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polycopié - Avicampus

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Pr J-P GANIERE - ENVN - Maladies réputées contagieuses ou à déclaration obligatoire<br />

1<br />

SALMONELLOSE DE LA POULE ET DE LA DINDE<br />

DEFINITION<br />

La salmonellose des volailles, anciennement dénommée paratyphose (paratyphoïd salmonellae), est<br />

essentiellement définie comme la maladie causée par l'infection par des salmonelles autres que le sérovar<br />

Gallinarum-Pullorum (agent de la typhose-pullorose) 1 .<br />

ESPECES AFFECTEES<br />

- La salmonellose concerne la plupart des espèces animales, dont la poule (Gallus gallus), la dinde<br />

(Meleagridis gallopavo) et les autres oiseaux, et l'Homme.<br />

REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET IMPORTANCE (poules et dindes)<br />

- Universellement répandue, comme la salmonellose des autres espèces animales.<br />

- Importance hygiénique : la filière avicole, par le biais de la consommation d’œufs et<br />

d’ovoproduits (contaminés notamment par S. Enteritidis ou Typhimurium), ou celui de la<br />

consommation de viande de volailles, est une source importante toxi-infections alimentaires<br />

collectives (TIAC). Les sérovars les plus fréquemment incriminés sont Typhimurium, Enteritidis 2 ,<br />

Hadar, Virchow et Infantis.<br />

- Importance économique : les infections salmonelliques des volailles sont souvent inapparentes. Leur<br />

importance est essentiellement liée à leur impact hygiénique (justifiant l’élimination en Europe des<br />

troupeaux reconnus infectés par les sérovars les plus dangereux) et aux limitations commerciales.<br />

- La prévention des TIAC chez le consommateur est devenue une préoccupation nationale et<br />

européenne. Elle implique une maîtrise de l’infection dès la production primaire et la transmission<br />

aux abattoirs des informations sanitaires d’élevage.<br />

- La lutte contre les salmonelloses a été initiée en France dès les années 1980, et visait seulement au<br />

départ les infections à S. Enteritidis et S. Typhimurium chez la poule 3 . Les mesures appliquées ont<br />

permis de réduire considérablement l’incidence de ces infections (le taux d’infection des troupeaux de<br />

poules pondeuses était estimé en 2004-2005 à 4% pour S. Typhimurium et 3,5% pour S. Enteritidis, et<br />

1 Typhose et pullorose représentaient il y a une trentaine d'années, un véritable fléau. Des mesures de lutte<br />

draconiennes appliquées en particulier dans les élevages de poule où la maladie était très répandue, ont permis, du<br />

moins en Europe et en Amérique du Nord, leur quasi-disparition ; mais le vide biologique créé aurait favorisé le<br />

développement des autres salmonelles.<br />

2 - S. Enteritidis est la première cause de TIAC en Europe (52,2% en 2005), devant S. Typhimurium (9,1% en 2005).<br />

3 - Initiée dans les années 1980 dans l’ouest de la France par les accouveurs, la lutte contre les infections à S.<br />

Enteritidis et S. Typhimurium dans l'espèce Gallus gallus a été renforcée en 1992 par l’organisation d’un contrôle<br />

officiel hygiénique et sanitaire (COHS) avant de devenir MRC en 1995 et objet d’une prophylaxie collective obligatoire<br />

en 1998.<br />

Noter aussi, actuellement en vigueur dans la filière Palmipèdes (élevages de palmipèdes destinés à la production<br />

d’œufs à couver et établissements d'accouvaison) l’existence d’un COHS visant le dépistage des infections par S.<br />

Pullorum-Gallinarum, S. Enteritidis et S. Typhimurium dans ces établissements, et l'assainissement et/ou le contrôle<br />

des établissements infectés.<br />

Mise à jour : 31 mai 2008


2<br />

celui des poulets de chair en 2005-2006 à 0,5% pour S. Typhimurium ou S. Enteritidis) 4 , et par voie de<br />

conséquence réduire celle des TIAC correspondantes. Le programme de lutte a été renforcé en 2006,<br />

notamment pour répondre aux obligations communautaires 5 et satisfaire les objectifs fixés 6 . La lutte<br />

contre ces infections repose sur des programmes de lutte fondés sur le dépistage systématique des<br />

infections à Salmonella dans les troupeaux concernés et la mise en place de mesures appropriées pour<br />

les assainir et prévenir la contamination du consommateur. Ces programmes doivent permettre en outre<br />

d’atteindre les objectifs communautaires précédemment évoqués.<br />

- Les actions de lutte sont facilités par l’inscription de l’infection de certains sérotypes dans la liste des<br />

MRC ou des MDO chez la poule et la dinde.<br />

- MRC : les infections par S. Enteritidis, S. Hadar, S. Infantis S. Typhimurium, S. Virchow, S.<br />

