1 / Introduction 2 / Présentation de l'esquisse retenue - Grand Lyon

Direction de la prospective et du dialogue public
Mission participation citoyenne
Compte‐rendu de l’AMO Stratégie de la concertation
Intervenants :
Projet d’aménagement de la place des Tapis, Lyon 4ème / Phase avant projet
Compte‐rendu de l'atelier de concertation n°1
Le 18 septembre 2012 / Mairie du 4 ème arrondissement
Jean Truc, adjoint en charge de l’espace public à la Mairie du 4ème arrondissement,
Renaud Ducher, architecte‐paysagiste, Atelier Villes et paysages,
Vincent Roger, architecte‐paysagiste, Atelier Villes et paysages,
Serge Zobouyan, chef de projet pour la Direction de la Voirie du Grand Lyon,
Brigitte Badina, chargée de mission Participation citoyenne, Grand Lyon (DPDP),
Mathias Bourrissoux, animateur de démarches participatives, ARENES.
1 / Introduction
Jean Truc, adjoint en charge de l’espace public à la Mairie du 4ème arrondissement introduit la
rencontre en rappelant les grandes étapes du calendrier de concertation et précise que cet atelier
ouvre une nouvelle phase dite « d’avant projet ». Tous les partis‐pris d’aménagement n’ont pas
encore été décidés et les participants sont donc invités à s’exprimer sur ces propositions pendant
cette phase de concertation, de manière à éclairer le choix des élus avant qu’ils valident le projet
définitif en comité de pilotage. Il rappelle ensuite brièvement le calendrier prévisionnel du projet : le
lancement des travaux est prévu pour mai‐juin 2013 pour une première phase qui concernera la Place
des Tapis et la rue de la Terrasse. L’aménagement du Cours des Tapis est prévu en 2014. Il revient
aussi sur la décision prise par les élus concernant le report du projet de réaménagement du
boulevard de la Croix‐Rousse. Sachant que le tunnel de la Croix‐Rousse doit être fermé pour
rénovation à partir du mois de novembre pour une durée de 9 mois, il était préférable de repousser
les travaux du boulevard pour limiter les perturbations.
Une participante demande à quoi correspondent les travaux en cours devant le commissariat. M. Truc
explique qu’ils sont un préalable au projet d’aménagement de la Place des Tapis (démolition de
jardinières).
Mathias Bourrissoux, membre d’Arènes, association qui accompagne le Grand Lyon pour la mise en
place et l’animation de la concertation, présente le déroulement de la réunion. Dans un premier
temps, le maître d’œuvre présentera l’esquisse retenue par les élus lors du Comité de pilotage du 10
juillet. Les concepteurs présenteront ensuite le travail qu’ils ont réalisé depuis cette date. L’architecte
présentera aujourd’hui l’état de ses réflexions et partagera avec les participants ses questionnements.
Dans un troisième temps, l’architecte présentera quatre focus sur les thèmes des revêtements, de la
fontaine, du mobilier urbain et des principes de plantation. Ces thèmes feront l’objet d’une brève
présentation suivie d’un débat. Certains éléments non traités seront présentés et débattus dans le
cadre du second atelier.
2 / Présentation de l’esquisse retenue
Renaud Ducher, Architecte‐paysagiste pour l’Atelier Villes et paysages, présente l’esquisse retenue et
rappelle son principe fondamental : l’aménagement d’un cœur de place (l’actuel parking) d’un seul
tenant qui est élargi vers l'ouest par le réaxement de la rue de la Terrasse, de façon à former une
place piétonne plus généreuse, longée par une rue et non pas coupée en deux par une rue.

Le « cours des Tapis » est maintenu
dans sa forme symétrique, et les
promenades plantées de platanes
sont élargies grâce à la réduction
d'emprise de la voirie. Entre les
deux, l'espace est redéfini par le
réaxement de la rue de la Terrasse,
qui retrouve une position parallèle
aux façades conforme à son dessin
historique. L'axe de la rue de la
Terrasse est souligné par trois
lignes d'arbres formant un mail en
quinconce, retournant en équerre
le modèle du cours des Tapis.
