Le Prix « Handi-entreprise citoyenne » de la Région Midi-Pyrénées vient d’être attribué aux Galeries Lafayette de
Montauban.
Pour la Région, il s’agit de mettre
en évidence et de diffuser les bonnes
pratiques et de démontrer que
les politiques d’emploi en faveur des
travailleurs handicapés sont un atout
pour l’entreprise. Pour les Galeries Lafayette
c’est une belle reconnaissance
qui récompense sa démarche volontariste
et efficace en matière d’égalité des
chances pour les personnes en situation
de handicap.
Olivier Banide, directeur
des Galeries Lafayette -
Montauban - 65 salariés
Le groupe Galeries Lafayette développe
depuis de nombreuses années l’embauche
de personnes handicapées qui
sont souvent un peu oubliées dans le
monde du travail. À Montauban, 11 %
du personnel en font partie. Le groupe
va donc bien au-delà de l’obligation
légale car c’est une véritable stratégie
d’entreprise que d’intégrer dans ses effectifs
tous les publics. Certains handicaps
ne se voient absolument pas et
d’autres nécessitent des aménagements
de postes en conséquence. C’est un vrai
« plus » pour l’entreprise d’avoir toutes
ces différences qui au final créent une
richesse humaine. Le prix qui nous a
été attribué par la Région revient entièrement
aux salariés et en grande partie
à notre « correspondante handicap ».
C’est elle qui m’a spontanément proposé
de candidater à ce prix. Sa ténacité
a été payante car l’entreprise a bénéficié
d’une aide qui va nous permettre
d’aller encore plus loin dans certains
aménagements.
Les actions mises en place autour du
handicap l’ont été grâce à la volonté des
salariés, soutenus par la politique nationale
du groupe. Il s’agit d’un engagement
partagé par l’ensemble des acteurs
de l’entreprise et du groupe autour de la
diversité incluant le handicap.
Des aménagements de poste ont été mis
en œuvre pour maintenir des emplois :
sièges adaptés, tables élévatrices, adaptation
aux normes ergonomiques de la
salle de logistique en collaboration avec
le médecin du travail, etc.
Chaque année une journée de sensibilisation
pour l’emploi des personnes
en situation de handicap est organisée
et une information est diffusée via le
journal interne.
Enfin, des « refuges handicapés »
ont été aménagés à chaque étage du
magasin.
Ce prix est une belle reconnaissance et
cette expérience a été très enrichissante
d’un point de vue humain.
Elle démontre l’état d’esprit de toute
une équipe autour du handicap en
entreprise.
En tant que dirigeant, je dois dire
que j’ai été fortement interpellé et très
fier pour mon équipe de recevoir ce
prix. J’espère qu’il contribuera à faire
des émules et à promouvoir les bonnes
pratiques autour de l’emploi et du
handicap.
z o o m
sur…
Tourisme d'affaires : les lieux de séminaires
En partenariat avec les professionnels, le site Internet dédié au tourisme d’affaires regroupe
des lieux de séminaires de Tarn-et-Garonne (capacité, équipement des salles, restauration,
hôtellerie, prestations…). Découvrez :
◗ des salles équipées techniquement,
◗ une restauration et une hôtellerie de qualité,
◗ diverses activités pour animer vos séminaires.
Contact cci
Sandrine Volland au 05 63 22 26 08
6 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

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actualités
Témoignage
Mon commerce : ma passion !
Lauréate des Trophées du Commerce en 2011, Adelcie Decaunes est la quatrième génération de la boutique « Tout
pour l’Enfant », véritable institution du commerce de puériculture à Valence d’Agen. Témoignage d’une commerçante
de 26 ans dont la boutique a su surmonter les mutations du commerce depuis 1954… grâce à la passion du commerce !
Considérez-vous que la transmission familiale
depuis quatre générations soit un atout commercial ?
C’est surtout un cadeau du ciel et une chance de reprendre
la boutique créée par mon arrière-grand-mère. J’ai hérité
d’un lien affectif très fort et d’une affinité peut-être même
génétique pour le commerce ! Depuis toute petite j’ai été
bercée dans le commerce ! Les clients sont très sensibles
au fait que ce soit une entreprise familiale, c’est vrai. Ils
sont ravis que la relève soit assurée. Mais si les conditions
économiques n’avaient pas été favorables, je n’aurai peutêtre
pas pu préserver cet héritage. Il se trouve que depuis
la vente du premier landau à grosses roues de vélo en 1954,
mon arrière-grand-mère, ma grand-mère et ma mère ont
su développer l’activité et l’adapter aux différentes évolutions
du commerce de proximité. Il y a 17 ans, Martine,
ma maman a pris le relais de ma grand-mère Simone.
Aujourd’hui c’est sur moi que reposent la responsabilité et
la chance aussi de perpétuer la tradition familiale. J’en suis
heureuse car j’aime la relation avec nos clients, fidèles eux
aussi parfois depuis 3 générations !
Adelcie Decaunes avec ses parents et son grand-père
qui lui-même avait repris le magasin de son père…
Une belle histoire de transmission familiale qui dure.
Comment vous êtes-vous préparée à la reprise
du commerce ?
J’ai fait des études de commerce à Castelsarrasin, puis des
stages dans la vente de vêtements et quand l’occasion s’est
présentée j’ai intégré l’entreprise aux côtés de ma maman
pour me former et apprendre à connaître les produits et
la clientèle. Très vite convaincue que je voulais m’investir
dans la reprise du commerce, j’ai décidé de me lancer et
d’investir ! J’ai fait des travaux pour relooker la boutique
pour lui donner une image sur le thème de « New York »,
plus tendance et proposer plus de marques pour répondre
à la demande des clients. Au final les travaux ont été
très porteurs et ont généré une attractivité supplémentaire
pour donner envie d’entrer dans la boutique. Aujourd’hui,
je veux créer une boutique sur Internet ou au moins dans
un premier temps un site Internet pour développer et fidéliser
ma clientèle.
Que représente pour vous le Trophée
du Commerce que la CCI vous a attribué ?
C’est une merveilleuse reconnaissance attribuée par des
professionnels à des professionnels. Cela montre aussi que
l’on est bien intégré dans la vie locale et que l’on nous fait
confiance. Et croyez-moi ça motive, quand on reprend un
commerce aujourd’hui !
Taxe d’apprentissage : merci aux entreprises !
Un grand merci aux entreprises qui ont versé leur taxe d’apprentissage aux établissements de formation de la CCI (IFA et EGC). Leur contribution participe
au développement de l’Institut de Formation par Alternance, l’IFA, qui forme chaque année plus de 400 jeunes en alternance (de niveau Bac +2 à Bac +5)
et à l’Ecole de Gestion et de Commerce, l’EGC, qui prépare tous les ans plus de 80 étudiants au Bachelor EGC, diplôme visé bac+3.
Rappelons que la taxe d’apprentissage contribue au financement des dépenses nécessaires au développement des formations et représente en ce sens
un véritable levier financier indispensable au développement de l’offre de formation en Tarn-et-Garonne.
« Notre vocation est de former des jeunes, en adéquation avec les besoins des entreprises tarn-et-garonnaises »
(Jean-Louis Marty, président de la CCI 82)
POURSUIVRE SES ÉTUDES A LA CCI
Depuis 25 ans, la CCI propose une offre de formations initiales, continues, par alternance ou conventionnées au sein du Centre de Formation Guy-Pécou
au travers de l’École de Gestion et de Commerce (EGC) et de l’Institut de Formation par Alternance (IFA)
◗ L’IFA forme plus de 400 jeunes aux métiers du Commerce, de la vente, de la Gestion, des Achats, des Ressources Humaines,etc.
◗ L’EGC MONTAUBAN : un Bachelor (École de commerce en 3 ans) reconnu par les entreprises et par les jeunes
L'EGC Montauban s'est classée deuxième au palmarès 2011 des écoles de gestion et de commerce du Figaro.
Depuis 25 ans, l’EGC Montauban, qui bénéficie du visa du ministère, est parrainée chaque année par des grands noms de l’économie française.
8 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

