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POLYZÊTAS STRICTS, LARGES ET PONDÉRÉS par Jacky Cresson

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<strong>POLYZÊTAS</strong> <strong>STRICTS</strong>, <strong>LARGES</strong> <strong>ET</strong> <strong>PONDÉRÉS</strong> 5<br />

3. Symétries des polyzêtas larges<br />

On note Y c le sous-ensemble de Y ∗ constitué des mots y s = y s1 . . . y sr<br />

dire tels que ζ s et ζ s soient convergents.<br />

tels que s 1 ≥ 2, c’est à<br />

L’écriture sous la forme de série des polyzêtas stricts permet de mettre en évidence des symétries,<br />

appelées symétries de battage contractant (voir [17]). On a <strong>par</strong> exemple<br />

(10) ζ s ζ u = ζ s,u + ζ u,s + ζ s+u .<br />

La généralisation de cette formule pour des suites quelconques fait intervenir le produit stuffle,<br />

noté ⋆ sur les lettres, défini <strong>par</strong> récurrence via les relations y s ⋆ ∅ = y s , ∅ ⋆ y s = y s et<br />

(11) y s y s ⋆ y u y u = y s (y s ⋆ y u y u ) + y u (y s y s ⋆ y u ) + y s+u (y s ⋆ y u ).<br />

On a pour tout y s ∈ Y c et y u ∈ Y c<br />

(12) ζ(y s ) ζ(y u ) = ζ(y s ⋆ y u ).<br />

Les polyzêtas larges vérifient aussi une relation de symétrie, beaucoup moins jolie, et qui s’obtient<br />

<strong>par</strong> transport de la loi ⋆ <strong>par</strong> l’isomorphisme linéaire φ défini <strong>par</strong> φ(y s ) = y s pour tout s ∈ N et<br />

pour tout p ≥ 2.<br />

φ(y s1 . . . y sp ) = y s1 φ(y s2 . . . y sp ) + φ(y s1+s 2<br />

y s3 . . . y sp ),<br />

Cette relation traduit la relation de récurrence (8) sur les polyzêtas mixtes. On a donc pour tout<br />

mot y s de Y c :<br />

(13) ζ(y s ) = ζ(φ(y s )).<br />

On note ⋆ φ la loi tordue sur R〈Y 〉 définie <strong>par</strong><br />

(14) φ(y s ⋆ φ y u ) = φ(y s ) ⋆ φ(y u ).<br />

Le symétrie stuffle (12) pour les polyzêtas stricts et la relation de structure (13) impliquent :<br />

Lemme 5. — Pour tous mots y s , y u de Y c on a ζ(y s )ζ(y u ) = ζ(y s ⋆ φ y u ).<br />

Démonstration. — On a ζ(y s )ζ(y u ) = ζ(φ(y s ))ζ(φ(y u )). Comme ζ vérifie la symétrie ⋆, on obtient<br />

ζ(y s )ζ(y u ) = ζ(φ(y s ) ⋆ φ(y u )). Le lemme découle alors de (14).<br />

La symétrie ⋆ φ est beaucoup complexe que la symétrie ⋆. En suivant la démarche ci-dessus,<br />

on peut introduire une famille à un <strong>par</strong>amètre d’isomorphismes linéaires φ λ , λ ∈ R et déformer<br />

continuement la symétrie des polyzêtas stricts, pour passer <strong>par</strong> exemple d’une symétrie stuffle à<br />

une symétrie shuffle (voir §.6). On obtient alors les algèbres de Hoffman tordues [18].<br />

4. Régularisation des polyzêtas larges<br />

Nous avons pour le moment travaillé sur le sous ensemble des mots convergents Y c ⊂ Y ∗ .<br />

L’existence d’une symétrie ⋆ φ permet, comme dans le cas strict (voir [12]), de donner un sens aux<br />

polyzêtas larges divergents.<br />

Lemme 6. — Soit γ ∈ R. Il existe une unique extension ζ ⋆φ<br />

ζ ⋆φ<br />

(y s ⋆ φ y u ) = ζ ⋆φ<br />

(y s )ζ ⋆φ<br />

(y u ).<br />

de ζ sur Y ∗ telle que ζ ⋆φ<br />

(y 1 ) = γ et<br />

Démonstration. — La démonstration repose sur le calcul de y 1 ⋆ φ y n 1 y s , pour n ≥ 0, y s ∈ Y c . Pour<br />

tout n ≥ 0, on a<br />

(15) y 1 ⋆ φ y n 1 y s = φ −1 (φ(y 1 ) ⋆ φ(y n 1 y s )).

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