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Plan maitrise epidemie_V1 - CClin Sud-Est

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<strong>Plan</strong> de maîtrise des épidémies locorégionales<br />

dans les établissements de santé et médico-sociaux<br />

Document d'aide à l'élaboration<br />

<strong>V1</strong>. 8 avril 2011<br />

Référence : circulaire n°DGS/DHOS/DGAS/2009/264 du 19 août 20 09 relative à la mise en œuvre de<br />

mesure du plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins (IAS).<br />

Chapitre A. Axes stratégiques<br />

Point ‘’2’’. Mobilisation des acteurs sur la prévention et la maîtrise des IAS<br />

4) disposer d’un plan de maîtrise des épidémies locorégionale,<br />

activable dès le déclenchement de l’alerte.<br />

Objectifs<br />

Proposer aux établissements de santé et aux structures médicosociales une trame de "plan de maîtrise<br />

d’épidémie" susceptible d’être mis en œuvre dès la confirmation d’une épidémie locale ou régionale,<br />

A partir du modèle proposé, aider l'établissement à élaborer un plan adapté à ses caractéristiques et à le<br />

diffuser, afin de pouvoir l'activer dès la confirmation d’une épidémie locale, ou régionale susceptible de<br />

s’étendre aux établissements environnants.<br />

Cette démarche doit permettre d’identifier les points clés indispensables pour une bonne articulation entre le<br />

plan local et régional.<br />

Critères de définition d’une épidémie ou d’un évènement à potentiel épidémique<br />

1. Identification d’une ou plusieurs personnes (patient/résident/professionnel…) porteur<br />

(infecté/colonisé) d’un microorganisme (bactérie, virus, parasite ou tout nouvel agent infectieux)<br />

identifié à risque de dissémination.<br />

Exemples : entérocoques résistants aux glycopeptides (ERV), entérobactéries productrices de<br />

carbapénémase (EPC)…<br />

ET/OU<br />

2. Identification d’une personne ayant contracté dans l’établissement une maladie à déclaration<br />

obligatoire (D.O).<br />

ET/OU<br />

3. Augmentation inhabituelle du nombre de cas d’une infection/colonisation acquise dans<br />

l’établissement.<br />

Dans les établissements de santé et les établissements médicosociaux, l’identification des personnes<br />

ressources pour un soutien technique est le professionnel en charge de l’hygiène (EOH, référent de la<br />

prévention du risque infectieux…). En cas d’appui technique nécessaire, l’ARLIN et/ou le CCLIN est à<br />

solliciter.<br />

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<strong>Plan</strong> local de maîtrise des épidémies<br />

(document d'aide à l'élaboration)<br />

Les phases d’action attendues pour l’établissement de santé (ES) et/ou l’établissement médicosocial (EMS)<br />

ainsi que leur mise en œuvre seront les suivantes :<br />

Pré-requis<br />

Disposer d’une expertise en hygiène (praticien et infirmier) dans la structure ou par voie de coopération<br />

avec d’autres établissements de santé.<br />

En dehors de tout contexte épidémique, évaluer régulièrement la bonne application des précautions<br />

standard incluant l'hygiène des mains, afin de limiter les risques de transmission croisée. De même,<br />

s'assurer de la capacité du personnel à mettre en œuvre et à respecter les précautions complémentaires<br />

d'hygiène en cas de besoin.<br />

Concernant la réduction de l'émergence et de la diffusion des bactéries multirésistantes aux<br />

antibiotiques souvent responsables d'épidémies, le deuxième grand axe de prévention concerne le bon<br />

usage des antibiotiques visant à réduire au maximum la pression de sélection. S'assurer de la mise en<br />

place d'une organisation et des mesures visant à optimiser l’utilisation des antibiotiques (bon usage et<br />

moindre usage).<br />

Gestion des signaux<br />

Identifier au sein de l’établissement une personne (et un suppléant) responsable du signalement avec<br />

numéro de téléphone, de fax et/ou une adresse e-mail vers laquelle convergera tous les signaux.<br />

pour les ES, le responsable du signalement externe d’infections nosocomiales et son suppléant<br />

semblent être tout désignés pour cette fonction.<br />

pour les EMS, le médecin coordonnateur peut être désigné en priorité. Sinon, le responsable ou le<br />

cadre de santé peut réceptionner le signal.<br />

Rappeler les modalités et le circuit des signalements internes (organiser et s'assurer de la fonctionnalité<br />

du circuit de l'information entre les services, le laboratoire et l'équipe d'hygiène) et externes (au CCLIN et à<br />

l'ARS).<br />

Disposer des recommandations et textes officiels, les décliner en interne, assurer une veille<br />

prospective des alertes à partir des sites CCLIN, NosoBase, BEH, InVS, etc.<br />