L’esquisse retenue en juillet 2012
Le nouveau tracé de la rue de la Terrasse
Entre place et cours, la chaussée
de la rue de la Terrasse s’infléchira
pour rejoindre le boulevard des
Canuts, formant une chicane utile
pour ralentir les véhicules et
sécuriser les traversées piétonnes.
Le confort des traversées
piétonnes du secteur Canuts ‐
Cuire ‐ Jacquard ‐ Perrod est
amélioré par un vaste plateau
surélevé, affirmant la priorité
donnée aux piétons. La rue de la
Terrasse est mise en double sens et
la contre‐allée longeant le
boulevard est supprimée. A la place, une troisième voie sera créée au niveau du raccordement à la
rue de le Terrasse afin de séparer les flux automobiles tournant vers la droite et vers la
gauche. Répondant à la question d’une participante, Renaud Ducher confirme que la deuxième voie
de la rue de la Terrasse ne sera plus une voie réservée aux bus mais bien une voie ouverte à tous.
Concernant la desserte, le projet conserve les usages existants, avec une circulation autorisée rue de
Cuire dans le sens nord‐sud pour faciliter l’accès des véhicules autorisés (entretien, secours) et pour
répondre aux besoins ponctuels des riverains et commerçants (livraisons).
Questions et échanges avec les participants
‐ Un participant demande comment sera aménagé le trottoir qui fait face au commissariat.
Renaud Ducher explique que la voirie sera repoussée à 6 m de la façade. Les trottoirs feront 4 m de
large et les 2 m restant seront aménagés afin d’accueillir deux places de stationnement pour les
véhicules de police et les plantations d’arbres.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.2

3 / Présentation du plan masse
Les ambiances sur le cœur de
place
Le cœur de place est offert aux
usages piétons et à la convivialité.
Le parti‐pris permet de jouer avec
les dénivelés afin non seulement
de créer des limites qui
protégeront le cœur de place mais
aussi pour offrir plusieurs qualités
d’ambiance. Ainsi, un jeu sur le
nivellement cerne le cœur de place
de limites qui le protègent des
usages
périphériques
(cheminements, voiries, terrasses
de café...) et l'établissent en
position de terrasse intermédiaire
entre les niveaux de référence haut
et bas. Cette proposition de nivellement permet de corriger la forte pente Est‐Ouest de la place
aujourd’hui peu perceptible en raison de l’usage actuel en parking. Ces limites, jouant sur des
emmarchements de différentes largeurs, sont composées tantôt de gradins en pierre, tantôt de tables
d'eau superposées (la fontaine), tantôt de jardins en terrasses.
Le dispositif des terrasses, murets et emmarchements permet notamment de tenir à distance les
véhicules sur la voie de desserte (rue de Cuire), il permet aussi de s'installer et de s'asseoir en cœur
de place. Des bouquets d'arbres ombragent la périphérie de la place, tandis que le centre ensoleillé
est agrémenté par la fontaine, qu'on peut aborder par le haut ou par le bas. Les trois tables d'eau
superposées débordent de l'une à l'autre par des débordements (d'une trentaine de cm de hauteur).
L’aménagement paysager et les plantations
Sur la limite de la place jouxtant la rue de
Cuire, les plantations sont interrompues pour
faciliter les flux piétonniers entre la place et les
commerces. Sur le pourtour, les éléments
plantés comprennent des massifs arbustifs
surélevés « en escalier ». Le maître d’œuvre
reviendra sur ce point par la suite, puisqu’il
fera l’objet d’un focus spécifique dans la
seconde partie de l’atelier.
Questions et échanges avec les participants
‐ Un participant demande comment seront
sécurisées les traversées piétonnes, car la voirie de la rue de la Terrasse lui semble très large.
Renaud Ducher explique que le principe du plateau surélevé permet d’affirmer la priorité donnée aux
piétons tout en leur apportant du confort. Par ailleurs, les passages piétons existants (notamment au
bas de la rue de la Terrasse) seront conservés.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.3

‐ Une participante souhaite savoir ce qui est prévu pour signaler aux véhicules leur arrivée sur une
zone de traversée en plateau surélevé.
Au‐delà des normes (notamment les panneaux de signalisation) que le projet devra respecter, le
concepteur proposera des matériaux différents au sol pour établir une différence entre la couleur
sombre de la voirie ordinaire et le gris clair du plateau surélevé. Les « rampants » (éléments inclinés
qui marqueront la transition avec le plateau) seront d’une couleur différente qui n’a pas encore été
validée. La préférence du maître d’œuvre serait de privilégier le béton pour les « rampants » et un
enrobé grenaillé pour le plateau surélevé.