Infantis chez la poule (futurs reproducteurs et reproducteurs, poulettes futures pondeuses et pondeuses<br />

d’œufs de consommation) et la dinde (futurs reproducteurs et reproducteurs) ont été inscrites dans la<br />

liste de MRC. Cette liste va être sous peu étendue aux infections par S. Enteritidis et S. Typhimurium<br />

chez le poulet de chair.<br />

- MDO : La déclaration de toute infection salmonellique, quelque soit le sérovar de S. enterica<br />

isolé, diagnostiquée chez la poule (futurs reproducteurs et reproducteurs, poulettes futures pondeuses<br />

et pondeuses d’œufs de consommation, et prochainement dès 2008 le poulet de chair) et la dinde (futurs<br />

reproducteurs et reproducteurs) a été rendue par ailleurs obligatoire (sans donner lieu à des mesures de<br />

police sanitaire).<br />

ETIOLOGIE<br />

- Les bactéries visées sont des entérobactéries appartenant au genre Salmonella, espèce enterica et<br />

sous-espèce I (spp enterica), regroupant plus de 1400 sérovars, les plus importants chez la poule<br />

et la dinde étant, compte tenu de la fréquence des cas de TIAC chez l’Homme) Enteritidis,<br />

Typhimurium, Hadar, Virchow et Infantis<br />

- Isolement (utilisation de milieux d'enrichissement et sélectifs adaptés), culture et identification aisés.<br />

Leur identification en tant que sérovars est obtenue par agglutination sur lame avec des sérums<br />

monospécifiques anti O et anti H 7 . Intérêt épidémiologique de la caractérisation du lysovar.<br />

4 - Une enquête de prévalence effectuée à la demande de l’UE en France à partir d’un échantillon national de 511<br />

troupeaux de poules pondeuses d’œufs de consommation en 2004-2005 à révélé que 17 % étaient infectés par des<br />

salmonelles (pour une moyenne de 30,8% dans l’ensemble des pays de l’UE), 4% étant infectés par S. Typhimurium,<br />

3,5% par S. Enteritidis et 0,9% par S. Infantis. Une enquête analogue réalisée en 2005-2006 sur des poulets de chair<br />

(381 troupeaux testés) a révélé un taux global d’infection de 6,2% (moyenne européenne : 23,7%), le taux d’infection<br />

par S. Typhimurium ou S. Enteritidis étant seulement de 0,5%.<br />

5 - En application des dispositions du Règlement (CE) n° 2160/2003. Ce règlement vise à mettre en œuvre des<br />

mesures propres à détecter et contrôler les salmonelles et autres agents zoonotiques à tous les stades pertinents de la<br />

production, de la transformation et de la distribution, en particulier au niveau de la production primaire, de manière à<br />

réduire leur prévalence et le risque qu’ils représentent pour la santé publique. Il fixe ainsi des objectifs communautaires<br />

de réduction de la prévalence des sérovars de salmonelles les plus importants en santé publique.<br />

6 - Des objectifs communautaires ont été fixés afin de réduire le pourcentage maximal de cheptels infectés, dans<br />

l’ensemble des pays de l’UE, par les principaux sérovars de salmonelles chez les poules pondeuses (Règlement<br />

1168/2006 de la Commission du 31 juillet 2006), les reproducteurs (Règlement 1003/2005 de la Commission du 30 juin<br />

2005) et les poulets de chair (Règlement 646/2007 de la Commission du 12 juin 2007). Le pourcentage minimal de<br />

réduction des cheptels positifs de poules pondeuses adultes pour S. Enteritidis et S. Typhimurium est fixé à 10% par<br />

an à partir de 2008 pour un taux de prévalence inférieur à 10% l’année précédente, avec une perspective d’obtenir<br />

moins de 2% de cheptels infectés. Le pourcentage maximal de cheptels de reproducteurs (pondeuses d’œufs à<br />

couver) de l’espèce Gallus gallus restant positifs pour S. Enteritidis, S. Typhimurium, S. Infantis, S. Hadar et S.<br />

Virchow doit être réduit à une valeur inférieure ou égale à 1% au 31 décembre 2009 dans l’ensemble des pays de l’UE.<br />

Le pourcentage maximal de cheptels de poulets de chair restant positifs pour S. Enteritidis et S. Typhimurium doit être<br />

réduit à une valeur inférieure ou égale à 1% au 31 décembre 2011.<br />

7 - Formule antigénique des sérovars visés par la réglementation : S. Enteritidis (O :1, 9,12 ; H : g, m), S. Typhimurium<br />

(O :1, 4, 5,12 ; H : i - 1, 2), Hadar (O :6, 8 ; H : z, 10 – e, n, x), Virchow (O :6, 7 ; H : r – 1, 2) et Infantis (O :6, 7 ; H : r – 1, 5).