S'assurer d'être en état d'identifier les patients à risque dès leur (ré)admission (ex : patients transférés<br />

de l’étranger pour les EPC, …)<br />

Réception et validation de l’alerte<br />

(‘’qui fait’’, ‘’quand’’ et ‘’comment’’)<br />

Valider les critères d’une épidémie ou d’un évènement à potentiel épidémique. Il est recommandé si<br />

nécessaire pour la structure de se rapprocher d’un infectiologue, d’un praticien en hygiène hospitalière, du<br />

CCLIN ou de son ARLIN de rattachement afin de valider le signal.<br />

S’assurer d’une prise en charge médicale optimale. L’établissement qui ne dispose pas de ressources<br />

locales suffisantes peut aussi contacter un expert.<br />

Informer l’équipe opérationnelle d’hygiène (EOH) pour les ES ou le référent de la prévention du risque<br />

infectieux pour les EMS (qui peut être le médecin coordonnateur). En l’absence d’EOH ou de médecin<br />

coordonnateur, la structure peut solliciter la commission chargée de la lutte contre les IAS.<br />

S’assurer, en lien avec l’EOH, que les précautions standard sont bien appliquées et qu’elles sont<br />

complétées par les précautions complémentaires d’hygiène adaptées. En cas de besoin, la structure<br />

peut prendre contact avec son ARLIN ou le CCLIN pour un appui technique.<br />

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Traitement de l’alerte<br />

(‘’qui fait’’, ‘’quoi’’, ‘’quand’’ et ‘’comment’’)<br />

Définir les cas afin de les classer en :<br />

cas certain (critères cliniques et identification microbiologique),<br />

cas probable (critères cliniques et survenue dans la même période de temps et dans la même<br />

unité de lieu sans prélèvement microbiologique),<br />

cas possible (critères cliniques compatibles dans la même période de temps et de lieu). Le<br />

recensement des cas se fait à un instant ‘’t’’.<br />

Evaluer l'importance du problème (cinétique de l’épidémie, impact local, risque d'extension, gravité du<br />

ou des cas, évolution maitrisée ou non …)<br />

Organiser une recherche rétrospective de(s) cas passé(s) inaperçu(s) à partir des définitions<br />

opérationnelles établies, à partir des données existantes : listing microbiologique, dossiers médicaux,<br />

interrogatoire…et recherche prospective de cas dans l’entourage du cas et dans les autres secteurs de<br />

l’ES ou de l’EMS.<br />

définir les modalités de suivi des dépistages le cas échéant (cible, fréquence, personne en charge<br />

de leur information, du suivi des résultats),<br />

selon le contexte épidémique (exemple des germes émergents…), penser à rechercher ce ou ces<br />

cas parmi les patients/résidents transférés y compris en établissement de soins de suite…, ou de<br />

retour à domicile, et interroger les experts sur la nécessité d’identifier des cas parmi les personnels,<br />

les stagiaires, les étudiants.<br />

Vérifier les capacités du laboratoire à réaliser les examens (ou l’existence d'une convention avec un<br />

laboratoire extérieur) et connaître le ou les laboratoires régionaux de premier recours. Veillez à conserver<br />

les souches issues des cas dès le début de l’épidémie, pour permettre des comparaisons ultérieures. Si<br />

nécessaire, les centres nationaux de référence (CNR) sont à solliciter afin de valider des techniques<br />

d’identification, comparer les souches, définir de nouveaux clones…<br />

Activer la cellule de crise interne dont la composition est fonction de l‘évènement et de la taille de<br />