Vincent Roger ajoute que les architectes travaillent avec la Commission Communale d’Accessibilité
afin de veiller à ce que le projet réponde aux attentes des personnes en situation de handicap. Elle
donnera prochainement son avis sur le projet (le 24 septembre), ce qui fera l’objet d’une présentation
dans le cadre du second atelier.
‐ Un participant remarque qu’aujourd’hui l’espace piéton n’est pas respecté par certaines terrasses.
Renaud Ducher précise que le projet facilitera les cheminements piétons, puisque le trottoir sera
élargi en gagnant sur l’espace du caniveau et l’espace partagé avec les véhicules. A partir des façades,
un espace de 4,5 m est prévu pour le trottoir, incluant l’emplacement des terrasses (conservées dans
leur disposition actuelle). S’y ajoutent 3,5 m de voie de desserte pour l’accès des riverains et les
livraisons, et que les piétons pourront également emprunter puisqu’elle sera de niveau. Des éléments
de mobilier, par exemple des potelets,délimiteront l’espace dédié aux terrasses et aux véhicules . De
l’autre côté de la voie ouverte aux véhicules, le jeu de niveaux permet de protéger le cœur de place,
légèrement surélevé.
Un participant demande cette voie d’accès sera ouverte aux riverains et aux livraisons 24h/24. Renaud
Ducher confirme et explique que ce type d’aménagement permet également de réguler le
stationnement sauvage car cet espace limité dissuade les automobilistes de stationner au risque de
bloquer la voie. Ce principe est déjà appliqué avec succès dans d’autres secteurs.
‐ En réponse à la question d’un autre participant, Renaud Ducher précise que l’arrêt de bus de la rue
de la Terrasse est maintenu mais légèrement remonté à hauteur du club de Fitness. L’arrêt actuel de
l’autre côté de la rue n’est plus possible et est donc déplacé devant la boutique SNCF. Le SYTRAL a été
informé de ces aménagements.
‐ Une participante craint que la multiplication des emmarchements permettant de s’asseoir ne pose
problème pour la tranquillité des riverains.
Renaud Ducher précise que le projet prévoit deux catégories d’emmarchements : ceux servant
d’assises se trouveront uniquement du côté du cœur de place et non du côté des façades.
‐ Un participant s’inquiète du manque de confort des assises de type « murets‐banquettes » pour les
personnes âgées.
Renaud Ducher précise que d’autres assises seront implantées, notamment des bancs avec dossiers et
des chaises.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.4

‐ Un participant demande si la forme des emmarchements est le résultat d’un choix technique ou
esthétique.
Renaud Ducher répond que ces deux aspects ont été pris en compte. Les emmarchements
accompagnent les flux, protègent le cœur de place et permettent également de travailler les aspects
esthétiques en jouant des différences de niveaux. Des contraintes techniques sont également entrées
en compte dans le choix de l’emplacement de la fontaine et des plantations. Le dessin présenté est
une proposition et l’articulation entre les différentes propositions s’affinera au fur et à mesure de
l’avancée du projet.
Vincent Roger ajoute que le projet se nourrit des contraintes du site, ce qui inclut de prendre en
considération la pente existante. Un des bénéfices du nivellement est d’offrir une partie centrale avec
une pente de l’ordre de 2 ou 2,5%, ce qui est quasiment imperceptible mais assure l’écoulement des
eaux de pluie. Un autre bénéfice est lié au travail sur les échelles : le nivellement permet de créer des
espaces diversifiés et plus intimes qui laissent une grande liberté d’usage. Le gradin devient par
exemple un lieu à part entière, sur lequel on peut s’asseoir. Enfin, le jeu de niveaux permet d’éviter de
mettre trop de mobilier urbain de type bornes anti‐stationnement, afin de garder un espace
polyvalent et vivant.
‐ Un participant demande si les feux sont maintenus au niveau du raccordement de la rue de la
Terrasse au Boulevard de la Croix Rousse.
Les feux sont en effet conservés et légèrement décalés.