Nouvelles
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ils osent
Boutique « Si t’es sage » à Beaumont-de-Lomagne
Un Kidstore dans une boutique
Art Déco de 1920 !
À 35 ans, poussée par son envie de se réaliser professionnellement dans sa passion créatrice de vêtements et accessoires
pour enfants, Maud Barrau a contourné toutes les difficultés liées à la création d’entreprise avant d’ouvrir la boutique
« Si t’es sage » à Beaumont-de-Lomagne. Une création dans un cadre atypique et de toute beauté, d’une ancienne
boucherie Art Déco aux ferrures dorées et aux fresques murales représentant des scènes agraires très rares en
céramiques datant de 1920.
Quelles ont été les difficultés
pour passer de l’idée
à la réalisation du projet ?
Quand on est demandeur d’emploi,
mère de deux enfants en bas âge, implantée
en milieu rural et jeune débutante
dans le métier de commerçant, il
faut vraiment croire à ce que l’on veut
faire pour prouver que c’est possible et
pour convaincre les personnes incontournables
à la réalisation du projet !
Au départ, très peu de personnes ont
cru à mon idée. Seul mon mari et ma
famille m’ont soutenue et m’ont encouragée.
J’avais dans la tête l’envie de
créer une boutique un peu comme celle
de mon enfance qui me faisait tant
rêver quand j’étais petite. Une boutique
avec une ambiance et des produits
au bon goût d’antan qui puissent aussi
rappeler leur enfance aux parents et
aux grands-parents !
Que proposez-vous d’original
à côté des nombreux jouets
et articles de déco pour enfants
que vous sélectionnez ?
En parallèle de la vente, dans ma
boutique-atelier, je fais du fait main,
« Made in Beaumont », en proposant
des vêtements et accessoires pour enfants
« chic et modernes » à des prix
abordables. C’est peut-être original à
Beaumont mais pas forcément dans
les grandes villes. Je propose des créations
en fonction des moments forts
de l’année : kits créatifs pour que les
enfants fabriquent eux-mêmes le cadeau
la fête des mères, serviette de
table pour la cantine au moment de la
rentrée scolaire, etc. Ma spécialité est
aussi de créer à la demande les vêtements
et accessoires d’enfants pour les
mariages, les baptêmes mais aussi les
robes de communion, toujours dans le
style « chic et intemporel ».
De quelle aide avez-vous bénéficié
pour vous lancer ?
Le stage « 5 jours pour entreprendre »
m’a aidé à valider petit à petit toutes
les étapes de la création et de mon projet.
Les conseillers CCI ont répondu et
balayé toutes les questions pointues en
m’apportant des informations précieuses.
De l’idée à la réalisation, il y a parfois
des ajustements à apporter au projet
et la CCI a su être à mon écoute.
Quel bilan tirez-vous de la création
d’entreprise ?
D’un point de vue économique, l’entreprise
est une aventure périlleuse qui
se juge paraît-il trois ou quatre ans
après la création. Donc nous verrons
dans quelques années, j’espère. Mais
d’un point de vue personnel je sais
déjà, moins d’un an après l’ouverture,
que j’ai réussi ! Je suis totalement épanouie
et je me sens en phase avec ce
que je veux vraiment faire de ma vie
professionnelle. Je me réalise pleinement
dans la création grâce à ma passion
pour la couture et la mode.
Internet pour promouvoir
les créations
Au-delà de l’activité commerciale de
la boutique, je prends un plaisir fou
à promouvoir sur Internet ma passion
pour la transmission des vieux métiers
comme la couture, la dentelle, la porcelaine,
le tricot, la broderie… et mes
créations : des modèles chics et modernes
créés en jouant sur l’association
des matières et le choix des tissus
qui font toute la différence et toute ma
« marque de fabrique » ! Internet est
un complément indispensable au commerce
de proximité en milieu rural.
10 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
Pour une industrie
durablement
conquérante
Consciente des richesses apportées par son tissu industriel et de ses effets induits sur
l’économie locale, la CCI met son Industrie à l’honneur dans ce numéro spécial qui lui est
consacré. Une industrie composée de PME très diversifiées mais très musclées ! Une industrie
historiquement tournée vers l’agroalimentaire mais qui compte 1 656 entreprises et
11 028 salariés répartis dans divers secteurs : mécanique, électronique,
habillement, valorisation des déchets, bâtiment, bois, transport, santé,
chimie, eau… Dotée d’une capacité d’innovation, d’investissement et de
croissance remarquable, même en période de « crise », l’industrie du
82 est confrontée à un double défi : technologique et économique.
Aussi, en cohérence avec le schéma de développement économique
porté par la Région, la CCI a décidé d’impulser une dynamique par
filières industrielles. Elle a réalisé un état des lieux et identifie les
besoins par secteurs, pour aider les dirigeants dans les mutations
industrielles. L’un des objectifs de cette étude est de proposer des
pistes de synergies et des projets collaboratifs entre entreprises et de
les aider à être encore plus compétitives. Sur toutes les thématiques
(international, innovation, développement durable, formation,
intelligence économique, financement), le réseau des CCI accompagne au
quotidien une entreprise industrielle sur cinq. Découvrez cette industrie
compétitive et dynamique.
L’industrie
du 82 en chiffres
◗ 1 656 entreprises réparties en 12 filières
◗ 11 028 salariés
◗ 20 % des entreprises inscrites au registre
du commerce et des sociétés ; 34 % de l’effectif
salarié du département.
◗ L’étude sur les filières industrielles associe
services à l’industrie et au commerce de gros ;
au total 3 742 entreprises employant 18 889 salariés
(3 311 entreprises ont moins de 10 salariés,
51 ont plus de 50 salariés et seulement
4 dépassent les 250 salariés).
◗ On recense 200 entreprises exportatrices
sur le département soit
427 millions d’euros exportés sur 2010.
N.B. : des entreprises peuvent être
comptées sur plusieurs filières.
N°101 mars 2012 11

dossier Les filières de l’industrie
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
Agri-agro technologies
Contact CCi :
Nadine Mothes
au 05 63 22 26 18
Filière AGRI AGRO-Technologies
ABSOGER : destination
le monde !
Sylvain GERBAUD - SOCIÉTÉ ABSOGER - Les Barthes - 37 salariés. PMI
créée en 1976, Absoger fait partie des cinq entreprises mondialement connues
spécialisées dans la fabrication de générateurs d’azote pour la conservation de
fruits en atmosphère contrôlée. Leader sur le marché français et numéro 2
mondial, Absoger s’est dotée d’un positionnement très fort à l’international,
avec des réseaux de distributions aux USA, en Nouvelle Zélande ou encore à
Dubaï et un chiffre d’affaires à 45 % à l’export. Absoger entre dans une phase
d’industrialisation grâce à l’appui en R&D apporté par le pôle Agrimip.
Qu’a apporté le pôle Agrimip
à votre PMI ?
Grâce à Agrimip, Absoger a eu accès
à une matière grise et à un savoir-faire
que nous n’aurions jamais pu financer
seuls. Les recherches que nous avons
menées nous permettent aujourd’hui de
proposer une innovation sur le marché
qui va révolutionner la conservation
des fruits en atmosphère contrôlée.
Nous entrons dans la phase d’industrialisation
et nous investissons pour
être capable de produire des centaines
d’analyseurs d’éthylène, ce qui est un
gros projet pour notre PMI.
Comment expliquez-vous
la croissance d’activité ?
Les systèmes d’atmosphère contrôlée se
sont beaucoup développés ces quinze
dernières années car, dans l’industrie
agroalimentaire et dans le commerce
de gros, tout est fait pour conserver
les fruits plus longtemps dans les
chambres froides. Aujourd’hui, nous
travaillons avec des industriels pour
optimiser l’atmosphère en chambre
froide afin de pouvoir éviter certains
traitements avant la conservation.
L’atmosphère contrôlée des chambres
froides permet certes de conserver les
fruits plus longtemps mais également
de lutter contre certaines maladies,
d’éviter certains traitements pour la
conservation, et donc d’être plus respectueux
de l’environnement et des
consommateurs. D’où l’enjeu économique
que ce secteur représente au niveau
mondial.
Quelle est votre stratégie
de développement ?
Nous avons deux axes de développement
: la diversification des fruits à
conserver (autre que pomme poire et
kiwi) et l’export. En 2012, Absoger
met le cap à l’international avec l’embauche
d’un VIE, chargé de prospecter
Parole d’éluE cci 82
Agnès
Timbre-
Saunière
La filière agri/agro
technologies représente
90 entreprises pour 750 salariés
(hors prestataires de services « travaux
agricoles » représentant 226 entreprises
et 50 emplois salariés).
La part importante des entreprises de
réparation de machines et matériels
agricoles (55 %) est liée au nombre
important d’exploitations agricoles puisque
le Tarn-et-Garonne est historiquement
un département à vocation agricole.
Cette filière économique, fleuron de notre
territoire est source d’innovation, d’emplois
avec des dirigeants toujours précurseurs et
à la tête d’entreprises en pleine croissance,
et pour certains leaders mondiaux dans
leur secteur.
des marchés en Argentine et au Chili.
La réindustrialisation est très forte
dans certains pays et les prévisions de
croissance économique aussi. Outre le
fait que ce sont des marchés qui font
rêver, notre stratégie s’explique car notre
activité est très liée à la production
fruitière. Notre développement dans
l’hémisphère sud nous permettra de
compenser les contraintes de saisonnalité
que nous avons.
12 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
Filière Mécanique-plasturgie
Gillis Aéro : « Il est vital
d’être certifié »
Serge DUMAS - société Gillis Aéro à Moissac - 35 salariés - Fabrication de fixations et pièces pour
l’aéronautique et le traitement de surfaces. Créée en 1965 par Maxime Gillis, Gillis Aéro, spécialisée dans la
production de fixations et l’usinage de pièces pour l’aéronautique, a été reprise en juin dernier par Serge Dumas, PDG de
Metalball, une société tarn-et-garonnaise spécialisée dans la fabrication de billes de haute précision pour la mécanique
aéronautique et spatiale.
Pourquoi avez-vous décidé de
reprendre l’entreprise Gillis ?
L’industrie aéronautique est heureusement
extérieure à la crise financière et je
crois réellement au potentiel de développement
économique des PMI de ce secteur.
J’y ai tout de suite vu des similarités
avec Metalball. Pour produire des billes
ou des fixations, on a besoin de la même
matière première, les premières étapes
du process sont similaires et nos clients
sont aussi les mêmes. Je m’intéressais à
l’entreprise Gillis Aéro pour son savoirfaire
et sa renommée sur le marché de
la sous-traitance aéronautique. Le personnel
a un savoir-faire très pointu et
un souci permanent de la qualité. Le
positionnement de Gillis peut se faire en
évoquant ses clients prestigieux : Snecma,
Airbus, Bombardier, Eurocopter…
De plus l’entreprise a eu la clairvoyance
de se doter de capacités en traitement
de surface pour la finition des produits.
C’est un atout considérable.
Quels sont vos objectifs à court
et moyen termes pour Gillis Aéro ?
La valeur essentielle de l’entreprise, ce
sont ses clients. Il faut donc tout mettre
en œuvre pour mieux les servir en temps
et en heure. Pour cela il faut s’organiser
et moderniser nos moyens de production.
La reprise de Gillis Aéro passe par
de gros investissements déjà en cours,
la réorganisation de la production, la
relance d’une dynamique commerciale
et un gisement de croissance à l’export.
Nous devons ainsi pouvoir reconquérir
et développer notre clientèle car la
disparition de son fondateur Maxime
Gillis en 2008 n’a pas laissé l’entreprise
indemne. Les salariés ont tout fait pour
maintenir l’activité mais les décisions
stratégiques, le management et les investissements
ont fait défaut. Au niveau
de l’organisation, il y a donc beaucoup
d’évolutions à mettre en place mais je ne
veux pas de révolution.
Quels sont déjà les projets en cours ?
Notre objectif est de vite recoller au peloton
! Il faut donc franchir le pas des
agréments pour répondre aux normes
internationales. Avoir la certification
EN 9100 ne suffit pas pour qu’une entreprise
soit performante mais, ce qui
est sûr, c’est que plus de 80 % des entreprises
qui ne sont pas certifiées ne seront
pas compétitives demain ! L’avenir
de l’entreprise passe par la certification
EN 9100 et ensuite par la certification
Parole d’éluE cci 82
Agnès Timbre-Saunière
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
mécanique
plasturgie
Contact cci
Sylvie Delétang
au 05 63 22 26 18
PRI Nadcap (accréditation des procédés
spéciaux), c’est un préalable indispensable
à toute stratégie commerciale. La
démarche de certification est en cours
et l’audit est programmé pour octobre
2012. Juste à temps pour permettre
de faire redécoller l’entreprise…
La filière « Mécanique-Plasturgie » 82 compte 305 entreprises et emploie
3 185 salariés.
La filière se structure autour de trois grands secteurs :
◗ la mécanique : mécanique de précision, fabrication de machines,
◗ le travail des métaux : construction métallique, chaudronnerie et carrosserie industrielle,
◗ les matériaux et plasturgie : fabrication d’éléments plastiques.
La filière mécanique sert un savoir-faire industriel local dynamique profitant de la bonne santé
du secteur aéronautique.
La filière veut s’affirmer, innover, intégrer une plus grande performance technologique,
déjouer la concurrence des pays à bas coûts, surmonter la dépendance des donneurs d’ordre,
élargir ses marchés et assurer son recrutement.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 13