- L’infection des oiseaux est d’abord essentiellement digestive : la plupart des sérovars se limitent à<br />

coloniser le tractus intestinal<br />

8 , généralement sans symptôme apparent. Toutefois, divers<br />

événements (stress, facteurs favorisants, autre infection sous-jacente, une dose infectante importante,<br />

l’acquisition d’un plasmide de virulence…), peuvent permettre à la bactérie de traverser la barrière<br />

digestive et d’induire, en particulier chez le jeune, une maladie systémique (paratyphose) : c’est le<br />

cas en particulier pour Typhimurium ou Enteritidis (souches virulentes porteuses d’un plasmide de<br />

virulence). Certains sérovars, c’est le cas de S. Enteritidis, sont en outre adaptés à la poule 9 chez<br />

laquelle ils provoquent régulièrement une infection systémique et colonisent les ovaires et l'oviducte<br />

en l'absence de signe de maladie. Certaines souches, c’est le cas par exemple S. Enteritidis PT4,<br />

peuvent en outre acquérir des propriétés invasives très marquées (même observation pour certaines<br />

souches de S. Typhimurium).<br />

- Emergence de souches multirésistantes aux antibiotiques.<br />

3<br />

ETUDE CLINIQUE<br />

. Incubation : mal définie (24 à 48 h minimum).<br />

Le développement de la maladie cliniquement exprimée succède à la colonisation du tractus digestif,<br />

mais reste rare par rapport à la proportion importante des sujets infectés.<br />

. Symptômes<br />

- Non spécifiques (et similaires quel que soit le sérovar), ils sont observés essentiellement sur les<br />

poussins et dindonneaux de moins de 15 jours et sont rares sur les oiseaux de plus de 4<br />

semaines.<br />

- Morbidité et mortalité : habituellement inférieures à 20% dans les lots affectés, mais<br />

exceptionnellement peuvent approcher 100%.<br />

- Formes septicémiques (jeunes): symptômes généraux marqués (les oiseaux sont abattus, les<br />

plumes ébouriffées, les ailes tombantes, les yeux mi-clos, hésitant à se déplacer) et diarrhée. Des<br />

atteintes oculaires (conjonctivite, opacité de la cornée) sont aussi décrites.<br />

- Formes localisées: diarrhée importante et abattement plus ou moins marqué.<br />

- Troubles de la ponte : S. Enteritidis et Typhymurium peuvent provoquer, en particulier chez la<br />

poule, une chute de ponte, une diminution de la fertilité et de l'éclosabilité et une mortalité accrue des<br />

jeunes.<br />

. Lésions<br />

- Non spécifiques, elles varient entre l'absence complète et l'atteinte septicémique avec hypertrophie<br />

et congestion de nombreux viscères (foie, rate, poumons, reins), et éventuellement péricardite<br />

exsudative.<br />

- Lésions d'entérite (avec parfois péritonite et périhépatite) et notamment de typhlite.<br />

- Présence éventuelle de foyers punctiformes de nécrose sur les viscères (foie, poumon...).<br />

- Sac vitellin non résorbé chez les poussins.<br />

EPIDEMIOLOGIE<br />

. Analytique<br />

8 - S. Gallinarum-Pullorum se singularise en revanche par son adaptation poussée à certaines espèces (poule en<br />

particulier) et son aptitude à engendrer une infection systémique à l’origine d’une entité clinique spécifique appelée<br />

typhose-pullorose.<br />

9 - La poule apparaît très sensible à S. Enteritidis : la DI est faible, de l’ordre de 10<br />

3-4<br />

UFC/poule, et l’excrétion massive<br />

(10 6 /g de fientes).<br />

Mise à jour : 31 mai 2008


4<br />

- Sources de germes: pratiquement illimitées (oiseaux, autres animaux domestiques, rongeurs, eaux,<br />

aliments, etc.). Chez les oiseaux infectés, noter en particulier la colonisation de l'intestin (les cæcums<br />

en particulier) par les salmonelles et chez les poules pondeuses infectées par Enteritidis et parfois<br />

Typhimurium, la possibilité de l'infection des ovaires.<br />

Le portage inapparent ou chronique est habituel. Certains oiseaux peuvent excréter des salmonelles,<br />

de façon continue ou intermittente pendant de longues périodes (plusieurs mois).<br />

Les matières virulentes principales sont les fientes. La production d’œufs contaminés chez les<br />

poules pondeuses infectées naturellement par S. Enteritidis est de l'ordre de 1,5 à 2 %.<br />

- Salmonelles : bactéries très résistantes dans l'environnement (sols, lisier...) et les produits contaminés<br />

(oeufs, carcasses, cadavres).<br />

- Transmission horizontale directe et indirecte. Transmission verticale par l'intermédiaire des<br />

oeufs contaminés (transmission ovarienne pour certains sérovars ou contamination de la coquille lors<br />

du passage dans le cloaque).<br />

- Rôle de l'âge : la maladie se déclare seulement lorsque les poussins (poulets ou dindonneaux) sont<br />

infectés dans les heures qui suivent l’éclosion. Une maladie systémique sévère ne peut pas être<br />

reproduite chez des adultes immunocompétents;<br />

- Rôle des facteurs favorisants : transports et stress divers entraînent une multiplication accrue des<br />

salmonelles dans l'intestin, augmentant leur excrétion et favorisant leur diffusion dans l'élevage. Ils<br />

permettent également à la maladie de s'exprimer.<br />

. Synthétique<br />

- Maladie enzootique dont l'entretien est favorisé par la fréquence des porteurs sains et la large<br />

contamination de l'environnement.<br />

- Importance de la contamination des établissements producteurs d’œufs à couver et<br />

d'accouvaison dans la diffusion de l'infection.<br />

- Noter que dans les établissements infectés en l'absence d'épisode clinique, la proportion de sujets<br />

hébergeant des salmonelles est de l'ordre de 2,5 à 8% (en tenir compte pour déterminer le nombre de<br />

prélèvements à réaliser pour détecter l'infection). Après abattage, la proportion de carcasses<br />

contaminées peut s'élever en revanche à 70% ou plus.<br />

DIAGNOSTIC<br />

. Essentiellement expérimental fondé sur l'isolement, l'identification et le typage des salmonelles.<br />

