Etude d'un syst`eme de conditionnement d'air - upmc

Etude d'un syst`eme de conditionnement d'air - upmc Etude d'un syst`eme de conditionnement d'air - upmc

energie.environnement.upmc.fr
from energie.environnement.upmc.fr More from this publisher
30.08.2014 Views

Etude d’un système de conditionnement d’air Résumé Cette séance de travaux pratiques permet d’appréhender la mise en pratique d’un cyle thermodynamique imposé à un fluide caloporteur -ou frigorigène. Ce cycle à deux sources de chaleur a pour fonction de soutirer une quantité de chaleur à un écoulemement d’air à conditionner tout en recevant du travail mécanique et en rétrocédant une autre quantité de chaleur à l’air ambiant. L’objectif de la séance est double : il faut pouvoir à la fois caractériser la transformation ainsi imposée à l’air à conditionner, mais aussi quantifier l’énergie nécessaire à cette transformation permise par le cycle thermodynamique subi par le fluide caloporteur. Mots-clés : cycle thermodynamique, psychrométrie de l’air, second principe de la thermodynamique, premier principe de la thermodynamique en système ouvert 1. Introduction Les systèmes de conditionnement d’air font aujourd’hui partie intégrante de notre cadre de vie. Si le confort que ces systèmes apportent est indéniable, il s’accompagne d’un coût, notamment énergétique. Soutirer de la chaleur à une pièce pour en transmettre vers l’air extérieur, alors que cette pièce est plus fraîche, ne peut en effet résulter d’une transformation spontanée. Les travaux ici proposés vous permettent d’appréhender de façon expérimentale les notions de : • psychrométrie de l’air, caractérisant la qualité de l’air conditionné et donc le confort apporté par l’installation ; • cycle thermodynamique, autorisant le transfert de chaleur depuis une source froide vers une source chaude. Les parties surlignées attirent votre attention sur les moments-clés de la séance. 2. Manipulations 2.1. Précautions préliminaires En premier lieu, que : vérifiez scrupuleusement dans l’ordre 1. l’alimentation en eau du système est en position ouverte (cf fig.1). Il s’agit ici de l’eau humidifiant éventuellement l’air en amont (point 3 du schéma du système) de son conditionnement ; 2. le niveau d’eau est suffisant dans les réservoirs que montrent les photographies de la figure 2. Cette eauci baigne les gants entourant les thermomètres dits humides (cf fig.4) ; 3. le niveau d’alcool (liquide rouge) dans les tubes - appelés manomètres - permettant le relevé de la différence de pression entre air ambiant et écoulement au sein de la veine (cf fig.3) est suffisant. Vous devez pouvoir ajuster le réglé de sorte à mesurer un 0 en l’absence d’écoulement d’air ; 4. le branchement sur ces tubes des tuyaux est tel que photographié en fig.3. Sur le tube situé en entrée de la veine (cf fig.3 à gauche), la pression sur l’entrée gauche est la pression atmosphérique, la pression sur l’entrée droite est la pression à l’intérieur de la veine. Sur le tube situé en sortie de la veine (cf fig.3 à droite), la pression sur l’entrée gauche est la pression à l’intérieur de la veine, la pression sur l’entrée droite est la pression atmosphérique. 5. l’éprouvette graduée est vide et recueille l’eau condensée sortant du tube branché au bas de

<strong>Etu<strong>de</strong></strong> d’un système <strong>de</strong> <strong>conditionnement</strong> d’air<br />

Résumé<br />

Cette séance <strong>de</strong> travaux pratiques permet d’appréhen<strong>de</strong>r la mise en pratique d’un cyle thermodynamique imposé à un flui<strong>de</strong> caloporteur<br />

-ou frigorigène. Ce cycle à <strong>de</strong>ux sources <strong>de</strong> chaleur a pour fonction <strong>de</strong> soutirer une quantité <strong>de</strong> chaleur à un écoulemement<br />

d’air à conditionner tout en recevant du travail mécanique et en rétrocédant une autre quantité <strong>de</strong> chaleur à l’air ambiant. L’objectif<br />

<strong>de</strong> la séance est double : il faut pouvoir à la fois caractériser la transformation ainsi imposée à l’air à conditionner, mais<br />

aussi quantifier l’énergie nécessaire à cette transformation permise par le cycle thermodynamique subi par le flui<strong>de</strong> caloporteur.<br />