l’établissement. Classiquement, on peut proposer la composition suivante :<br />

pour les ES : encadrement (dans le cadre d’un groupe : représentant du siège), directeur des<br />

soins, président de CME (établissements publics) ou de la Conférence Médicale (établissements<br />

privés), coordonnateur de la gestion des risques, cliniciens concernés, responsable de l’EOH, IDE<br />

hygiéniste, microbiologiste, pharmacien et/ou représentant de la commission des anti-infectieux en cas<br />

d’épidémie à BMR, responsable et/ou professionnels des services techniques en fonction de l’étiologie<br />

ou des conséquences de l’épidémie, médecin du travail lors de cas ou d’exposition parmi le personnel,<br />

membre ou représentant de la CRUQPC,<br />

pour les EMS : directeur, médecin coordonnateur, cadre de santé, réfèrent de la prévention du<br />

risque infectieux.<br />

Se référer aux modalités d’activation du plan local qui a précisé les conditions épidémiologiques de<br />

l’alerte locale (‘’qui le fait’’, ‘’comment’’).<br />

en cas de déclenchement, définir les modalités de la permanence des membres de la cellule et les<br />

modalités de réunion.<br />

Procéder à un signalement externe :<br />

signaler à l’ARS par téléphone ou par fax et/ou par courriel,<br />

dans un contexte d’identification de cas nosocomiaux, ce signalement sera aussi à transmettre<br />

conjointement au CCLIN <strong>Sud</strong>-<strong>Est</strong> en utilisant la fiche de signalement des infections nosocomiales pour<br />

les ES et les EMS rattachés à un ES conformément au décret n°2001-671 du 26 juillet 2001 (Article R.<br />

711-1-14). Dans les autres cas, un support propre à l’établissement sera utilisé.<br />

Missions attendues de la cellule de crise<br />

Décrire les modalités d’organisation qui permettront de :<br />

améliorer la réactivité et disposer de procédures d'activation du plan blanc,<br />

valider les mesures de contrôle mises en place pour éviter la survenue de nouveaux cas,<br />

évaluer la nécessité d’une expertise externe dans les domaines scientifiques, techniques, du<br />

management et de la communication,<br />

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évaluer et prévoir les moyens matériels (protection des personnels…), les produits<br />

pharmaceutiques, le nombre de lits occupés et disponibles ainsi que les moyens humains<br />

nécessaires,<br />

décrire si nécessaire les nouvelles circulations (accès à l’établissement, circuit d’élimination des<br />

déchets…),<br />

évaluer la nécessité d’activer le plan blanc et/ou de modifier l’offre de soin :<br />

o réduction de l’activité ou arrêt des admissions et/ou arrêt des transferts intra- ou extraétablissement<br />

en privilégiant les retours à domicile,<br />

o<br />

o<br />

accueil uniquement en chambre individuelle, ou regroupement géographique des cas<br />

classiquement selon 3 modalités : les cas / les patients ou résidents potentiellement<br />

exposés à l’agent infectieux épidémique dits "contacts" / les patients ou résidents<br />

nouvellement admis non exposés dits "indemnes"… Anticiper l'organisation du cohorting<br />

en fonction des services, du nombre de cas et de la réorganisation possible des soins<br />

(renforcement du personnel, personnel dédié …)<br />

déprogrammation éventuelle de certains actes, suspension d’une activité identifiée à<br />

risque…,<br />

coordonner dans les meilleurs délais la programmation d’une communication interne concernant<br />

l’information de l’ensemble des professionnels concernés, voire de tout le personnel de la structure<br />

(prévoir les modalités de partage et d’accès à la liste des cas/contacts par l’ensemble des services de<br />

soins, les urgences et les admissions en assurant la confidentialité, outil informatique de repérage des<br />

réhospitalisés …)<br />

Organiser l'investigation et le suivi de l’épidémie et en informer les tutelles :<br />

recenser de façon périodique les nouveaux cas (quotidien au début, puis hebdomadaire, voire<br />

mensuel),<br />

connaître leur degré de gravité en différenciant les colonisations des infections, repérer les cas<br />

graves (décès, transfert de patients ou résidents en service de soins continus, réanimation,<br />