- Chez les poussins mourant en phase septicémique, les salmonelles peuvent être isolées à partir du<br />

foie, de la vésicule biliaire ou du sac vitellin.<br />

- L'intestin, et surtout le contenu cæcal, ou chez les sujets vivants des fientes, sont également utilisés<br />

pour la détection des porteurs.<br />

. Contrôles sérologiques<br />

A la différence de S. Gallinarum-pullorum pour laquelle le dépistage sérologique est réalisé en pratique, la<br />

plupart des salmonelles, dont le tropisme est surtout digestif, génèrent peu ou pas de réponse<br />

sérologique détectable. L’infection par S. Enteritidis chez la poule s'avère particulière, en raison d’une<br />

systématisation plus fréquente de l’infection chez cette espèce : des tests ELISA sont ainsi utilisables<br />

pour détecter les troupeaux infectés par S. Enteritidis (cette possibilité existe aussi pour S. Typhimurium).<br />

NB : Au delà du simple diagnostic, le dépistage primordial des troupeaux infectés passe par la


echerche systématique des salmonelles dans des prélèvements adaptés à chaque situation :<br />

prélèvements de garnitures de fonds de boîtes réalisés lors de la livraison des oiseaux livrés dans une<br />

exploitation, prélèvements de fientes fraîches, chaussettes 10 pour les troupeaux élevés au sol,<br />

chiffonnettes frottées sur les surfaces exposées (éclosoir, surface des tapis à déjections, fonds des<br />

cages, etc. (selon des procédures réglementaires), échantillons de coquilles brisées provenant des<br />

éclosoirs…<br />

La détection d’une contamination verticale vraie sera bien plus efficacement détectée dans l’éclosoir que<br />

chez les reproductrices ou a fortiori sur les œufs : en effet, on considère que seulement 0,1% à 1% des<br />

œufs pondus par une poule infectée par S. Enteritidis sont contaminés. La transmission horizontale<br />

très rapide des salmonelles parmi les poussins d’un éclosoir permet d’augmenter très significativement la<br />

sensibilité de la détection.<br />

Ces prélèvements doivent être traités 11 . dans des laboratoires agréés.<br />

5<br />

TRAITEMENT<br />

- Le traitement antibiotique des salmonelloses visées par la réglementation est interdit.<br />

- Les traitements antibiotiques (quinolones…) réduisent le portage, mais ne le suppriment pas.<br />

PROPHYLAXIE<br />

. Sanitaire<br />

- défensive :<br />

.Importance de la maîtrise sanitaire des élevages, tenant compte des multiples sources<br />

d'infection (eau, aliments, visiteurs, rongeurs, insectes, etc.) et notamment des oiseaux et des oeufs issus<br />

d'élevages non indemnes).<br />

.Importance du contrôle systématique et régulier des élevages fondé sur l'étude bactériologique<br />

de prélèvements réalisés sur un nombre significatif de sujets (analyses de fientes, étude de carcasses à<br />

l'abattoir) et l'environnement (contrôles d'ambiance : murs, fonds de cages, eau d'abreuvoir...) en mettant<br />

l'accent notamment sur les établissements en amont de la filière chair (producteurs d’œufs à couver) et<br />

les poules pondeuses.<br />

- offensive :<br />

.En cas de foyer, l’élimination de la totalité du troupeau infecté et la destruction des oeufs 12<br />

associés à une désinfection des locaux et matériel contaminés et un vide sanitaire sont souvent le<br />

seul moyen de permettre d'éliminer l'infection. Le traitement de l'ensemble du lot, possible, est souvent<br />

illusoire et ne permet pas l’éradication de l’infection. Il est interdit en France, en cas de suspicion d’une<br />

infection de la poule ou de la dinde par des sérovars visés par la réglementation, afin de ne pas interférer<br />

avec les opérations de contrôle bactériologique.<br />

. Médicale<br />

- Des vaccins à agents inactivés et modifiés contre S. Enteritidis et S. Typhimurium ont été<br />

développés chez la poule. Ils permettent de réduire, sans les supprimer, la multiplication de S. Enteritidis<br />

et Typhimurium dans le tractus digestif (donc de limiter l’excrétion) et le risque de localisation de S.<br />