Mots-clés : cycle thermodynamique, psychrométrie <strong>de</strong> l’air, second principe <strong>de</strong> la thermodynamique, premier principe <strong>de</strong> la thermodynamique<br />

en système ouvert<br />

1. Introduction<br />

Les systèmes <strong>de</strong> <strong>conditionnement</strong> d’air font aujourd’hui<br />

partie intégrante <strong>de</strong> notre cadre <strong>de</strong> vie. Si le confort que<br />

ces systèmes apportent est indéniable, il s’accompagne d’un<br />

coût, notamment énergétique. Soutirer <strong>de</strong> la chaleur à une<br />

pièce pour en transmettre vers l’air extérieur, alors que cette<br />

pièce est plus fraîche, ne peut en effet résulter d’une transformation<br />

spontanée.<br />

Les travaux ici proposés vous permettent d’appréhen<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> façon expérimentale les notions <strong>de</strong> :<br />

• psychrométrie <strong>de</strong> l’air, caractérisant la qualité <strong>de</strong> l’air<br />

conditionné et donc le confort apporté par l’installation<br />

;<br />

• cycle thermodynamique, autorisant le transfert <strong>de</strong> chaleur<br />

<strong>de</strong>puis une source froi<strong>de</strong> vers une source chau<strong>de</strong>.<br />

Les parties surlignées attirent votre attention sur les<br />

moments-clés <strong>de</strong> la séance.<br />

2. Manipulations<br />

2.1. Précautions préliminaires<br />

En premier lieu,<br />

que :<br />

vérifiez scrupuleusement dans l’ordre<br />

1. l’alimentation en eau du système est en position ouverte<br />

(cf fig.1). Il s’agit ici <strong>de</strong> l’eau humidifiant<br />

éventuellement l’air en amont (point 3 du schéma du<br />

système) <strong>de</strong> son <strong>conditionnement</strong> ;<br />

2. le niveau d’eau est suffisant dans les réservoirs que<br />

montrent les photographies <strong>de</strong> la figure 2. Cette eauci<br />

baigne les gants entourant les thermomètres dits humi<strong>de</strong>s<br />

(cf fig.4) ;<br />

3. le niveau d’alcool (liqui<strong>de</strong> rouge) dans les tubes<br />

- appelés manomètres - permettant le relevé <strong>de</strong> la<br />

différence <strong>de</strong> pression entre air ambiant et écoulement<br />

au sein <strong>de</strong> la veine (cf fig.3) est suffisant. Vous <strong>de</strong>vez<br />

pouvoir ajuster le réglé <strong>de</strong> sorte à mesurer un 0 en l’absence<br />

d’écoulement d’air ;<br />

4. le branchement sur ces tubes <strong>de</strong>s tuyaux est tel que<br />

photographié en fig.3. Sur le tube situé en entrée <strong>de</strong> la<br />

veine (cf fig.3 à gauche), la pression sur l’entrée gauche<br />

est la pression atmosphérique, la pression sur l’entrée<br />

droite est la pression à l’intérieur <strong>de</strong> la veine. Sur le<br />

tube situé en sortie <strong>de</strong> la veine (cf fig.3 à droite), la<br />

pression sur l’entrée gauche est la pression à l’intérieur<br />

<strong>de</strong> la veine, la pression sur l’entrée droite est la pression<br />

atmosphérique.<br />

5. l’éprouvette graduée est vi<strong>de</strong> et recueille l’eau<br />

con<strong>de</strong>nsée sortant du tube branché au bas <strong>de</strong>


l’évaporateur (cf fig.5 à gauche) ;<br />

6. l’alimentation électrique du système est sur ON (cf<br />

fig.5 à droite). Vous <strong>de</strong>vez alors entendre le ventilateur<br />

(repéré par le point 9 sur le schéma du montage posé<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la veine) se mettre en route.<br />

Si une ou plusieurs <strong>de</strong> ces étapes ne peuvent être validées,<br />

faîtes appel à l’encadrant avant d’entamer les manipulations.<br />

Les capteurs <strong>de</strong> température sont tout particulièrement<br />

fragiles. Il est donc important d’<br />

éviter au maximum leur manipulation lors <strong>de</strong> la séance.<br />

Notez que l’anneau <strong>de</strong> caoutchouc entourant le tube<br />

intégrant chacun <strong>de</strong>s capteurs permet <strong>de</strong> réaliser l’étanchéité<br />

entre la veine d’air et l’air ambiant.<br />

La photographie <strong>de</strong> la figure 4 vous montre les capteurs <strong>de</strong><br />

température 5 et 6 sortis <strong>de</strong> leur emplacement dans la veine.<br />