dossier Les filières de l’industrie
Filière électronique-électricité
Archean Technologie,
innovation de
rupture et export
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
électronique-électricité
Contact cci
Sylvie Delétang
au 05 63 22 26 18
Xavier AUMONT - ARCHEAN Technologie – Montauban – 18 salariés dont 4 ingénieurs et techniciens en
recherche et Développement. Archean Technologie est spécialisée dans la sonorisation de haute technologie de
lieux publics et de sites à risques. Aéroport de Dublin, Métro Parisien, Orly Val, tramways français, centrales nucléaires,
centrales thermiques, électriques ou à gaz, parkings de stades de football, Archean Technologie confirme son
positionnement sur ce marché de niche, grâce à sa forte capacité d’innovation combinée à une vraie stratégie export. En
2012, la PME montalbanaise investit dans un nouvel outil de production industriel, adapté à la croissance de ses activités
et entre dans une phase d’industrialisation.
Votre cœur de métier est
l’innovation mais qu’entendez-vous
par « l’innovation de rupture » ?
L’innovation consiste à ne pas réinventer
ce qui existe déjà. Il faut aussi qu’il y ait
« rupture » avec l’existant, pour devenir
un véritable acteur de référence de
son marché. Le propre de l’innovation
de rupture est de remettre en question
le modèle accepté par l’ensemble des acteurs
du marché et de détecter des indicateurs
qui permettront de venir innover
et de faire changer les comportements
d’achats traditionnels de nos clients.
Pour continuer à exister, l’électronique
en France doit apporter une réelle valeur
ajoutée en termes d’innovation et
d’anticipation des besoins. Sinon, nous
deviendrons de simples intégrateurs de
solutions importées ! La technologie
que nous avons mise au point apporte
au client la sécurité et la garantie qu’en
cas d’incident le message sonore soit
bien émis au bon endroit. Fonctionnalité
primordiale quand on surveille l’ensemble
des équipements d’un site à risques
ou d’un ERP (Établissement Recevant
du Public), car il faut que l’évacuation
du public soit faite dans la seconde qui
suit l’alerte. Nous recherchons en permanence
la plus forte intelligibilité de
chaque message à diffuser, pour assurer
une solution ultra fiable et sécurisée
dans l’acheminement du son. Actuellement,
d’autres projets de recherche sont
en cours dans le secteur médical pour
optimiser le traitement des sons dans les
prothèses auditives des malentendants.
Quels sont vos objectifs pour
développer votre ancrage
international ?
Nous avons créé l’entreprise fin 2004
avec deux gros clients : un en France et un
en Espagne. Aujourd’hui, Archean Technologie
est présente dans toute l’Europe
et au Moyen-Orient. Pour asseoir notre
stratégie de développement à l’export,
nous avons structuré nos équipes et recruté
un directeur commercial export.
L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires
de 30 % à l’international d’ici
deux à trois ans (hors Europe). Nous
ciblons les pays d’Amérique Latine et du
Moyen-Orient qui sont en plein développement
au niveau de leurs infrastructures.
Le potentiel du marché mondial est
important et les prévisions de croissance
sont de l’ordre de 5 à 8 % par an.
Que vous apportent Micropacc
et Cap’Tronic
Depuis trois ans, nous travaillons avec
Micropacc dans le domaine de l’assemblage
électronique. Cette collaboration
a permis d’optimiser toutes les phases
d’industrialisation de nos produits. Du
design au montage des produits, tout est
Parole d’élu cci 82
Alban Tristan
analysé, étudié et conçu pour optimiser
les coûts. Cette phase était essentielle
pour aboutir à la meilleure solution industrielle
possible. Archean Technologie
a également bénéficié de l’appui en
compétences du programme Cap’Tronic
dont la mission est de faciliter l’innovation
et la compétitivité des PME
par l’électronique et le logiciel embarqué.
Grâce à cet appui en R&D, nous
avons développé notre première carte
électronique de traitement numérique
du signal audio.
La filière « électronique-informatique-électricité-énergies » compte 265 entreprises, employant
1 835 salariés en Tarn-et-Garonne.
Les industries de l’électronique et des communications mettent en jeu des technologies
innovantes, participent à la création de notre société de l’information et contribuent à la
réalisation de grands projets (aéronautique, automobile, ferroviaire, médical…). En effet,
aujourd’hui 80 % des innovations « produit » passent par l’électronique et l’informatique.
La filière « électricité » (hors bâtiment) compte à elle seule une centaine d’entreprises et
emploie 860 salariés. Ce secteur en pleine évolution, va devoir s’adapter au marché grandissant
des énergies renouvelables.
La fabrication d’équipements électriques (13 % des entreprises du secteur) représente quant à
elle 77 % des salariés de la filière. Ces entreprises interviennent sur les installations et matériels
électriques domestiques et industriels (éclairage, chauffage, machines, moteurs…) et leurs
dispositifs de commande (interrupteurs, capteurs, automates…).
14 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
Filière Bois-papier-carton
Société Delrieu : « investir
pour être plus compétitifs »
Régis Delrieu - Société Delrieu à Castelsarrasin - 18 salariés. Soumise à un impératif de déménagement et
d’investissement industriels, l’entreprise Delrieu, spécialisée dans la scierie et la fabrication de palettes bois, vient
d’investir près de 6 millions d’euros dans son nouveau site à Castelsarrasin. Objectif de la PME : passer de 30 000 tonnes
de bois stockés à 60 000 tonnes grâce à une aire de stockage réalisée dans le cadre d’un dossier, suite à la tempête Klaus
2009, avec le soutien de la DRAAF Aquitaine, de l’ADEME et du Conseil Régional Midi-Pyrénées.
Comment se porte la filière
« bois » ?
Je ne sais pas si l’on peut parler de
« filière bois » en Tarn-et-Garonne
car je dois être à peu près le seul
acteur de première transformation
du bois. Mais, au niveau national,
la filière « bois » est un acteur qui
compte ! La France est l’un des pays
les plus boisés d’Europe et, au grand
regret de l’industrie française du bois,
on vient parfois de très loin pour chercher
la matière première tirée de nos
plus belles forêts. Dans la course à la
compétitivité et pour faire face à la
concentration du marché par trois ou
quatre grands groupes, nous n’avons
pas d’autres choix que d’investir dans
un matériel performant et un stock de
bois important. Les investissements
que nous venons de réaliser, ont été
possibles grâce à l’appui des Caisses
d’Épargne et d’OSEO qui se sont
battus pour notre projet visant à accroître
la compétitivité et, à terme, la
rentabilité de l’entreprise. Au final :
six ans et six millions d’euros ont été
nécessaires pour se déplacer d’un kilomètre
dans la même commune…
Quelle est votre stratégie
de développement ?
Depuis 1984 et jusqu’à maintenant,
nous avions effectivement une activité
principale de scierie à 80 % et de vente
de palettes à 20 %. Aujourd’hui,
dotée d’un parc machine ultra performant,
l’entreprise a pour objectif
d’inverser les chiffres : 20 % de scierie
et 80 % de palettes. Le but est de
répondre très vite aux demandes sur
le marché en intégrant la fabrication
de palettes à part entière dans l’activité
de l’entreprise. Tous les investissements
ont été faits en ce sens.
La stratégie de développement commercial
que nous visons est de nous
positionner et de gagner des parts
de marché sur la fabrication de produits
à forte valeur ajoutée. Auparavant,
nous réalisions 300 palettes
à deux, aujourd’hui nous en produisons
3 000 grâce aux investissements
réalisés. Volume et rentabilité sont
les mots clés de notre stratégie de
développement.
Parole d’élu cci 82
Philippe Fischer
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
bois-papier-carton
Contact cci
Sylvie Delétang
au 05 63 22 26 18
La filière « Bois-Papier-Carton » compte 187 entreprises employant 1075 salariés.
Cette filière couvre tous les segments : de l’exploitation forestière à l’ameublement
en passant par la scierie, la découpe, la menuiserie industrielle et l’emballage
jusqu’aux produits finis en papier et carton.
La valorisation et la gestion durable de la ressource bois sur le territoire sont de véritables
enjeux pour la filière.
Après des moments difficiles (dernière tempête Klaus en 2009), un contexte économique
difficile, une concurrence accrue et un contexte réglementaire et normatif en évolution
constante, la filière entrevoit malgré tout une amélioration portée par un regain d’intérêt
pour le bois-construction et le bois-énergie.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 15

