L'ambroisie en Languedoc-Roussillon - ARS Languedoc-Roussillon
L'ambroisie en Languedoc-Roussillon - ARS Languedoc-Roussillon L'ambroisie en Languedoc-Roussillon - ARS Languedoc-Roussillon
L’ambroisie en Languedoc-Roussillon Etat des lieux (2003) Agence Méditéranéenne de l’Environnement (AME) Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (CBNMP) Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier (AGRO.M) DRASS du Languedoc-Roussillon
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L’ambroisie<br />
<strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong><br />
Etat des lieux (2003)<br />
Ag<strong>en</strong>ce Méditérané<strong>en</strong>ne de l’Environnem<strong>en</strong>t (AME)<br />
Conservatoire Botanique National Méditerrané<strong>en</strong> de Porquerolles (CBNMP)<br />
Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier (AGRO.M)<br />
DRASS du <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>
Que soi<strong>en</strong>t remerciés :<br />
le Conseil Régional pour le financem<strong>en</strong>t de la partie pollinique et l’AME pour les parties botaniques et<br />
santé.<br />
la DRASS <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> pour le financem<strong>en</strong>t de l’étude métrologique sur Montpellier.<br />
les services santé-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des DDASS du Gard et de la Lozère pour leur souti<strong>en</strong> technique<br />
dans la mise <strong>en</strong> place du dispositif pollinique expérim<strong>en</strong>tal.<br />
Les personnels de Météo-France de Nîmes, M<strong>en</strong>de et Montpellier pour leur participation technique.<br />
l'Association Française d'Etude des Ambroisies (AFEDA) pour la mise à disposition des données<br />
polliniques des stations de Lyon-Bron, Lyon St-Exupéry et Vi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> 2002 et 2003.<br />
le réseau de Surveillance Ambroisie Rhône-Alpes (SARA) et le Groupem<strong>en</strong>t d'Allergologie et<br />
d'Immunologie Clinique du Rhône Moy<strong>en</strong> (GAICRM) pour la mise à disposition des données<br />
polliniques des stations de Montélimar-Ancone et Val<strong>en</strong>ce-Etoile <strong>en</strong> 2002 et 2003.<br />
le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) pour la mise à disposition des données<br />
polliniques journalières de Montpellier <strong>en</strong> 2003.<br />
l'<strong>en</strong>semble des communes et des services municipaux pour leur hospitalité et leur souti<strong>en</strong> logistique :<br />
communes de Nîmes, Saint-Gilles, Alès, M<strong>en</strong>de, Pont-Saint-Esprit et Bagnols-Sur-Cèze.<br />
l’<strong>en</strong>semble des membres du comité de pilotage pour leur participation active au suivi de cette<br />
démarche.<br />
et Anne-Sophie DORMONT sans qui cette étude n’aurait pu être réalisée<br />
- 2 -
SOMMAIRE<br />
1- La problématique de l’ambroisie <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<br />
<strong>Roussillon</strong> : contexte<br />
2- Les aspects théoriques : de la plante à l’homme<br />
2-1 La plante ambroisie : description et biologie<br />
2-2 Les effets sanitaires du poll<strong>en</strong> d’ambroisie<br />
3- La réalisation pratique du projet<br />
3-1 La prospection botanique<br />
3-1-1 Méthode<br />
3-1-2 Résultats<br />
3-2 La campagne de mesure pollinique<br />
3-2-1 Méthode de mesure<br />
3-2-2 Protocole expérim<strong>en</strong>tal<br />
3-2-3 Résultats<br />
3-3 L’<strong>en</strong>quête auprès de médecins allergologues<br />
4- Les conclusions et les perspectives<br />
Annexes :<br />
1- Bibliographie<br />
2- Composition du comité de pilotage<br />
- 3 -
1- La problématique de l’ambroisie <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong><br />
Pourquoi s’intéresser à l’ambroisie dans la région <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> ?<br />
La brochure d’information « Plantes <strong>en</strong>vahissantes de la région Méditerrané<strong>en</strong>ne », fruit de la<br />
collaboration <strong>en</strong>tre l’ag<strong>en</strong>ce méditerrané<strong>en</strong>ne de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (AME) de la région <strong>Languedoc</strong>-<br />
<strong>Roussillon</strong> et l’ag<strong>en</strong>ce régionale pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de PACA, consacre un chapitre à l’ambroisie.<br />
En effet, sa prés<strong>en</strong>ce est une réalité inquiétante dans la partie vallée du Rhône de la région PACA,<br />
sur la rive opposée des bordures de la région <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>. Son implantation <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<br />
<strong>Roussillon</strong> est plus que suspectée, elle a été repérée le long des lignes du TGV.<br />
L’<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t du paysage par cette plante adv<strong>en</strong>tice n’a pas que des répercussions agricoles : son<br />
poll<strong>en</strong> très allergisant s<strong>en</strong>sibilise rapidem<strong>en</strong>t les personnes qui y sont exposées et cela même si elles<br />
ne prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pas d’atopie. La personne s<strong>en</strong>sibilisée prés<strong>en</strong>te divers symptômes saisonniers,<br />
surv<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> août et septembre, pouvant être très sévères et handicapants : rhinite, conjonctivite,<br />
urticaire, asthme,…<br />
Repérer l’état de progression de l’ambroisie devi<strong>en</strong>t donc une action de prév<strong>en</strong>tion de santé publique.<br />
Il est nécessaire de t<strong>en</strong>ter d’éviter que des personnes non allergiques ne le devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, de freiner<br />
l’augm<strong>en</strong>tation de l’asthme dans la région et de modérer les dép<strong>en</strong>ses de santé.<br />
La poursuite de cet objectif de santé publique a demandé par définition un travail multipart<strong>en</strong>arial,<br />
nécessitant des compét<strong>en</strong>ces sci<strong>en</strong>tifiques particulières et un travail sur le terrain réalisé par des<br />
métiers spécifiques : botanistes, écologues, palynologues, acteurs de santé publique (médecins<br />
allergologues, ingénieurs et technici<strong>en</strong>s sanitaires…).<br />
En <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>, plusieurs organismes sci<strong>en</strong>tifiques et techniques ont été convaincus par<br />
cette démarche et se sont fédérés autour de la problématique ambroisie :<br />
- le Conservatoire Botanique National Méditerrané<strong>en</strong> de Porquerolles (CBNMP),<br />
