La parole à Guy Le Joly, DRH
La parole à Guy Le Joly, DRH La parole à Guy Le Joly, DRH
EDITION 2/2009 magazine UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE BIENVENUE DANS LA FAMILLE ! Histoire d’une intégration réussie
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EDITION 2/2009<br />
magazine<br />
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE<br />
BIENVENUE DANS LA FAMILLE !<br />
Histoire d’une intégration réussie
02 DACHSER magazine<br />
Lourde responsabilité<br />
Haile Gebrselassie, champion<br />
olympique, recordman du monde<br />
du marathon (2 h 03 mn 59 s) est<br />
ambassadeur de l’organisation<br />
internationale « Right to play »<br />
d’aide <strong>à</strong> l’enfance. Ethiopien, il est<br />
chez lui dans le monde entier.<br />
Meneur d’hommes, il ne l’est pas<br />
seulement pendant la course.<br />
« Ce qui me différencie des autres,<br />
c’est peut-être que je porte une<br />
lourde responsabilité. A titre<br />
d’exemple, si je fais quelque chose<br />
de mal, certains peuvent être<br />
tentés de m’imiter. »
08<br />
17<br />
Forum<br />
04 Hommes et marchés :<br />
Efficacité : Économies de carburant : ça roule !<br />
RFID au quotidien : aides domestiques<br />
08 Dialogue avec Dachser : Bernhard Simon<br />
rencontre le futurologue Rohit Talwar<br />
Réseau<br />
10 Bangladesh : un feu de Bengale s’allume<br />
13 GRAVELEAU, DACHSER Group Journal<br />
Contract Logistics : rôle de premier plan<br />
au Maroc<br />
Ressources Humaines : la <strong>parole</strong> <strong>à</strong><br />
<strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong>, <strong>DRH</strong><br />
Réseau France : effet Domino <strong>à</strong> Toulouse<br />
10<br />
24<br />
Compétences<br />
GRAVELEAU,<br />
DACHSER Group<br />
Journal<br />
Sommaire<br />
12 Développement durable : comment Dachser<br />
concilie économie et écologie<br />
17 RFID : L’intelligence par la radio<br />
23 Gestion du changement : changer implique<br />
de l’audace<br />
24 Logistique contractuelle : Une valeur sûre<br />
pour voyager au long cours<br />
Dossier<br />
18 Bienvenue dans la<br />
famille ! Histoire d’une<br />
intégration réussie<br />
27 Jeu-concours /<br />
Mentions légales
Forum : Hommes et marchés<br />
Technique et innovation<br />
Économies de<br />
carburant : ça roule !<br />
Conduire « économe » diminue non seulement<br />
la consommation de carburant, mais<br />
aussi les émissions de CO 2 et n’agresse pas<br />
l’environnement. Fritz D. Mehrtens, président<br />
de l’European Car Transport Group of<br />
Interest (ECG) voit pour demain, dans ce<br />
domaine, de grandes potentialités <strong>à</strong> exploiter<br />
dans le transport routier de marchandises.<br />
Des véhicules high-tech, très peu polluants<br />
et, dans le transport, des processus soucieux<br />
du respect de l’environnement, vont déj<strong>à</strong><br />
maintenant dans la bonne direction. Actuellement,<br />
les émissions sont réglementées par<br />
la directive Euro 4 et <strong>à</strong> partir de l’automne<br />
2009, les voitures neuves devront se soumettre<br />
