Saint-Georges-sur-Meuse 41/7-8 - Portail environnement de Wallonie
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Quand le niveau piézométrique monte, le front de contamination est rapidement atteint et lessivé et les teneurs en nitrates augmentent conséquemment dans la zone saturée. L'étude Programme 'Action Hesbaye' a déterminé en moyenne que les nitrates descendraient d’un mètre par an dans les limons d’où un retard à l’infiltration très important (Hallet & Monjoie, 1996; Dewez & Dautrebande, 1996; Rouxhet & Guiot, 1996). Ce retard peut être accentué si les perméabilités diminuent avec la profondeur et si des niveaux moins perméables, tel que le hardground, existent. Répartition spatiale des nitrates Les concentrations en nitrates montrent de fortes variations spatiales sur de courtes distances car fortement influencées non seulement par les apports de surface liés à l'occupation du sol, mais également par le contexte hydrogéologique de l'aquifère selon qu'il est libre, semi-captif ou captif, ainsi que par les variations locales d'épaisseurs des limons. Ainsi, en Hesbaye, trois zones peuvent être distinguées (Orban, 2009): • la zone sud du bassin, correspondant à la partie libre de l'aquifère des craies en zone agricole, présente des teneurs en nitrates élevées (proches ou supérieures à 50 mg/l); • la zone semi-captive, le long du Geer et dans l'est du bassin, où les concentrations en nitrates avoisinent 25 mg/l; • la zone nord-ouest du bassin, où la nappe est captive, présente des concentrations en nitrates très faibles ou inférieures aux limites de détection. La carte Jehay-Bodegnée - Saint-Georges se situe dans la première zone citée (partie sud de l'aquifère), avec des teneurs en nitrates aux alentours de 40-50 mg/l. Verticalement, les concentrations en nitrates varient fortement. Sur la carte voisine (Waremme- Momalle 41/3-4), sur le site expérimental de Bovenistier, des échantillons prélevés entre 1994 et 1995 dans des piézomètres crépinés à différents niveaux dans la nappe ont mis clairement en évidence une diminution des concentrations en nitrates en profondeur, avec un gradient approximatif de 0,75 mg/l par mètre (Hallet, 1998). Cette observation est confirmée par les teneurs en nitrates mesurées dans les galeries captantes de la CILE. Les plus faibles concentrations en nitrates sont observées dans les galeries captantes nord, plus profondes que les galeries sud. On constate que dans la nappe du Campanien, les teneurs en nitrates sont plus faibles que dans la nappe du Maastrichtien mettant en évidence le rôle du hard-ground qui, jusqu’à présent, limite la migration des nitrates en profondeur. 68
V.2.2. Autres unités hydrogéologiques Quelques valeurs ponctuelles de concentrations en nitrates sont disponibles pour les autres unités hydrogéologiques de la carte Jehay-Bodegnée - Saint-Georges. Aquifère alluvial de la Meuse Dans le tableau V.6, sont reprises quelques valeurs de concentrations en nitrates de puits implantés dans la nappe alluviale de Meuse sur la carte Jehay-Bodegnée - Saint-Georges. Tableau V.6: Teneurs en nitrates de l'aquifère alluviale de la Meuse - 41/7-8 Ouvrage Date NO ³ (mg/l) Ouvrage Date NO ³ (mg/l) P2-Hydrométal 1995 20,57 Pz1-Prayon 08/05/2000 1,1 P4-Revatech 1995 21,43 Pz2-Prayon 08/05/2000 20 P5-Hydrométal 1995 0,83 Pz3-Prayon 08/05/2000 < 0,5 P6-Hydrométal 1995 2,22 Puits 1 – Elect 06/09/2005 23 Aquiclude à niveaux aquifères du Houiller A Villers-le-Bouillet, les puits Malysse présentent des teneurs en nitrates comprises entre 1,9 et 21,9 mg/l. A Bierset, le P3 de la sablière Rossart présente des teneurs en nitrates très faibles de 4,2 mg/l en mars 2002. Aquifère des calcaires du Carbonifère Les concentrations en nitrates mesurées dans les quelques puits forés dans la nappe des calcaires carbonifères mettent bien en évidence l’influence de l’activité agricole et humaine en Hesbaye. En effet, les teneurs mesurées en juin 1991 dans les eaux issues des forages de la SWDE à Villers-le-Bouillet présentent des valeurs élevées, comprises entre 35,7 et 42,6 mg/l NO 3 . En janvier 2006, la teneur en nitrates mesurée au droit du PR1 de ce même site était de 49,9 mg/l. Alors que sur l’autre versant de la Meuse (côté Condroz), les