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Annexe 1 A : Synthèse hydraulique par bassin 1.3 Le réseau hydrographique 1.3.1 Présentation du réseau Le Bassin Artois-Picardie n’est pas fondé sur une entité hydrographique unique, mais sur un ensemble de bassins et sous-bassins de plusieurs rivières et fleuves, formant toutefois une unité par ses aquifères. Le bassin est caractérisé par l’absence de grands fleuves ou de reliefs importants et la présence d’environ 1000 km de canaux et rivières canalisées. Les deux extrémités est et ouest du territoire du bassin sont différentes du point de vue réseau hydrographique. D’une part, l’Avesnois possède un réseau très dense, avec une pente qui se redresse et des terrains propices au ruissellement. D’autre part, le Boulonnais contient trois fleuves côtiers, la Slack, le Wimereux et la Liane, entourés de hauteurs dépassant 200 m, au sein d’un relief accidenté de roches souvent imperméables. Quelques secteurs, comme les plaines de Flandre maritime, les Bas-Champs picards ainsi que les basses plaines de la Lys et de la Scarpe, ont une très forte densité hydrographique. Les débits sont mal connus en raison de la modification des régimes naturels par des aménagements (canalisations, écluses, interconnexions et transferts entre voies d’eau naturelles ou artificielles, …), très répandus au niveau du Bassin Artois-Picardie en raison de l’absence de reliefs importants. Les débits sont, par exemple, de : - 31 m 3 /s/an pour le débit moyen de la Somme à Abbeville avec un débit spécifique de 5.5 l/s/km 2 , - 7 à 8 l/s/km 2 pour le débit spécifique de la Lys et l’Escaut : ces deux rivières sont très arrosées à l’amont mais, à l’aval, sont stagnantes en raison de l’imperméabilité des terrains, - 15 l/s/km 2 pour le débit spécifique de la Liane, - 11.5 l/s/km 2 et 10.5 l/s/km 2 respectivement pour les affluents de rive droite de la Sambre, l’Helpe Majeure et l’Helpe Mineure. En raison d’un débit naturel très faible des cours d’eau, du à la nature du sol favorisant l’infiltration en Artois et en Picardie, les services hydroélectriques se sont peu développés dans le Bassin. 1.3.2 Qualité des cours d’eau La qualité se répartit en 2 zones : - Une zone au nord caractérisée par des cours d’eau et fleuves côtiers à faible débit et faible pente, une densité de population forte et une concentration de l’essentiel des industries et mines du bassin. Ces facteurs conditionnent la qualité qui se trouve ainsi assez mauvaise voire médiocre. - Une zone au sud avec des problèmes de qualité, dus à des problèmes d’assainissement ou de présence de matières en suspension apportées par l’érosion des terres agricoles, sont aussi visibles dans cette zone, influençant les eaux des pays transfrontaliers. Cependant, la qualité est généralement conforme aux objectifs. 2
Annexe 1 A : Synthèse hydraulique par bassin L’origine des pollutions est diverse : hydrocarbures, nitrates, métaux lourds, pesticides et herbicides ou encore composés organo-halogénés, matières organiques, azote et phosphore. De plus, un phénomène d’eutrophisation se développe également dans le bassin. L’industrie, malgrè une nette amélioration depuis plusieurs années concernant l’importance des rejets, reste l’origine directe des résidus. La dégradation des « belles rivières » est nettement visible. Elle est causée essentiellement par différents facteurs : l’assainissement mal fait ou insuffisant, les pratiques agricoles, l’assèchement des zones humides… Les fleuves côtiers sont de qualité bonne à acceptable excepté pour la Liane aval, le Wimereux et la Ternoise amont de qualité médiocre. Cours d’eau Qualité Raison Aa Acceptable Bléquin Qualité 3 MES et des rejets des piscicultures Yser Très mauvaise qualité Pollution azotée et phosphatée Lys Médiocre sur l’ensemble du bassin Pression industrielle et urbaine Scarpe Médiocre Escaut Médiocre Sambre canalisée Médiocre Eutrophisation Des contrats de rivières ont été effectués, depuis 1987, sur la Canche, la Selle, la Marque et les Etangs de Haute Somme et s’étendent actuellement aux autres cours d’eau. 1.4 Le SDAGE Approuvé le 20 décembre 1996, le SDAGE a défini 8 thèmes principaux, visant à protéger la ressource en eau : 1. Gestion quantitative de la ressource 2. Gestion qualitative de la ressource 3. Gestion et protection des milieux aquaitques (entretien des cours d’eau par des méthodes douces) 4. Gestion des risques (par un entretien régulier des cours d’eau) 5. Bassin Minier 6. Gestion intégrée 7. Portée juridique du SAGE 8. Impacts économiques du SDAGE Les 3 axes principaux du SDAGE sont : - la préservation de la ressource en eau et des zones humides, - la restauration de la qualité des eaux et des milieux (notamment des eaux de surface et leurs sédiments contaminés), - la gestion de la ressource (sécurisation de l’alimentation en eau potable et lutte contre les inondations). 3
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ETUDES SUR L’EAU EN FRANCE N°89
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La réalisation de cette étude a
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