10 -Chaussettes constituées de jersey stérile imbibées de liquide stérile, chaussées pendant une durée suffisante pour<br />

couvrir une surface suffisante au sol.<br />

11 - L’isolement est réalisé sur milieux sélectifs après une phase d’enrichissement. L’identification est fondée sur des<br />

tests biochimiques et sérologiques. Des outils moléculaires (PCR) ont été aussi développés pour l’identification<br />

générique du genre Salmonella et l’identification des principaux sérovars ou biovars tels que S. Enteritidis, S.<br />

Typhimurium, S. Gallinarum et S. Pullorum.<br />

12 - Les œufs produits par un troupeau infecté peuvent être mis sur le marché après avoir subi un traitement thermique<br />

garantissant la destruction des salmonelles.<br />

Mise à jour : 31 mai 2008


6<br />

Enteritidis dans les ovaires. Ils provoquent des interférences avec le dépistage sérologique (voire<br />

bactériologique pour les vaccins vivants).<br />

- La vaccination peut être une alternative intéressante pour réduire l’excrétion et la circulation<br />

bactériennes, notamment dans les zones où le taux d’infection des troupeaux est élevé (supérieur à<br />

10%).<br />

- La vaccination est réglementairement possible en France avec des vaccins inactivés 13 sur les<br />

volailles de rente en filière ponte, sur les reproducteurs en filière chair au stade multiplication et sur les<br />

poulets de chair 14 . L’emploi de vaccins vivants 15 n’est envisageable que sur des poules futures<br />

pondeuses d'œufs de consommation dans des sites de ponte contaminés depuis 2 ans au moins.<br />

REGLEMENTATION SANITAIRE<br />

. Depuis février 2006 16 , la nomenclature des MRC concerne la poule (Gallus gallus) et la dinde<br />

(Meleagridis gallopavo). Elle inclut :<br />

- les infections par S. Enteritidis, Typhimurium, Hadar, Virchow et Infantis dans les troupeaux<br />

de futurs reproducteurs et reproducteurs chez Gallus gallus (en filières chair et ponte) ou<br />

Meleagridis gallopavo ;<br />

- les infections par S. Enteritidis et Typhimurium dans les troupeaux de poulettes futures<br />

pondeuses et pondeuses d’œufs de consommation, et prochainement dans les troupeaux de<br />

poulets de chair.<br />

En outre, l’isolement de tout autre sérovar de S. enterica dans ces mêmes troupeaux est soumis<br />

à déclaration obligatoire, les infections correspondantes ayant été ajoutées à la nomenclature des<br />

MDO 17 .<br />

. Futurs reproducteurs et reproducteurs (filières ponte et chair), et poulettes futures pondeuses et<br />

pondeuses d’œufs de consommation.<br />

Un programme national de lutte 18 institue des mesures de prophylaxie obligatoire et de police<br />

sanitaire dans les troupeaux de reproduction (production d’œufs à couver) en filière chair 19 et dans les<br />

13 - Les vaccins disposant actuellement d'une AMM en France sont :<br />

-« Nobilis Salenvac » (Intervet), vaccin adjuvé (hydroxyde d’aluminium) à agent inactivé (S. Enteritidis lysotype 4)<br />

contre l’infection par S. Enteritidis (voie intramusculaire).<br />

-« Nobilis Salenvac T » (Intervet), vaccin adjuvé (hydroxyde d’aluminium) à agents inactivés (S. Enteritidis lysotype<br />

4 et S. Typhimurium DT104) contre l’infection par S. Enteritidis ou S. Typhimurium (voie intramusculaire).<br />

-« Gallimune® SE + ST » (Merial), vaccin adjuvé (huile de paraffine) inactivé (S. Enteritidis lysotype 4 et S.<br />

Typhimurium DT104) contre les infections par S. Enteritidis et S. Typhimurium (voie intramusculaire).<br />

14 - Réglementairement en France, la vaccination contre la salmonellose des volailles de reproduction (c.-à-d. destinées<br />

à la production d’œuf à couver) est interdite en filière ponte d’œufs de consommation, mais autorisée (avec des<br />

vaccins inactivés) chez les volailles de rente (c.-à-d. destinées à la ponte d’œufs de consommation). En filière chair,<br />

seule est possible la vaccination des volailles de reproduction (c.-à-d. destinées à la production d’œuf à couver) au<br />

stade multiplication (elle est interdite au stade sélection), et sur les poulets de chair.<br />

15 - Cas du vaccin vivant Nobilis SG 9R (Intervet) préparé à partir d’une souche rough de S. Gallinarum (souche 9R)<br />

administrée à 2 reprises chez les poulettes à partir de 6 semaines et au moins 8 semaines plus tard (au maximum 2<br />

semaines avant l'entrée en ponte). Son indication, limitée aux infections par S. Gallinarum et S. Enteritidis, est la<br />

réduction de l'excrétion bactérienne chez les futures pondeuses d’œufs de consommation. La souche a néanmoins la<br />

capacité de diffuser dans l’élevage, occasionnant des séroconversions dans des lots (pondeuses par exemple) élevés<br />