<strong>à</strong> Euro 5 qui prévoit une nouvelle réduction,<br />
aussi bien des oxydes d’azote que des<br />
particules. Certains constructeurs vont même<br />
encore plus loin. MAN par exemple : sa<br />
série de moteurs DO8 répond dès maintenant,<br />
alors que c’est seulement facultatif,<br />
aux standards EEV : réduction de 80 % des<br />
particules et de 70 % des hydrocarbures par<br />
rapport <strong>à</strong> Euro 5. Ces avancées techniques<br />
ont sur le prix des véhicules un impact difficile<br />
<strong>à</strong> accepter pour les transporteurs, aux<br />
marges déj<strong>à</strong> modestes. « En fait, les solutions<br />
intelligentes d’économies de carburant<br />
telles que BlueTec renversent la situation :<br />
ce qui apparaissait <strong>à</strong> nos clients comme un<br />
inconvénient se révèle être un avantage<br />
économique », dit Andreas Renschler,<br />
membre du directoire de DaimlerChrysler,<br />
responsable de la branche véhicules<br />
utilitaires. Récemment, un test réalisé<br />
dans des conditions idéales sur un poids<br />
lourd de série de la nouvelle génération,<br />
(Mercedes Benz Actros), a mis en<br />
lumière les potentiels de cette technologie<br />
automobile : sur une distance<br />
de 12 728 km, le véhicule, un 40<br />
tonnes, a consommé 19,44 l de diesel<br />
aux 100 km. <strong>La</strong> technologie, c’est<br />
bien – encore faut-il savoir s’en servir.<br />
Aussi les constructeurs proposent-ils<br />
partout dans le monde des<br />
stages de perfectionnement pour<br />
les pros : c’est tout bénéfice pour la<br />
sécurité routière et les économies<br />
de carburant (jusqu’<strong>à</strong> 10 %).<br />
Carburant alternatif pour les avions<br />
<strong>Le</strong> bois, prêt <strong>à</strong> décoller<br />
04 DACHSER magazine<br />
De plus amples informations<br />
sur www.eurocartrans.org<br />
EFFICA<br />
Dans le trafic aérien commercial, les carburants alternatifs sont prêts <strong>à</strong> prendre leur envol, en premier<br />
lieu les synthétiques, et notamment les FT (Fischer-Tropsch). Ce sont des carburants<br />
de synthèse, obtenus <strong>à</strong> partir de bois ou d’une autre biomasse, par le biais d’une<br />
catalyse du monoxyde de carbone et d’hydrogène, dans le but d’obtenir un carburant<br />
liquide. Celui-ci contient 40 % de polluants de moins que les produits conventionnels.<br />
<strong>La</strong> société de conseil aux entreprises Frost & Sullivan, présente dans le monde<br />
entier, a publié les résultats d’une étude (« Global Commercial Aviation Alternative<br />
Fuel Market ») qui prédit un bel avenir <strong>à</strong> ces biocarburants. « Ce sont les FT qui concrétisent<br />
le mieux l’alternative que nous appelons de nos voeux pour un avenir proche », dit<br />
Niranjana Sreenivasan, Research Analyst chez Frost & Sullivan. Lorsque, récemment, en<br />
Afrique du Sud, la première autorisation a été accordée aux avions supersoniques de ligne<br />
d’utiliser du carburant synthétique, toute la branche s’est trouvée placée sur la piste d’envol...