3 / Présentation et discussion autour de quatre focus thématiques
Le maître d’œuvre présente quatre thématiques à mettre en discussion avec les participants : les
revêtements, la fontaine, le mobilier et les plantations. Chaque focus est illustré par un jeu de
références.
A/ Les revêtements :
Pour l’aménagement de la place, les concepteurs privilégient une couleur légèrement ocre pour créer
une harmonie avec les façades environnantes et mettre en valeur l’identité Croix‐Roussienne. Renaud
Ducher précise que tous les matériaux ont été proposés en fonction de leur valeur chromatique et de
leur durabilité en termes de salissure et d’entretien. A l’heure actuelle, l’atelier Villes et Paysages
réfléchit à plusieurs possibilités : sont notamment cités pour leurs teintes l’asphalte rouge, les pavés
en pierre naturelle et le béton désactivé avec ajout de granulats de roches couleur « rouge ». Certains
éléments pourraient être plus contrastés, en utilisant par exemple du porphyre pour les éléments
d’emmarchement.
Concernant le plateau surélevé, le maître d’œuvre propose un enrobé grenaillé de couleur ocre, qui
pourrait s’accorder à un béton de teinte ocre plus claire pour les trottoirs. Alors qu’un participant
exprime ses craintes que le béton soit glissant, Renaud Ducher explique que le béton n’est pas un
revêtement particulièrement glissant, mais que ceci sera de toute façon examiné afin de s’en assurer.
Par exemple, les pierres locales calcaires ne sont pas proposées dans ce projet parce qu’elles sont
trop glissantes.
Selon les espaces, les concepteurs envisagent aussi d’utiliser de la pierre naturelle sous la forme de
dalles ou de petits pavés. Le calepinage (la disposition des éléments pour composer un motif ou un
assemblage) sera également réalisé en fonction des espaces.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.5

‐ Une participante demande s’il est prévu d’utiliser des revêtements empêchant la réverbération du
bruit, comme par exemple une zone sablée ou en ghorre.
Renaud Ducher répond qu’il n’est pas prévu d’utiliser un revêtement de type « sol stabilisé », en
particulier en raison des difficultés d’entretien (nettoiement, flaques par temps de pluie…).
‐ Une participante exprime des réticences envers le béton car elle estime que c’est un revêtement très
salissant.
Renaud Ducher explique qu’un traitement bouche‐pore sera appliqué, et que la couleur ellemême
jouera sur différentes teintes d’ocre afin de réduire l’impression de salissure. Par ailleurs, des
planches d’essais seront mises en place avant le chantier pour tester précisément ces points. Il
souligne que ces préoccupations sont bien à l’esprit du maître d’œuvre, et que des remarques
similaires ont déjà été faites par les services de la direction de la propreté qui sont eux aussi
concertés.
‐ Une participante revient sur la question du bruit et se plaint que celle‐ci n’ait pas été assez prise en
compte dans ce projet.
‐ Un autre demande si tout est prévu pour que les machines de nettoyage puissent passer pour
l’entretien.
Renaud Ducher confirme que les espaces ont été étudiés pour et précise que la balayeuse est le seul
véhicule qui pourra pénétrer sur le cœur de place. Vincent Roger ajoute que le maître d’œuvre a
travaillé avec les services concernés dès la conception du projet.
‐ Une participante s’inquiète quant au nouveau schéma de circulation, estimant que sur les plans, le
dessin des voiries semble rendre les déplacements difficiles et les manœuvres risquées.
Renaud Ducher explique que ceci a été pris en compte et que la giration a été dessinée avec un
logiciel spécifique, qui intègre la problématique de l’accès des véhicules pompiers et des camionsbenne
à ordure ménagères, qui sont les véhicules les plus « contraignants » qui doivent passer dans
ces secteurs. Si les accès et manœuvres leur sont possibles, ils le seront aussi pour les véhicules de
plus petite taille.
B / La fontaine :
Le maître d’œuvre propose une fontaine sur trois niveaux, comme autant de « tables d'eau »
superposées. Il présente des images de références qui privilégient des bassins peu profonds, des
systèmes en débordements et des jeux d’eau légers et peu bruyants. Un travail peut être fait sur la
forme, et les concepteurs feront plusieurs propositions, notamment concernant la découpe définitive
des éléments de fontainerie. Renaud Ducher ajoute que différents effets peuvent être recherchés en
fonction des moments de la journée.