à proximité de lot vacciné.<br />

16 - Décret 2006-178 du 17-02-2006 portant création d’une liste de maladies réputées contagieuses et modifiant le code<br />

rural (art. D.223-21 du CR).<br />

17 - Décret 2006-179 du 17-02-2006 portant création d’une liste de maladies à déclaration obligatoire et modifiant le<br />

code rural (art. D.223-1 du CR).<br />

18 - Ces dispositions correspondent à la transcription de la Directive 2003/99/CE du Parlement européen et du Conseil<br />

du 17 novembre 2003 sur la surveillance des zoonoses et des agents zoonotiques, modifiant la décision 90/424/CEE


troupeaux en filière ponte d’œufs de consommation (production des œufs à couver et des œufs de<br />

consommation) 20 .<br />

L’exécution de ce programme concerne les troupeaux de plus de 250 volailles. Il est conditionnée par :<br />

-la déclaration obligatoire des élevages auprès des EDE (attribution à chaque élevage d’un numéro<br />

national d’exploitation),<br />

-la déclaration, au DDSV, de mise en place d’un nouveau lot de poules (mentionnant son origine), et<br />

de sortie (mentionnant sa destination),<br />

-la tenue correcte du registre d’élevage (qui doit retracer tous les mouvements de volailles…)<br />

-la désignation d’un VS par l’éleveur,<br />

-le dépistage obligatoire des infections salmonelliques,-la déclaration obligatoire de toute suspicion<br />

d’infection salmonellique,<br />

-l’adhésion facultative des éleveurs à une charte sanitaire.<br />

- Charte sanitaire<br />

La charte sanitaire 21 définit des normes d’installation et de fonctionnement visant à prévenir l’apparition<br />

et l’extension des infections salmonelliques. Elle fait l’objet d’une convention individuelle passée avec le<br />

préfet (DDSV) et d’un engagement écrit d’en respecter les normes. Elle permet à l’aviculteur de<br />

bénéficier d’aides financières pour le dépistage et des indemnités d’abattage.<br />

- Mesures de prophylaxie obligatoire : dépistage systématique 22<br />

-Le dépistage systématique vise :<br />

.les infections à S. Enteritidis, Hadar, Infantis, Typhimurium et Virchow pour les reproducteurs en<br />

filière chair et en filière ponte ;<br />

.seulement les infections à S. Enteritidis et Typhimurium pour les poulettes futures pondeuses<br />

d’œufs de consommation et les pondeuses d’œufs de consommation (volailles de rente).<br />

-Il comporte la réalisation de prélèvements périodiques (réalisés sous la responsabilité du VS) 23 et<br />

7<br />

du conseil et abrogeant la directive 92/117/CEE du Conseil et l’application des mesures édictées par les Règlements<br />

(CE) n° 2160/2003 du parlement européen et du conseil du 17 novembre 2003 sur le contrôle des salmonelles et<br />

d’autres agents zoonotiques spécifiques présents dans la chaîne alimentaire et n° 1003/2005 du 30 juin 2005 de la<br />

commission du 30 juin 2005 portant application du règlement précédent en ce qui concerne la fixation d’un objectif<br />

communautaire de réduction de la prévalence de certains sérotypes de salmonelles dans les cheptels reproducteurs<br />

de Gallus gallus.<br />

19 - Arrêté du 26 février 2008 relatif à la lutte contre les infections à Salmonella dans les troupeaux de reproduction de<br />

l'espèce Gallus gallus en filière chair et fixant les modalités de déclaration des salmonelloses aviaires, visées à l'article<br />

D. 223-1 du code rural, dans ces mêmes troupeaux, et Arrêté du 26 février 2008 relatif aux modalités de la<br />

participation financière de l'Etat à la lutte contre les infections à Salmonella dans les troupeaux de reproduction de<br />

l'espèce Gallus gallus en filière chair.<br />

20 - Arrêté du 26 février 2008 relatif à la lutte contre les infections à Salmonella dans les troupeaux de l'espèce Gallus<br />

gallus en filière ponte d'œufs de consommation et fixant les modalités de déclaration des salmonelloses aviaires,<br />

visées à l'article D. 223-1 du code rural, dans ces mêmes troupeaux, et Arrêté du 26 février 2008 relatif aux modalités<br />

de la participation financière de l'Etat à la lutte contre les infections à Salmonella dans les troupeaux de l'espèce Gallus<br />

gallus en filière ponte d'œufs de consommation.<br />

21 - Cette charte édicte des normes de protection et d’aménagement des locaux, ainsi que des normes de<br />

fonctionnement et d’hygiène (désinfection des oeufs à couver, introduction obligatoire d’animaux provenant<br />

d’établissement adhérant eux-mêmes à la charte, nettoyage et désinfections réalisés selon un protocole écrit, tenue à<br />

jour d’un cahier d’élevage où sont portés les protocoles et dates de désinfection, les programmes et dates de<br />

vaccination, les performances et courbes de ponte, les traitements et interventions diverses, les résultats des<br />

opérations de dépistage, etc.).<br />

22 - Ces mesures impliquent une déclaration préalable d’activité au préfet (DDSV) des propriétaires des troupeaux et<br />

