deuxième partie : le site natura 2000 dans son environnement
deuxième partie : le site natura 2000 dans son environnement
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transformation <strong>le</strong>s plus proches du territoire. Les gares de Tul<strong>le</strong> et de Bugeat permettent d’évacuer une<br />
<strong>partie</strong> de la production vers des marchés plus lointains.<br />
Dans <strong>le</strong> Massif des Monédières, seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s communes de Grandsaigne et d’Eg<strong>le</strong>tons vont être dotées en<br />
2007 d’une rég<strong>le</strong>mentation des boisements (cf. 1.3.). Sur <strong>le</strong>s autres communes, toute surface non<br />
forestière doit donc faire l’objet d’une demande d’autorisation en vue de sa plantation.<br />
Cas du <strong>site</strong> Natura <strong>2000</strong><br />
Avec 32,49 hectares de surface forestière (hors fourrés), <strong>le</strong> <strong>site</strong> Natura <strong>2000</strong> possède un taux de<br />
boisement de 13 %. Les 6,8 hectares de résineux lui confèrent un taux d’enrésinement de 20 % 1 .<br />
Les communes de Chaumeil et de Saint-Augustin ne bénéficiant pas d’une rég<strong>le</strong>mentation des<br />
boisements en vigueur, tout projet de plantation sur <strong>le</strong> <strong>site</strong> doit faire l’objet d’une demande<br />
d’autorisation adressée à la D.D.A.F..<br />
<br />
1.2.2.2. Dynamique agrico<strong>le</strong><br />
Les modes d’exploitation agrico<strong>le</strong>s «traditionnels»<br />
Au 19 ème sièc<strong>le</strong> et jusqu’à la moitié du 20 ème sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Monédières atteignent <strong>le</strong>ur maximum<br />
démographique sans que pour autant <strong>le</strong>s échanges commerciaux avec l’extérieur ne soient fortement<br />
développés. La dépendance alimentaire des populations est liée aux capacités de production du terroir<br />
local. Le finage s’organise en conséquence avec un système de polyculture/é<strong>le</strong>vage qui comprend, très<br />
schématiquement :<br />
- Un compartiment de production fourragère, sur <strong>le</strong>s sols frais des bas-fonds humides et des<br />
versants, ces derniers étant irrigués.<br />
- Un compartiment cultivé, sur <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures terres autour des villages (champs froids) mais<br />
aussi sur de petites parcel<strong>le</strong>s de landes brûlées, qui <strong>son</strong>t cultivées pendant quelques années<br />
avant d’être de nouveau exploitées comme parcours (champs chauds).<br />
- Un compartiment de parcours pour <strong>le</strong> bétail, sur <strong>le</strong>s landes sèches et humides. Généra<strong>le</strong>ment<br />
situées sur <strong>le</strong>s sols <strong>le</strong>s moins épais ou <strong>le</strong>s plus hydromorphes, ces parcel<strong>le</strong>s pouvaient être<br />
privées ou communautaires bien que <strong>le</strong>s troupeaux fussent, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur grande majorité, des<br />
troupeaux privés et familiaux. Le bétail était donc gardé par une main d’œuvre familia<strong>le</strong> et se<br />
répartissait en de multip<strong>le</strong>s petits lots qui atteignaient au mieux quelques dizaines de brebis et<br />
quelques bovins.<br />
- Des espaces complémentaires qui assurent des fonctions nourricières ou utilitaires essentiel<strong>le</strong>s<br />
(jardins, vergers, chènevières, châtaigneraies, taillis…).<br />
Depuis l’après Seconde Guerre Mondia<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s progrès techniques, la montée en puissance des échanges<br />
commerciaux et la concentration urbaine des populations ont participé à révolutionner <strong>le</strong>s pratiques<br />
agrico<strong>le</strong>s « traditionnel<strong>le</strong>s ». Les parcel<strong>le</strong>s auxquel<strong>le</strong>s n’a pas été affectée une vocation forestière<br />
(environ 50 % de l’espace) ont pour la plupart rejoint un système d’exploitation basé sur l’é<strong>le</strong>vage.<br />
L’étude des données du Recensement Général Agrico<strong>le</strong> entre 1979 et <strong>2000</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Massif des<br />
Monédières montre que <strong>le</strong> <strong>site</strong> Natura <strong>2000</strong> actuel est inscrit <strong>dans</strong> un paysage agraire peu favorab<strong>le</strong> à la<br />
conservation des landes.<br />
1 Pour une description plus précise sur la nature des habitats forestiers, se référer à la deuxième <strong>partie</strong> du Docob.<br />
P.N.R. Mil<strong>le</strong>vaches en Limousin, Mars 2007 - Document d’objectifs Natura <strong>2000</strong> - Site «landes des Monédières» - 35 -