médecine…voire dans un autre établissement) ;<br />

contrôler la mise en place des mesures en s’assurant de la faisabilité et de leur compréhension<br />

des professionnels par une observation/audit conduite par l’EOH.<br />

Il est indispensable de s’assurer de la <strong>maitrise</strong> et de la fin du phénomène épidémique. La surveillance<br />

prospective permettra de suivre les phénomènes de rebond de l’épidémie notamment en cas d'observance<br />

insuffisante des mesures de contrôle.<br />

Définir les modalités d’information conformément à la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des<br />

malades. L’information des patients exposés à un risque ou ayant contracté une infection nosocomiale est<br />

nécessaire. Cette information sera à tracer dans le dossier du patient.<br />

Définir les modalités de communication externe concernant la rédaction d’un communiqué de presse<br />

en fonction de l’impact sur les populations (s'assurer de la cohérence interne/externe).<br />

Rédiger et diffuser un rapport final qui synthétise l’investigation épidémiologique et permet de<br />

promouvoir les mesures de contrôle mises en œuvre pour prévenir toute récidive. En amont, au jour le jour,<br />

une traçabilité des données et des décisions prises est fortement recommandée. Cette collecte de<br />

données peut être organisée sous forme d’un journal de bord notant la chronologie des évènements et les<br />

relevés de décisions.<br />

Parallèlement, il ne peut être que recommandé à l’établissement d’évaluer les coûts directs et<br />

indirects engendrés par la gestion de l’épidémie (définir les modalités d'évaluation des coûts)<br />

Articulation avec le plan régional de <strong>maitrise</strong> des épidémies<br />

En cas d'alerte régionale ayant entrainé l'activation du plan régional de <strong>maitrise</strong> des épidémies, les phases<br />

d’action attendues pour l’ES et/ou l’EMS ainsi que leur mise en œuvre seront les suivantes :<br />

Réception du signal d’alerte<br />

(‘’qui fait’’, ‘’quand’’ et ‘’comment’’)<br />

Identifier au sein de l’ES ou de l’EMS la personne (et un suppléant) qui sera susceptible de<br />

recueillir le signal venant de l’ARS.<br />

Prévoir une articulation du plan blanc avec le plan régional en cas d'alerte extérieure.<br />

Traitement de l’alerte<br />

(cf. le plan local)<br />

(‘’qui fait’’, ‘’quand’’ et ‘’comment’’)<br />

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Pour en savoir plus<br />

• Circulaire DGS/RI/DGOS/PF/2010/413 du 6 décembre 2010 relative à la mise en œuvre de mesures de<br />

contrôle des cas importés d’entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC)<br />

• Circulaire DGS/DHOS/DGAS/2009/264 du 19 août 2009 relative à la mise en œuvre du plan stratégique<br />

national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins<br />

• Circulaire DHOS/E2/DGS/RI/2009/272 du 26 août 2009 relative à la mise en œuvre du programme<br />

national de prévention des infections nosocomiales<br />

• Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5A n°2002-272 du 2 mai 2002 relative au bon usage des antibiotiques<br />

dans les établissements de santé et à la mise en place à titre expérimental de centres de conseil en<br />

antibiothérapie pour les médecins libéraux.<br />

• Maîtrise de la diffusion des BMR importées en France par des patients rapatriés ou ayant des<br />

antécédents d’hospitalisation à l’étranger. HCSP. 2010, 41 pages.<br />

• Recommandations relatives aux mesures à mettre en œuvre pour prévenir l'émergence des<br />

entérobactéries BLSE et lutter contre leur dissémination. HCSP. 2010. 71 pages.<br />

• Rapport relatif à la maîtrise de l'émergence et de la diffusion des entérocoques résistants aux<br />

glycopeptides (ERG) dans les établissements de santé français. HCSP. 2010, 19 pages.<br />

• Berthelot P, Keita-Perse O, Antoniotti G. Investigation d’une épidémie. Fiche pratique méthodo-noso.<br />

Hygiènes 2007; XV(1): 7-10<br />

• Desenclos JC, Vaillant V, Delarocque E, et al. Les principes de l’investigation d’une épidémie dans une<br />

finalité de santé publique. Médecine et maladies infectieuses. 2007; 37: 77-94.<br />

