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16 avril - Grand Lyon

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Séance publique du Conseil du <strong>16</strong> <strong>avril</strong> 2012 15<br />

bien le travail des politiques, la fi lière déchets du <strong>Grand</strong> <strong>Lyon</strong>.<br />

Je rappelle que c’est une fi lière qui permettrait la création de<br />

véritables emplois utiles socialement et environnementalement<br />

et non délocalisables.<br />

Je précise ma pensée : en passant ce marché, le <strong>Grand</strong> <strong>Lyon</strong> fait<br />

le choix de déléguer à une direction des ressources humaines,<br />

un actionnaire ou à une image d’entreprises le parcours<br />

personnel et professionnel d’hommes et de femmes. Il est<br />

bien évident qu’un éboueur fait rarement toute sa carrière au<br />

sein d’une même entreprise et au même poste ; de fait, c’est<br />

la société qui prend en charge par exemple sa retraite. Cette<br />

tendance à la socialisation des pertes et à la privatisation des<br />

profi ts doit être inversée. C’est en ce sens que nous privilégions<br />

le service public.<br />

De fait, sur le fond, il ne faut plus pointer le prix à la tonne<br />

collectée mais bien, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises<br />

dans des communiqués de presse -et je pense que tout le<br />

monde le partage-, la notion de coût global de service rendu.<br />

Les écologistes demandent donc un engagement ce jour à<br />

l’exécutif -comme nous l’avons déjà fait lors du rapport annuel- à<br />

transmettre avant la fi n du mandat les véritables coûts de collecte<br />

et de traitement ainsi que l’affectation de la TEOM et autre<br />

subvention de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de<br />

l’énergie (ADEME), afi n que chacun des élus présents ici puisse<br />

se positionner en conscience et non pas de façon idéologique.<br />

Par ailleurs, et pour mémoire, le recyclage et la récupération<br />

créent six à dix fois plus d’emplois que l’incinération. Enfi n, la<br />

question du fi ni-parti est claire pour les écologistes : la priorité<br />

est à la santé des salariés !<br />

3° - Dernier point, l’urgence à travailler dès maintenant tous<br />

-quand on parle de tous, ce sont les élus ici, les encadrants du<br />

<strong>Grand</strong> <strong>Lyon</strong> parce qu’évidemment, la Direction de la propreté<br />