CITE<br />
<strong>Le</strong> co-pilote<br />
électronique<br />
surveille de près<br />
la circulation<br />
Autoroutes maritimes<br />
Quand le fret routier<br />
se fait marin<br />
De l’avis de la Commission européenne, les<br />
mers bordant l’Europe sont trop peu utilisées<br />
pour les transports. Son projet d’« autoroutes<br />
de la mer » prévoit, au cours des 20 prochaines<br />
années, de faire autant que possible du transport<br />
routier un transport maritime ; celui-ci<br />
étant concentré sur des couloirs déterminés et<br />
impliquant la promotion d’un partenariat intermodal<br />
entre la route et le cabotage maritime.<br />
Dans ce domaine, fin février, le secrétaire<br />
d’État français Dominique Bussereau<br />
et la ministre espagnole de l’infrastructure<br />
Magdalena Alvarez Arza ont signé un<br />
accord prévoyant la création d’autoroutes<br />
maritimes entre les deux pays. Sont prévues<br />
plusieurs lignes qui seront mises en service<br />
avant la fin 2009 : par exemple entre<br />
Nantes Saint-Nazaire et Vigo (Nord-<br />
Ouest de l’Espagne). Une deuxième ligne<br />
doit, dans un premier temps, relier <strong>Le</strong><br />
Havre <strong>à</strong> Vigo puis, en 2010, être prolongée<br />
jusqu’<strong>à</strong> Algesiras, dans le Sud. En<br />
2005 déj<strong>à</strong>, une autoroute maritime est<br />
entrée en service entre Toulon et Civitavecchia<br />
(près de Rome). Viendra bientôt s’y<br />
ajouter une ligne Nantes Saint-Nazaire –<br />
Gijon (Nord de l’Espagne). Au total et par<br />
an, les opérateurs prévoient de transporter<br />
par mer 100 000 camions sans conducteur.<br />
Lisbonne<br />
Forum : Hommes et marchés<br />
<strong>Le</strong> cabotage est au cœur des projets de la<br />
Commission européenne<br />
Systèmes d’assistance<br />
L’intelligence embarquée<br />
Rabat<br />
Dublin<br />
Londres Amsterdam<br />
Alger Tunis<br />
Stockholm<br />
Juste un instant d’inattention – et ça y est. <strong>Le</strong> camion a heurté le<br />
trottoir, fait une embardée, et la voiture en stationnement <strong>à</strong> côté en<br />
a fait les frais. Dieu merci, les dégâts ne sont que matériels, personne<br />
n’est blessé. Quand il y a collision sur la route, la plupart du temps c’est<br />
dû <strong>à</strong> une défaillance du conducteur : inattention, distraction, fatigue –<br />
9 fois sur 10. Éviter ce genre d’accidents, c’est l’objectif d’une initiative<br />
de recherche appelée AKTIV (Adaptative und Kooperative Technologie<br />
für den Intelligenten Verkehr). Elle réunit 30 partenaires, dont<br />
Daimler, Siemens, MAN véhicules utilitaires, Audi, VW et le ministère<br />
fédéral de l’économie et de la technologie. <strong>Le</strong>ur projet : développer<br />
les systèmes d’assistance intelligents pour éviter les accidents et rendre la<br />
circulation plus fluide. Ils ont ainsi présenté une innovation : un système<br />
qui, <strong>à</strong> l’aide de capteurs spéciaux, avertit le conducteur qui s’apprête <strong>à</strong><br />
obliquer sur sa droite, s’il risque la collision avec un usager plus<br />
vulnérable, comme un deux-roues par exemple, parce qu’il ne l’a pas<br />
vu dans son rétroviseur.<br />
Oslo<br />
Copenhague<br />
Ljubljana<br />
Rome<br />
Tripoli<br />
Helsinki<br />
<strong>La</strong> Valette<br />
Tallinn<br />
Tirana<br />
Athènes<br />
DACHSER magazine 05
Forum : Hommes et marchés<br />
Gestion du changement<br />
Jamais une société<br />
n’a fini d’apprendre<br />
06 DACHSER magazine<br />
Dunja <strong>La</strong>ng, diretrice du Centre de<br />
compétences « Change Management »<br />
de Dachser nous entretient de l’« entreprise<br />
qui ne cesse jamais d’apprendre » :<br />
enjeux et perspectives.<br />
Que faut-il pour qu’une entreprise réussisse <strong>à</strong><br />
bien gérer le changement ?<br />
Il faut qu’elle veille <strong>à</strong> impliquer toutes les ressources disponibles et, dès<br />
la planification du projet, tienne compte des différents points de vue<br />
exprimés dans les discussions.<br />
Mais cela ne marche pas toujours…<br />
Souvent les projets achoppent sur des idées toutes faites et un manque<br />
d’expérience pour aborder les situations complexes. De plus, ce qui<br />
