N Â°8 9

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3.5.3 Devenir des sédiments curés Le devenir des sédiments dépend du volume curé, de l’origine des sédiments, de leur niveau de pollution et de l’économie de la filière mise en œuvre. • Recyclage sur terres agricoles : Les sédiments sont épandus sur les parcelles agricoles sur une épaisseur de 1 à 5 cm en fonction de la sensibilité des plantes cultivées sur le champ après épandage et du niveau de pollution des sédiments. Deux usages sont alors possibles sur ces sites : les cultures alimentaires dont le pâturage et les cultures non alimentaires. • Régalage le long des berges : Les produits de curage sont déposés sous forme d’une bande de terre (5 à 10 m de large et 10 à 30 cm d’épaisseur) le long des rives, avec des aménagements drainants, permettant l’écoulement des eaux de pluies. Dans certains cas, les sédiments sont projetés sur les berges par un canon. • Réemploi des sédiments : En fonction de leur nature granulométrique et de leur composition chimique, les sédiments peuvent être réutilisés en : • Confection de remblais, • Aménagement paysager, • Production de gravier, • Stabilisation et fertilisation des sols, • Régénération de terrains… • Clapage (mise en dépôt sous-eau) : Les sédiments sont déversés dans le milieu aquatique dans des zones officiellement définies pour cet usage : soit une zone de grande profondeur, en aval du cours d’eau concerné, soit en milieu maritime. L’objectif visé est le stockage sous grande hauteur d’eau ou la dispersion des sédiments dans le milieu naturel. • Mise en dépôt non confiné : Lorsque aucun débouché n’existe ou que la configuration du site ne permet pas de disposer d’espace sur les berges, la mise en dépôt est à envisager. Ce site de dépôt peut consister en un simple bassin creusé à même la terre sans étanchéité particulière. Il est ensuite remis en état pour d’éventuelles cultures alimentaires ou non, ou pour des aménagements (zones de loisirs, réserves faunistiques et floristiques)… • Dépôt en site de confinement : Les boues sont stockées sur un site étanche et imperméable. Après exploitation, les sites peuvent faire l’objet d’aménagements paysagers. • Mise en décharge : Les sédiments peuvent être déposés en centre d’enfouissement technique, type classe 2 et 1, selon le degré de pollution. Historique National des Opérations de Curage et Perspectives 9810190 Rapport final | 31 janvier 2002
11 • Traitement des produits de curage : étant donné le surcoût occasionné par ces traitements, ils semble raisonnable de penser qu’ils sont presque exclusivement dévoués aux sédiments présentant des niveaux de pollutions importants. Il est possible de distinguer : • Le pré-traitement qui a pour but de réduire le volume des sédiments pour améliorer leur qualité ou faciliter un traitement ultérieur. Il peut consister en une déshydratation ou un tri granulométrique. Le prétraitement peut être fait sur des sédiments non pollués préalablement à un réemploi. • Le traitement : citons notamment : • Traitement chimique : détruire les substances organiques, et d’extraire ou de fixer les métaux. • Techniques végétales : Les plantes sont utilisées pour gérer et/ou décontaminer des sédiments pollués. • Traitement biologique : utilisation de micro-organismes pour dégrader les substances organiques ou pour accélérer la décomposition naturelle de contaminants organiques. • Traitement physique : concentrer les polluants par des procédés physiques de manière à pouvoir ensuite mieux confiner les matières polluantes. • Traitement par immobilisation (inertage) : introduction dans les sédiments pollués de liants chimiques de manière à éviter toute migration des polluants. • Traitement par lavage des sédiments • Incinération : incinération dans les unités de traitement des ordures ménagères. 3.6 Qualité des sédiments curés La pollution des sédiments curés est principalement due aux rejets industriels, agricoles et urbains. Les contaminants à l’origine de cette pollution peuvent être classés en trois catégories. • les éléments nutritifs (notamment le phosphore et des composés azotés). Ils proviennent des rejets d’eaux usées urbaines et d’effluents agricoles et industriels ; • les éléments trace métallique :. le cadmium, le chrome, le cuivre, le plomb, le mercure, le nickel, le sélénium, l’arsenic (métalloïde) ; • les substances organiques : HAP, pesticides, PCB… La qualité des sédiments curés est fonction notamment des conditions hydrauliques qui permettent ou non l’accumulation des pollutions. 9810190 Historique National des Opérations de Curage et Perspectives Rapport final | 31 janvier 2002
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