dossier Les filières de l’industrie
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
textile-habillement
Contact cci
Sylvie Delétang
au 05 63 22 26 18
filière textile-habillement
Annic : l’industrie
trouve « chaussure
à son pied »
ANNIC - 88 salariés - Laguépie. Rachetée fin 2010 par le groupe américain
Honeywell, la société Annic de Laguépie, créée en 1955, est spécialisée dans la
fabrication de chaussures de sécurité depuis 1980. La société, qui compte
88 salariés, réalise 31 millions d’euros de chiffre d’affaires, produit 1,5 million de
paires de chaussures par an avec un potentiel de production de 1,9 million de
paires grâce aux investissements réalisés ces dernières années pour optimiser
la production.
Quelles sont les nouvelles
orientations pour renforcer
votre productivité ?
Depuis 1992, la société Annic dispose
d’une technologie et d’un process précurseurs
dans l’automatisation de la
réception des matières à l’expédition
des produits finis. C’est ce qui a permis
d’augmenter le volume de production,
d’améliorer la qualité et d’être très
compétitifs par rapport à la concurrence.
Ce qui est remarquable chez Annic,
c’est sa productivité et son parc machine
exceptionnels, avec notamment un
process unique au monde d’injection
directe de semelle sur tiges. Un procédé
qui permet de produire plus d’un
million de paires de chaussures par an.
Au fil des années, les investissements
réalisés par la société Annic ont permis
de doter l’entreprise d’un outil de
production de haute technologie permettant
d’atteindre une des meilleures
productivités au monde dans cette
activité. La stratégie du Groupe Honeywell
s’inscrit sur le long terme pour
produire « toujours plus et mieux » :
dans le respect de l’environnement, de
la sécurité et de la qualité et au meilleur
coût pour rester compétitif et créatif
sur le marché. C’est, pour les années à
venir, un challenge d’équipe pour nous
tous à Laguépie : de la conception à
l’expédition.
Quels sont les nouveaux enjeux de
la société pour les années à venir ?
Aujourd’hui, l’entreprise doit développer
sa culture « HSE » (hygiène, sécurité,
environnement).
De nouvelles orientations sont prises
en ce sens pour développer la sécurité
et l’organisation des flux dans l’entreprise.
Nous avons mis en place un système
de mesure de la qualité de service
et nous travaillons sur l’optimisation
des stocks. Notre métier évolue de plus
en plus vers la recherche de solutions
Parole d’élu cci 82
Thierry Fresquet
La filière textile-habillement compte
46 entreprises employant 397 salariés.
Loin d’être un « secteur », elle est le
laboratoire d’une nouvelle modernité
industrielle qui s’organise en deux univers :
◗ La filière « textile-habillement »
qui subit les contraintes les plus fortes
car elle doit répondre aux exigences
de la distribution et doit satisfaire
les aspirations du consommateur final.
◗ Les matériaux souples innovants
ou « intelligents » qui élargissent leur
spectre au-delà des seules applications
vestimentaires, notamment les textiles
techniques et fonctionnels.
Le département ne déroge pas à la règle.
Les entreprises du 82 de ce secteur sont :
◗ des entreprises traditionnelles détenant
un savoir-faire unique avec un ancrage
territorial fort,
◗ des entreprises intégrant une plus grande
performance industrielle et une démarche
d’innovation constante.
En effet, pour faire face au mouvement
de délocalisation massive dans les pays à
bas coûts salariaux, à l’internationalisation
de la distribution et à une politique
d’approvisionnement principalement en
provenance de l’étranger, les industriels
doivent se recentrer sur la créativité,
la réactivité et la valeur ajoutée.
innovantes en « textile intelligent »
mais la principale contrainte reste le
prix. Aujourd’hui, le combat est sur
le confort et la légèreté et nous concevons
nos modèles avec des podologues.
Nous proposons des chaussures en microfibres
ultralégères qui intègrent les
notions de réglementation, de confort,
de poids, d’ergonomie et de prix… un
nouveau style de chaussures de sécurité
« de ville » !
16 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
Filière agroalimentaire
Une industrie de père en fils
depuis 1888
Françoise DIRAT - Ets Micouleau à Beaumont-de-Lomagne – 17 salariés. Les trois enfants Micouleau, Jean-
Claude et Christiane Micouleau et Françoise Dirat, sont la quatrième génération à la tête de l’entreprise spécialisée dans la
fabrication artisanale de produits du Sud-Ouest. Les ateliers de fabrication de la PME sont installés depuis 1888 à
Beaumont-de-Lomagne mais la marque Micouleau a créé sa propre boutique/restaurant à Paris en 1984, dans le quartier
Montparnasse. En 2012, la PME poursuit sa stratégie d’innovation dans les produits et le packaging et se lance dans la vente
en ligne sur Internet espérant également développer son potentiel à l’export.
Quelle place l’innovation occupe-telle
dans votre secteur d’activité où
les clients recherchent la tradition ?
Nos produits sont certes issus de recettes
traditionnelles et ancestrales et c’est
notre marque de fabrique. Mais il n’en
demeure pas moins que, chaque année,
nous devons innover pour élargir notre
clientèle, pour surprendre nos clients et
devancer nos concurrents. Ainsi, nous
sommes amenés à revisiter des recettes
de base pour compléter notre gamme
de produits. Il y a trois ans, nous avons
lancé le foie gras cuit sous vide avec sa
sauce AOC au chasselas de Moissac.
Chaque année, nous cherchons des
idées et, souvent, nous sommes obligés
de les faire protéger en déposant
nos marques à l’INPI. Nous avons fait
appel à la CCI pour nous aider dans
notre politique de propriété industrielle
au travers du diagnostic INPI. L’objectif
était d’explorer le dépôt de recettes
et de packaging. Car on innove aussi
dans l’emballage ! Toutes nos marques
sont protégées mais cela n’empêche pas
parfois d’être copiés ou pillés.
D’où vous vient cette fibre
de l’innovation ?
Mon père est l’inventeur de la barquette
auto-chauffante utilisée par l’armée.
Il avait été alors lauréat au concours
Lépine. La Maison Micouleau innove
dans ses produits et recettes et elle
se modernise aussi dans son mode
de communication et de vente. Nous
avons lancé, en 2011, un site Internet
de vente en ligne pour répondre enfin
présent sur ce marché où nous sommes
très sollicités par nos clients.
Quels sont vos projets
de développement en 2012 ?
Nous prévoyons d’améliorer et de moderniser
l’outil de travail pour nous
soulager de certaines tâches physiques
et répétitives et nous devons développer
l’export et la partie commerciale.
L’objectif est également d’arriver à former
deux ou trois salariés à l’anglais
pour mieux gérer les commandes de
l’étranger car nous avons parfois du
mal à y répondre par manque de compétences
internes. Récemment, un mail
d’un distributeur japonais est arrivé. Ce
client avait découvert nos produits au
Lafayette Gourmet à Paris. Dépourvue
de notions suffisantes en anglais, je me
suis rendu compte que l’on pouvait vite
rater un marché à l’export.
Parole d’élu cci 82
Alain Pécou
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
agroalimentaire
Contact cci
Nadine Mothes
au 05 63 22 26 18
La filière agroalimentaire du 82 compte 386 entreprises employant 2753 salariés.
Le 82 se caractérise par une grande diversité de produits de la chaîne alimentaire :
semences, fruits et légumes, viandes, lait, conserves, vins et représente un véritable savoir-faire.
Le développement de la filière est étroitement lié à :
◗ la gestion de la relation avec la Grande et Moyenne Surface (GMS),
◗ la production en Marque De Distributeur (MDD),
◗ le positionnement des PME sur des marchés de niches,
◗ l’intégration des problématiques environnementales et gaz à effet de serre,
◗ le transport, la logistique et la capacité à se développer à l’export pour conquérir
de nouveaux marchés.
La CCI est là pour accompagner les PME dans ces nouveaux défis.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 17

dossier Les filières de l’industrie
Parole d’élu cci 82
Jean-Paul Castel
La filière BTP en 82 c’est 1 500 entreprises,
employant environ 5 650 salariés pour
un chiffre d’affaires estimé à 640 millions
d’euros.
Le Tarn-et-Garonne a un besoin récurrent
de constructions et d’aménagements pour
une population grandissante et bénéficie
de la proximité toulousaine.
Notre profession est fortement dépendante
des investissements publics et privés. Notre
activité ne repartira qu’avec le retour d’un
climat de confiance général, et la mise en
place de moyens de financement
appropriés.
FILIÈRE Bâtiment-travaux publics
« Il faut recycler
dans le BTP ! »
Serge Bonhomme - Société SEMATEC à Montauban - 30 salariés. Déjà
positionnée depuis quelques années sur le recyclage des stériles de carrières et
leur transformation en granulats pour la construction de route, Sematec
accentue sa stratégie de développement sur le marché du recyclage des
matériaux de déconstruction. Grâce aux derniers investissements réalisés avec
l’aide de l’Ademe, l’objectif de production est de passer, d’ici à trois ans, de 10 %
à 30 % de matériaux recyclés.
Pour vous
accompagner
dans vos projets :
votre référent filière
bâtiment-travaux publics
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Olivier Aspe
au 05 63 22 26 18
Bien qu’en 2011 la production de
granulats ait légèrement baissé,
elle est évaluée à 7 tonnes en
moyenne annuelle par habitant, soit
environ 450 millions de tonnes par
an. Cette baisse de consommation
est due au ralentissement économique
qu’ont pu connaître les travaux
publics et le bâtiment puis la crise
économique depuis trois ans (2009,
2010, 2011).
On est aujourd’hui en période de
réajustement du marché qui était au
plus fort avant la crise. Ce qui tire
l’économie en Midi-Pyrénées, c’est
l’aéronautique et c’est aussi un acteur
direct du BTP. Dans la filière travaux
publics et granulats, on assiste à une
forte concentration autour de trois ou
quatre acteurs majeurs qui se partagent
le marché. Les PME du secteur,
dont nous faisons partie, doivent redoubler
d’efforts et d’innovation pour
se positionner sur ce marché de façon
durable. Sematec a fait le choix il y a
déjà quelques années de se positionner
sur le recyclage des matériaux
issus de la déconstruction. Une activité
« recyclage » encore peu banale
et peu développée d’un point de vue
économique dans notre métier de carrier,
mais c’est l’avenir ! Avec l’appui
technique et financier de l’Ademe,
nous avons investi en 2011 plus de
700 000 euros dans la création d’une
installation de concassage et l’intégration
d’une unité de recyclage des matériaux
de terrassement. Aujourd’hui,
la France recycle seulement 5 % des
matériaux de déconstruction et se
trouve au 8 e rang européen en taux
de recyclage de matériaux issus de
la déconstruction très loin derrière
l’Allemagne, l’Angleterre et la Belgique.
L’objectif est de passer à 50 %
d’ici 10 ans soit 1 à 2 tonnes par an
et par habitant. Cette nouvelle façon
de consommer les matières premières
nobles peut être très intéressante d’un
point de vue écologique et économique.
Les matériaux correctement recyclés
ont les mêmes caractéristiques
techniques et sont beaucoup plus économiques.
En période de crise, c’est
un argument de taille qui devrait finir
de convaincre les plus sceptiques
parmi les grands donneurs d’ordre
de la commande publique. Sematec
vient de créer un éco-site, « Écomat »
à Bessens (82) en partenariat avec un
acteur des travaux publics (Sté Flores
TP) et le soutien de l’ADE 82, pour
le recyclage de bois, de béton et de
remblais issus du Nord Toulousain
et du 82.
18 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
La CCI organise une réunion d’information
Filière Transport
Transports Mandico :
« Objectif environnement
et rentabilité »
sur la charte « Objectif CO 2
» le 24 mai
Mathieu MANDICO - Transports Mandico à Grisolles - 56 salariés. Consommation et prix des carburants sont les
points noirs des sociétés de transport. L’optimisation des consommations est donc pour elles un fil rouge à décliner sous
toutes ses formes pour gagner en rentabilité. L’entreprise Mandico est une des premières entreprises de transport de la
région à être entrée dans la démarche « Objectif CO 2
» initiée par l’Ademe et la Dreal. Une démarche qui vise à aider les
entreprises à diminuer leurs consommations de carburant et donc à gagner en rentabilité et en impact sur l’environnement.
Encouragés par la démarche environnementale
de l’un de nos
grands comptes, nous avons été
parmi les dix premières entreprises de
transport de Midi-Pyrénées et la première
de Tarn-et-Garonne à signer avec
l’ADEME la charte « Objectif CO 2
».
Nous nous sommes engagés dans cette
démarche volontaire de réduction des
émissions de CO 2
en raison de son double
intérêt : écologique et économique.
Avec 54 véhicules lourds et 49 conducteurs
formés à l’éco-conduite, c’est environ
540 000 kg d’émissions de CO 2
en moins. Avec l’appui de l’Ademe,
nous avons identifié toutes les sources
d’économies et nous avons bâti un plan
d’action « objectif CO 2
» qui s’articule,
entre autres, autour de :
◗ la modernisation progressive de notre
flotte de camions,
◗ un meilleur suivi des consommations,
◗ la formation des chauffeurs à l’écoconduite,
◗ la réduction des déchets pneumatiques.
En réfléchissant, c’est énorme ce que
l’on peut gagner en sources d’économies
au final ! Mais, au-delà des économies
de carburant, « Objectif CO 2
»
nous a permis de repenser notre organisation
interne. Le but est d’optimiser
les déplacements grâce à de nouveaux
systèmes informatiques embarqués sur
les véhicules, permettant de suivre les
consommations de près et de recalculer
si besoin les trajectoires pour consommer
le moins possible sur les longues
distances. En 2011, nous avons créé un
poste pour mettre en place nos démarches
de certification environnementale
et de sécurité (Mase). En 2012, nous
avons le projet de recruter un chef de
projet pour le suivi de la démarche environnementale
et pour la formation des
chauffeurs. La charte « Objectif CO 2
»
a été totalement intégrée à notre stratégie
d’entreprise et à nos relations avec
les clients qui apprécient nos efforts
pour diminuer notre impact sur l’environnement.
Nous proposons aussi une
solution de transports « verts » développée
par le groupement Astre dont nous
faisons partie : au travers d’un véhicule
de livraison spécifiquement adapté aux
déplacements urbains plus écologiques.
Parole d’élu cci 82
Michel Weill
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transport
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Vincent Garnaud
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Le 82 est un point stratégique pour les réseaux de transports routiers, ferroviaires et aériens.
La filière transport en 82, c’est : 287 entreprises employant 2 170 salariés (ou 786 entreprises
en incluant le commerce de véhicules, l’entretien, les taxis et les ambulances
pour 3 865 salariés). La filière s’organise à l’échelle nationale, voire mondiale, et nos acteurs
locaux sont de plus en plus en concurrence avec des entreprises européennes. La diminution
des stocks et la politique des flux tendus limitent la visibilité du marché et demandent
une forte réactivité. Nos PME doivent donc se structurer et se regrouper pour rivaliser face
à la concurrence et à l’envol du prix des carburants.
De par le contexte du département et les futurs grands projets (zone grand sud logistique,
gare et ligne LGV…) la filière va encore connaître des évolutions.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 19