fait souvent défaut, c’est une méthode professionnelle de pilotage du<br />
projet, synchronisant les calendriers de ses différents acteurs, faisant<br />
ainsi de la communication entre eux un vecteur de réussite.<br />
Dans la gestion du changement, y a-t-il des « règles du jeu » ?<br />
Il est important de savoir ce que l’on sait, mais souvent, plus encore, de<br />
savoir ce que l’on ne sait pas. <strong>Le</strong>s risques induits par les erreurs de<br />
jugement et d’appréciation doivent faire l’objet de discussions. Il est<br />
donc nécessaire d’entretenir constamment un « feedback » et un suivi<br />
de contrôle du projet.<br />
Comment cela se traduit-il dans la pratique ?<br />
Apprendre en permanence, se remettre toujours en question sont des<br />
éléments indispensables. Il est possible de s’adjoindre l’aide d’un coach<br />
qui aidera <strong>à</strong> tester les idées. L’idéal est de ne pas se satisfaire de la réussite<br />
d’une seule opération de changement, mais de parvenir <strong>à</strong> augmenter<br />
la capacité de l’entreprise <strong>à</strong> maîtriser les changements futurs. Car,<br />
et c’est l<strong>à</strong> le problème : l’envie d’apprendre est <strong>à</strong> la fois condition et<br />
résultat d’une bonne gestion du changement.<br />
Quelle est la stratégie de Dachser ?<br />
Dachser rassemble le savoir-faire en la matière dans un « Centre de compétences<br />
», au sein du département « Corporate Development ».<br />
C’est l’intervenant unique qui accompagne les programmes ciblés internationaux<br />
et les projets stratégiques – de leur planification <strong>à</strong> leur mise en<br />
œuvre. C'est-<strong>à</strong>-dire que Dachser propose aussi bien un entraînement<br />
intensif des cadres dirigeants qu’une formation sur mesure et un accompagnement<br />
des équipes travaillant sur des projets internationaux. Cela<br />
nous permet de faire le lien entre toutes les activités de développement<br />
et la formation des formateurs, tout particulièrement en ce qui concerne<br />
la gestion du changement et celle des connaissances, le pilotage des<br />
projets et les compétences interculturelles.<br />
Sur ce sujet reportez-vous aussi <strong>à</strong> la p. 23<br />
Étude suisse sur le secteur de la logistique<br />
L’avant-garde grâce<br />
<strong>à</strong> la technologie<br />
En technologie, Dachser est le premier de la classe. <strong>La</strong> chaire de Management<br />
logistique de l’université de St Gall a testé 6 entreprises de<br />
logistique implantées en Suisse et comparé leur degré d’exploitation,<br />
au regard du client, des possibilités technologiques. Son objectif était<br />
de dresser un « état des lieux » dans le domaine de la messagerie et de<br />
constater quels sont les avantages apportés par l’exploitation réussie<br />
des innovations techniques dans la livraison au client final.<br />
Principaux résultats de l’étude :<br />
Dachser est le meilleur en ce qui concerne les technologies embarquées<br />
(GPRS) ainsi que celles destinées au conducteur (Handheld).<br />
Pour l’information au client, Dachser est ex-aequo avec les autres<br />
logisticiens. Mais, d’après les scientifiques du « jury », sa forte<br />
implication dans l’EDI, favorisant l’intégration du client, place<br />
Dachser <strong>à</strong> l’avant-garde technologique.<br />
Dachser est la seule entreprise <strong>à</strong> analyser les données collectées dans<br />
le Handheld et <strong>à</strong> s’en servir pour optimiser les tournées.<br />
Pour tous les concepts de livraison et les technologies de chargement,<br />
Dachser est aussi bien placé que ses concurrents, mais prend<br />
la tête pour les envois identifiés par code-barres.<br />
En bref<br />
En Chine, l’Internet prend de plus en plus<br />
d’importance. En 2008, le nombre de ses<br />
utilisateurs a augmenté de 40 % et dans une<br />
plus grande proportion que l’année précé-<br />
dente. Il sert majoritairement au commerce<br />
électronique. Actuellement, les prestataires<br />
de services sont 11 millions <strong>à</strong> rivaliser<br />
pour gagner des clients. <strong>Le</strong>s observateurs<br />
estiment que les chiffres d’affaires vont être<br />
multipliés par six d’ici 2012.