établissements d’accouvaison concernés. Ces derniers doivent en outre tenir à jour des documents d’enregistrement<br />

(à conserver pendant 2 ans) précisant l’origine, la destination et dates de mouvement des lots d’animaux et d’œufs<br />

possédés. Un VS est désigné pour y assurer les opérations réglementairement requises.<br />

23 - Il s’agit, selon le cas, de prélèvements de fonds de boîtes lors de la livraison des oiseaux, d’échantillons de fientes<br />

et/ou de chiffonnettes, destinés à des examens bactériologiques. Des prélèvements d’œufs et de tissus sont aussi<br />

réalisables lors d’examens de confirmation d’infection.<br />

Mise à jour : 31 mai 2008


8<br />

traités dans des laboratoires accrédités 24 .<br />

-Ce dépistage, à la charge des éleveurs, est forfaitairement subventionné à la condition que ces<br />

derniers adhèrent à la charte sanitaire facultative. Les résultats sont conservés au moins 2 ans.<br />

- Mesures de police sanitaire<br />

-En cas d’examen positif, le DDSV place sous surveillance (APMS) les troupeaux suspects et fait<br />

procéder à la réalisation de prélèvements de confirmation réalisés par le VS lui-même. Lorsque<br />

l’infection est décelée dans un couvoir ou un éclosoir, un enquête établit le(s) troupeau(x) fournisseur(s)<br />

des oeufs supposés contaminés (des prélèvements y sont alors réalisés). Si la suspicion concerne des<br />

pondeuses d’œufs de consommation, des œufs sont également prélevés pour analyse. Ces opérations<br />

sont également mises en œuvre lorsque la suspicion est consécutive à des cas de toxi-infection<br />

alimentaire (exemple d’une TIAC reliée à la consommation d’œufs…). Aucune entrée ou sortie<br />

d’oiseaux et/ou d’œufs ne sont alors autorisées en attendant les résultats. Tout mouvement de fientes<br />

et matériel est interdit depuis le site suspect. Une enquête épidémiologique est réalisée pour déterminer<br />

éventuellement d’autres sites infectés.<br />

-Si les résultats sont confirmés, ces établissements sont placés sous arrêté préfectoral portant<br />

déclaration d’infection. Cet arrêté prévoit notamment :<br />

.L’élimination des troupeaux infectés (élimination possible à l’abattoir 25 ), soit sur ordre de<br />

l’administration dans cas des reproducteurs en filières chair et ponte et des poulettes futures pondeuses<br />

d’œuf de consommation, soit à la demande de l’éleveur pour les pondeuses d’œuf de consommation<br />

(élimination non obligatoire).<br />

.la destruction ou le traitement assainissant 26 de leurs œufs (pour les élevages de rente<br />

produisant des oeufs de consommation, la mise sur le marché des oeufs traités par la chaleur, donc<br />

vendus à des casseries, est envisageable comme alternative à l’abattage des pondeuses. Si les<br />

analyses pratiquées sur les œufs de consommation sont positives, on procède au retrait des œufs mis<br />

sur le marché à partir de 21 jours 27 précédant la date de l’APMS<br />

.la destruction des aliments stockés sur le site d’élevage consommés par les volailles<br />

contaminées.<br />

L’APPDI est levé après accomplissement des mesures précédentes, nettoyage et désinfection 28 ,<br />

vide sanitaire et contrôles bactériologiques montrant l’élimination de l’infection. Des indemnités<br />

d’abattage sont attribuées aux éleveurs dans la mesure où ils adhèrent à la charte précédemment<br />

évoquée.<br />

. Poulets de chair<br />

24 - Les laboratoires doivent être accrédités selon le programme COFRAC.<br />

25 - Sur demande au DDSV, les volailles peuvent être acheminées, sous laissez-passer vers un abattoir. Cette<br />

possibilité nécessite au préalable 1) des recherches bactériologiques destinées à vérifier, à partir de prélèvements de<br />

muscles réalisés par le VS sur 20 volailles, l’absence d’infection salmonellique généralisée, 2) des recherches de<br />

substances antimicrobiennes à partir de 5 des prélèvements précédemment réalisés, 3) une visite de l’élevage<br />

concerné (examen ante-mortem) par le VS, 72 heures au plus avant le départ pour l’abattoir. En cas d’infection<br />

salmonellique systémique des carcasses, ces dernières doivent être détruites ou subir un traitement thermique<br />

assainissant. Les viscères des volailles sont détruits ou traités. La chaîne d’abattage doit être nettoyée et désinfectée<br />

immédiatement après passage du lot contaminé.<br />

26 - Dérogation éventuelle accordée par le DDSV (traitement thermique des oeufs).<br />

27 - Si des oeufs de ce lot ont été incriminés dans une TIAC, les autorités procèdent au rappel des œufs mis sur le<br />

marché à partir de 28 jours précédant la date de l’APMS.<br />

28 - Le stockage et l'épandage des déjections animales et des eaux de nettoyage ne doivent pas constituer une source<br />

de contamination pour l'environnement et tenir compte de la protection sanitaire des autres exploitations.