• Vanhems P, Gayet-Ageron A, Ponchon T. Follow-up and management of patients exposed to a flawed<br />

automated endoscope washer-disinfector in a digestive diseases unit. Infect Control Hosp Epidemiol 2006;<br />

27 (1): 89-92<br />

• Castor C, Perret F, Huc C, et al. Investigation et prise en charge d’une épidémie de gale dans une maison<br />

de retraite. Pyrénées-Atlantiques, France, Novembre 2005-Janvier 2006. BEH du 29/04/2008; 18: 150-155.<br />

(Référence NosoBase n°20739)<br />

• Surveiller et prévenir les infections associées aux soins. HCSP, SFHH. 2010, 175 pages.<br />

• Infections associées aux soins : guide d'aide à la communication. SFHH. 2010, 84 pages.<br />

• Prévention de la transmission croisée : précautions complémentaires contact. SFHH. 2009, 60 pages.<br />

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Annexe<br />

<strong>Plan</strong> régional de <strong>maitrise</strong> des épidémies<br />

(document d'aide à l'élaboration : qui fait, quoi, quand et comment)<br />

pour information aux établissements de santé et médicosociaux<br />

pour information et mise en œuvre aux ARS, ARLIN, CCLIN<br />

Connaissance des modalités d'activation du plan régional<br />

Informer les ES/EMS des modalités d’activation du plan régional<br />

Réception du signal d’alerte<br />

Identifier l’instance qui sera susceptible de recueillir le signal en prenant en compte l’organisation de<br />

l’agence régionale de santé (ARS) de rattachement. Classiquement, il est retrouvé la cellule de veille et de<br />

gestion sanitaire.<br />

Cette étape permettra d’évaluer et de valider le caractère épidémique ou à potentiel épidémique de<br />

l’évènement.<br />

Activation de la cellule de crise régionale ou d’un groupe d’experts<br />

Décrire les modalités d’activation du plan régional :<br />

Définir un protocole qui précisera les conditions épidémiologiques d’une alerte régionale.<br />

Constitution d’une cellule de crise régionale ou du groupe d’experts<br />

Décrire les modalités d’organisation qui concerneront :<br />

La composition de la cellule comprendra classiquement 6 à 8 personnes experts dont un coordinateur<br />

incluant les divers partenaires dont :<br />

ARS pour le champ de la sécurité sanitaire (direction, veille, communication,…),<br />

ARLIN/CCLIN pour l’approche épidémiologique, l'expertise (évaluation du risque, proposition de<br />

recommandations et aide à la mise en place des mesures),<br />

CIRE pour l’approche épidémiologique,<br />

expert(s) infectiologue ou microbiologiste (bactériologie ou virologie en en fonction de la nature de<br />

l’épisode), médecin du travail le cas échéant<br />

EOH en privilégiant le praticien du CHU ou d’un établissement du territoire concerné par<br />

l’évènement,<br />

des représentants du CHU et des établissements du territoire/région concernée<br />

Les critères d’activation de la cellule régionale.<br />

Le mode de fonctionnement de la cellule de crise y compris les modalités de la permanence des<br />

membres.<br />

Mission de la cellule de crise régionale<br />

Elle a pour missions de :<br />

Définir les caractéristiques de l’épidémie et les mesures à mettre en place :<br />

Potentiel épidémique :<br />

o limité à l’établissement de santé,<br />

o risque d’extension à plusieurs établissements de santé et autre(s) collectivité(s)<br />

d’hébergement du bassin de population,<br />

o risque d’extension régionale ou inter régionale.<br />

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Risque morbide :<br />

o risque modéré, grave ou mortel,<br />

o infection nécessitant une prise en charge médicale bien codifiée et connue,<br />

o infection nécessitant une prise en charge médicale par des experts ou équipe entraînée.<br />

Moyens de contrôle de la dissémination :<br />

o se rapporter aux recommandations en vigueur (précautions standard et mesures<br />

complémentaires d’hygiène). L’ARLIN et le CCLIN peuvent apporter un appui technique,<br />

o rechercher et/ou définir les mesures spécifiques adaptées en pouvant solliciter<br />

l’ARLIN/CCLIN pour un appui technique :<br />

secteur d’accueil avec maîtrise de l’environnement,<br />

matériels dédiés (à définir et quantité à évaluer),<br />

équipe de professionnels dédiés et formés à l’exercice en milieu spécifique.<br />