Forum : Hommes et marchés<br />
Valeurs Dachser<br />
Pratiquer le<br />
développement durable<br />
>> cela veut dire que Dachser, entreprise familiale, mène une<br />
politique entrepreneuriale durable, sur les plans économique,<br />
social et écologique. Gestion financière professionnelle, stratégie<br />
<strong>à</strong> long terme, actions en direction des préoccupations sociales et écologiques<br />
ancrent cette valeur au sein de l’entreprise.<br />
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><br />
Transports<br />
aériens<br />
<strong>La</strong> même infrastructure du<br />
trafic aérien qu’il y a dix ans<br />
permet maintenant de transporter<br />
10 % de passagers<br />
et de marchandises de plus.<br />
En comparaison avec leurs<br />
prédécesseurs d’il y a 40 ans,<br />
les avions d’aujourd’hui<br />
consomment 70 % de carburant<br />
de moins et par vol<br />
rejettent 50 % de CO2 de<br />
moins.<br />
<strong>Le</strong> RFID au quotidien<br />
Trouver – sans<br />
avoir <strong>à</strong> chercher<br />
Mais, bon sang, où peuvent bien être mes clés<br />
de voiture ? Et je suis horriblement pressé !<br />
Tout le monde a connu cette situation. Ce<br />
serait chouette de pouvoir, vite fait, poser<br />
la question <strong>à</strong> Internet... Mais ce n’est qu’un<br />
beau rêve. « Pas du tout », dit le Californien<br />
Alex Soojung-Kim Pang, historien, expert en<br />
informatique, de l’« Institute for the Future ».<br />
De l’avis de Pang l’identification par radiofréquence<br />
(RFID – voir aussi p. 17) peut,<br />
dans 5 ou 10 ans, nous permettre de connaître<br />
une toute nouvelle qualité de vie. D’ici l<strong>à</strong>,<br />
pourraient arriver sur le marché des opérateurs<br />
qui proposeraient <strong>à</strong> leurs clients d’utiliser<br />
le RFID pour chercher des objets usuels<br />
sur « l’Internet des objets ». Pour le moment<br />
cela semble une tâche colossale : il faudrait<br />
équiper les objets les plus importants de<br />
puces émettant des signaux et toutes les<br />
pièces de la maison de scanners. Une vision<br />
qui évoque le « meilleur des mondes »<br />
d’Orwell ? Certes, ce genre de développement<br />
du RFID poserait de sérieux problèmes de<br />
protection des données personnelles. Cependant,<br />
les gens sont de plus en plus nombreux<br />
<strong>à</strong> trouver que le GPS est une bonne chose,<br />
d’autant plus que le système européen Galileo<br />
Demain nous<br />
chercherons<br />
autrement :<br />
par Internet<br />
sera bientôt opérationnel. Surveiller ses enfants<br />
ou ses animaux domestiques par GPS ne<br />
relève plus depuis longtemps de la science<br />
fiction. Intégrer le GPS dans le RFID, c’est<br />
une part essentielle des projets de Pang. Mais<br />
d’ici que son moteur de recherche RFID soit<br />
utilisable chez chacun de nous, il est conseillé<br />
de se contenter du double des clés.<br />
Pour en savoir plus sur l’« Institute for the<br />
Future », consultez le site www.iftf.org<br />
DACHSER magazine 07
Forum : Dialogue avec Dachser<br />
Bernhard Simon<br />
rencontre Rohit Talwar<br />
L’avenir vit de tendances et de pronostics, le passé d’analyses. Quand<br />
les temps sont difficiles, on a besoin des deux. Bernhard Simon et Rohit<br />
Talwar s’entretiennent de la crise économique actuelle et de l’avenir.<br />
Bernhard Simon : <strong>La</strong> crise économique et<br />
financière mondiale a déconcerté de nombreuses<br />
personnes et entreprises. Beaucoup<br />
voudraient bien investir, mais hésitent. Ils<br />
ne savent pas ce que l’avenir leur réserve.<br />