(James MOLINA, Sarah BRUNEL)<br />
- l’unité de palynologie de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier<br />
(Michel CALLEJA, Isabelle FARRERA)<br />
- le C<strong>en</strong>tre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive du C<strong>en</strong>tre National de Recherche<br />
Sci<strong>en</strong>tifique (CEFE)),<br />
(Arnaud MARTIN)<br />
- l’Ag<strong>en</strong>ce méditerrané<strong>en</strong>ne de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (AME )<br />
(Anne-Sophie DORMONT)<br />
- la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS)<br />
(Isabelle PLAISANT)<br />
L’AME a assuré le pilotage du projet <strong>en</strong> :<br />
-recherchant les financem<strong>en</strong>ts nécessaires à sa réalisation ;<br />
-coordonnant un comité de pilotage composé de sci<strong>en</strong>tifiques (botanistes, palynologues,<br />
écologues…), de professionnels de santé, de représ<strong>en</strong>tants d’association de lutte contre l’ambroisie…<br />
dont la composition figure <strong>en</strong> annexe 2.<br />
Ce programme d’actions a été co-financé par le conseil régional du <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>, l’AME et<br />
la DRASS.<br />
Ce docum<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te la démarche développée <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> pour aborder la<br />
« problématique ambroisie » et restitue les résultats obt<strong>en</strong>us aux professionnels et élus concernés. Ce<br />
docum<strong>en</strong>t a pour rôle de s<strong>en</strong>sibiliser le plus grand nombre à ce problème naissant <strong>en</strong> région<br />
méditerrané<strong>en</strong>ne et d’<strong>en</strong>courager les initiatives prév<strong>en</strong>tives.<br />
- 4 -
2- Aspects théoriques : de la plante à l’homme<br />
2-1 La plante ambroisie : description et biologie<br />
Il existe plusieurs espèces d’ambroisies, Ambrosia artemisiifolia étant la plus fréqu<strong>en</strong>te et appelée<br />
communém<strong>en</strong>t ambroisie.<br />
Ambrosia artemisiifolia L.<br />
Ambroisie à feuille d’armoise<br />
Famille : Composées (= Astéracées)<br />
Description<br />
Plante herbacée annuelle dressée, ramifiée, de 10 à 150 cm de haut. Tige souv<strong>en</strong>t rougeâtre,<br />
pourvue de sillons. Racine à pivot. Le mot grec “ambrosia” signifie “odeur exhalée par les feuilles”,<br />
“artemisiifolia” = “à feuille d’armoise”.<br />
Feuilles : opposées à la base de la plante, puis alternes vers le haut. Très découpées et minces, à<br />
contour ovale-triangulaire, bi-p<strong>en</strong>natiséquées, de 3 à 10 cm de long, plus ou moins poilues, de même<br />
couleur sur les deux faces. Les feuilles froissées sont peu odorantes.<br />
Fleurs : regroupées <strong>en</strong> infloresc<strong>en</strong>ces terminales allongées.<br />
Fleurs mâles et femelles le plus souv<strong>en</strong>t séparées sur un même pied (plante monoïque). Il existe des<br />
plantes femelles exclusivem<strong>en</strong>t. Infloresc<strong>en</strong>ces mâles <strong>en</strong> grappes. Capitules de 3 à 5 mm de diamètre<br />
(formés de 5 à 20 fleurs) situés au sommet des tiges et produisant le poll<strong>en</strong>, vertes dev<strong>en</strong>ant jaunes<br />
lors de la pollinisation. Fleurs femelles situées à l’aisselle des feuilles supérieures et sur les axes<br />
floraux.<br />
Floraison et pollinisation d’août à octobre.<br />
Poll<strong>en</strong> : bi<strong>en</strong> caractérisé au niveau du g<strong>en</strong>re, le poll<strong>en</strong> d’ambroisie est parfaitem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiable <strong>en</strong><br />
microscopie photonique. Les grains de poll<strong>en</strong> sont légèrem<strong>en</strong>t longiaxes, tricolporés, finem<strong>en</strong>t<br />
échinulés. Leur diamètre moy<strong>en</strong> est de 25 micromètres (Guérin, 1993).<br />
Fruits : akènes non plumeux (donc non transportés par le v<strong>en</strong>t) de 4 à 5 mm de long, cylindriques,<br />
poilus, munis de 5 à 6 épines dressées, se terminant par un bec de 1 mm <strong>en</strong>viron. Fructification<br />
d’octobre à novembre.<br />
Pollinisation<br />
Anémophile (plante qui utilise le v<strong>en</strong>t pour<br />
transporter le poll<strong>en</strong>) l’ambroisie libère un<br />
nombre considérable de grains de poll<strong>en</strong><br />
dans l’atmosphère pour assurer la<br />
fécondation des fleurs femelles. Lorsque la<br />
plante est mature, la pollinisation est<br />
déterminée par les conditions climatiques du<br />
mom<strong>en</strong>t.<br />
Si les conditions climatiques se dégrad<strong>en</strong>t<br />
(précipitations, baisse de températures),<br />
l’ambroisie se met alors « <strong>en</strong> sommeil » et<br />
att<strong>en</strong>d que les conditions redevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
favorables<br />
pour<br />
achever sa<br />
pollinisation.<br />
Grains de poll<strong>en</strong> d’ambroisie <strong>en</strong> microscopie photonique<br />
Avec le réchauffem<strong>en</strong>t de l’atmosphère le matin, les anthères (sacs<br />
dans lesquels sont stockés les grains de poll<strong>en</strong>) s’ouvr<strong>en</strong>t<br />
progressivem<strong>en</strong>t pour libérer les grains de poll<strong>en</strong>.<br />
Les grains de poll<strong>en</strong> ressembl<strong>en</strong>t à des petites sphères (diamètre 17<br />
à 29 micromètres) hérissées d’épines. Leur faible d<strong>en</strong>sité et leur<br />
Grains de poll<strong>en</strong> d’ambroisie<br />
<strong>en</strong> microscopie électronique<br />
- 5 -
vitesse de sédim<strong>en</strong>tation peu élevée leur permett<strong>en</strong>t d’être aéroportés sur de grandes distances.<br />
En France, la période principale de pollinisation est c<strong>en</strong>trée sur la dernière semaine du mois d’août et<br />
s’ét<strong>en</strong>d de début août à fin septembre. Toutefois, on observe une variation interannuelle importante<br />
de cette période principale de pollinisation.<br />
Reproduction <strong>en</strong> milieu naturel<br />
Les graines (3000 graines sur un plant de taille moy<strong>en</strong>ne) sont dispersées dans un rayon de 2 m<br />
autour du plant mère et sont égalem<strong>en</strong>t transportées par les animaux, l’homme et les véhicules<br />
automobiles (voitures, <strong>en</strong>gins agricole…), la terre et l’eau. Elles doiv<strong>en</strong>t subir une période de froid<br />
