Présentation du rapport d'activité "transports publics ... - La CUB

chapitre 6
Les actes d’incivilité
Les évènements survenus sur
l’ensemble des lignes de bus et
tramway font l’objet d’un
recensement mensuel du délégataire.
Aucun suivi contractuel n’étant
prescrit, la direction des
déplacements urbains suit
particulièrement les différents
comportements et actes déviants
perpétrés sur tbc.
Les objectifs recherchés sont :
• d’améliorer la connaissance des
évènements et leurs natures par un
état des lieux aussi exhaustif que
possible,
• de promouvoir la sécurité et la
qualité des transports par une
amélioration des comportements
des usagers.
• L’exploitation des données
A cet effet, une grille de lecture
des situations, recensées par les
agents du délégataire, a été mise
en place selon quatre catégories,
elles-mêmes réparties par items.
Catégorie 1 – Vandalisme
Incendies ou tentatives (mobiliers,
locaux, véhicules), décompression
ou blocage des portes,
dégradations volontaires du
matériel, jets de projectiles,
déplacements des bus en terminus,
bris de glace volontaire, tags ou
gravage des vitres.
Catégorie 2 – Vol et effraction
Vols de caisses ou de monnayeurs,
vols sur voyageurs, vols de matériel
ou de véhicules, rackets, effraction
des locaux ou des véhicules.
Catégorie 3 – Actes asociaux
Etats d’ébriété, agressions verbales
et physiques sur le conducteur ou
le contrôleur, insultes et agressions
entre usagers, différends avec
automobilistes ou cyclistes,
agressions des agents ou usagers
avec gaz lacrymogène,
exhibitionnisme, tabagisme dans
les véhicules, menaces sur agents
ou usagers à l’arme blanche,
emploi de fumigènes, actions sur
l’arrêt d’urgence.
Catégorie 4 – Interventions
Services de police, équipe de
sécurité Véolia, services de secours
(pompiers, ambulances).
En 2007, on dénombre 898
actes de catégories 1 à 3 et 551
interventions des différents
services.
La part du vandalisme est de
25% (32% en 2006), les vols et
effractions représentent 0,5%
(1% en 2006), les
comportements asociaux
indiquent un taux de 74,5%
(66,8% en 2006).
Dans le cadre des interventions,
les services de police ont été
sollicités à 209 reprises
(accidents, interpellations), les
équipes de sécurité du
délégataire pour 155 situations
et les services de secours pour
187 cas (accident, chute et
malaise de voyageurs)
• Observations
Ainsi, on observe une diminution du
vandalisme de 7% tandis que les
vols et effractions affirment une
certaine stabilité.
Toutefois, l’augmentation des
comportements asociaux, est de
32% en particulier pour les items
‘états d’ébriété » avec +200% et les
« agressions envers les conducteurs »
de +28%.
Les actions sur les arrêts d’urgence,
dans les rames, sont en diminution :
143 cas en 2006 contre 116 en
2007. Cette situation demeure
récurrente d’année en année et
représente 20% des comportements.
Les lignes les plus impliquées dans
ce recensement c’est-à-dire en
nombre d’évènements supérieur à
trois par mois (seuil arbitraire) sont
les lignes de tramway et les lignes
1, 9 et 16 du réseau de bus.
Au regard des résultats enregistrés
sur l’année et les précédentes, les
actes de violences dirigés vers les
conducteurs, contrôleurs et usagers et
le saccage du matériel sont à
déplorer. Mais ce bilan n’est pas
spécifique à l’agglomération
bordelaise.
Plus généralement, une étude
menée par la SOFRES en 2006
démontre que le bus remporte la
palme du mode de transport
collectif dans lequel les voyageurs
se sentent le plus en sécurité,
plébiscité en ce sens par trois
Français sur quatre (74%).
Suit le tramway où une large
majorité de personnes interrogées
disent s’y sentir en sécurité (60%)
mais où le taux de « sans opinion »
est également plus élevé (29% pour
le tramway et 11% pour le bus).
Trois dispositifs visant à renforcer la
sécurité dans les transports sont mis
en avant par les usagers ; ils ont
tous pour point commun de
contribuer à une présence accrue
dans les transports, qu’elle soit
indirecte (par la vidéo surveillance
embarquée, citée dans 51% des
cas) ou directe (plus de personnels
d’accueil et de sécurité, 46% et un
renforcement de la police dans les
transports, 45%).
En revanche, les dispositifs d’auto
défense, comme l’installation de
systèmes d’alerte que les usagers
peuvent actionner à tout moment,
ne reçoivent les faveurs que de
20% des interviewés.
• Qu’en est il de tbc ?
L’effectif de 38 agents dévolus à la
sécurité est conforme aux
exigences contractuelles soit un
ratio de 3% de l’effectif de
conduite en équivalent temps
plein mais certainement trop
insuffisant au regard de la
configuration du réseau et de
l’accroissement régulier de sa
fréquentation.
D’autre part, le réseau se doit
d’être doté d’un système de vidéo
surveillance embarqué, performant
et évolué.
La réorganisation de ce système est
prévue soit par la Communauté
urbaine soit par le futur exploitant.
Il conviendra toutefois d ’ ê t r e
attentif aux fonctionnalités retenues.
46 /// rapport annuel de la direction des déplacements urbains