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8 CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L’historique national des curages a permis de dresser un premier bilan des pratiques
de curage sur le territoire français.
Etabli à partir d’une enquête auprès des principaux acteurs du dragage (maîtres
d’Ouvrage, Maîtres d’Oeuvre, entreprises de travaux maritimes et fluviaux…), ce
recensement semble, étant donné le taux de réponse important [88% des personnes
contactées ont répondu], représentatif des pratiques au niveau national.
De plus, les questionnaires ont été renseignés de manière sérieuse et complète [la
totalité des rubriques du questionnaire est complétée pour plus de 70% des réponses]
aussi, la qualité des réponses permet de penser que les résultats présentés sont
fiables.
Il est possible de dégager de grandes tendances :
L’importance des curages sur les voies navigables qui représentent 80 % des
opérations de curage ;
Le rythme et l’importance des curages est assez stable : En moyenne 135
opérations sont réalisées par an pour un volume de 2,82 millions de m 3 curés
annuellement. Cependant, ces chiffres peuvent varier en fonction
d’événements exceptionnels (météorologiques par exemple comme une crue
sur le Rhône…) ;
Globalement, les opérations de curage de plus de 1000 m 3 en France
représentent actuellement un marché d’environ 26 millions d’Euros/an ;
Les pratiques de gestion (technique de curage, mode de transport, type de
devenir…) sont assez dépendantes des maîtres d’ouvrage (CNR, VNF…) lui
même tributaire du type d’hydrosystème à gérer :
• la Compagnie Nationale du Rhône gère les curages sur une unité
hydraulique cohérente, caractérisée notamment par de forts débits d’eau et
des volumes de sédiments importants qui ont permis le développement
d’un mode de gestion particulier (curage à l’américaine) ;
• les Voies Navigables de France gèrent un domaine plus vaste et plus
varié (Seine, Rhin, Canaux du Nord…) avec des problématiques bien
distinctes et des modes de gestion différents d’un bassin de navigation à
l’autre;
• les collectivités sont le 3 ème opérateur important du curage tandis
que l’état, EDF et les ports autonomes sont globalement des opérateurs
moins importants en volume et en nombre d’opérations même si leur rôle
est loin d’être négligeable.
Corrélativement, les deux motivations principales qui engendrent une opération
de curage sont :
- le maintien de la navigation,
- la maîtrise des inondations.
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Historique National des Opérations de Curage et Perspectives
Rapport final | 31 janvier 2002