dossier Les filières de l’industrie
Parole d’élu cci 82
Michel Weill
Les enjeux sur l’eau sont de plus en plus
importants : conflits d’usages sur la
ressource entre irrigation, potabilisation,
baignade et loisirs ou utilisation dans
les process de production sont monnaie
courante. Malgré la prédominance de trois
grands acteurs de l’eau au niveau national,
nous dénombrons en Tarn-et-Garonne
108 entreprises employant 460 salariés
notamment sur des marchés de
niches comme la gestion de l’irrigation
ou l’assainissement semi-collectif.
La CCIT 82 se doit d’accompagner et de
promouvoir cette filière porteuse d’avenir.
Filière EAU
Soverdi : l’irrigation
sur mesure
Patrice Galien - Société SOVERDI - ITREN à Verdun sur Garonne –
16 salariés - 1 filiale au Maroc. Spécialiste de l’eau Soverdi affiche 30 ans
d’expérience et de savoir-faire en technologies, systèmes d’irrigation, pompage,
filtration, arrosage municipal et résidentiel, goutte-à-goutte et micro-aspersion.
Depuis 2004, la PME est également positionnée sur le marché du traitement des
eaux brutes et eaux usées au travers de sa filiale ITREN.
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eau
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Bureau d’études, conception, fabrication
et installation sur site,
la PME a la capacité de trouver
une solution technique à tout problème.
Son dernier succès commercial
est la création d’une station mobile de
traitement des eaux usées en conteneurs
maritimes. En 2011, 30 % du
chiffre d’affaires ont été réalisés à
l’export avec une implantation bien
développée en Afrique : catastrophes
naturelles, camps militaires, exploitations
pétrolières… Un marché de niche
pour la PME qui a déjà lancé un
programme de recherche sur d’autres
procédés de traitements innovants et
qui voit déjà les grands groupes s’intéresser
à sa dernière innovation.
Les économies d’eau sont
de plus en plus stratégiques.
Comment développez-vous
une activité uniquement basée
sur cette denrée rare ?
L’irrigation est une activité traditionnelle
en Tarn-et-Garonne car l’activité
agricole y est prédominante et forcément
grosse consommatrice d’eau.
Mais, au regard des mutations que
connaît le monde agricole depuis la
création de l’entreprise en 1984, nous
sommes sans cesse obligés d’innover
et de proposer des solutions techniques
adaptées aux contraintes de
chacun. En 30 ans, la consommation
d’eau a beaucoup changé, on réfléchit
davantage à la destination de chaque
mètre cube d’eau. Nos clients résonnent
de plus en plus comme des industriels,
ils ont besoin de matériels
toujours plus techniques et plus précis
pour optimiser et contrôler davantage
leurs consommations d’eau. L’eau est
une denrée rare et coûte de plus en
plus cher, il faut que chaque mètre
cube d’eau payé soit bien utilisé. C’est
là que nous intervenons pour améliorer
et optimiser les systèmes et donc
les consommations. Notre force est
de concevoir des solutions qui puissent
répondre aux impératifs économiques
d’irrigation et de réduction
des consommations d’eau. On vient
nous chercher pour notre réactivité et
nos compétences techniques : facilité
en termes de mise en œuvre et fiabilité
des équipements proposés.
Quelles sont vos perspectives
de développement pour 2012 ?
Pour accompagner le développement
de l’activité en 2011, nous avons embauché
deux salariés.
C’était inattendu mais grâce à l’appui
de la CCI, nous avons pu bénéficier
d’une aide de la Région dans
le cadre du Fonds Régional d’Innovation
pour l’Emploi. Une aide liée à
la réflexion sur le volet « Ressources
Humaines/Organisation interne » accompagne
notre stratégie de développement
et d’investissements en 2012
incluant également la rénovation de
notre site et l’aménagement de nouveaux
bureaux.
Mais un autre objectif fort de l’année,
et non des moindres, est de développer
nos ventes à l’export et de présenter
bientôt une nouvelle innovation
sur le marché. Un programme de recherche
est mobilisé en ce sens.
20 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

dossier
Filière Déchets
Une industrie à valoriser !
Francis PAGLIARIN - APAG Environnement à Castelsarrasin - 7 salariés. Suite aux derniers investissements
réalisés en 2008 à hauteur d’un million et demi d’euros sur son site de 11 000 m² jouxtant la déchetterie de Castelsarrasin,
APAG Environnement poursuit son développement au travers de la collecte et de la valorisation organique des déchets
verts du département. Une implantation qui a permis à la PME de se doter d’une plate-forme de compostage, installation
classée protection de l’environnement unique dans le département, entièrement adaptée pour produire 4 à 5000 tonnes
par an de compost vert sous la norme NFU 44-051, issus des déchets verts collectés auprès des entreprises et des
collectivités de Tarn-et-Garonne.
Quelle alternative proposez-vous
en termes d’élimination
des déchets ?
APAG Environnement est une société
de services en matière d’environnement
(assainissement, curage,
vidange, débouchage, location de
bennes…) et s’est spécialisée il y a
quelques années dans une alternative
« propre et légale » proposée aux collectivités,
aux entreprises et aux particuliers
pour éliminer et valoriser les
déchets verts. Une fois broyés, les déchets
verts sont criblés et constituent
un excellent compost pour la culture
maraîchère, la grande culture, les espaces
verts des collectivités, l’arboriculture…
Très en avance dans l’esprit
de valorisation et de gestion de leurs
déchets, nos voisins d’Europe du
Nord nous poussent à évoluer même
si cela prend beaucoup de temps de
faire admettre que l’Écologie et l’Économie
ont des intérêts communs.
Très en avance dans
l’esprit de valorisation
et de gestion de leurs
déchets, nos voisins
d’Europe du Nord
nous poussent à évoluer
même si cela prend
beaucoup de temps
de faire admettre
que l’Écologie et
l’Économie ont
des intérêts communs.
Parole d’élu
Michel Weill, élu CCI 82
Pour vous
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déchets
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Vincent Garnaud
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Comment le marché de la
valorisation des déchets verts
s’est-il développé ces dernières
années ?
En quelques années, la France a fait
beaucoup de progrès en matière d’environnement
et de valorisation des
déchets verts. On est parti de zéro,
il y a quelques années, et on est
aujourd’hui à 80 % de valorisation.
Un intérêt à la fois écologique et économique
car nos produits issus de la
valorisation sont 100 % naturels sous
la dénomination « compost-vert » et
utilisables en culture « bio ».
Ce compost-vert est stabilisé et nous
avons un recul suffisant pour affirmer
qu’il est très efficace. Aujourd’hui, de
nouvelles recherches sont en cours
pour diversifier les produits et les filières
de valorisation. Nous misons
sur le développement de la revalorisation
de la filière bois, car le potentiel
est énorme en matière de « bois/énergie
». La demande des industriels et
des collectivités devrait nous permettre
de développer très vite sur le marché
un nouveau produit et d’ouvrir
une seconde plate-forme de valorisation
en Tarn-et-Garonne.
La filière déchet en Tarn-et-Garonne, c’est 172 entreprises employant 525 salariés.
Le marché du déchet est de plus en plus concurrentiel, il fut notamment exposé
indirectement aux difficultés liées à la dernière crise financière. Cependant avec
les législations successives pour notamment augmenter les taux de recyclage des déchets,
le marché progresse et évolue en se structurant fortement. Nos PME locales ont donc
de plus en plus de difficultés à se faire une place car cela nécessite d’importants
investissements pour exister au milieu des grands groupes nationaux.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 21