avant de germer. La germination a lieu <strong>en</strong> mai et la plante pousse assez l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t jusqu’<strong>en</strong> juillet.<br />
L’ambroisie à feuille d’armoise ne se reproduit pas de façon végétative.<br />
Habitat et répartition<br />
L’ambroisie se développe sur les terrains dénudés ou récemm<strong>en</strong>t remués : les champs cultivés<br />
(notamm<strong>en</strong>t de tournesols), les voies de communication (le long des chemins et des routes), les<br />
lotissem<strong>en</strong>ts, les friches, les chantiers, les berges de rivières,… Elle s’installe très rarem<strong>en</strong>t dans les<br />
habitats naturels. Elle préfère les sols légers mais pousse sur presque tout type de terrain s’ils sont<br />
perturbés et sans végétation. Elle préfère les zones de plein soleil et résiste à la sécheresse.<br />
L’ambroisie à feuille d’armoise est originaire des régions tempérées de l’est de l’Amérique du Nord.<br />
Elle se développe aussi sous des climats méditerrané<strong>en</strong>s, quasi désertiques ou steppiques.<br />
On la retrouve sur tout le contin<strong>en</strong>t américain, au Proche-Ori<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> Asie, <strong>en</strong> Australie, <strong>en</strong> Nouvelle-<br />
Zélande et <strong>en</strong> Afrique du Sud.<br />
Elle est aussi largem<strong>en</strong>t répandue <strong>en</strong> Europe.<br />
En France, elle est principalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te dans les moy<strong>en</strong>nes vallées du Rhône et de la Loire<br />
(Lyonnais, Bas-Dauphiné, Roannais) mais t<strong>en</strong>d à gagner la région méditerrané<strong>en</strong>ne par la vallée du<br />
Rhône.<br />
La figure n°1 ci-dessous illustre sa progression géographique le long de la vallée du Rhône <strong>en</strong><br />
production pollinique annuelle (nombre annuel de grains par m 3 d’air ).<br />
Production pollinique annuelle<br />
1500<br />
1000<br />
500<br />
Val<strong>en</strong>ce<br />
Montélimar<br />
Vi<strong>en</strong>ne<br />
Lyon-Satolas<br />
Lyon-Bron<br />
0<br />
Montpellier Nîmes<br />
Strasbourg<br />
42 44 46 48 50<br />
Latitude (°N)<br />
Fig. 1 : Variation latitudinale de la production pollinique annuelle d’ambroisie (semaines 26 à 45)<br />
<strong>en</strong>tre Montpellier et Strasbourg <strong>en</strong> 2002 (Sources : AFEDA - ENSAM - GAICRM)<br />
- 6 -
Ambrosia psilostachya<br />
Famille : Composées (= Astéracées)<br />
Espèce originaire d’Amérique du Nord, elle ressemble beaucoup à Ambrosia artemisiifolia mais est<br />
vivace.<br />
Son appareil racinaire est constitué de rhizomes. Les feuilles sont très variables d’une plante à l’autre<br />
mais sont moins découpées que sur Ambrosia artemisiifolia, leur pétiole est parfois largem<strong>en</strong>t ailé.<br />
Cette espèce fleurit plus précocém<strong>en</strong>t (de juin à septembre), les grappes dépass<strong>en</strong>t rarem<strong>en</strong>t 7 cm et<br />
les fruits sont rarem<strong>en</strong>t produits sous nos latitudes. On la retrouve dans des lieux incultes, surtout sur<br />
substrats sableux. Sa répartition est peu connue. Elle serait égalem<strong>en</strong>t allergisante.<br />
Des populations d'Ambrosia psilostachya ont été observées <strong>en</strong> petite Camargue mais nous ne<br />
disposons pas d'information sur son écologie et son allergénicité <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>.<br />
2-2 Les effets sanitaires du poll<strong>en</strong> d’ambroisie<br />
Les grains de poll<strong>en</strong> d’ambroisie conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des molécules capables de provoquer la synthèse<br />
d’anticorps spécifiques de la classe des immunoglobulines : ce sont les allergènes du poll<strong>en</strong><br />
d’ambroisie. A ce jour, plus de 20 allergènes ont été id<strong>en</strong>tifiés.<br />
Les symptômes allergiques dus à l'ambroisie peuv<strong>en</strong>t atteindre les yeux, le nez, la gorge, les oreilles,<br />
les bronches. sous forme de rhinite, conjonctivite, asthme ou trachéite, urticaire, eczéma.<br />
L'association de deux ou même de trois symptômes chez un même malade est le plus souv<strong>en</strong>t notée.<br />
Elle <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre une restriction des activités courantes, de l’abs<strong>en</strong>téisme professionnel et scolaire, des<br />
troubles du sommeil, l’altération de la vigilance.<br />
L’association française d’étude des ambroisies (AFEDA), créée <strong>en</strong> France le 28 février 1983 par une<br />
allergologue récomp<strong>en</strong>sée <strong>en</strong> 2004 par l’académie nationale de médecine, a publié dans des thèses<br />
ou des revues médicales spécialisées, dès 1982, plusieurs résultats d’études cliniques et<br />
épidémiologiques de l’allergie à l’ambroisie dans la vallée du Rhône et dans l’agglomération<br />
lyonnaise.<br />
Sur le contin<strong>en</strong>t Nord Américain, les ambroisies sont reconnues, à ce jour, comme étant la première<br />
cause des allergies polliniques. Ce n’est pas le cas <strong>en</strong> France : une étude, m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> 2000 par le<br />
CAREPS, conclut notamm<strong>en</strong>t : « si la fréqu<strong>en</strong>ce de l'allergie dûe à l'ambroisie est importante et<br />
témoigne d'un réel problème sanitaire, celle-ci ne supplante pas les autres allergies polliniques<br />
(arbres, graminées et urticacées), puisque globalem<strong>en</strong>t, 12.6% de la population est porteur de cette<br />
catégorie d'allergie. »<br />
En terme de coût pour la santé, l’impact financier de la consommation de médicam<strong>en</strong>ts antiallergiques<br />
induite par la pollinose à l’ambroisie a été évalué par la caisse régionale d’assurance-maladie de la<br />
région Rhône-Alpes à 1.6 millions d’euros par an pour cette seule région.<br />
D’autres coûts (arrêts de travail, consultations médicales et hospitalières…) n’ont pas été évalués de<br />
manière précise.<br />
- 7 -
3- La réalisation pratique du projet<br />
L’ état des lieux régional 2003 est axé sur trois volets complém<strong>en</strong>taires :<br />
• une campagne de prospection botanique pilotée par le CBNMP<br />
• une campagne de mesure pollinique pilotée par l'Agro.M<br />
• une <strong>en</strong>quête auprès des médecins allergologues de la région pilotée<br />
par l’AME.<br />
Les aspects botanique, pollinique et allergique de ce projet pluri-part<strong>en</strong>arial ont été p<strong>en</strong>sés pour être<br />
exploités <strong>en</strong> synergie.<br />