est concernée, la société civile organisée ou non, à savoir<br />

les syndicats, le Conseil de développement mais aussi les<br />

associations de consommateurs- sur deux points :<br />

- premier point, une reconnaissance réelle des métiers<br />

techniques publics du quotidien (l’eau potable, l’assainissement,<br />

la voirie, le nettoiement, la collecte), incluant des perspectives<br />

de formation -ce qui ne sous-entend que cela n’existe pas<br />

déjà-, d’accompagnement à la mobilité interne à des fi ns<br />

d’épanouissement personnel qui bénéfi cieront à tous, usagers<br />

comme salariés ;<br />

- une sortie de la culture commune du tout-incinération pour<br />

aller vers une démarche globale et intégrée de la gestion de nos<br />

ressources, rentable pour tous, y compris dans notre collectivité<br />

-et dans le "tous", je parle bien de la sphère économique de la<br />

métropole urbaine.<br />

Enfi n, au regard de toutes ces demandes de précisions et points<br />

de vigilance, en particulier sur cette impossibilité pour nous, élus<br />

communautaires, de s’exprimer en amont du passage de ce<br />

marché public, nous nous abstiendrons sur ce dossier.<br />

Je vous remercie de votre écoute.<br />

M. LE PRESIDENT : Je donne la parole au groupe Centriste et<br />

démocrate.<br />

M. AUGOYARD : Monsieur le Président, mes chers collègues,<br />

l’une des missions les plus concrètes de notre Communauté<br />

urbaine est d’assurer la gestion de la propreté et des déchets.<br />

Nous le savons bien dans nos communes, c’est sur ce service<br />

que nous sommes le plus souvent interpellés par les habitants<br />

et leurs associations.<br />

Nous devons donc veiller à ce que ces missions soient toujours<br />

plus effi caces. Pour cela, elles doivent s’adapter et évoluer. C’est<br />

l’objet de cette délibération et c’est pourquoi le groupe Centriste<br />

et démocrate va la soutenir. Nous croyons qu’il est vain et<br />

dépassé d’opposer le privé et le public, c’est un débat d’un autre<br />

temps, que certains brandissent encore comme ils utilisent les<br />

slogans du siècle dernier. Ce qui compte, c’est le niveau de<br />

service et de qualité.<br />

En revanche, ce dossier a été un révélateur, à plus d’un titre,<br />

celui des pannes du dialogue social dans notre maison ; et<br />

les torts sont clairement partagés. Nous soutenons l’idée d’un<br />

dialogue social constructif et nous espérons que ce genre<br />

de désagrément pour la population ne se reproduira pas. Le<br />

dialogue social, ce n’est pas menace contre menace, blocage<br />

contre blocage ; le dialogue social se construit tous les jours<br />

et ne doit pas être découvert à la première crise. Les syndicats<br />

doivent accepter que les acquis d’hier ne puissent pas devenir<br />

les privilèges d’aujourd’hui.<br />

Nous croyons que les agents peuvent se consacrer pleinement<br />

à leur mission et qu’ils peuvent en tirer une reconnaissance<br />

méritée. Ils sont un maillon essentiel dans la qualité de vie. Il<br />

n’est pas question pour nous de sous-estimer leur rôle et leurs<br />

diffi cultés. Mais personne ne doit oublier que le service public<br />

est avant tout le service du public. La grève n’est pas une arme<br />

de chantage, elle doit être un dernier recours mûrement réfl échi.<br />

Je ne comprends pas que l’on s’enferme dans un mouvement<br />

social, parfois en empêchant ceux qui veulent travailler de le<br />

faire, en laissant les immondices s’accumuler dans nos rues,<br />

parfois à côté des écoles, donnant à notre agglomération une<br />

image plus que déplorable. L’engagement dans la carrière de<br />

fonctionnaire c’est avant tout un engagement au service de<br />

l’intérêt général. Les <strong>Grand</strong>s <strong>Lyon</strong>nais ont droit à une ville<br />

propre. Le <strong>Grand</strong> <strong>Lyon</strong> et ses agents ont le devoir de la leur<br />

donnerJe vous remercie.<br />

M. LE PRESIDENT : Je donne la parole au groupe Communiste<br />

et intervention citoyenne.<br />

M. JACQUET : Monsieur le Président, chers collègues, le<br />

groupe Communiste et intervention citoyenne a, avant votre<br />

intervention, monsieur le Président, toutes les bonnes raisons<br />

de voter contre cette délibération. (Rires dans l’assemblée).<br />

Mais je n’en suis pas là et je garde dix secondes de plus.<br />

Il s’agit, avec ce dossier, d’attribuer le marché de la collecte des<br />

déchets ménagers. La commission d’appel d’offres a fait son<br />

travail technique. Quant aux questions politiques, il revient à<br />

notre assemblée d’en débattre et de décider. Pour cela, deux<br />

ordres de réfl exions : sur la démarche et sur le fond.<br />

Ainsi, lorsque notre assemblée a délibéré en 2007 pour le<br />

précédent marché, un travail de fond avait précédé les décisions<br />

d’alors : une commission politique avait mis à plat et tout revisité ;<br />

un plan stratégique avait été élaboré, suivi d’un plan d’actions ;<br />

nous avions délibéré pour le lancement des marchés. Au total,<br />

deux ans et demi de réfl exions, d’analyses, d’échanges, de<br />

confrontations de points de vue, d’élaborations partagées, puis<br />

vote en octobre 2007 des attributions des marchés, après un<br />

premier vote en juillet !

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