La réglementation vise à maintenir en France un faible taux d’infection salmonellique des élevages de<br />

poulets de chair 29 , sachant par ailleurs qu’à partir de décembre 2010 30 les viandes fraîches de volaille<br />

ne pourront être mises sur le marché aux fins de la consommation humaine, à moins qu'elles ne<br />

satisfassent au critère suivant : «Salmonelles : absence dans 25 grammes».<br />

Un projet d’arrêté fixe un programme national de lutte (démarrage dès janvier 2009) contre les<br />

infections à salmonelles dans les troupeaux de poulets de chair ayant pour objet :<br />

-le dépistage systématique des infections à Salmonella spp. dans les troupeaux de poulets de<br />

chair ;<br />

-la décontamination des lieux d'élevage des volailles infectées par S. Enteritidis et S. Typhimurium<br />

et le traitement approprié de leurs effluents ;<br />

-la gestion des viandes de volailles issues des troupeaux infectés.<br />

Un dépistage obligatoire 31 est réalisé dans chaque exploitations (contenant au moins 250 poulets) dans<br />

les 3 semaines précédant l’abattage sur le dernier site d’élevage avant l’envoi à l’abattoir.<br />

La présence de S. Enteritidis ou S. Typhimurium dans les fientes entraîne le placement sous arrêté<br />

préfectoral de mise sous surveillance (APMS) et la réalisation, par le VS, de prélèvements de confirmation<br />

de 20 volailles dans les muscles desquelles sont recherchés ces sérovars. Dès l’APMS, le troupeau est<br />

séquestré et est acheminé vers l’abattoir sous laissez-passer. Le chantier de nettoyage et désinfection du<br />

site est obligatoire et son efficacité doit être vérifiée par le VS 32 pour lever l’APMS.<br />

Si les muscles sont positifs, le troupeaux est placé sous arrêté préfectoral portant déclaration d’infection<br />

(APPDI). Outre les mesures prévues sous APMS, les viandes issues sont thermisées.<br />

9<br />

. Dindes<br />

Aucune mesure n’est encore appliquée, les programmes de maîtrise des sérovars précédemment<br />

désignés devant être opérationnel seulement en 2010. Une étude de prévalence de l’infection<br />

salmonellique dans les troupeaux de dindes de chairs 33 et de dindes reproductrices a néanmoins<br />

été menée en France en 2006-2007. Les résultats émanant des divers pays de l’UE permettront la fixation<br />

d’objectifs communautaires de réduction de prévalence de ces sérovars chez la dinde.<br />

29 - L’objectif communautaire fixé pour S. Enteritidis ou Typhimurium (moins de 1% d’élevages infectés) d’ici le 31<br />

décembre 2011 est déjà atteint en France : selon l’enquête communautaire menée en 2005-2006 dans les troupeaux<br />

de poulets de chair, la prévalence de S. Enteritidis ou S. Typhimurium était de 0,3% en France (avec une prévalence<br />

de Salmonella spp. de 6,2%).<br />

30 - Objectifs fixés par le Règlement (CE) n°2160/2003 du parlement européen et du conseil du 17 novembre 2003 sur<br />

le contrôle des salmonelles et d’autres agents zoonotiques spécifiques présents dans la chaîne alimentaire.<br />

31- Le dépistage est constitué pour chaque troupeau de deux paires de chaussettes réunies pour ne constituer qu’un<br />

échantillon. Pour les troupeaux en libre parcours, les échantillons ne doivent être collectés que dans la zone située à<br />

l'intérieur du poulailler. Dans les bâtiments de moins de 100 volailles où il n'est pas possible d'utiliser des paires de<br />

chaussettes, celles-ci peuvent être remplacées par des chiffonnettes. Toute présence d’inhibiteur entraîne le<br />

classement du lot comme infecté.<br />

32 - Leur efficacité doit être vérifiée par un contrôle visuel de la qualité du nettoyage et par un contrôle bactériologique<br />

négatif des bâtiments, des parcours et des abords vis-à-vis de Salmonella, avant le repeuplement des locaux. Les<br />

contrôles doivent être effectués par le vétérinaire sanitaire du troupeau suivant des modalités précisées par instruction<br />

ministérielle. Les prélèvements et analyses font l’objet d’une participation financière de l’Etat.<br />

33 - Les sérovars les plus fréquemment isolés chez la dinde de chair dans les pays de l’UE sont, par ordre de fréquence<br />

décroissante, S. Bredeney, S. Hadar, S. Derby, S. Saint-Paul et S. Kottbus. Seuls S. Hadar et S. Derby sont<br />

fréquemment la cause d’infections salmonellique chez le consommateur. En France, la prévalence d’infection<br />

salmonellique s’élevait à 1,6% des troupeaux de dindes reproductrices (205 élevages testés), 0,5% hébergeant S.<br />

Enteritidis ou Typhymurium, et 13,3% des troupeaux de chair (326 testés), 3,8% hébergeant S. Enteritidis ou<br />

Typhymurium.<br />

Mise à jour : 31 mai 2008

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