La comparaison des données polliniques implique que les conditions de prélèvem<strong>en</strong>t soi<strong>en</strong>t<br />
id<strong>en</strong>tiques (même méthode et même hauteur de captation).<br />
En effet, il convi<strong>en</strong>t de différ<strong>en</strong>cier :<br />
⇒ l'aire de répartition de la plante déterminée par des prospections botaniques :<br />
Cette aire correspond à la zone où la plante est effectivem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te. Cette aire peut être<br />
continue ou disjointe selon que des populations pionnières colonis<strong>en</strong>t de nouvelles localités.<br />
⇒ l'aire de dissémination pollinique déterminée par des mesures polliniques :<br />
Cette aire correspond à la zone où les grains de poll<strong>en</strong> sont susceptibles d'être transportés. Selon<br />
l'espèce et les conditions météorologiques, cette zone est plus ou moins importante et plus ou<br />
moins dissymétrique.<br />
⇒ l'« aire de risque allergique » :<br />
Les informations sur les conditions de s<strong>en</strong>sibilisation de l’individu et l’exist<strong>en</strong>ce ou non d’un seuil<br />
de conc<strong>en</strong>tration pollinique à partir duquel la réaction allergique se décl<strong>en</strong>cherait sont manquantes<br />
à ce jour, du fait de l’inexist<strong>en</strong>ce de méthodes épidémiologiques appropriées. En conséqu<strong>en</strong>ce, il<br />
est difficile de définir précisém<strong>en</strong>t le contour de l’aire de risque allergique Par ailleurs, les<br />
personnes déjà s<strong>en</strong>sibilisées à l’ambroisie dans d’autres régions peuv<strong>en</strong>t avoir des réactions<br />
allergiques à de très faibles conc<strong>en</strong>trations dans l’aire de dissémination pollinique.<br />
Aire de dissémination pollinique<br />
Aire de répartition de la plante<br />
Aire du risque allergique<br />
V<strong>en</strong>t dominant<br />
3-1 La prospection botanique<br />
3-1-1 Méthode :<br />
La prospection de l’ambroisie sur le terrain a été effectuée :<br />
• autour des capteurs polliniques de l’Agro.M, afin de pouvoir croiser les résultats des<br />
cartographies botaniques et polliniques et déterminer si les conc<strong>en</strong>trations de poll<strong>en</strong> décelées<br />
par les capteurs sont produites sur place ou à distance.<br />
- 8 -
• dans le Nord du Gard, lieu de son arrivée, car l’ambroisie, très <strong>en</strong>vahissante <strong>en</strong> région Rhône-<br />
Alpes, desc<strong>en</strong>d la vallée du Rhône.<br />
Les relevés de terrain ont été effectués à l’aide d’un formulaire de terrain qui compr<strong>en</strong>d diverses<br />
informations : lieu de l’observation, observateur, date, le taxon, abondance de la plante, description de<br />
l’habitat, remarques diverses.<br />
Autour des capteurs<br />
Les zones de prospection s'étal<strong>en</strong>t sur un rayon de 5 kilomètres autour des capteurs polliniques de la<br />
région <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> : Montpellier (station météorologique de l’aéroport de Fréjorgues),<br />
Nîmes (station météorologique de Courbessac), Saint-Gilles, Pont-Saint-Esprit, M<strong>en</strong>de (station<br />
météorologique). Le capteur définit le c<strong>en</strong>tre du relevé.<br />
Huit axes de prospection sont définis : nord, nord-est, est, sud-est, sud, sud-ouest, ouest, nord-ouest.<br />
Un relevé est effectué tous les kilomètres suivant ces axes.<br />
Dans les vallées du Nord du Gard<br />
Les milieux favorables à l’implantation de l’Ambroisie ont été prospectés <strong>en</strong> priorité.<br />
Ces milieux sont des terrains dénudés ou récemm<strong>en</strong>t remués (les berges de rivière, les champs<br />
cultivés : maïs, vergers, tournesol, céréales..., les vergers, les friches, les lotissem<strong>en</strong>ts, les<br />
chantiers,...)<br />
Deux méthodes complém<strong>en</strong>taires sont employées :<br />
• des relevés le long des axes principaux (cours d’eau ou axes routiers) effectués tous les 5<br />
kilomètres <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.<br />
• des relevés transversaux tous les 5 kilomètres, sur des axes perp<strong>en</strong>diculaires aux axes<br />
principaux.<br />
La campagne d’observations a été réalisée <strong>en</strong> juillet 2003.<br />
Les vallées de la Cèze depuis Bagnols-sur-Cèze jusqu'à Goudargue, de la Tave <strong>en</strong>tre Laudun et<br />
Tresques, <strong>en</strong>tre Pont-Saint-Esprit et Montclus, <strong>en</strong>tre Vallérargues et Méjannes-le-Clap, et le secteur<br />
<strong>en</strong>tre Barjac et Alès ont été prospectés, soit plus de 350 stations. (cf. Carte Prospections Ambroisie<br />
2003).<br />
3-1-2 Résultats<br />
Zones de prés<strong>en</strong>ce (voir carte zone de prés<strong>en</strong>ce de l’ambroisie)<br />
La prés<strong>en</strong>ce la plus forte (abondance pouvant excéder 75%) est observée au Nord du départem<strong>en</strong>t du<br />
Gard.<br />
L’ambroisie apparaît dans 126 des 350 relevés effectués (taux de prés<strong>en</strong>ce 36%). On observe un<br />
gradi<strong>en</strong>t Nord-Sud de la fréqu<strong>en</strong>ce de la plante. L’espèce diminue <strong>en</strong> fréqu<strong>en</strong>ce au Sud d’Alès.<br />
Habitats colonisés<br />
Les milieux les plus colonisés sont les bords de route, les<br />
zones de travaux et les aires dégradées (41 % des<br />
relevés où l’ambroisie est prés<strong>en</strong>te) ainsi que les bords de<br />
rivières, rives et gravières (40 % des relevés).<br />
Les zones agricoles comme les champs de blé, les<br />
champs de maïs et les friches, etc. abrit<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t la<br />
plante (19 % des relevés).<br />
Les observations de terrain permett<strong>en</strong>t de noter que les<br />
bords de route sont souv<strong>en</strong>t colonisés, mais de façon peu<br />
abondante. Les zones où les populations sont les plus<br />
importantes sont les milieux agricoles et les bords de<br />
rivières.<br />
Typologie des habitats colonisés par<br />
l'Ambroisie<br />
Rives,<br />
gravières<br />
40%<br />
Zones<br />
Agricoles<br />
19%<br />
Bords de<br />
route<br />
41%<br />
- 9 -
Abondance d'Ambroisie observée par type de milieu<br />
Nombre de relevés<br />
20<br />
18<br />
16<br />
14<br />
12<br />
10<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
Bords de route<br />
Zones agricoles<br />
Rives, gravières<br />
0<br />
Sporadique Peu abondant Moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t<br />
abondant<br />
Abondant<br />
Très abondant<br />
- 10 -
Zone de pres<strong>en</strong>ce / abondance de l'ambroisie<br />
