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Roissy Charles-de-Gaulle - inhesj

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE ENREGISTRÉS À L’AÉROPORT ROISSY CHARLES-DE-GAULLE EN 2008<br />

Atteintes aux biens liées à l’activité <strong>de</strong> transport aérien :<br />

l’exemple <strong>de</strong>s spoliations subies par la compagnie Air France<br />

À partir <strong>de</strong>s données transmises par la<br />

compagnie Air France (voir « développements<br />

sur… »), l’ONDRP dispose d’éléments <strong>de</strong><br />

mesure du phénomène <strong>de</strong> spoliation <strong>de</strong> biens<br />

qui peut toucher toute entreprise. Comme on<br />

l’a vu, le terme <strong>de</strong> « spoliation » permet <strong>de</strong><br />

désigner les biens qui sont considérés comme<br />

ayant été volés dont certains sont initialement<br />

comptés parmi <strong>de</strong>s biens perdus ou consommés.<br />

Air France, compagnie dont <strong>Roissy</strong> CDG est<br />

la principale plateforme <strong>de</strong> correspondance<br />

(« hub »), a essayé d’estimer le montant <strong>de</strong>s<br />

spoliations <strong>de</strong> biens <strong>de</strong>stinés à la consommation,<br />

au service ou au confort <strong>de</strong>s voyageurs sur<br />

un an 6 . Elle a mené <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> terrain<br />

portant notamment sur les consommations<br />

et les utilisations <strong>de</strong> biens. Elle en a déduit,<br />

pour un certain nombre <strong>de</strong> biens, un taux <strong>de</strong><br />

spoliation qui permet d’estimer, à partir du<br />

montant <strong>de</strong> biens consommés ou perdus, ceux<br />

réputés avoir été volés (voir tableau d2 en<br />

« développements sur… »).<br />

Ces données s’apparentent à <strong>de</strong>s données <strong>de</strong><br />

victimation puisque c’est l’entreprise victime<br />

qui fournit l’information sur les atteintes subies<br />

comme c’est le cas lors <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> victimation<br />

en population générale (voir l’enquête<br />

annuelle INSEE/ONDRP « Cadre <strong>de</strong> vie et<br />

sécurité »), comme par exemple lorsque l’on<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une estimation <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s objets<br />

volés suite à un cambriolage.<br />

Ce parallèle avec la victimation concerne<br />

aussi la nature <strong>de</strong>s données collectées qui ne<br />

sont pas fournies par un observateur neutre<br />

mais par la victime, personne physique ou<br />

personne morale. En revanche, il existe une<br />

forte différence : l’estimation du préjudice est<br />

une tâche moins complexe pour un ménage<br />

dont la rési<strong>de</strong>nce principale a été cambriolée<br />

que pour une multinationale dont les biens sont<br />

exposés à la spoliation sur les cinq continents.<br />

Selon les estimations <strong>de</strong> la compagnie<br />

Air France, lors <strong>de</strong> l’année 2008 au<br />

sens <strong>de</strong> l’organisation internationale<br />

privée <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> transport aérien<br />

(IATA), c’est-à-dire du 1 er avril 2008<br />

au 31 mars 2009, un peu moins <strong>de</strong><br />

Tableau 6. Estimation par la compagnie Air France et pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12 mois<br />

allant d’avril 2008 à mars 2009 <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s spoliations <strong>de</strong> biens <strong>de</strong>stinés à la<br />

consommation, au service ou au confort <strong>de</strong>s voyageurs pour l’ensemble <strong>de</strong> ses<br />

escales et pour celle <strong>de</strong> <strong>Roissy</strong> <strong>Charles</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Gaulle</strong>.<br />

Source : Direction logistique Produit Vol – Air France – traitement OND<br />

10 millions d’euros <strong>de</strong> biens <strong>de</strong>stinés<br />

à la consommation, au service ou au<br />

confort <strong>de</strong>s voyageurs auraient été<br />

spoliés (tableau 6).<br />

La part <strong>de</strong> <strong>Roissy</strong> CDG<br />

est estimée à près <strong>de</strong> 64 %<br />

<strong>de</strong>s spoliations subies<br />

par Air France<br />

À l’ai<strong>de</strong> d’une estimation <strong>de</strong> la répartition<br />

du montant <strong>de</strong> ces spoliations<br />

entre les escales d’Air France <strong>de</strong> la<br />

région Île-<strong>de</strong>-France et <strong>de</strong>s autres<br />

régions, soit respectivement 75 % et<br />

25 %, puis d’une estimation <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> <strong>Roissy</strong> <strong>Charles</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Gaulle</strong> en Île-<strong>de</strong>-<br />

France, soit 85 %, on déduit une estimation<br />

<strong>de</strong>s spoliations <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>stinés<br />

aux voyageurs <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 6,4 millions<br />

d’euros pour cette escale, la première<br />

<strong>de</strong> la compagnie.<br />

Ce montant est rattaché à l’aéroport <strong>de</strong><br />

<strong>Roissy</strong> CDG comme lieu <strong>de</strong> constatation, ce<br />

qui ne signifie pas que la spoliation s’y est<br />

nécessairement déroulée. Lorsqu’un avion basé<br />

à <strong>Roissy</strong> CDG effectue un aller-retour, le<br />

montant <strong>de</strong>s utilisations <strong>de</strong> biens, consommations,<br />

articles perdus ou cassés, mais non déclarés<br />

comme tels, se fait au retour. C’est à partir <strong>de</strong><br />

ces montants et <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> spoliation obtenus<br />

empiriquement que l’on estime le montant<br />

spolié. Si une couverture a été indûment<br />

emportée par un passager à l’atterrissage du<br />

premier mouvement, si une bouteille <strong>de</strong> champagne<br />

a été volée sur l’aéroport <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination<br />

du trajet aller, ou si <strong>de</strong>s « ventes à bord »<br />

(parfums, bijoux, montres,…) sont subtilisées<br />

lors du vol <strong>de</strong> retour, cela sera compté comme<br />

une spoliation pour l’aéroport <strong>de</strong> <strong>Roissy</strong> CDG.<br />

Une estimation du taux<br />

<strong>de</strong> spoliation qui varie selon<br />

le type <strong>de</strong> biens<br />

Le montant <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>stinés aux<br />

voyageurs dont Air France estime avoir<br />

été spolié lors <strong>de</strong> l’année 2008 IATA<br />

est obtenu à partir <strong>de</strong> l’évaluation du<br />

taux <strong>de</strong> spoliation pour chaque type<br />

<strong>de</strong> biens (voir « développements sur… »).<br />

Lorsqu’un produit <strong>de</strong> consommation,<br />

boisson ou plateau-repas par exemple,<br />

ou qu’un article à usage multiple, dit<br />

« réutilisable » comme <strong>de</strong>s couvertures<br />

ou <strong>de</strong>s nappes, est sorti par consommation<br />

ou par perte, un vol peut être à<br />

l’origine <strong>de</strong> cette sortie.<br />

••••(6) Selon la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12 mois utilisée comme référence par les compagnies aériennes, soit celle qui commence le 1 er avril et se finit le 31 mars <strong>de</strong><br />

l’année suivante.<br />

Grand Angle n°21 © INHESJ 2010<br />

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