La partie sensible du capteur 5 est la partie terminale recouverte<br />

d’une feuille d’aluminium. Cette partie sensible est localisée<br />

<strong>de</strong> sorte à se situer au coeur <strong>de</strong> l’écoulement d’air.<br />

La partie sensible du capteur 6 est i<strong>de</strong>ntique mais elle est<br />

recouverte d’un gant. Ce gant baigne dans l’eau qui, par capillarité,<br />

remonte jusqu’à la partie sensible du capteur, elle<br />

aussi située au coeur <strong>de</strong> l’écoulement d’air.<br />

2.2. Ecoulement d’air à conditionner<br />

Dans la configuration du système que vous utilisez, l’air à<br />

conditionner subit une transformation ouverte.<br />

Lorsque le ventilateur tourne, il provoque l’aspiration <strong>de</strong><br />

l’air ambiant au sein <strong>de</strong> la veine. Cet air contient une certaine<br />

teneur en vapeur d’eau, appelée “humidité absolue”.<br />

Vous pouvez contrôler la vitesse <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> ce ventilateur<br />

grâce au potentiomètre nommé “fan speed control”<br />

sur le tableau <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> du système (point 10 du<br />

schéma). Localisez ce potentiomètre ainsi que l’endroit<br />

<strong>de</strong> l’aspiration. A chaque fois que vous souhaitez augmenter<br />

le débit d’air, prenez soin <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r simultanément le<br />

différentiel <strong>de</strong> pression localisé à droite du système <strong>de</strong> sorte<br />

à ne pas faire débor<strong>de</strong>r le flui<strong>de</strong> rouge.<br />

L’air à conditionner passe ensuite au travers du ventilateur.<br />

L’écoulement induit peut alors être humidifié grâce à<br />

un bruimisateur (point 3 du schéma). Cette vapeur d’eau<br />

supplémentaire permet d’augmenter <strong>de</strong> façon articielle l’humidité<br />

<strong>de</strong> l’air avant son <strong>conditionnement</strong> et d’ainsi accroître<br />

la sensibilité <strong>de</strong>s résultats.<br />

L’écoulement d’air subit par la suite le <strong>conditionnement</strong><br />

proprement dit en passant autour d’un échangeur appelé<br />

“évaporateur” (point 5 du schéma). Une quantité <strong>de</strong> chaleur<br />

est ici prélevée à l’air, qui se refroidit, perd <strong>de</strong> sa capacité<br />

à contenir <strong>de</strong> la vapeur d’eau et voit donc une partie <strong>de</strong> sa<br />

vapeur d’eau se con<strong>de</strong>nser au niveau <strong>de</strong> cet échangeur.<br />

L’écoulement d’air est enfin éjecté au niveau <strong>de</strong>s volets<br />

gris que vous pouvez voir sur la photographie <strong>de</strong> la figure 5<br />

(gauche), juste à gauche <strong>de</strong> l’éprouvette graduée. Localisez<br />

cet endroit.<br />

2.3. Cycle du flui<strong>de</strong> caloporteur<br />

Le flui<strong>de</strong> permettant <strong>de</strong> soutirer la quantité <strong>de</strong> chaleur à<br />

l’écoulement d’air au niveau <strong>de</strong> l’évaporateur est le R134a,<br />

<strong>de</strong> formule CF 3CH 2F. Ce flui<strong>de</strong> est choisi pour sa capacité<br />

à s’évaporer à <strong>de</strong>s températures proches <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l’air<br />

ambiant sous <strong>de</strong>s pressions absolues autour <strong>de</strong> 3 bars et à<br />

se con<strong>de</strong>nser à <strong>de</strong>s pressions avoisinant 10 bars pour <strong>de</strong>s<br />

températures légèrement supérieures.<br />

Le flui<strong>de</strong> subit un cycle récepteur. Le travail est reçu par<br />

le flui<strong>de</strong> au niveau du compresseur à piston (point 24 du<br />

schéma). Il est en effet nécessaire d’apporter du travail au<br />

cycle lorsque l’on désire lui faire soutirer <strong>de</strong> la chaleur à une<br />

source froi<strong>de</strong> et en rétribuer à une source chau<strong>de</strong>. Localisez<br />

le compresseur.<br />

A la sortie du compresseur, le flui<strong>de</strong> se trouve donc à pression<br />

relativement élevée et s’écoule vers un échangeur <strong>de</strong><br />

chaleur, nommé “con<strong>de</strong>nseur” (point 25 du schéma). En effet,<br />