‐ Un participant demande ce qui est prévu pour que la fontaine reste propre et notamment pour
éviter la formation de mousse.
Renaud Ducher répond que l’équipe technique comprend un fontainier et que cette question fait
partie du cahier des charges. La formation de mousse peut être évitée grâce à certains revêtements
pour le bassin, à la circulation de l’eau et à différents dispositifs de traitement (chlore, filtres à sable
etàa UV, etc.).
‐ Un autre participant considère que les fontaines sont régulièrement en panne et souligne
l’importance de prévoir un équipement robuste. Il estime qu’une fontaine nécessite une attention
particulière et que la collectivité doit s’assurer des moyens à sa disposition pour réaliser l’entretien.
Renaud Ducher confirme que des discussions sont en cours avec le service gestionnaire de la ville de
Lyon et que ces sujets sont abordés.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.6

Mathias Bourrissoux sollicite les participants afin de connaitre leurs réactions par rapport aux
références présentées.
‐ Une participante s’interroge sur les nuisances sonores qui pourront être causées par les jeux d’eau.
Renaud Ducher répond que tout est étudié pour que la fontaine fasse très peu de bruit et ajoute que
des études de programmation sont en cours pour varier les jeux d’eau selon les heures de la journée
dans l’intention de minimiser le bruit.
D’autres participants estiment que le bruit de l’eau est plutôt agréable.
C / Le mobilier :
Le maître d’œuvre précise qu’il sera nécessaire de mettre des
potelets pour protéger certaines zones mais que l’objectif est
de ne pas encombrer l’espace . Par ailleurs, Renaud Ducher
reprécise le parti‐pris de l’aménagement, en détaillant la
proposition des « murets banquette » avec assise et des
chaises confortables qui seront disposées ponctuellement sur
le Cours et sur la place.
Enfin, le projet inclura des éléments de mobilier ludique : le
maître d’œuvre travaille actuellement sur le sujet mais il en
est encore au stade des réflexions. Ce travail sera présenté
lorsqu’il sera plus abouti.
‐ Une participante recommande de porter une attention
particulière à la hauteur du mobilier, particulièrement les
potelets, et à la façon dont il sera posé pour qu’il soit
facilement repérable pour les malvoyants.
Exemples de références
Muret banquette avec assise en bois et fauteuils
‐ Un participant soulève le problème des potelets amovibles qui d’après son expérience coûtent cher
et disparaissent au bout de peu de temps car tout le monde a la clé.
Renaud Ducher explique qu’une certaine quantité de potelets seront nécessairement amovibles, pour
que les pompiers puissent passer.
‐ Un autre participant demande quel type de protection est prévu pour l’accès à la voie de desserte. Il
existe plusieurs systèmes mais il juge qu’aucun ne fonctionne bien. Le système de protection n’a pas
encore été choisi et le maître d’œuvre note ces remarques.
‐ Un participant évoque un exemple confortable d’assises en métal à proximité du Clos Jouve.
Renaud Ducher précise que le bois est souvent considéré comme plus convivial mais que les
matériaux n’ont pas encore été choisis. Mathias Bourrissoux résume le message principal formulé par
les participants, à savoir une demande de mobilier robuste et confortable.
‐ Un participant soulève la question des poubelles. Selon lui, les corbeilles de rue sont problématiques
car peu solides, mal conçues et difficiles à entretenir.
Serge Zobouyan explique que des discussions sont en cours avec les services concernés.
Vincent Roger ajoute que cette question n’est pas du ressort du maître d’œuvre.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.7

Vincent Roger revient sur le choix des chaises. Au cours des ateliers de concertation, les participants
ont souvent exprimé une demande de convivialité. Ce projet propose une mise en scène de mobilier
qui casse les codes traditionnels. L’objectif est de générer la convivialité par la qualité des espaces
proposés. Les éléments d’assises à proximité de la végétation participent de la création d’une zone
apaisée. Renaud Ducher ajoute que l’utilisation minimale de potelets répond également à cet
objectif.
‐ Un participant demande si des places de stationnement sont prévues à hauteur du plateau surélevé.