Vous êtes spécialiste de conseil en changement-stratégie.<br />
Avez-vous constaté, ces derniers<br />
mois, que les gens envisagent l’avenir<br />
autrement ?<br />
Rohit Talwar : En période de vaches<br />
grasses, nous ne pensons qu’au présent, ou<br />
presque. Nous n’avons guère le temps de<br />
nous tourner vers les perspectives lointaines.<br />
C’est pourquoi nous ne remarquons pas les<br />
premiers signes des changements du monde.<br />
Alors ceux-ci – comme la crise actuelle –<br />
08 DACHSER magazine<br />
nous prennent au dépourvu. Actuellement,<br />
chacun voudrait bien savoir comment s’en<br />
sortir. C’est pourquoi les idées qui pourraient<br />
influer sur notre avenir intéressent beaucoup.<br />
B. Simon : En tant qu’individu, je suis de<br />
votre avis. Comme entrepreneur, je dis :<br />
chaque entreprise est responsable de ses collaborateurs.<br />
Pour nous c’est encore plus vrai.<br />
Nous sommes une entreprise familiale qui<br />
opère <strong>à</strong> longue échéance. Baser notre croissance<br />
sur des valeurs et offrir <strong>à</strong> nos clients le<br />
meilleur service sont nos préoccupations<br />
>><br />
<strong>La</strong> logistique restera un secteur d’avenir<br />
et de croissance. <strong>Le</strong>s prestataires vont encore renforcer<br />
leurs réseaux Bernhard Simon<br />
premières. Sur les marchés, le rythme des<br />
changements s’accélère. Cela exige de notre<br />
part des concepts stratégiques solides.<br />
R. Talwar : <strong>Le</strong> changement va plus vite,
effectivement. C’est dû <strong>à</strong> la mondialisation<br />
des marchés et <strong>à</strong> la rapidité du flux des informations<br />
<strong>à</strong> travers le monde. Jamais une<br />
crise ne s’était répandue aussi rapidement<br />
que celle d’aujourd’hui. Elle concerne plus<br />
de segments du marché que cela ne s’était<br />
jamais vu auparavant.<br />
B. Simon : C’est aussi mon impression. <strong>Le</strong><br />
rythme des cycles d’innovation dans les entreprises<br />
s’est accentué, les chaînes logistiques<br />
de création de valeur sont devenues<br />
globales. Ceux qui sont en mesure de les<br />
mettre en réseau rapidement verront leur<br />
réussite assurée pour longtemps. Il s’agit<br />
donc, rétrospectivement, d’évaluer les défis<br />
des dernières années – environnement, énergie,<br />
développement durable - et de les intégrer<br />
dans nos projets d’avenir.<br />
R. Talwar : Bien des dirigeants d’entreprises<br />
familiales peuvent se flatter d’avoir su, très<br />
tôt, discerner les opportunités et prendre le<br />
risque, <strong>à</strong> bon escient, de les exploiter <strong>à</strong> leur<br />
profit. Souvent, mieux que les grands<br />
groupes ils savent détecter les tendances et<br />
donc y réagir plus vite, en indicateurs précoces<br />
des changements économiques.<br />
B. Simon : <strong>La</strong> logistique elle aussi est un<br />
bon indicateur précoce. Ses tendances permettent<br />
<strong>à</strong> de nombreux secteurs de prévoir<br />
comment les flux économiques vont évoluer.<br />
R. Talwar : Je crois que les secteurs des<br />
transports communaux, de l’énergie, de l’alimentation,<br />
de la grande distribution se tireront<br />
mieux de la crise que les autres. Ils sont<br />
indispensables. <strong>Le</strong>s consommateurs ayant<br />
moins d’argent <strong>à</strong> dépenser, dans les industries<br />
du vêtement ou de l’automobile, les<br />
marques <strong>à</strong> bas ou moyen prix tireront mieux<br />
leur épingle du jeu.<br />
B. Simon : Nos clients appartiennent <strong>à</strong><br />