dossier Les filières de l’industrie
Filière Santé-Chimie
L’innovation comme moteur
Gérard RAMOND - Complexes Biotechniques - Société SERP à Castelsarrasin - 16 salariés. Reconnue sur
le marché des cosmétiques depuis 1988, la société SERP est spécialisée dans la production de produits et de soins pour le
corps à base de complexes biotechniques. La PME exporte ses produits innovants à 85 % historiquement vers les États-
Unis et investit aujourd’hui dans sa nouvelle marque « LC BIO », à la conquête du marché français.
Quels sont les paramètres
indispensables à intégrer
pour une PME de l’industrie
cosmétique ?
En France, très peu de PME existe
encore dans l’industrie cosmétique.
L’innovation est le moteur de nos
recherches et je dois dire que le crédit
impôt recherche est capital pour
les PME. C’est un accompagnement
intelligent qui permet aux PME de
s’en sortir face aux grands groupes.
La difficulté de notre métier consiste
à allier des extraits de nature aux
dernières molécules issues de la recherche
scientifique. La finalité recherchée
est l’efficacité des produits
sur les signes extérieurs de la jeunesse.
Bien que nos produits soient uniques
et leur efficacité prouvée depuis
25 ans, cela ne suffit pas pour gagner
des parts de marchés. Dans notre
métier, on doit passer du rationnel
(efficacité des produits) à l’émotionnel
(donner l’envie d’acheter). Mais le
grand renfort de communication des
grandes marques est disproportionné
par rapport aux moyens des PME en
termes de marketing et de publicité.
Notre force réside dans notre capacité
à protéger notre propriété industrielle
et dans le positionnement sur
des marchés de niche. L’export est
une voie d’avenir. Les esthéticiennes
(que nous formons dans le monde entier)
recherchent le meilleur résultat
visible pour leurs clients, l’éternelle
jeunesse. Et sur ce marché, nous innovons
toujours plus que les grandes
marques.
En 25 ans, comment votre activité
a-t-elle évolué ?
Notre cœur de métier depuis plus de
vingt ans est la fabrication de cosmétiques
pour le corps et le visage à base
de procédés et de formulations uniques.
Nous avons progressé en investissant
chaque année un peu plus en
Recherche et Développement. Nous
avons bâti une stratégie « BIO » pour
nous redresser suite à la crise de
Pour vous
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dans vos projets :
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santé-chimie
Contact CCi :
Vincent Garnaud
au 05 63 22 26 18
2009. Notre objectif était de regagner
notre place sur le marché français en
prenant en compte une demande de
plus en plus forte des consommateurs
pour les produits « bio ». Les textures
et les senteurs doivent être aussi
agréables que celles d’un cosmétique
dit conventionnel, ce que permettent
d’obtenir les complexes biotechniques
que nous proposons. Depuis 25 ans,
j’investis dans l’outil de travail, au
détriment de la publicité. Nous avons
Parole d’élu cci 82
Jean-François Laverdure
réalisé 400 000 euros d’investissements
pour nous lancer dans le Bio,
pour lequel nous avons bénéficié d’un
contrat d’appui du Conseil Régional
soutenu et abondé en département
par l’ADE 82. Aujourd’hui, on a les
produits, mais l’accès aux vecteurs de
communications/marketing nous fait
cruellement défaut. Ce qui est qualifié
« d’investissement immatériel » et qui
prend pourtant le pas sur le matériel,
ne trouve que peu, rarement ou pas de
preneurs auprès des Organismes bancaires
ou de développement.
La filière « santé-chimie » du 82, c’est 66 entreprises, employant 1 373 salariés,
essentiellement composée de petites structures. Pour la santé, un tiers sont des
fabricants de produits et d’équipements. La filière possède une activité recherche et
développement et le pôle cancer-bio-santé régional, qui regroupe les principaux acteurs,
jouit d’une forte notoriété. Le secteur de la chimie est composé de peu d’acteurs
qui sont principalement positionnés sur le marché de gros.
22 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

Au féminin
L’Industrie : des métiers
qui ne sont pas réservés
aux hommes
dossier
Christine BATTAIA - groupe BATTAIA (82 et 47) – 62 salariés – Montauban. De son enfance passée sur les
chantiers aux côtés de son père, Christine Battaia en a tiré une personnalité en « béton ». Apte et ravie d’évoluer dans un
monde professionnel à 95 % masculin (salariés, clients, fournisseurs), cette patronne d’industrie combine les qualités
d’une femme et mère de trois enfants à celles d’un dirigeant à la poigne et au tempérament bien trempé pour diriger ses
« hommes ». Dans le cadre de ce dossier spécial sur l’Industrie, Christine Battaia a accepté de donner sa vision de chef
d’entreprise dans un milieu d’hommes.
Est-il plus difficile pour une femme
de diriger une entreprise
dans un secteur typiquement
masculin comme le BTP ?
Je crois que c’est la même chose dans
tous les métiers. Il faut arriver à
convaincre ses partenaires et à se faire
respecter. Mais pour être crédible dans
un métier très technique quand on n’a
pas de formation spécifique, il faut
certainement travailler deux fois plus
qu’un homme et c’est possible ! Quand
j’ai pris la direction de l’entreprise,
j’ai beaucoup travaillé les premières
années. Je suis passée par toutes les
fonctions : secrétariat, achats, gestion,
et j’ai même dû apprendre à couler
le béton ! C’était surtout la méthode
de mon père pour se former à la direction
d’entreprise, que l’on soit un
homme ou une femme… Quand on est
passionné par ce que l’on fait, il n’y a
rien de difficile. Le plus dur c’est pour
l’entourage qui ne vit pas forcément au
même rythme. Que ce soit pour une
femme ou pour un homme, c’est ce
décalage qui est parfois difficile pour
trouver un équilibre.
Cela relève-t-il parfois
du parcours du combattant
d’être une « patronne » ?
Être chef d’entreprise relève du parcours
du combattant ! Concernant
l’égalité « hommes-femmes », nous
ne sommes plus au Moyen-Âge heureusement
! Mais l’égalité, nous n’y
arriverons jamais car nous sommes
tout simplement différents. Les femmes
ont des qualités que les hommes
n’auront jamais et inversement ! On
n’abolira pas les stéréotypes seulement
avec du lobbying. Il faut que les femmes
s’impliquent davantage dans les
métiers réservés jusqu’ici aux hommes
et cela fera le plus grand bien aux
entreprises. Je viens d’ailleurs d’embaucher
une commerciale qui reflétera
parfaitement le groupe Battaia
d’aujourd’hui ! Aujourd’hui, quand je
vois des filles « bancheuses », chefs de
chantier, chauffeur de camion… sur
les chantiers, je suis heureuse ! Et elles
sont de plus en plus nombreuses à
« Il faut
que les femmes
s’impliquent davantage
dans les métiers réservés
jusqu’ici aux hommes
et cela fera
le plus grand bien
aux entreprises. »
Christine Alegre-Rouzies
intégrer les métiers du bâtiment. On
voit même régulièrement arriver des
filles très coquettes au volant des gros
camions. Les femmes ne doivent plus
hésiter à prendre des responsabilités
dans des secteurs où on ne les attend
pas forcément, par peur de l’échec ou
par crainte de pénaliser sa vie de mère
de famille. On peut trouver un juste
équilibre à tout.
N°95 N°101 octobre mars 2012 2010 23

dossier Les filières de l’industrie
zoom sur…
Le projet Agritonique
Devenir un territoire d’excellence pour l’innovation
et le transfert technologique arboricole tel est l’enjeu
et l’engagement pris par le Grand Montauban à l’issue
des Assises de l’Économie qui ont eu lieu fin 2011. Le Tarnet-Garonne
étant le premier département producteur de
pommes en France, avec 6 000 emplois dans le secteur de
l’arboriculture, 1 000 emplois dans l’agroalimentaire sur
l’agglomération et un tissu diversifié d’entreprises dans les
secteurs de l’agroalimentaire et de l’électronique. Le projet
Agritonique consiste, d’ici trois ans, à créer à Montauban un
lieu associant arboriculteurs, chercheurs, organismes de
formation, distributeurs et industriels de l’agroalimentaire
et de l’électronique sur le développement et l’expérimentation
de nouvelles technologies ou services de la filière arboricole
(tri, calibrage, traçabilité…).
Coup de cœur à l’industrie
Trophées de l’Économie
Les entreprises lauréates des Trophées de l’Économie organisés par le Grand Montauban.
Trophée
Développement Durable :
EARL DES TILLEULS
Trophée
Innovation :
ARCHEAN TECHNOLOGIES
Trophée Création
d’entreprise :
ROADSPARKS
Trophée
Coup de cœur :
BOUYER INDUSTRIES
Nominés :
❚ KOGYS
❚ IFECO
❚ NATURE SA
❚ EARL DES TILLEULS
Nominés :
❚ CELSO
❚ SECOM GMIXON PIXELIRIS
❚ MONSIEUR MOUSTACHE
❚ ARCHEAN TECHNOLOGIES
Nominés :
❚ SOLINGEO
❚ AQUANATION
❚ LES LUNETTES D’AGNES
❚ ROADSPARKS
Nominés :
❚ NATURE SA
❚ ARCHEODECO
❚ KREACTIV
❚ BOUYER INDUSTRIES
24 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