Renaud Ducher répond qu’il n’y aura pas de stationnement dans cette zone mais que des places sont
prévues sur la partie sud du Cours des Tapis (12 places au total, réparties de part et d’autre du cours).
D / Les plantations :
Le projet conserve les platanes existants sur
le Cours des Tapis, mais une sélection sera
opérée afin d’obtenir une plantation en
quinconce. Cela permettra de garder la
voûte tout en laissant passer plus de lumière
pour le développement de la végétation.
L’approche retenue pour la sélection est
d’optimiser les trous existants. La même
disposition en quinconce est prévue sur la
rue de la Terrasse.
Côté place, le maître d’œuvre propose des
arbres plus petits, à l’échelle du piéton. A
proximité de la rue Victor Fort, le platane
existant sera lui aussi conservé.
Le principe de plantation en quinconce
Trois terrasses plantées sont aménagées sur la place côté rue de Cuire pour des plantations basses.
Les paysagistes proposent d’y planter des arbustes et des graminées. Afin de s’assurer que les gens
ne puissent pas s’asseoir sur ces terrasses, Renaud Ducher précise que le contour sera réalisé avec
une lame d’acier Corten (acier à oxydation stabilisée, de couleur ocre) en harmonie avec la tendance
générale. Tout en étant esthétique, un tel matériau sera dissuasif pour les gens qui chercheraient à
s’asseoir dessus. Les bosquets seront plantés du côté des façades alors que les assises se trouveront
du côté du cœur de place.
Sur l’ensemble de la place, ils proposent d’insérer ponctuellement des plantations plus hautes,
notamment des cépées (arbres à plusieurs troncs) d’une hauteur de 4 à 5 mètres qui offriront une
couverture végétale légère sans pour autant bloquer le regard. Différentes variétés seront choisies
afin d’obtenir des floraisons et des couleurs variées selon les saisons.
‐ En réponse à la question d’une participante, Renaud Ducher précise que les arbres les plus hauts du
projet, notamment sur la rue de la Terrasse, atteindront 8 à 9 m de hauteur.
Une participante s’inquiète de leur impact sur la vue des riverains et l’ensoleillement des habitations.
Renaud Ducher précise que les arbres prévus sont plus compacts que les platanes.
Une autre participante, riveraine du Cours des Tapis, ajoute que les platanes devant ses fenêtres ne
gênent aucunement sa vue.
‐ Un autre participant demande si une analyse sanitaire a été effectuée pour savoir quels sont les
platanes qui devront être abattus.
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.8

Renaud Ducher confirme que cela a été fait.
‐ Une autre question est posée sur le choix des essences : pourquoi plante‐t‐on des micocouliers sur
le Boulevard de la Croix Rousse et des platanes sur le Cours des Tapis ?
Renaud Ducher explique que l’approche choisie est de conserver les arbres existants sur le Cours et
d’en ajouter certains pour le nouvel alignement créé sur la rue de la Terrasse, qui ne seront pas
forcément des platanes. Les nouvelles essences ne sont pas encore définies. Il pourrait s’agir d’érables
ou d’autres essences d’un gabarit plus limité que les platanes.
‐ Une participante demande à quelle distance des façades se trouveront les plantations.
Renaud Ducher répond que la distance sera de 5 m devant le commissariat. A cet endroit il faudra
planter de nouveaux arbres car on ne peut pas transplanter les arbres existants.
Entre les façades de la rue de Cuire et les arbres les plus proches, la distance sera plus importante. Les
arbres seront éloignés d’une dizaine de mètres des façades et les plantations seront moins hautes
qu’aux abords de la rue de la Terrasse.
‐ Un participant constate que beaucoup de platanes seront supprimés sur le cours.
Renaud Ducher explique que la disposition est trop dense à l’heure actuelle et empêche les arbres de
se développer correctement.
Une autre question concerne la suppression des arbres existants sur la rue de la Terrasse.
Renaud Ducher explique que le projet prévoit plus de plantations que de suppressions mais les
nouveaux arbres seront différents. Mais il précise que ces arbres auront déjà , à la plantation, une
hauteur de 4 à 5 m.
‐ Une participante n’est pas séduite par la proposition d’utiliser une langue
d’acier Corten pour délimiter les terrasses plantées. Elle juge que ce n’est
pas satisfaisant sur le plan esthétique et que cela fait souvent l’objet d’un
rejet de la part des habitants.