#S<br />
0<br />
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#S<br />
0<br />
0 0<br />
0<br />
#S<br />
0<br />
0<br />
0<br />
#S 0 0 / 0 0<br />
0#S<br />
#S #S<br />
0 0 0#S<br />
0 0#S<br />
0 #S<br />
0<br />
0#S<br />
0 #S<br />
0 #S<br />
#S #S 0 0<br />
#S 0<br />
0#S<br />
#S<br />
0<br />
0<br />
0 0<br />
0<br />
0<br />
0 /<br />
00<br />
0 0 0<br />
00<br />
0 0<br />
#S #S 0 0 0<br />
#S<br />
#S<br />
Tr¸ s abondant (>10 000)<br />
Abondant (1001 10000)<br />
#S Moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t abondant (101 1000)<br />
#S Peu abondant (11 100)<br />
#S Sporadique (1 10)<br />
0 abs<strong>en</strong>ce (0)<br />
#S<br />
#S<br />
0 0 0<br />
0<br />
0 0<br />
00<br />
0<br />
0<br />
0<br />
%U #S<br />
0<br />
0<br />
Nimes<br />
%U Villes<br />
Routes<br />
Cours d'eau<br />
limitesdˇ partem<strong>en</strong>tales<br />
5 0 5 10 Kilom¸tres<br />
N<br />
Montpellier<br />
0#S<br />
%U 00<br />
0<br />
0<br />
0 0 0 0<br />
0<br />
0 0<br />
0<br />
0<br />
0 0<br />
0<br />
0<br />
0 0<br />
0 0 0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0<br />
0 0 00<br />
0<br />
0<br />
CBNM - 2003<br />
Prospectionterrain : Marie Forissier<br />
- 11 -
3-2 La campagne de mesure pollinique<br />
3-2-1 Méthode de mesure<br />
Les mesures polliniques ont été réalisées avec la méthode COUR.<br />
Cette méthode prés<strong>en</strong>te des qualités favorables :<br />
-elle est très s<strong>en</strong>sible : seuil de s<strong>en</strong>sibilité : 1 grain de poll<strong>en</strong> par 1000 m 3 d'air<br />
- l’observation microscopique de l'<strong>en</strong>veloppe du poll<strong>en</strong> après suppression du matériel<br />
génétique qu’il conti<strong>en</strong>t permet de différ<strong>en</strong>cier Ambrosia de Xanthium (espèce polliniquem<strong>en</strong>t proche<br />
des ambroisies).<br />
- elle r<strong>en</strong>d les comparaisons possibles avec les résultats analytiques d’autres capteurs<br />
installés dans les mêmes conditions expérim<strong>en</strong>tales et utilisant la même méthode métrologique<br />
(réseau de l’AFEDA et GAICRM).<br />
Méthode de mesure pollinique de type Cour<br />
Les flux polliniques sont interceptés par<br />
deux filtres de gaze hydrophile de 20 cm<br />
de côté, <strong>en</strong>duits d’huile de silicone, et<br />
exposés verticalem<strong>en</strong>t face au v<strong>en</strong>t sur<br />
un intercepteur. Ces intercepteurs sont<br />
installés à une hauteur de 3 mètres dans<br />
le parc instrum<strong>en</strong>tal des stations<br />
météorologiques, généralem<strong>en</strong>t<br />
implantées dans des localités dégagées<br />
(sans obstacles sur 360°) et<br />
représ<strong>en</strong>tatives des régions étudiées.<br />
Après traitem<strong>en</strong>t chimique d’un des<br />
filtres, le résidu obt<strong>en</strong>u est mesuré très<br />
précisém<strong>en</strong>t, une fraction connue de<br />
celui-ci est montée dans une préparation<br />
microscopique.<br />
Une fraction, elle-même rigoureusem<strong>en</strong>t connue de cette préparation, est soumise à une analyse<br />
pollinique à l’aide d’un microscope photonique.<br />
Ces analyses permett<strong>en</strong>t, à partir des données anémométriques fournies par la station<br />
météorologique, d’estimer le nombre de grains de poll<strong>en</strong> des différ<strong>en</strong>tes plantes cont<strong>en</strong>us <strong>en</strong><br />
moy<strong>en</strong>ne par m 3 d’air durant la période d’exposition des filtres.<br />
Le deuxième filtre est conservé et peut être analysé à tout mom<strong>en</strong>t.<br />
3-2-2 Protocole expérim<strong>en</strong>tal<br />
Un réseau de 5 capteurs a été installé de juillet à octobre 2003.<br />
Le Gard, considéré comme la zone la plus s<strong>en</strong>sible, a été privilégié (Nîmes, Saint-Gilles, Alès, Pont-<br />
Saint-Esprit).<br />
La commune de M<strong>en</strong>de a, de même, était ret<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> raison de ses conditions biogéographiques<br />
proches de celle de la région Rhône-Alpes (sans sécheresse estivale).<br />
La station de Saint-Gilles doit permettre d'évaluer la production pollinique d'Ambrosia psilostachya qui<br />
semble caractéristique de la petite Camargue.<br />
- 12 -
Les résultats de ce dispositif ont été comparés à ceux qui ont été obt<strong>en</strong>us dans les mêmes conditions<br />
expérim<strong>en</strong>tales par l’AFEDA à Lyon-Bron et Lyon St-Exupéry. Le Groupem<strong>en</strong>t d'Allergologie et<br />
d'Immunologie Clinique du Rhône Moy<strong>en</strong> (GAICRM) à Montélimar-Ancone et Val<strong>en</strong>ce-Etoile et-<br />
L'unité de Palynologie de l'Agro.M à Montpellier (voir carte ci-dessous).<br />
Lyon-St-Exupéry<br />
AFEDA<br />
Lyon-Bron<br />
AFEDA<br />
Montélimar-Ancone<br />
GAICRM<br />
Val<strong>en</strong>ce-Etoile<br />
GAICRM<br />
Station de M<strong>en</strong>de<br />
Station de Pont-St. Esprit<br />
Station d'Alès<br />
Station de Nîmes<br />
Station de St.-Gilles<br />
Station de Montpellier<br />
Réseau <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> 2003<br />
Autres capteurs comparables<br />
(AFEDA, GAICRM) <strong>en</strong> 2003<br />
Les mesures du cont<strong>en</strong>u pollinique de l'atmosphère ont été réalisées durant la floraison des<br />
ambroisies, sur un pas de temps hebdomadaire. Les <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts ont été doublés par une mesure<br />
bi-hebdomadaire, sur la deuxième partie de l'intercepteur, de façon à permettre une analyse plus fine<br />
de la pollinisation lorsque cela s'avère nécessaire. Ponctuellem<strong>en</strong>t, il a été, par ailleurs, fait référ<strong>en</strong>ce<br />
à des informations journalières, issues du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA),<br />
pour répondre à des problèmes de transport pollinique.<br />
Pour éviter de rater le début de la floraison des ambroisies (forte variabilité interannuelle), les<br />
<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts polliniques ont été réalisés durant 12 semaines ; du 28 juillet (semaine 31) au 20<br />
octobre (semaine 42).<br />
Le traitem<strong>en</strong>t et l'analyse des <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts polliniques ont été limités aux 10 semaines de la<br />
période principale de pollinisation. Tous les grains de poll<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ts ont été id<strong>en</strong>tifiés et<br />
comptabilisés.<br />
- 13 -
3-2-3 Résultats<br />
Les résultats des analyses polliniques démontr<strong>en</strong>t :<br />