pratique
CRÉATION D’ENTREPRISE
« Cinq jours pour
entreprendre » avant
de vous lancer !
De l’étude de marché au calcul des
marges, en passant par les formalités
à l’installation, le volet
assurances, la communication pour se
faire connaître, les actions marketing
pour développer son portefeuille client
et les atouts d’Internet…, la formation
« cinq jours pour entreprendre » proposée
par la CCI couvre, dans une approche
très structurée, tous les champs
auxquels sont confrontés les créateurs
Témoignage de créatrice
d’entreprise. Si la formation prend fin
au bout des cinq jours, la CCI ne lâche
pas pour autant ses « stagiaires »
dans la nature. Un « suivi individualisé
CCI » est proposé aux créateurs
pendant trois ans.
Contact cci
Caroline Guilhem-Floris
au 05 63 22 26 26
Épicerie Unis’Vert Bio à Verdun-sur-Garonne - Carmina Roca
« Le choix de l’emplacement
est primordial »
Avant de créer mon épicerie « bio », j’étais responsable de rayon dans
la grande distribution. J’avais envie depuis plusieurs années de me mettre
un jour à mon compte. J’ai muri mon projet pendant quatre ans avant
de me lancer. Je me suis formée à l’univers du bio en phyto et aromathérapie
car mon objectif était d’apporter du conseil à mes clients. J’ai tenté
une première approche à Montauban mais j’ai finalement vite pu valider
le potentiel du marché sur Verdun-sur-Garonne. L’offre « bio » n’était
pas encore très développée. Une fois le choix de l’emplacement fait, j’ai
finalement réalisé assez vite toutes les formalités. J’ai bénéficié du dispositif
NACRE qui permet aux créateurs pendant les trois premières années de
création de solliciter une aide technique auprès de la CCI. Cela permet
de ne pas être seul avec ses questions de chef d’entreprise « débutant » et
de pouvoir faire appel à un professionnel en gestion d’entreprise quand on a
vraiment des doutes. Outre la partie gestion/comptabilité qui est primordiale
dans la création d’entreprise, ce qui est essentiel c’est l’emplacement dans le
commerce. Longtemps avant d’ouvrir l’épicerie, je savais ce que je voulais
proposer comme produits à mes futurs clients. Je cherchais juste le bon
emplacement pour ouvrir. J’espère donc avoir fait le bon choix !
création d'entreprise
Les dates à ne pas
manquer en 2012 !
◗◗Le Rendez-vous des Créateurs
½ journée d’information collective
gratuite pour étudier les grandes phases
du projet
• 10 avril
• 9 et 22 mai
• 5 et 26 juin
• 4 et 18 septembre
• 2, 16 et 30 octobre
• 13 et 27 novembre
18 décembre
◗◗Les réunions sur le Régime
de l'Auto-Entrepreneur
Fonctionnement du régime,
réglementation, modalités de déclaration
• 19 avril • 31 mai • 28 juin • 27 septembre,
25 octobre • 29 novembre • 20 décembre
◗◗Le Stage 5 Jours pour Entreprendre
• Du 23 au 27 avril
• Du 18 au 22 juin
• Du 8 au 12 octobre
• Du 10 au 14 décembre
+ bonus le 17 décembre
Les thèmes abordés :
• l’étude de marché
• le choix du statut juridique
• le régime social
• le régime fiscal
• le plan de financement
• le plan de trésorerie
• la communication…
avec l’intervention de professionnels
(avocats, experts comptables, banquiers)
◗◗Les permanences Avocats,
Experts-Comptables, Notaires
• 20 avril • 1 er juin • 6 juillet • 7 septembre
• 26 octobre • 7 décembre
◗◗Les permanences du RSI
(Régime social des Indépendants)
• 17 avril • 29 mai • 12 juin • 24 juillet
• 21 août • 11 septembre • 23 octobre
• 20 novembre • 4 décembre
◗◗Les Matinales de l’Entrepreneur
Réunions d’information thématiques
gratuites animées par des professionnels
• 29/03 : le bail commercial
• 19/04 : lecture flash d’un bilan comptable
• 31/05 : la communication
• 28/06 : financer son développement
• 20/09 : être bien assuré
• 25/10 : fidéliser sa clientèle
• 29/11 : métiers de bouche et pratiques
d’hygiène
• 20/12 : se développer sur internet
Contact cci
05 63 22 26 05
N°101 mars 2012
25

pratique
RESSOURCES HUMAINES - mission emploi
Identifier et développer
les compétences de vos équipes
Pour répondre aux besoins des petites entreprises en matière de gestion
des ressources humaines, la CCI accompagne les dirigeants dans la
structuration et la professionnalisation de leurs pratiques en matière de
gestion du personnel. Témoignage de Paul-Emmanuel LAGARRIGUES,
restaurant « Le Garden Ice Café » à Montauban (18 salariés).
Ingénieur en électrotechnique de formation, ex-directeur commercial dans
un grand groupe de prévention et maîtrise des risques, Paul-Emmanuel
LAGARRIGUES est passé du statut de cadre dans un grand groupe structuré
à celui de chef d’entreprise d’une PME familiale de 18 salariés.
« Le dirigeant d’une PME est censé tout savoir et est responsable de tout.
Or, sans formation de base en droit social, les conséquences des responsabilités
que je prends c’est mon entreprise qui les assume directement. Les
enjeux humains et financiers dans une PME familiale impactent beaucoup
plus votre entreprise. Bien qu’ayant managé des équipes de 400 personnes
aujourd'hui, dans certaines situations, je me retrouve parfois dépourvu
de réflexe et d’informations. Le recrutement et la gestion du personnel au
quotidien sont des points clés de la performance de l’entreprise. On est
sans cesse face à des règlementations qui évoluent en matière sociale et
face à des besoins en personnel qui fluctuent. L’accompagnement par la
CCI me permet donc de trouver des réponses et m’aidera je l’espère à anticiper
certaines situations en abordant ma gestion du personnel de façon
plus professionnelle ».
Une opportunité pour embaucher
Zéro Charge, pour les jeunes de moins de 26 ans
Depuis le 18 janvier
et jusqu’au 17 juillet 2012
inclus, les TPE de moins
de 10 salariés peuvent
embaucher un jeune
de moins de 26 ans,
en bénéficiant d’une
exonération de cotisations
et de contributions
patronales, et ce pendant
une période d’un an.
Le dispositif s’applique
pour un contrat en CDI,
en CDD (> 1 mois),
le renouvellement d’un
CDD ou la transformation
d’un CDD en CDI (au 18
janvier 2012). En revanche,
le travail temporaire n’est
pas éligible au dispositif
Zéro charge. Le montant de
l’aide est d’environ 195 €
par mois pour un jeune
rémunéré au SMIC à temps
plein. L’aide est ensuite
dégressive selon le salaire
jusqu’à la limite d’1,6 fois le
Smic. Pour en bénéficier
l’entreprise doit être
éligible à la réduction
générale sur les bas
salaires, embaucher un
jeune de moins de 26 ans,
ne pas avoir procédé à un
licenciement économique
sur le poste prévu par
l’embauche dans les 6 mois
qui précèdent, et ne pas
réembaucher un jeune
dont le contrat a été rompu
dans les six mois qui
précèdent (quand la
rupture est intervenue
après le 18 janvier 2012).
Pour rappel, au
31 décembre 2011, plus
de 33 000 jeunes de
moins de 26 ans étaient
à la recherche d’un emploi
en Midi-Pyrénées.
Pour les modalités
pratiques
et vos demandes
◗ Sur pole-emploi.fr :
www.pole-emploi.fr/
Employeur/Les conseils
de Pôle Emploi/Les aides
aux recrutements/
Les aides à l’embauche/
Le Zéro charge TPE
Ou cliquer directement
sur : www.pole-emploi.fr/
employeur/zero-charges-tpe-
jeunes-moins-de-26-
ans--@/suarticle.
jspz?id=73723
◗ Sur gouv.fr :
www.emploi.
gouv.fr/
zerocharge
26 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne
Contact
Pôle emploi
Tél. : 39 95 ou auprès
de votre agence
Pôle Emploi Dossier
à renvoyer à : Pôle
Emploi services ZCTPE
– TSA 60103
92891 Nanterre cdx 9
La CCI vous informe sur les aides
à l’embauche, la veille juridique et sociale,
les contrats de travail/formalités
à l’embauche, pour vous aider à :
• être en conformité avec la législation (convention
collective et droit du travail)
• structurer les fiches de postes
de vos collaborateurs
• structurer les entretiens annuels avec vos salariés
Contact cci
Mercédes Ratié
ou Ingrid Foltran
au 05 63 22 26 19

pratique
initiative
La Poste passe au vert
Depuis le 1 er octobre 2011,
La Poste propose à ses clients
une nouvelle gamme de courrier
rapide avec la Lettre verte, une lettre
aux vertus environnementales. « Coûtant
57 centimes (contre 60 cts pour
la Lettre prioritaire avec le timbre
rouge, toujours en vigueur), elle met
48 heures pour arriver à destination
car elle n’emprunte pas l’avion (sauf
pour la Corse et les DOM TOM).
Cette lettre a été conçue pour émettre
jusqu’à 30 % de CO 2
en moins par
rapport à la Lettre prioritaire », explique
Geneviève Lasfargeas, en charge
du Carré Entreprises à la Plateforme
de Préparation et de Distribution du
Courrier (PPDC) de Montauban.
L’équipe du Carré entreprises de Montauban accueille les clients au 220 avenue du Père Chrol (du
lundi au vendredi de 8h15 à 10h45 et de 14h30 à 17h ; le samedi de 8h15 à 11h45).
© Christian RANNI
Une Lettre verte plus écologique
et plus économique pour les clients
Plusieurs clients montalbanais ont
choisi la Lettre verte depuis octobre :
Tarn-et-Garonne Automobile (concession
Renault de Montauban), l’Agence
de développement touristique du
Tarn-et-Garonne, le centre hospitalier,
la Matmut, le Tribunal de Grande Instance
(TGI). « C’est par souci d’économie
et de qualité que nous avons
choisi la Lettre verte, qui, pour un
coût inférieur à la Lettre prioritaire,
est délivrée dans des délais raisonnables
», souligne Marie-José Monteils,
directrice du TGI. Et toujours dans
le registre vert, La Poste développe
la Lettre en ligne, à partir de 0,99 €.
Il suffit de la rédiger depuis un ordinateur,
de l’envoyer via Internet à
La Poste avant 19 heures, cette dernière
se chargeant de la transformer
en un courrier qui sera distribué par
le facteur dès le lendemain. « Notre
but est de proposer un maximum de
choix aux clients », conclut Geneviève
Lasfargeas.
PRATIQUE DOUTEUSES
Attention au piège : le Régime social des indépendants
appelle à la vigilance
◗◗Depuis plus d’un an, diverses sociétés ou entités commerciales proposent aux personnes exerçant une profession artisanale,
commerciale ou libérale une inscription sur un annuaire Internet au moyen d’un courrier de nature à entraîner une confusion
avec un appel de cotisations émanant du Régime social des indépendants (RSI).
Face à cette situation, le Régime social des indépendants, qui a initié ces derniers mois diverses démarches d’ordre judiciaire,
renouvelle ses conseils et son appel à la vigilance aux chefs d’entreprise indépendants.
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Se présenter avec une pièce d’identité + un justificatif de domicile récent obligatoireS
N°101 mars 2012
27