Renaud Ducher précise qu’il sera seulement utilisé pour la tranche des
terrasses, en effet filaire car la hauteur sera très faible, et non pas pour
servir de banquette. Plusieurs autres participants sont également
réticents. Un autre leur suggère d’aller voir aux Brotteaux où l’acier Corten
est utilisé et l’effet jugé assez réussi.
‐ Un participant a l’impression que le projet propose moins de végétation
qu’il n’y en a aujourd’hui.
Un autre craint que l’espace créé soit trop minéral.
Vincent Roger répond que c’est en fait le contraire. Tous les pourtours de
la place sont végétalisés et le projet crée des jardins assez larges, denses
et surélevés. L’intérêt du Corten est qu’il très étroit et évite de donner un
effet massif comme ce peut‐être le cas avec les bacs/jardinières
traditionnels. Sur ces terrasses, la plantation d’une strate arbustive
participe de l’ambiance végétale et des arbres seront aussi plantés à cet
endroit en pleine‐terre. Sur la place, la plantation aléatoire d’arbres d’une
moindre envergure pourra être très efficace en termes d’impact visuel.
Une participante soulève la question de l’ombre. La place est en effet très
chaude en été et les petits arbres pourraient ne pas apporter une ombre suffisante. Renaud Ducher
explique qu’ils forment une masse qui apportera de l’ombre sur les pourtours de la place où se
trouvent les assises. Le cœur sera ensoleillé.
‐ Un participant se rappelle que lors d’un atelier précédent, le maître d’œuvre avait évoqué l’impact
des arbres sur le bruit.
Renaud Ducher précise que les arbres n’ont pas un effet protecteur, mais qu’ils permettent de
dissimuler tout ou partie de la source de bruit, ce qui a un effet psychologique important et que le
Grand Lyon / Place des Tapis / Concertation phase avant projet / Compte rendu de l'atelier n°1 du 180912 p.9

uit du vent dans les feuilles est un bruit agréable en ville. Par ailleurs, il précise qu’il n’y aura pas de
sable au sol mais que les équipements choisis ne seront pas bruyants.
‐ Une autre remarque est faite sur le manque d’ombre entre la rue Victor Fort et le Cours des Tapis,
ce qui est paradoxal avec le fait que c’est un axe piéton fortement emprunté.
Renaud Ducher explique que l’axe est dégagé pour ne pas gêner les déambulations piétonnes. La
traversée se fait en plein soleil mais cet espace n’est pas conçu pour que les piétons restent là. Des
espaces à l’ombre se trouvent juste après, en proximité du Cours des Tapis.
Vincent Roger ajoute que le parti‐pris est de ne pas traiter la place de la même façon sur tous ses
côtés. Plusieurs participants expriment cependant leur souhait de plantations supplémentaires à cet
endroit, et l’équipe de maîtrise d’œuvre s’engage à étudier cette possibilité.
4 / Conclusion
En guise de conclusion, Serge Zobouyan présente une synthèse de la réunion.
Il a le sentiment que le retour des participants sur le plan présenté est plutôt positif.
Il relève cependant deux points important.
‐ Le premier est l’inquiétude sur la question du bruit. Il va donc interroger des spécialistes de la
question au sein du Grand Lyon et transmettra leur réponse lors d’un prochain atelier. Une
participante pose la question de la possibilité de rouvrir le poste de police toute la nuit pour ramener
le calme sur la place, mais Serge Zobouyan précise qu’il s’agit là d’une question de gestion et non
d’aménagement. ‐ Il note aussi, concernant le mobilier, le besoin de trouver un compromis entre
robustesse et confort. Le Grand Lyon est aussi très attentif sur ces points‐là et l’avis des futurs
gestionnaires est pris en compte, notamment au travers de rencontres avec les services. Il sera
nécessaire d’opérer des arbitrages entre le beau et le fonctionnel.
‐ Mathias Bourrissoux relève également la question des plantations dans l’axe de la rue Victor Fort.
Serge Zobouyan confirme que les possibilités seront étudiées. Il remercie les participants pour leurs
interventions et invite les participants à se rendre au prochain atelier programmé le 02 octobre.
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