à ce niveau du cycle, le flui<strong>de</strong> se con<strong>de</strong>nse car un ventilateur,<br />

que vous observerez <strong>de</strong>rrière le compresseur, force<br />

l’échange <strong>de</strong> chaleur entre l’air ambiant et le flui<strong>de</strong> par l’intermédiaire<br />

<strong>de</strong> la surface étanche du con<strong>de</strong>nseur. Localisez<br />

le con<strong>de</strong>nseur.<br />

A la sortie du con<strong>de</strong>nseur, le flui<strong>de</strong> passe par un débitmètre<br />

(point 28 du schéma) sur lequel vous pourrez lire le<br />

débit masse du flui<strong>de</strong>. Localisez le débit-mètre.<br />

Le flui<strong>de</strong> traverse ensuite un obstacle au sein d’un cou<strong>de</strong><br />

du circuit. L’obstacle provoque une chute <strong>de</strong> pression, dite<br />

perte <strong>de</strong> charge. Cet élément est ainsi nommé “déten<strong>de</strong>ur”<br />

(point 12 du schéma). Localisez le déten<strong>de</strong>ur, où vous pourrez<br />

constater en fonctionnement la présence <strong>de</strong> givre.<br />

Le flui<strong>de</strong>, dont la pression est alors relativement basse,<br />

passe au sein <strong>de</strong> l’évaporateur décrit plus haut et prélève<br />

donc une quantité <strong>de</strong> chaleur à l’air à conditionner, provoquant<br />

l’évaporation du flui<strong>de</strong>. Localisez l’évaporateur.<br />

Enfin, le flui<strong>de</strong> est admis à l’entrée du compresseur et subit<br />

un nouveau cycle.<br />

2.4. Métrologie<br />

2.4.1. Capteurs <strong>de</strong> température<br />

Quinze capteurs permettent les mesures <strong>de</strong> température<br />

aux endroits notés t1 à t15 sur le schéma du sytème. Chacun<br />

<strong>de</strong>s capteurs produit une tension dont le signal est une<br />

application affine <strong>de</strong> la température mesurée. Chacune <strong>de</strong>s<br />

tensions est lue par un système d’acquisition, qui réalise la<br />

conversion en <strong>de</strong>gré Celsius. L’affichage est produit par un<br />

boîtier <strong>de</strong> visualisation (point 33 du schéma) placé à droite<br />

du schéma. Deux boutons <strong>de</strong> défilement vous permettent <strong>de</strong><br />

passer d’une température à l’autre.<br />

2.4.2. Capteurs <strong>de</strong> pression<br />

Trois manomètres <strong>de</strong> Bourdon, localisés sous le tableau<br />

<strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, permettent la mesure <strong>de</strong> pression en entrée et<br />

sortie du con<strong>de</strong>nseur (con<strong>de</strong>nser inlet pressure et con<strong>de</strong>nser


outlet pressure), ainsi qu’en entrée du compresseur (evaporator<br />

pressure). Dans ce type <strong>de</strong> manomètre, un tube très fin<br />

amène le flui<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis le point où l’on souhaite mesurer la<br />

pression dans le circuit jusqu’à une butée amovible située<br />

<strong>de</strong>rrière le cadran circulaire du manomètre. Cette butée effectue<br />

une rotation sous l’effet <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> pression entre le<br />

flui<strong>de</strong> et l’air ambiant. L’angle <strong>de</strong> cette rotation est proportionnel<br />

à cet écart.<br />

2.4.3. Mesure <strong>de</strong> débit<br />

La mesure <strong>de</strong> débit est réalisée par l’intermédiaire d’un<br />

manomètre constitué d’un tube rempli d’alcool et dont le<br />

principe repose sur la statique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s (cf fig.3). Ainsi,<br />

le flui<strong>de</strong> rouge est en équilibre au sein du tube sous l’effet<br />