⇒ la prés<strong>en</strong>ce de grains de poll<strong>en</strong> d’ambroisie dans toutes les stations du réseau (figures 1 et 2).<br />
⇒ une variation des conc<strong>en</strong>trations polliniques <strong>en</strong> fonction de la position géographique des<br />
stations avec une diminution des conc<strong>en</strong>trations polliniques proportionnelle à la distance <strong>en</strong>tre la<br />
station et la vallée du Rhône : la station la plus riche <strong>en</strong> poll<strong>en</strong> d’ambroisie atmosphérique est Pont-<br />
Saint-Esprit , la plus pauvre est M<strong>en</strong>de.<br />
⇒ les conc<strong>en</strong>trations polliniques <strong>en</strong>registrées à Pont-Saint-Esprit traduis<strong>en</strong>t une forte<br />
contamination et sont comparables à celles mesurées dans le départem<strong>en</strong>t du Rhône (figures 3<br />
et 4).Le maximum des émissions polliniques mesuré à Pont-Saint-Esprit est, <strong>en</strong> effet, du même ordre<br />
de grandeur que celui <strong>en</strong>registré à Lyon-Saint-Exupéry (113 grains/m 3 et 165 grains/m 3 <strong>en</strong> semaine<br />
35).C’est la seule station, <strong>en</strong> été 2003, qui mesure une production pollinique comparable à celles<br />
mesurées dans des régions plus sept<strong>en</strong>trionales.<br />
⇒ la station de Saint-Gilles ne traduit pas la pollinisation d'Ambrosia psilostachya.<br />
⇒ les conc<strong>en</strong>trations mesurées dans les autres stations doiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core faire l’objet de<br />
mesures complém<strong>en</strong>taires.<br />
Pour la majorité d'<strong>en</strong>tres elles on peut considérer que les grains de poll<strong>en</strong> sont allochtones. L'analyse<br />
des données bi-horaires, obt<strong>en</strong>ues à partir de la station montpelliéraine du RNSA (fig. 5), traduit, <strong>en</strong><br />
effet, des apports tout au long de la journée sans aucune logique avec le rythme circadi<strong>en</strong> de<br />
pollinisation de l'ambroisie .<br />
⇒ Les v<strong>en</strong>ts de N-NE (mistral) favoris<strong>en</strong>t le transport des grains de poll<strong>en</strong> depuis la vallée du<br />
Rhône jusqu’aux villes de Nîmes et de Montpellier. En effet, c’est durant un épisode<br />
particulièrem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>teux que les conc<strong>en</strong>trations polliniques d’ambroisie sont maximales à Nîmes et à<br />
Montpellier (semaine 36 : 37% de v<strong>en</strong>t de secteur N-NE et semaine 37 : 41 % de v<strong>en</strong>t de secteur N-<br />
NE) alors qu’<strong>en</strong> semaine 35, période de pleine pollinisation dans la vallée du Rhône, ces<br />
conc<strong>en</strong>trations sont moindres <strong>en</strong> raison d’une plus faible représ<strong>en</strong>tation des v<strong>en</strong>ts de secteur N-NE<br />
(8%).<br />
Poll<strong>en</strong> (m3 d'air)<br />
150<br />
100<br />
50<br />
Alès<br />
M<strong>en</strong>de<br />
Montpellier<br />
Nîmes<br />
St. Gilles<br />
Pont St. Esprit<br />
0<br />
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42<br />
Semaines<br />
Fig. 1 : Evolution des conc<strong>en</strong>trations polliniques moy<strong>en</strong>nes hebdomadaires d'ambroisie <strong>en</strong> 2003<br />
à Alès, M<strong>en</strong>de, Montpellier, Nîmes, St. Gilles et Pont-Saint-Esprit<br />
- 14 -
Poll<strong>en</strong> (m3 d'air)<br />
15<br />
10<br />
5<br />
Alès<br />
M<strong>en</strong>de<br />
Montpellier<br />
Nîmes<br />
St. Gilles<br />
0<br />
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42<br />
Semaines<br />
Fig. 2 : Evolution des conc<strong>en</strong>trations polliniques moy<strong>en</strong>nes hebdomadaires d'ambroisie <strong>en</strong> 2003<br />
à Alès, M<strong>en</strong>de Montpellier Nîmes et St. Gilles<br />
250<br />
200<br />
Nîmes<br />
Pont-St.-Esprit<br />
Lyon-St. Exup.<br />
Poll<strong>en</strong> /m3 d ’air<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41<br />
Semaines<br />
Fig. 3 : Evolution des conc<strong>en</strong>trations polliniques moy<strong>en</strong>nes hebdomadaires d'ambroisie <strong>en</strong> 2003<br />
à Nîmes, Pont-Saint-Esprit et Lyon St. Exupéry<br />
- 15 -
Poll<strong>en</strong> (S31 à S41)<br />
1000<br />
900<br />
800<br />
700<br />
600<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
0<br />
MND MPL ALD SGI NMS PSE ANC ETO LYS LYB<br />
Stations<br />
Fig. 4 : Production pollinique annuelle d'ambroisie <strong>en</strong> 2003 (semaines 31 à 41)<br />
à M<strong>en</strong>de, Montpellier, Alès, St.-Gilles, Nîmes, Pont-St.-Esprit, Montélimar-Ancone,<br />
Val<strong>en</strong>ce-Etoile, Lyon-St.-Exupéry et Lyon-Bron<br />
6<br />
5<br />
26 août 2003 27 août 2003<br />
4<br />
Poll<strong>en</strong> / m3<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
1<br />
3<br />
5<br />
7<br />
9<br />
11<br />
13<br />
15<br />
17<br />
19<br />
21<br />
23<br />
1<br />
3<br />
5<br />
7<br />
9<br />
11<br />
13<br />
15<br />
17<br />
19<br />
21<br />
23<br />
Heures<br />
Fig. 5 : Cinétique pollinique d'Ambroisie à Montpellier les 26 et 27 août 2003. Mesures bihoraires<br />
à partir d'un capteur Lanzoni (Sources : AGRO.M, RNSA)<br />
- 16 -
3-2-4 Conclusions<br />
Les premiers résultats polliniques traduis<strong>en</strong>t des conc<strong>en</strong>trations plus ou moins fortes selon la région.<br />
Pour la façade rhodani<strong>en</strong>ne du départem<strong>en</strong>t du Gard, les conc<strong>en</strong>trations polliniques d’ambroisie<br />
soulign<strong>en</strong>t l’urg<strong>en</strong>ce des mesures à pr<strong>en</strong>dre pour freiner (voire <strong>en</strong>rayer) la diffusion de cette espèce<br />
<strong>en</strong>vahissante qui pose sans doute déjà des problèmes de santé.<br />
Les <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts polliniques doiv<strong>en</strong>t être reconduits pour permettre le suivi de cette espèce<br />
<strong>en</strong>vahissante notamm<strong>en</strong>t dans les zones les plus touchées et/ou sur un axe NE-SW.<br />
Pour mieux compr<strong>en</strong>dre la dynamique de cette espèce <strong>en</strong>vahissante, il est aujourd’hui nécessaire<br />
d’avoir un dispositif standardisé et fiable sur toute la façade méditerrané<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> région <strong>Languedoc</strong>-<br />
<strong>Roussillon</strong> et PACA.<br />
3-3 L’<strong>en</strong>quête auprès des allergologues<br />
Cette <strong>en</strong>quête, réalisée par l’AME, n’avait pas pour vocation à étudier l’ext<strong>en</strong>sion du risque allergique<br />