Déterminer l’étendue de l’alerte :<br />

limitée à l’établissement de santé,<br />

limitée à un bassin de population,<br />

régionale,<br />

supra régionale.<br />

Evaluer la nécessité d’une modification transitoire de l’offre de soins :<br />

définition des caractéristiques attendues des structures et/ou établissements ressources ainsi que<br />

des modalités d’activation de ces établissements.<br />

décision de l’arrêt des admissions transferts intra ou extra ES en privilégiant les retours à domicile,<br />

pour un ou plusieurs secteurs d’activité de l’ES ou à étendre à plusieurs ES.<br />

décision de la réduction ou de l’arrêt d’une activité et/ou fermeture d’un service et décision de son<br />

transfert dans une structure ressource spécifique (structure modulaire…) ou dans un ou plusieurs<br />

établissements de santé ressources identifiés dans la région ou hors région.<br />

Evaluer les moyens nécessaires :<br />

en moyens humains (personnels qualifiés/formés…),<br />

moyens matériels (protections des personnels, identification et définition des circuits, gestion des<br />

déchets…) et produits pharmaceutiques,<br />

nombre de lits occupés et disponibles, décision d’un regroupement de patients avec identification<br />

du service et de la structure d’accueil,<br />

recensement des laboratoires et des laboratoires experts (CNR, laboratoires de référence…).<br />

Proposer la mise en œuvre d’une communication externe en définissant ‘’qui’’, ‘’quoi’’, ‘’comment’’,<br />

‘’quand’’ et à quelle périodicité sachant que cette communication peut concerner :<br />

les responsables des ES et EMS,<br />

les professionnels de santé du ou des établissements concernés et/ou à élargir à l’ensemble des<br />

établissements de santé de la région,<br />

les partenaires hors établissements de santé concernés par la gestion de l’épidémie CCLIN -<br />

ARLIN - ARS et CIRE,<br />

la communauté médicale libérale,<br />

les laboratoires de microbiologie,<br />

le grand public.<br />

Mettre en place un plan de suivi qui permet d’évaluer périodiquement :<br />

l’extension géographique de l’épidémie, le nombre et types d’établissements concernés,<br />

le nombre de cas concernés par l’épidémie à classer en cas certains, probables et possibles, ainsi<br />

que de la gravité des cas,<br />

le nombre de transferts de patients nécessaire en unité spécialisée (réanimation…),<br />

le nombre de décès en évaluant le caractère attribuable ou non à l’épisode.<br />

l’assurance de la maîtrise et de la fin de l’épisode.<br />

Organiser la levée des mesures et de la reprise des activités ; en général cette reprise d’activité est<br />

instaurée de façon progressive.<br />

La cellule de crise doit s’assurer de la rédaction et de la diffusion (‘’à qui’’) d’un rapport final qui synthétise<br />

l’investigation épidémiologique et permet de promouvoir les mesures de contrôle mises en œuvre pour<br />

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prévenir toute récidive. En amont, il est fortement recommandé une traçabilité des données et des<br />

décisions prises.<br />

Parallèlement, il ne peut être que recommandé à la cellule de crise d’inciter à une évaluation des coûts<br />

directs et indirects engendrés par la gestion de l’épidémie par le recueil des données provenant de<br />

chaque établissement de santé concernés par l’épisode.<br />

Selon les spécificités et l'ampleur de l'alerte régionale, la mise en place par les tutelles et/ou ARLIN-CCLIN<br />

pourra s'accompagner de :<br />

- l'activation de réseaux locaux (EOH, laboratoires, collaborations ES/EMS …)<br />

- la tenue de réunions inter-établissements<br />

- la mise en place de listing des établissements/services concernés par l'épidémie (permettant une<br />

meilleure gestion de l'information en cas de transferts de patients)<br />

- réorganisation de l'offre de soins ou des filières à l'échelon régional.<br />

- ….<br />

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