<strong>de</strong>s pressions à ses interfaces gauche et droite. La section <strong>de</strong><br />

passage à l’extrémité droite <strong>de</strong> la veine est telle que le débit<br />

masse d’air ṁ air (en kg/s) qui provoque la surpression au<br />

sein <strong>de</strong> la veine est donné par la formule analytique étalonnée<br />

suivante :<br />

√<br />

∆z<br />

ṁ air = 0, 0517<br />

(1)<br />

ν<br />

où ∆z est le dénivelé (en mm H 20) dans le tube et ν est le<br />

volume massique (en m 3 /kg) dans les conditions au sein <strong>de</strong><br />

la veine.<br />

2.5. Points <strong>de</strong> fonctionnement à étudier<br />

On se propose ici d’étudier l’influence du débit d’air d’une<br />

part, et <strong>de</strong> l’humidité <strong>de</strong> l’air en entrée d’autre part.<br />

Le premier essai consiste à stabiliser le fonctionnement<br />

à vitesse <strong>de</strong> ventilateur minimale. Pour cela, vérifiez que le<br />

potentiomètre mentionné plus haut est bien à sa valeur minimale.<br />

Lancez le compresseur. Atten<strong>de</strong>z 15 minutes afin<br />

d’être certain d’avoir atteint le régime stationnaire. Consignez<br />

alors les mesures dans le tableau 9.<br />

Toutes conditions égales par ailleurs, procé<strong>de</strong>z ensuite<br />

au second essai en augmentant au maximum la tension alimentant<br />

le ventilateur, tout en prenant soin <strong>de</strong> vérifier que<br />

le flui<strong>de</strong> rouge du manomètre situé à l’extrémité droite du<br />

système ne débor<strong>de</strong> pas. De même que précé<strong>de</strong>mment, atten<strong>de</strong>z<br />

15 minutes et consignez les mesures dans le tableau<br />

9.<br />

Enfin, allumez une résistance chauffante activant le bruimisateur,<br />

notée water heater 1 kW sur le tableau <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>.<br />

Atten<strong>de</strong>z cette fois 30 minutes et consignez les mesures<br />

dans le tableau 9.<br />

Vous reporterez les résultats <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong>mandés ci<strong>de</strong>ssous<br />

dans le tableau 10.<br />

3. Caractérisation du <strong>conditionnement</strong> <strong>de</strong> l’air<br />

3.1. Définitions<br />

Une masse m air d’air ambiant peut être considérée<br />

comme un mélange <strong>de</strong> gaz parfaits d’une masse m a s d’air<br />

sec et d’une masse m vap <strong>de</strong> vapeur d’eau. On peut alors<br />

définir la masse molaire du mélange M air comme suit :<br />

M air = X a s M a s + X vap M vap (2)<br />

où X i est la fraction molaire du constituant i et M i sa masse<br />

molaire (M a s= 28,8 g/mol ; M vap= 18 g/mol).<br />

On rappelle la définition générale d’une fraction molaire :<br />

X i = Ni<br />

(3)<br />

K∑<br />

N j<br />

j=1<br />

où N i est la quantité <strong>de</strong> matière du constituant i dans le volume<br />

considéré et K le nombre <strong>de</strong> constituants du mélange.<br />

On notera ici que :<br />

.<br />

X a s + X vap = 1<br />

L’humdité absolue d - ou encore teneur en eau - est une<br />

gran<strong>de</strong>ur sans unité qui rend compte du rapport entre masse<br />

<strong>de</strong> vapeur d’eau et masse d’air sec dans l’unité <strong>de</strong> volume :<br />

d = mvap<br />

m a s<br />

(4)<br />

L’humdité relative φ est une gran<strong>de</strong>ur sans unité qui rend<br />

compte du rapport entre pression partielle P vap <strong>de</strong> vapeur<br />

d’eau dans l’air ambiant et pression maximale <strong>de</strong> vapeur<br />

d’eau dans l’air ambiant, qui, dans l’hypothèse <strong>de</strong> mélange<br />

<strong>de</strong> gaz parfaits, s’i<strong>de</strong>ntifie à la pression <strong>de</strong> vapeur saturante<br />

P sat <strong>de</strong> l’eau dans ces conditions <strong>de</strong> température :<br />

φ =<br />

Pvap<br />

P sat(T )<br />

Par analogie à la relation (3), on peut également définir<br />

les fractions massiques Y i <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s constituants.<br />