des secteurs très divers, si bien que nous<br />
ressentons moins les effets de cette crise.<br />
Bien sûr, chez nous aussi la demande est<br />
moins forte. Mais les secteurs économiquement<br />
plus stables de notre réseau nous<br />
donnent, ainsi qu’<strong>à</strong> nos clients, l’assurance<br />
de pouvoir continuer <strong>à</strong> investir.<br />
R. Talwar : L’avantage d’une entreprise fa-<br />
miliale est d’avoir une structure décisionnelle<br />
simple, qui la met en position de réagir rapidement<br />
aux dangers mais aussi de saisir les<br />
opportunités.<br />
B. Simon : Surmonter les crises, et celle<br />
d’aujourd’hui notamment, c’est un test de résistance.<br />
En termes de stratégie, de ressources<br />
humaines, de financement et de développement<br />
de solutions intégrées, on va<br />
voir qui a su se doter de concepts qui tiennent<br />
la route. Du côté clientèle, je pense que<br />
le bilan logistique des milieux industriels ou<br />
commerciaux peut, même en temps de crise,<br />
être amélioré par le biais de solutions d’externalisation<br />
innovantes.<br />
>><br />
Il faut s’attendre <strong>à</strong> ce que les grands groupes<br />
essaient, <strong>à</strong> l’échelle mondiale, d’élargir leur potentiel<br />
et d'étendre leur rayon d’action Rohit Talwar<br />
R. Talwar : <strong>Le</strong>s innovations sont la condition<br />
sine qua non de la réussite dans une économie<br />
mondialisée. Aujourd’hui et demain.<br />
Dans un futur proche, nous observerons<br />
deux tendances inverses : une partie des entreprises<br />
va se retirer des marchés mondiaux<br />
et se concentrer sur le contrôle des coûts,<br />
laissant de côté les activités spéculatives,<br />
comme la conquête de nouveaux marchés ;<br />
une autre partie va renforcer ses efforts de<br />
mondialisation, en vue de s’ouvrir de nouveaux<br />
débouchés et de trouver des fournisseurs<br />
meilleur marché. En logistique notamment,<br />
je m’attends <strong>à</strong> une externalisation plus<br />
forte. <strong>Le</strong>s entreprises voudront réduire leurs<br />
coûts et augmenter leur flexibilité.<br />
B. Simon : C’est précisément pour cette<br />
raison que la logistique restera un secteur<br />
d’avenir et de croissance. <strong>Le</strong>s activités de<br />
création de valeur sont réfléchies avec soin en<br />
ce qui concerne la qualité du service et les<br />
coûts. <strong>Le</strong>s prestataires vont encore renforcer<br />
leurs réseaux pour offrir <strong>à</strong> leurs clients ce<br />
service global. C’est dans ce sens que nous<br />
investissons au Chili et au Bangladesh.<br />
R. Talwar : De plus, il faut s’attendre <strong>à</strong> ce<br />
que les grands groupes essaient, <strong>à</strong> l’échelle<br />
mondiale, d’élargir leur potentiel et d’étendre<br />
leur rayon d’action. <strong>La</strong> nécessité pour les<br />
entreprises de réduire leurs coûts d’énergie et<br />
leur impact sur l’environnement va se faire de<br />
plus en plus pressante. <strong>Le</strong>s pays vont édicter<br />
des lois plus sévères.<br />
Forum : Dialogue avec Dachser<br />
Rohit Talwar<br />
est indien, fondateur de la société<br />
« Fast Future » (Research and<br />
Consultancy), entrepreneur<br />
distingué par des prix et conseiller<br />
en changement-stratégie.<br />
<strong>Le</strong> journal britannique The Independent<br />
le classe parmi les dix<br />
plus importantes personnes<br />
qui « pensent » le futur du monde.<br />
A la recherche d’idées et de<br />
concepts porteurs d’avenir, il va<br />
