V- OUTILS DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL

Fiche n°13
Installation d'un berger itinérant
Dénomination de l'action : BI
Priorité de l'action :
Objectifs et concept : Devant la carence de la prégnance agricole sur le territoire et l’impossibilité
de gérer l’ensemble du périmètre, une stratégie s’est petit à petit imposée, celle de l’introduction de
nouveaux exploitants, sous la forme d’un berger itinérant. En compagnie de responsables de la
profession agricole, il a été identifié.
- une fonction pastorale : déclinant économie et écologie, avec comme finalité l’entretien
des territoires remarquables de Millevaches ;
- une fonction sociale : visant à réinsuffler de la substance humaine dans une société
rurale exsangue, susceptible également de créer de nouvelles synergies professionnelles,
humaines et de tisser de nouveaux lien sociaux ;
- une fonction expérimentale : si le concept se développe, s’il démontre sa pertinence
humaine et économique, s’il rencontre l’assentiment de tous les acteurs impliqués, il
pourrait être exporté en d’autres lieux, dont : le Longeyroux, , le Plateau de Gentioux, les
Monédières, le Massif des Agriers ;
- une niche économique et un marché : une niche et un marché non encore occupés,
non exploités et surtout non concurrentiels vis à vis des éleveurs déjà présents ;
- un champ territorial à l’expérimentation : celui des marges, des territoires interstitiels,
des friches et des terres à l’abandon.
Le berger itinérant se déplacerait de place en place, de fonds en fonds, de lande en lande, conduisant
son troupeau sur des surfaces préalablement autorisées. Au printemps, on pourrait envisager, au gré
de la croissance végétale, que le troupeau commence par pâturer des prairies, en situation d’adret,
vers 700 m d’altitude, avant de « monter » sur les hautes terres pour pâturer les fonds tourbeux, et
ainsi au fur et à mesure de croissance végétale.
Le troupeau pourrait compter 300 ou 400 brebis de race limousine. Il aurait valeur de vitrine pour la
race et pour l’UPRA. Les bêtes appartiendraient à un groupement de producteurs, tel que : CAPEL,
CCBE ou autre. Le troupeau servirait de stock de reproductrices, vendus à cette fin, par le
Groupement de producteurs et l’UPRA, au mois de septembre (femelles non saillies de race pure
limousine).
Cette orientation économique (femelles reproductrices…) correspond à un réel besoin commercial
évalué et confirmé tous les ans, par les techniciens de l’UPRA.
Ce concept, après la vente des femelles reproductrices, en septembre, à l’immense intérêt de
s’affranchir du besoin en fourrage pour nourrir un troupeau de 400 bêtes en période hivernale. Il serait
prévu un parc permanent clôturé, de 4 ou 5 ha, pour les moments où le berger devrait s’absenter
(maladie, congés..), contigu à une bergerie ayant de préférence une valeur patrimoniale (bergerie à
voûte, etc.) dont le propriétaire reste à définir (associations, PNR, Communautés de communes…).
Cette bergerie pourrait être traitée sous la forme d’un écomusée (voir expériences similaires : PNR
Livradois-Forez, etc).
PROFIL DU POSTE : Le berger devrait posséder les diplômes d’une école nationale de bergerie ou
équivalent. Il devrait en outre être porteur de l’histoire pastorale de Millevaches, donc « berger de
terroir ».
« Berger itinérant » en période estivale, du 1 mai au 30 septembre, il deviendrait « berger
remplaçant», en période hivernale auprès du Groupement d’employeurs.
Pendant l’été, il devrait accepter la dimension didactique et pédagogique de la conduite de son
troupeau et tolérer, à certains moments préalablement définis, la présence de public à ses côtés.
Il pourrait être amené à faire visiter sa bergerie, si elle a vocation d’écomusée.
Ce profil de poste doit être défini avec beaucoup de rigueur car il comporte de nombreuses facettes.
Géoscan / Cera
DOCOB Tourbières de Bonnefond et de Péret Bel Air