Exprimez Y vap puis Y a s en fonction <strong>de</strong> d. Montrez que<br />

pour d


1. La première est la température dite <strong>de</strong> bulbe sec,<br />

représentée par l’axe horizontal. On y reporte ainsi<br />

la température mesurée par le capteur <strong>de</strong> température<br />

placé directement au contact <strong>de</strong> l’écoulement d’air.<br />

L’état effectif B du mélange se trouve à la verticale <strong>de</strong><br />

ce point.<br />

2. La secon<strong>de</strong> est la température dite <strong>de</strong> saturation,<br />

représentée par la courbe à 100 % d’humidité relative.<br />

On y reporte le point A grâce à la donnée <strong>de</strong><br />

la température mesurée par le capteur <strong>de</strong> température<br />

placé au sein du gant humidifié, <strong>de</strong> sorte que l’air qui<br />

s’écoule autour soit effectivement à 100 % d’humidité<br />

relative.<br />

Il faut alors imaginer la transformation <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> masse<br />

<strong>de</strong> vapeur d’eau qui va se détendre <strong>de</strong>puis le point A - à<br />

la pression <strong>de</strong> vapeur saturante <strong>de</strong> l’eau - jusqu’au point B<br />

- à la pression partielle <strong>de</strong> vapeur d’eau dans l’écoulement<br />

ambiant. Cette détente s’opère <strong>de</strong> façon brutale <strong>de</strong> sorte<br />

qu’elle peut être considérée comme adiabatique. A pression<br />

<strong>de</strong> mélange constante, on caractérise là une évolution isenthalpique.<br />

On trouve donc le point B caractérisant le mélange<br />

à la croisée <strong>de</strong> l’isenthalpe issue du point sur la courbe<br />

<strong>de</strong> saturation et <strong>de</strong> la verticale issue <strong>de</strong> l’axe horizontal <strong>de</strong><br />

température <strong>de</strong> bulbe sec.<br />

Pour chacun <strong>de</strong>s 3 points <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>mandés<br />

plus haut, déterminez en entrée et en sortie <strong>de</strong> <strong>conditionnement</strong><br />

les humidités relative et absolue <strong>de</strong> l’air. Pour chacun<br />

<strong>de</strong>s points, comparez les humidités absolues entre entrée et<br />

sortie <strong>de</strong> <strong>conditionnement</strong>. Faîtes <strong>de</strong> même pour les humidités<br />

relatives. Commentez.<br />

Par un bilan <strong>de</strong> masse d’eau entre entrée (indice e) et sortie<br />

(indice s) <strong>de</strong> <strong>conditionnement</strong>, on peut montrer la relation<br />

suivante :<br />

Y vap,e ṁ air,e = ṁ eau con<strong>de</strong>nsée + Y vap,s ṁ air,s (8)<br />

En supposant que la masse <strong>de</strong> vapeur est négligeable en<br />

tout point <strong>de</strong> l’écoulement <strong>de</strong>vant la masse d’air sec, on peut<br />

estimer que :<br />

ṁ air,e ≈ ṁ air,s (9)<br />

Montrez qu’on peut dans ce cas établir l’approximation<br />

suivante :<br />

ṁ eau con<strong>de</strong>nsée = (d e − d s) ṁ air,s (10)<br />

Comparez alors le membre <strong>de</strong> droite, que vous évaluerez<br />

grâce à la lecture du diagramme psychrométrique et à la relation<br />

(1), à la mesure effectuée par l’intermédiaire du volume<br />

d’eau recueilli dans l’éprouvette graduée. Commentez.<br />

4. Caractérisation du cycle du R134a<br />

4.1. Approximations<br />

4.1.1. Premier principe en système ouvert<br />

Démontrez que pour une transformation en régime permanent<br />

au sein d’un système ouvert possédant une entrée et<br />

une sortie, en négligeant les variations d’énergies cinétique<br />

et potentielle au passage <strong>de</strong> ce système, la variation d’enthalpie<br />

massique h imposée au flui<strong>de</strong> subissant la transformation<br />

s’écrit comme suit :<br />

∆h = h s − h e = q + w u (11)<br />

où q est la quantité <strong>de</strong> chaleur et w u le travail utile, tous<br />

<strong>de</strong>ux échangés au passage dans le système ouvert et ramenés<br />

à l’unité <strong>de</strong> masse du flui<strong>de</strong>.<br />

4.1.2. Application aux échangeurs<br />

Démontrez expérimentalement qu’au passage dans un<br />

échangeur, tel que le con<strong>de</strong>nseur, la variation <strong>de</strong> pression est<br />

faible. Un tel échangeur n’imposant pas <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> son<br />

volume au flui<strong>de</strong>, que peut-on dire <strong>de</strong> la valeur du travail<br />

utile w u échangé dans le con<strong>de</strong>nseur ? Déterminez la relation<br />

simple découlant <strong>de</strong> l’expression (11) pour le con<strong>de</strong>nseur.<br />