concentrations mesurées à la carrière du Lion et dans un piézomètre de surveillance de décharge (Pz2-Vallon) sont, en 1998, respectivement de 8,96 et 6,7 mg/l NO 3 . Aquifère des grès du Famennien Les concentrations en NO 3 mesurées au droit de piézomètres de surveillance de décharge à Engihoul sont faibles, de l’ordre de 5 mg/l. V.3. QUALITE BACTERIOLOGIQUE Les données permettant de caractériser la qualité bactériologique des eaux souterraines des aquifères de la carte Jehay-Bodegnée - Saint-Georges sont rares. Les eaux de Hesbaye sont naturellement très pures et ne nécessitent aucun traitement à l’exception d’une légère chloration afin de se garantir contre le développement de germes dans les 69
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Quand le niveau piézométrique monte, le front <strong>de</strong> contamination est rapi<strong>de</strong>ment atteint et lessivé<br />
et les teneurs en nitrates augmentent conséquemment dans la zone saturée.<br />
L'étu<strong>de</strong> Programme 'Action Hesbaye' a déterminé en moyenne que les nitrates <strong>de</strong>scendraient d’un<br />
mètre par an dans les limons d’où un retard à l’infiltration très important (Hallet & Monjoie, 1996;<br />
Dewez & Dautreban<strong>de</strong>, 1996; Rouxhet & Guiot, 1996). Ce retard peut être accentué si les<br />
perméabilités diminuent avec la profon<strong>de</strong>ur et si <strong>de</strong>s niveaux moins perméables, tel que le hardground,<br />
existent.<br />
Répartition spatiale <strong>de</strong>s nitrates<br />
Les concentrations en nitrates montrent <strong>de</strong> fortes variations spatiales <strong>sur</strong> <strong>de</strong> courtes distances car<br />
fortement influencées non seulement par les apports <strong>de</strong> <strong>sur</strong>face liés à l'occupation du sol, mais<br />
également par le contexte hydrogéologique <strong>de</strong> l'aquifère selon qu'il est libre, semi-captif ou captif,<br />
ainsi que par les variations locales d'épaisseurs <strong>de</strong>s limons. Ainsi, en Hesbaye, trois zones<br />
peuvent être distinguées (Orban, 2009):<br />
• la zone sud du bassin, correspondant à la partie libre <strong>de</strong> l'aquifère <strong>de</strong>s craies en zone<br />
agricole, présente <strong>de</strong>s teneurs en nitrates élevées (proches ou supérieures à 50 mg/l);<br />
• la zone semi-captive, le long du Geer et dans l'est du bassin, où les concentrations en<br />
nitrates avoisinent 25 mg/l;<br />
• la zone nord-ouest du bassin, où la nappe est captive, présente <strong>de</strong>s concentrations en<br />
nitrates très faibles ou inférieures aux limites <strong>de</strong> détection.<br />
La carte Jehay-Bo<strong>de</strong>gnée - <strong>Saint</strong>-<strong>Georges</strong> se situe dans la première zone citée (partie sud <strong>de</strong><br />
l'aquifère), avec <strong>de</strong>s teneurs en nitrates aux alentours <strong>de</strong> 40-50 mg/l.<br />
Verticalement, les concentrations en nitrates varient fortement. Sur la carte voisine (Waremme-<br />
Momalle <strong>41</strong>/3-4), <strong>sur</strong> le site expérimental <strong>de</strong> Bovenistier, <strong>de</strong>s échantillons prélevés entre 1994 et<br />
1995 dans <strong>de</strong>s piézomètres crépinés à différents niveaux dans la nappe ont mis clairement en<br />
évi<strong>de</strong>nce une diminution <strong>de</strong>s concentrations en nitrates en profon<strong>de</strong>ur, avec un gradient<br />
approximatif <strong>de</strong> 0,75 mg/l par mètre (Hallet, 1998).<br />
Cette observation est confirmée par les teneurs en nitrates me<strong>sur</strong>ées dans les galeries captantes<br />
<strong>de</strong> la CILE. Les plus faibles concentrations en nitrates sont observées dans les galeries captantes<br />
nord, plus profon<strong>de</strong>s que les galeries sud. On constate que dans la nappe du Campanien, les<br />
teneurs en nitrates sont plus faibles que dans la nappe du Maastrichtien mettant en évi<strong>de</strong>nce le<br />
rôle du hard-ground qui, jusqu’à présent, limite la migration <strong>de</strong>s nitrates en profon<strong>de</strong>ur.<br />
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