pratique
NOUVELLE CLASSIFICATION HOTELLIERE
L’Hotel ABSOLU :
une création 2 étoiles !
Pour Nathalie Piednoel, la création de l’hôtel « L’Absolu » à Castelsarrasin en juillet 2011 est une histoire de famille.
Petite fille d’hôtelier, Nathalie a passé trois ans a restaurer la belle bâtisse familiale où elle est née, pour la transformer
en hôtel. L’établissement vient d’obtenir deux étoiles dans le cadre de la nouvelle classification hôtelière. Une nouvelle
classification à laquelle tous les établissements hôteliers devront répondre d’ici juillet 2012.
Comment avez-vous abordé
la nouvelle classification
hôtelière en vigueur ?
Au départ, dans le projet de création
d’hotel, j’ai foncé tête baissé sans
être trop bien informée. Pour le classement
de l’hôtel, je savais encore
moins si je pouvais prétendre à 1, 2
ou 3 étoiles. J’ai eu le réflexe d’aller
chercher de l’information à la CCI et
j’ai bénéficié d’un pré-audit de classification
avant de faire ma demande
officielle de classement. L’accompagnement
de la CCI m’a bien aidé à
défricher le travail pour demander la
classification dans la bonne catégorie.
Dans notre projet de création de l’hôtel
qui a duré près de trois ans, nous
avions intégré tous les détails qui
comptent pour prétendre à un classement
2 étoiles. Je pense que la nouvelle
classification hôtelière va permettre
de moderniser un peu le parc hôtelier
français qui en a besoin. C’est très
bien pour les clients et pour l’image
du tourisme en France. Et ce n’est pas
franchement ce qui coûte le plus cher
en termes d’investissements.
La clientèle vous fait-elle un retour
sur la classification ?
Oui, les clients sont très sensibles
au confort qu’ils sont sensés trouver
dans la catégorie d’hôtels qu’ils fréquentent.
Dans le classement hôtelier
tout est question de petits détails importants
qui font toute la différence.
Certains clients nous disent même
que notre hotel vaudrait bien 3 étoiles
! Et ce retour fait très plaisir et
nous motive encore plus …
Bon à savoir !
Bénéficiez
d’un pre-audit CCI
avant de demander
votre classement
Contact cci
Sandrine VOLLAND
au 05 63 22 26 08
28 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

formation
Érik Bernisson - Sté DALTA – Montpezat de Quercy – 120 salariés
Formation et management :
productivité et alchimie parfaite !
Dalta, filiale du groupe Sabe Industrie,
est implantée à Montpezat-de-Quercy
depuis plus
de 30 ans et possède une douzaine
de filiales en France et à l’étranger,
dont Vulcanet (lingette ultra nettoyante
– prix de l’innovation 2007
en France et 2008 aux USA). Dans
son laboratoire de recherche, Dalta
crée des solutions innovantes pour
améliorer l’efficacité de sa clientèle
professionnelle…
La créativité et la compréhension du
client sont les mots clés de la réussite
de cette PME spécialisée dans l’analyse
des besoins et la formulation de
solutions chimiques tous azimuts.
Corolaire du développement durable
de cette PME innovante : un management
et un état d’esprit entièrement
tourné vers l’amélioration des compétences
et la « formation professionnelle
» des équipes.
Que représente pour vous
la formation professionnelle ?
Plus de 10 % du chiffre d’affaires
de DALTA est consacré à la formation
professionnelle des salariés.
Dans une PME située en milieu rural
on est forcément à l’écoute des équipes
en place afin de les faire progresser
et de leur donner les moyens de
nos ambitions en terme de performance
et d’atteinte des objectifs. Le
développement des compétences des
collaborateurs est une des clés de la
performance de l’entreprise. Le secret
de DALTA c’est la qualité du
relationnel et des valeurs humaines,
indispensables selon moi à la productivité
durable d’une PME.
Chez DALTA « tous les cadres y
compris le PDG sont issus du
terrain » ?
Pour que l’alchimie soit parfaite en
entreprise, tout le monde doit passer
par la même porte quel que soit son
niveau hiérarchique. Je suis de ceux
qui considèrent que chacun en entreprise
est indispensable au résultat et à
l’esprit d’équipe. Exactement comme
dans le sport !
Chez DALTA, la hiérarchie se fait
par rapport à la compétence. Peu importe
le diplôme, ce qui compte c’est
la personne. Formation et management
sont les secrets de la productivité,
c’est évident ! Mais on ne peut
investir dans le personnel que s’il est
très impliqué dans sa tâche. Je suis
convaincu qu’à personne motivée,
rien n’est impossible ! C’est un peu
comme en chimie : il faut les bons
ingrédients avant de trouver la bonne
formule…
« Bien au-delà
de toutes compétences,
c’est l’humain et l’état
d’esprit d’une équipe
qui fait la valeur
d’une entreprise. »
LOGISTIQUE :
l’offre de formation
de la CCI
Pour aider les entreprises à structurer
leurs outils et leur gestion logistique,
le service formation de la CCI propose
un panel de formations (diplômantes
ou qualifiantes) spécifiques
◗ TSMEL (technicien supérieur en
méthodes et exploitation logistique )
◗ MUM (manager d’univers marchand)
◗ ECM (employé commercial en magasin)
◗ TLE (technicien en logistique
d’entreposage)
◗ RR (responsable de rayon)
◗ PDCE (préparateur de commandes
en entrepôt)
Contact cci formation 82
05 63 21 71 00
Ce qu'il
en dit…
La formation Logistique CCI
« La gestion des approvisionnements est devenue de plus en plus une fonction
contributrice de la performance de l’entreprise. Nous avons des contraintes
fortes liées au stockage de produits en rapport avec la réglementation environnementale.
Nous avons besoin de mettre en place de nouveaux outils et de
nouvelles méthodes pour structurer davantage nos approvisionnements. La
formation proposée par la CCI va nous y aider. En charge depuis quelques
mois des Achats, Jean-Baptiste a identifié lui-même, quasiment dès sa prise de
fonction, un besoin de formation dans ce domaine pour atteindre l’objectif lié
à son poste et aux demandes de la DREAL* », témoigne Érik Bernisson.
30 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

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formation
Le Rotary, partenaire de l’École
de Commerce et de Gestion
Les quatre Rotary-clubs du département ont signé un accord de partenariat avec l'EGC Montauban.
Fidèles à leur engagement en faveur
de la jeunesse, les Rotariens
soutiennent certains projets que
les étudiants sont amenés à entreprendre
dans le cadre de leur formation.
L’École s’engage, quant à elle, à faire
connaître le Rotary à ses élèves, à valoriser
ses actions et à accueillir des
représentants des clubs signataires
dans les jurys pédagogiques des projets
qu’ils auront soutenus.
Le mouvement rotarien déploie d’importantes
actions en faveur de la
jeunesse. C’est ainsi que le District
rotarien 1700 qui couvre une grande
partie du sud-ouest, envoie chaque année
plusieurs dizaines de lycéens dans
des familles rotariennes à l’étranger.
La Fondation-Rotary finance, quant
à elle, des milliers de bourses d’études
annuelles dans le monde. Le District
organise tous les ans, à l’intention de
jeunes professionnels, un échange de
groupes d’études avec un pays étranger
et il offre à d’autres jeunes actifs
la possibilité de se former au cours
d’un séminaire d’une semaine.
Le partenariat avec l’EGC se situe
dans le prolongement des actions du
Rotary et comme le souligne Marie-Paule
Py-Lebrun, Présidente du
Rotary-club de Montauban, il a vocation
à s’étendre aux autres établissements
d’enseignement supérieur du
département.
Contact EGC
05 63 21 71 00
SPÉCIAL CHEF D'ENTREPRISE
Management de projet : rigueur et méthode
font toute la différence !
En période économique délicate, la formation « management de projet » a été spécialement conçue par la CCI pour aider les dirigeants à y voir
plus clair dans leurs projets au travers des forces et faiblesses de leur entreprise. Le temps de la formation permet de sortir de l'opérationnel
et de nourrir de temps et de recul la réflexion du dirigeant.
Avis d'expert
Isabelle Nousse, formatrice-conseil en management et ressources humaines, diplômée de Sciences politiques et de Droit, ex-responsable Métallurgie,
expérience "RH" commencée au sein de la Communauté Européenne et poursuivie dans les secteurs de l'Industrie, du Commerce et de
l'Hospitalier : « Un dirigeant doit s’accorder le temps de la réflexion. S’il n’est "que" dans l'action, il gère le quotidien et est certainement très réactif.
Mais il ne devient proactif que lorsqu’il prend le temps de retravailler sa stratégie et ses projets d'entreprise à court ou moyen termes afin d’anticiper
ce que seront son entreprise et son marché demain. Cette formation "management de projet" est spécifiquement conçue pour les dirigeants,
pour leur permettre de prendre le recul et la distance nécessaires à tout projet d'entreprise. Un "il" extérieur permet souvent de voir les choses
sous un autre angle et de voir si la finalité est bien claire par rapport à la stratégie d'entreprise. Cette formation est une véritable aide à la décision.
Elle permet de recentrer le projet et d'apporter : outil, méthode, stratégie, cahier des charges, moyens requis et délais nécessaires. »
Exemple de projets :
◗ Développement commercial
◗ Restructuration d’entreprise
◗ Refonte de la zone de chalandise
◗ Stratégie globale d'entreprise
◗ Harmonisation des pratiques en cas de croissance externe ◗ Audit dans le cadre de transmission de compétences internes
Le but de la formation management de projet est d'aider le dirigeant à :
◗ décomposer le projet,
◗ mener la réflexion en amont avec un spécialiste en management.
Contact cci formation 82
Stéphanie Mathieu 05 63 21 71 00
32 Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne

BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 467 226 960 € - Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France – 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – – © ZEITGUISED
SE LANCER, C’EST
LA MEILLEURE FAÇON
DE REUSSIR
SE LANCER, C’EST FAIRE LE PREMIER PAS.
C’est pousser la porte d’un monde nouveau et donner le meilleur de soi-même
pour se construire un avenir. Parce que se lancer c’est une façon d’agir, à la Banque
Populaire, nous nous engageons tous les jours pour accompagner ceux qui
se lancent dans une nouvelle vie en leur donnant les moyens de réussir.
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La Matmut
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Adresse postale : 11 square Beaujon 75378 Paris Cedex 08