mais seulem<strong>en</strong>t la connaissance et la perception des professionnels de santé.<br />
3-3-1 Méthode :<br />
Une <strong>en</strong>quête (par questionnaire soumis <strong>en</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>) a été m<strong>en</strong>ée auprès de 31 allergologues de la<br />
région par des étudiants infirmiers afin de t<strong>en</strong>ter de mieux connaître la situation régionale et de définir<br />
les premières actions à mettre <strong>en</strong> place avec les professionnels de santé.<br />
3-3-2 Résultats :<br />
• Cette <strong>en</strong>quête a permis de constater que les médecins allergologues du <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong><br />
connaiss<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> l’ambroisie, même s’ils sont demandeurs d’informations complém<strong>en</strong>taires sur sa<br />
biologie, son habitat et son « mode d’<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t ».<br />
La plupart d’<strong>en</strong>tre eux dépist<strong>en</strong>t systématiquem<strong>en</strong>t cet allergène.<br />
Par ailleurs, ils n’id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t pas dans la région de population s<strong>en</strong>sible particulière.<br />
En revanche, ils sont nombreux à p<strong>en</strong>ser que la plante est abs<strong>en</strong>te de la région.<br />
• En conclusion, de par leur rôle évidemm<strong>en</strong>t prépondérant dans le traitem<strong>en</strong>t et l’éducation du<br />
pati<strong>en</strong>t, mais aussi <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion, les allergologues ainsi que les médecins généralistes devront<br />
associés étroitem<strong>en</strong>t à cette démarche.<br />
L’une des premières étapes est de répondre à leur demande d’information sur la biologie de<br />
l’ambroisie.<br />
- 17 -
4- Les conclusions et les perspectives<br />
L’étude « ambroisie <strong>en</strong> <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>» 2003 prouve que la plante ambroisie est arrivée <strong>en</strong><br />
<strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> et que son intrusion s’est faite par le Nord du Gard du fait de la proximité avec<br />
des départem<strong>en</strong>ts déjà <strong>en</strong>vahis.<br />
L’étude démontre que :<br />
- les plants d’ambroisie ont été id<strong>en</strong>tifiés sur le terrain, <strong>en</strong> quasi-totalité dans le Nord du départem<strong>en</strong>t<br />
du Gard, et préfér<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur les bords de route, les zones de travaux, les berges,…<br />
- les conc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> poll<strong>en</strong> mesurées à Nîmes, dans le Sud du départem<strong>en</strong>t du Gard, et à<br />
Montpellier correspond<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à des grains de poll<strong>en</strong> allochtones : le traitem<strong>en</strong>t des<br />
données bi-horaires grâce à l’utilisation conjointe d’un capteur COUR et d’un capteur LANZONI<br />
démontre une répartition des conc<strong>en</strong>trations sur la journée incompatible avec le rythme circadi<strong>en</strong> de<br />
l’émission pollinique de la plante. En outre, l'abs<strong>en</strong>ce d'ambroisie dans les relevés floristiques de<br />
Montpellier et de Nîmes confirme l'origine aéroportée des grains de poll<strong>en</strong> .<br />
- sur la zone proche de la petite Camargue (capteur de St Gilles), une « nouvelle » ambroisie a été<br />
id<strong>en</strong>tifiée « Ambrosia psilostachya » des travaux complém<strong>en</strong>taires doiv<strong>en</strong>t être réalisés pour mieux<br />
connaître son écologie son allegénicité et le risque qu'elle représ<strong>en</strong>te.<br />
Cette étude confirme donc la suspicion de prés<strong>en</strong>ce d’ambroisie dans la région.<br />
Les résultats 2003 annonc<strong>en</strong>t une prolifération certaine de cette plante <strong>en</strong>vahissante dans la région<br />
LR et l’ext<strong>en</strong>sion de son implantation géographique actuellem<strong>en</strong>t confirmée dans le Nord du<br />
départem<strong>en</strong>t du Gard.<br />
On peut donc considérer que :<br />
⇒ les niveaux de conc<strong>en</strong>tration de poll<strong>en</strong> dans l’air augm<strong>en</strong>teront d’année <strong>en</strong> année tant <strong>en</strong><br />
quantité qu’<strong>en</strong> répartition géographique<br />
⇒ il y aura donc de plus <strong>en</strong> plus de population exposée de manière répétitive et semichronique<br />
( 3 mois par an)<br />
⇒ il y aura de plus <strong>en</strong> plus de population « s<strong>en</strong>sibilisée » (délai d’exposition 2ans?)<br />
⇒ il y aura donc de plus <strong>en</strong> plus de cas d’allergie avérés à l’ambroisie.<br />
La dim<strong>en</strong>sion santé publique peut être approchée par le thème de la prév<strong>en</strong>tion des allergies à<br />
l’ambroisie.<br />
Une politique de prév<strong>en</strong>tion passe par une politique de lutte contre l’infestation par cette plante<br />
<strong>en</strong>vahissante mais l’expéri<strong>en</strong>ce du Québec et de Rhône-Alpes peut laisser sceptique quant à la<br />
possibilité d’éradiquer l’ambroisie.<br />
Différ<strong>en</strong>tes méthodes exist<strong>en</strong>t et font l’objet d’évaluations et de recherches complém<strong>en</strong>taires.<br />
Les objectifs à poursuivre pourrai<strong>en</strong>t être les suivants :<br />
- pour les aspects <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux :<br />
→ EVITER LA TROP GRANDE PROLIFERATION DE L’AMBROISIE EN LANGUEDOC-<br />
ROUSSILLON<br />
- informer les collectivités locales, les aménageurs et les agriculteurs de l’exist<strong>en</strong>ce du problème<br />
- définir des stratégies pour limiter l’infestation des terres :<br />
•avec les agriculteurs compte t<strong>en</strong>u des connaissances et des moy<strong>en</strong>s de lutte d’infestation<br />
disponibles<br />
•avec les aménageurs<br />
•avec les collectivités locales<br />
- 18 -
définir des protocoles harmonisés : id<strong>en</strong>tification de la plante <strong>en</strong> cas de doute, arrachage,<br />
végétalisation, lutte biologique…(veiller à ne pas générer une contamination du milieu par des<br />
herbicides)<br />
- organiser des formations adaptées pour les ag<strong>en</strong>ts de terrain.<br />
→ SURVEILLER LA TENEUR EN POLLEN D’AMBROISIE DANS L’AIR<br />
-définir une stratégie sci<strong>en</strong>tifique et adaptée au nombre de population susceptible d’être exposée.<br />
