Le Plan Bleu - pdf - 660 Ko - Grand Lyon

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29.08.2014 Views

PREMIÈRE PARTIE Environnement et patrimoine 12

Protéger les hommes des risques de crue et de pollution de l'eau L'hydrologie du Rhône et de la Saône : des tendances multiples et un écoulement parfois perturbé Principales données géographiques et hydrologiques Le Rhône et la Saône sont très différents et possèdent une personnalité très affirmée sur le plan géographique. Le Rhône coule dans une plaine alluviale qu'il continue à construire à l'amont de Lyon dans le parc de Miribel-Jonage. Dans la ville même, il ne possède un cours défini, même lors des crues ordinaires, que depuis les années 1860, période où on l'a contenu en amont par la digue insubmersible qui porte le boulevard Laurent Bonnevay et, sur le territoire de la ville de Lyon, par des quais-digues. Son caractère hydraulique est un modèle original mondialement connu de régime dit compensé. En raison de la diversité de ses alimentations (fonte des glaces et des neiges, pluies et sources), il montre un débit extrêmement soutenu même en période d'étiages puisque, à l'amont du confluent, avec la Saône à Lyon, le minimum de débit est supérieur à 270 m3/s, contre moins de 30 pour la Seine à Paris et 18 pour la Loire à Orléans. A l'amont, le débit moyen ou module est de 570 m3/s et de 1 060 m3/s à l'aval, ce qui en fait le fleuve le plus puissant de France à partir de Lyon. Causées en général par de fortes pluies de printemps et l'ajout des eaux de l'Ain, les crues sont très fortes. Lors de la mémorable inondation de 1856, le Rhône a sans doute écoulé plus de 5000 m3/s et a submergé la ville, de Vaulx-en-Velin à Gerland. Leur propagation est extrêmement rapide : une demi-journée suffit, en raison de la forte pente génératrice d'un courant violent qui faisait comparer le Rhône à un torrent dans les témoignages du passé. La Saône est presque l'antithèse du Rhône. On l'a d'ailleurs toujours représentée sous une forme féminine, par opposition à l'allégorie d'un Rhône barbu et impétueux. Cela est certainement dû à une particularité déjà signalée par Jules César dans la “Guerre des Gaules” : sa lenteur, son absence de courant proche parfois de l'immobilité, particularité due à la faiblesse de la pente (10 fois plus faible que celle du Rhône) d'une rivière de plaine. Mais cette rivière de plaine termine sa vallée de manière inhabituelle, puisque celle-ci se rétrécit de plus en plus vers l'aval en dessinant grossièrement la forme d'un goulot de bouteille. Environnement et patrimoine · LES EAUX DE LA SAONE ET DU RHONE 13

PREMIÈRE<br />

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