Justifiez cette même relation appliquée à l’évaporateur.<br />

4.1.3. Application au compresseur<br />

En supposant que le compresseur impose au flui<strong>de</strong> une<br />

compression suffisamment brutale pour être adiabatique,<br />

déterminez la relation simple découlant <strong>de</strong> l’expression<br />

(11) pour le compresseur.<br />

4.2. Utilisation du diagramme <strong>de</strong> Mollier<br />

On cherche ici à déterminer dans le diagramme <strong>de</strong> Mollier<br />

du R134a (cf fig.8) l’enveloppe du cycle subi par le R134a.<br />

Pour ce faire, on confond les états suivants :<br />

• sortie compresseur et entrée con<strong>de</strong>nseur ;<br />

• sortie con<strong>de</strong>nseur et entrée déten<strong>de</strong>ur ;<br />

• sortie déten<strong>de</strong>ur et entrée évaporateur ;<br />

• sortie évaporateur et entrée compresseur.<br />

On considérera par la suite que la pression au sein <strong>de</strong>s<br />

échangeurs est constante. De fait, la mesure d’une pression<br />

haute, définie <strong>de</strong>puis la sortie du compresseur jusqu’à<br />

l’entrée du déten<strong>de</strong>ur, et celle d’une pression basse, définie<br />

<strong>de</strong>puis la sortie du déten<strong>de</strong>ur jusqu’à l’entrée du compresseur,<br />

suffisent pour caractériser la pression tout au long du<br />

cycle subi par le R134a.<br />

La mesure <strong>de</strong>s températures t13, t14 et t15 permet <strong>de</strong> localiser<br />

sur le diagramme <strong>de</strong> Mollier les points caractérisant<br />

l’entrée du compresseur, l’entrée du con<strong>de</strong>nseur et l’entrée<br />

du déten<strong>de</strong>ur, respectivement.<br />

Afin <strong>de</strong> localiser le quatrième et <strong>de</strong>rnier point, une hypothèse<br />

supplémentaire est nécessaire. La détente au passage<br />

du déten<strong>de</strong>ur étant brutale, on l’assimilera à une transformation<br />

isenthalpe.<br />

Tracez l’enveloppe du cycle subi par le R134a sur le diagramme.<br />

4.3. Performances du cycle


4.3.1. Ren<strong>de</strong>ment isentropique du compresseur<br />

Par lecture du diagramme <strong>de</strong> Mollier, déterminez le travail<br />

utile réel w comp reçu par le flui<strong>de</strong> au sein du compresseur.<br />

Déterminez également le travail isentropique w is<br />

qu’aurait reu le flui<strong>de</strong> suite à une même compression adiabatique<br />

et réversible.<br />

En déduire le ren<strong>de</strong>ment isentropique η is du compresseur<br />

par la relation suivante :<br />

4.3.2. Coefficient d’effet frigorifique<br />

η is = wis<br />

w comp<br />

(12)<br />

Evaluez le rapport entre échange d’énergie pour lequel<br />

le cycle a été conçu, à savoir la quantité <strong>de</strong> chaleur q evap soutirée<br />

par le R134a au niveau <strong>de</strong> l’évaporateur, et l’échange<br />

d’énergie nécessaire à l’établissement <strong>de</strong> ce cyle, à savoir le<br />

travail w comp récupéré par le R134a au passage dans le compresseur<br />

:<br />

ɛ =<br />

qevap<br />

(13)<br />

w comp<br />

ɛ est appelé coefficient d’effet frigorifique. Pourquoi ne<br />

parle-t-on pas <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment ?<br />

Evaluez également la quantité <strong>de</strong> chaleur q cond cédée<br />

par le R134a au niveau du con<strong>de</strong>nseur.<br />

4.3.3. Evaluation <strong>de</strong>s pertes à l’évaporateur<br />

Ce coefficient ɛ n’intègre notamment pas les défauts au<br />

niveau <strong>de</strong> l’échange thermique imposé par l’évaporateur.<br />

Pour évaluer les pertes enthalpiques ∆H ˙ pertes au niveau <strong>de</strong><br />

l’évaporateur, effectuez un bilan <strong>de</strong> puissance intégrant :<br />