→ SURVEILLER LA PRESENCE D’AMBROISIE SUR LE TERRAIN<br />
à l’aide de relevés botaniques dans la continuité de l’étude 2003.<br />
→ AMELIORER LES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES sur Ambrosia psilostachya<br />
- pour les aspects de santé <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale :<br />
→ INFORMER LE PUBLIC sur l’ambroisie et son allergénicité<br />
→ DEVELOPPER LE POLLENOSCOPE pour le poll<strong>en</strong> d’ambroisie afin de pouvoir faire des<br />
prévisions sur les dates de pollinisation et ainsi avertir les personnes allergiques plusieurs jours avant<br />
la date d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> pollinisation.<br />
→ INTEGRER CET OBJECTIF DANS LE VOLET SANTE-ENVIRONNEMENT DU FUTUR<br />
PROGRAMME DE SANTE PUBLIQUE (PRSP)<br />
→ INFORMER LES MEDECINS (allergologues, pneumologues, pédiatres, généralistes) sur le fait que<br />
l’ambroisie « est arrivée » dans la région et que l’allergie peut se produire<br />
→ ETUDIER LA FAISABILITE de la CREATION D’UN RESEAU REGIONAL D’ALLERGOLOGUES<br />
→ METTRE EN PLACE UNE STRATEGIE DE SURVEILLANCE voire de DEPISTAGE des cas<br />
d’allergie<br />
→ METTRE EN PLACE UN TABLEAU DE BORD SUR LE COUT DE CETTE POLLINOSE.<br />
L’ampleur des actions à mettre <strong>en</strong> place nécessite une forte cohésion des acteurs impliqués :<br />
⊕ de l’Etat : DRASS/DDASS, CIRE mais aussi DIREN,DRAF,DDAF<br />
⊕ des collectivités territoriales : conseil régional, conseils généraux, maires..<br />
⊕ sci<strong>en</strong>tifiques : CBNMP, AGRO.M, CEFE,CHU de Nîmes et Montpellier<br />
⊕ du monde associatif : AFEDA, RNSA, GAICRM, CRES, réseaux de médecins, de<br />
pati<strong>en</strong>ts<br />
Enfin, une coopération interrégionale avec PACA serait souhaitable.<br />
- 19 -
Annexe 1<br />
Bibliographie<br />
Déchamp, C. & Méon, H., janvier 2002.<br />
Ambroisies, polluants biologiques… Arppam éditions, 285 pages.<br />
Cet ouvrage a obt<strong>en</strong>u le prix NOVARTIS-PHARMA 2004 de l’académie nationale de médecine.<br />
Déchamp, C., Calleja, M., P<strong>en</strong>el, V. & Méon, H., 2002.<br />
Précocité de la période de pollinisation de l'ambroisie à feuilles d'armoises à Lyon-Bron depuis 20 ans.<br />
Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie clinique, 42 : 546-550.<br />
Guerin, B., 1993. Poll<strong>en</strong> et allergies, Allerbio éditions, 279 pages<br />
Sites internet :<br />
Association française d’étude de l’ambroisie (AFEDA) :<br />
http://assoc.wanadoo.fr/afeda/<br />
Association canadi<strong>en</strong>ne de lutte contre l’ambroisie au Québec (ALCA):<br />
http://ecoroute.uqcn.qc.ca/group/alca/<br />
Site d’information élaboré conjointem<strong>en</strong>t par le conseil régional et la DRASS de<br />
Rhône-Alpes<br />
http://www.ambroisie.info/<br />
Site de s<strong>en</strong>sibilisation grand public du départem<strong>en</strong>t du Rhône :<br />
http://www.rhone.fr/<br />
http://www.racchangins.ch/doc/fr/<br />
http://www.rrsss16.gouv.qc.ca/<br />
- 20 -
ANNEXE 2<br />
Composition du comité de pilotage :<br />
ANTOINE Alexandre<br />
BRETAGNOLE François<br />
BRUNEL Sarah<br />
CALLEJA Michel<br />
CHARPIN D<strong>en</strong>is<br />
CHAVAREN M .<br />
COUMOUL H<strong>en</strong>ri<br />
DECHAMP Chantal<br />
DHIVERT-DONNADIEU<br />
H<strong>en</strong>riette<br />
DORMONT Anne-Sophie AME<br />
DURAND Thierry<br />
FABRE Christine<br />
FRAISIER D<strong>en</strong>is CAUE 34<br />
19, rue St-Louis<br />
FROMAGE Anne<br />
FUGUET Raymond<br />
SNCF<br />
Groupe <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
1, boulevard Camille Flammarion B.P. 22<br />
13234 M<strong>ARS</strong>EILLE CEDEX 4<br />
Université de Bourgogne<br />
UMR 55616 Boulevard Gabriel<br />
21000 DIJON<br />
Conservatoire botanique national méditerranée de Porquerolles<br />
Ant<strong>en</strong>ne LR<br />
163, rue Auguste Broussonnet<br />
34000 MONTPELLIER<br />
AGRO.M<br />
Unité de palynologie<br />
900 rue JF BRETON<br />
34090 MONTPELLIER<br />
Hôpital Nord<br />
Service pneumologie allergologie<br />
13915 M<strong>ARS</strong>EILLE CEDEX 20<br />
ASF<br />
Direction C<strong>en</strong>tre exploitation Ste-Anne<br />
Quartier Ste-Anne<br />
VEDENE<br />
84967 LE PONTET CEDEX<br />
ASF<br />
Direction C<strong>en</strong>tre exploitation Ste-Anne<br />
Quartier Ste-Anne<br />
VEDENE<br />
84967 LE PONTET CEDEX<br />
AFEDA<br />
25, rue Ambroise Paré<br />
69800 SAINT-PRIEST<br />
CHU<br />
Service des maladies respiratoires<br />
371, av<strong>en</strong>ue Doy<strong>en</strong> G.Giraux<br />
34295 MONTPELLIER CEDEX 5<br />
DIREN LR<br />
420, allée H<strong>en</strong>ri II de Montmor<strong>en</strong>cy<br />
34000 MONTPELLIER<br />
Hôpital Carémeau<br />
Service pneumologie<br />
Place du Professeur Robert Debré<br />
30029 NIMES CEDEX 9<br />
34000 MONTPELLIER<br />
AIR LR<br />
Les Echelles de la Ville<br />
3, Place Paul Bec<br />
34000 MONTPELLIER<br />
Conseil Régional Bas Rhône<br />
78 ; route de Paris B.P. 19<br />
69570 CHARBONNIERES LES BAINS<br />
- 21 -
GOUYON Pierre-H<strong>en</strong>ri<br />
LAGANIER Emmanuelle<br />
LORANDI Isabelle<br />
MARTIN Arnaud<br />
MOLINA James<br />
PLAISANT Isabelle<br />
TERRAL Claude<br />
THIBAUDON Michel<br />
THIROUIN Isabelle<br />
VIDAL Jean-Pierre<br />
VINCENT D<strong>en</strong>is<br />
Université Paris Sud<br />
Ecologie systématique et évolution<br />
Bât 362<br />
91405 ORSAY CEDEX<br />
Conseil Régional<br />
Direction de l’agriculture<br />
201, av<strong>en</strong>ue de la Pompignane<br />
34064 MONTPELLIER<br />
DDASS du Gard<br />
Service santé -<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
6, rue du Mail<br />
30906 NIMES CEDEX<br />
CEFE/CNRS<br />
1919, route de M<strong>en</strong>de<br />
34293 MONTPELLIER CEDEX 5<br />
Conservatoire botanique national méditerranée de Porquerolles<br />
Ant<strong>en</strong>ne LR<br />
163, rue Auguste Broussonnet<br />
34000 MONTPELLIER<br />
DRASS<br />
Service santé <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
615, boulevard d’Antigone<br />
34064 MONTPELLIER CEDEX 2<br />
CRES<br />
Hôpital La Colombière<br />
34295 MONTPELLIER CEDEX 5<br />
RNSA<br />
Parc Activités Innovantes<br />
69930 ST-CLEMENT les PLACES<br />
Ministère de la santé et des solidarités<br />
DGS SD7B<br />
8 av<strong>en</strong>ue de Ségur<br />
75350 PARIS SP 07<br />
Météo France<br />
Aéroport Montpellier Méditerranée<br />
34134 MONTPELLIER CEDEX<br />
Hôpital Carémeau<br />
Service pneumologie<br />
Place du Professeur Robert Debré<br />
30029 NIMES CEDEX 9<br />
- 22 -