• la puissance enthalpique ṁ R134a q evap récupérée par<br />

le R134a ;<br />

• la puissance enthalpique cédée par l’air au passage <strong>de</strong><br />

l’évaporateur ṁ air c p,air (t 5 − t 3) ;<br />

• la puissance enthalpique emportée par l’eau con<strong>de</strong>nsée<br />

ṁ eau con<strong>de</strong>nsée h eau con<strong>de</strong>nsée .<br />

On rappelle ici la capacité calorifique à pression constante<br />

par unité <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> l’air : c p,air=1000 J/kg/K (supposée<br />

constante sur les gammes <strong>de</strong> température et <strong>de</strong> pression<br />

expérimentales).<br />

5. Conclusions<br />

Commentez l’ensemble <strong>de</strong>s résultats en considérant la<br />

variation du débit d’air à conditionner d’une part, et la variation<br />

d’humidité <strong>de</strong> l’air entrant d’autre part.


FIGURE 1: Vannes d’alimentation en eau. A gauche, position fermée. A droite, position ouverte.<br />

FIGURE 2: Réservoirs d’eau permettant d’imbiber les capteurs mesurant les températures humi<strong>de</strong>s.<br />

FIGURE 3: Mesures <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> pression entre l’air au sein <strong>de</strong> la veine et l’air ambiant : en entrée (à gauche) et en sortie (à droite).


FIGURE 4: Capteurs <strong>de</strong> température 5 et 6 sortis <strong>de</strong> la veine d’air conditionné.<br />

FIGURE 5: A gauche, éprouvette graduée recueillant l’eau con<strong>de</strong>nsée au niveau <strong>de</strong> l’évaporateur. A droite, commutateur d’alimentation électrique<br />

du système.


!<br />

$!3!<br />

, :) !<br />

-.%/0)!()!<br />

/.*1)!2!!3!<br />

( φ = 100%) <br />

45567!<br />

courbe <strong>de</strong> satura,on <br />

isenthalpe <br />

( h = constante) <br />

A!<br />

@!<br />

!!3!<br />

, :) !<br />

;%&'(':1! humidité <br />

90*.?=! 9'/!<br />

*),7!<br />

"# !$%&'() ! "#!*+,$)!<br />

température <br />

humi<strong>de</strong> <br />

température <br />

<strong>de</strong> bulbe sec <br />

")&81/9:%/)!<br />

2#-7!<br />

température <br />

FIGURE 6: Détermination <strong>de</strong> l’état psychrométrique <strong>de</strong> l’air.


FIGURE 7: Diagramme psychrométrique <strong>de</strong> l’air humi<strong>de</strong>.


FIGURE 8: Diagramme <strong>de</strong> Mollier du flui<strong>de</strong> R134a.


essai n o 1 2 3<br />

t 1<br />

t 2<br />

t 3<br />

t 4<br />

t 5<br />

t 6<br />

températures<br />

( o C)<br />

t 7<br />

t 8<br />

t 9<br />

t 10<br />

t 11<br />

t 12<br />

t 13<br />

t 14<br />

t 15<br />

dénivelés<br />

pressions absolues<br />

débit masse<br />

(mm H2O)<br />

(bar)<br />

(g/s)<br />

∆z e<br />

∆z s<br />

P 11<br />

P 27<br />

P 29<br />

ṁ R134a<br />

eau<br />

con<strong>de</strong>nsée<br />

temps (s)<br />

volume (mL)<br />

FIGURE 9: Tableau récapitulatif <strong>de</strong>s résultats.


essai n o 1 2 3<br />

débit masse d’air en sortie<br />

ṁ air,s<br />

(kg/s)<br />

humidité absolue<br />

d e<br />

(10 −3 ) d s<br />

humidité relative<br />

φ e<br />

( - ) φ s<br />

débit masse d’eau con<strong>de</strong>nsée<br />

ṁ eau con<strong>de</strong>nsée<br />

(kg/s)<br />

quantité <strong>de</strong> chaleur massique échangée<br />

q evap<br />

( kJ/kg ) q cond<br />

quantité <strong>de</strong> travail massique échangée<br />

w comp<br />

( kJ/kg )<br />

ren<strong>de</strong>ment isentropique<br />

η is<br />

( - )<br />

coefficient d’effet frigorifique<br />

ɛ<br />

( - )<br />

pertes enthalpiques à l’évaporateur<br />

˙ ∆H pertes<br />

( kW )<br />

FIGURE 10: Tableau récapitulatif <strong>de</strong>s calculs.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!