<strong>à</strong> la rencontre des gens aux quatre<br />
coins de la planète. Il est<br />
l’auteur du livre « Designing Your<br />
Future » et fait régulièrement des<br />
conférences dans les entreprises<br />
sur les tendances et les évolutions<br />
économiques de l’avenir.<br />
Bernhard Simon<br />
est porte-<strong>parole</strong> de la direction<br />
de Dachser. <strong>La</strong> politique opérationnelle<br />
de cette entreprise de<br />
logistique internationale repose<br />
sur une croissance sous-tendue<br />
par des valeurs : entreprise familiale,<br />
elle s’est toujours fortement<br />
préoccupée de l’avenir. Dachser<br />
développe des projets stratégi -<br />
ques <strong>à</strong> long terme. Dans la crise<br />
actuelle notamment, cette approche<br />
s’est avérée bénéfique.<br />
B. Simon : Même si les lois sont plus sévères,<br />
les économies d’énergie et la protection<br />
de l’environnement reposent entre les<br />
mains des prestataires. Nous nous sommes<br />
engagés <strong>à</strong> mener une politique d’entreprise<br />
durable. Nous optimisons <strong>à</strong> la fois économie<br />
et écologie : c’est chez le client que débute la<br />
chaîne écologique, par le développement de<br />
concepts logistiques durables. Dans le prolongement,<br />
nous optimisons constamment<br />
notre propre Supply Chain. D’une part, nos<br />
poids lourds transportent toujours une<br />
charge pleine. D’autre part, le regroupement<br />
des destinations sources et cibles, le chargement<br />
sur deux niveaux, les hubs, le Cross-<br />
Docking et une organisation judicieuse des<br />
tournées évitent tout kilomètre inutile. Mais<br />
la clé de la réussite, ce sont toujours nos<br />
collaborateurs qui la détiennent, par leur<br />
créativité et leur savoir-faire.<br />
DACHSER magazine 09
Réseau : Asie<br />
Un feu de Bengale s’allume<br />
<strong>Le</strong> Bangladesh connaît un développement rapide. Politiquement<br />
réorganisé, avide de croissance, il est dans les starting blocks.<br />
Dachser s’aligne aussi au départ avec une nouvelle joint venture.<br />
10 DACHSER magazine<br />
>> <strong>Le</strong>s cyclo-pousses se bousculent pour<br />
avancer. Entre eux, même pas la place d’une<br />
feuille de papier <strong>à</strong> cigarette. Imperturbables,<br />
leurs conducteurs pédalent calmement dans<br />
le flot de véhicules. Stoïques, ils ignorent<br />
superbement le klaxon enroué d’un autobus<br />
aux ailes cabossées qui cherche <strong>à</strong> se frayer<br />
un passage dans ce tohu-bohu. A Dacca, la<br />
capitale, rien qui ne soit en mouvement.<br />
Sur le bord de la route, des femmes aux<br />
saris de couleurs éclatantes se hâtent, des<br />
marchands vendent fruits, légumes, épices<br />
aux senteurs enivrantes.<br />
Cette ville trépidante, bruyante, est <strong>à</strong> l’image<br />
de tout le pays. Situé sur le Golfe du Bengale,<br />
ce dernier s’étend sur 144 000 km 2 , compte<br />
155 millions d’habitants, dont 12 millions<br />
<strong>à</strong> Dacca et ses environs. Pour la simple raison<br />
que cette métropole constitue le cœur industriel,<br />
économique et administratif du pays.<br />
C’est aussi le centre du commerce du jute,<br />
du textile, des semences d’oléagineux, du<br />
sucre et du thé. Depuis le 1 er avril, la nouvelle<br />
société « Dachser Bangladesh Ltd » y a<br />
installé son siège social. Elle est issue d’une<br />
joint venture entre AFL Dachser et une<br />
entreprise locale de logistique, Syed<br />
Sadaquat Hossain.<br />
Euphorie dans<br />
les milieux d’affaires<br />
Pour fonder cette entreprise commune, le<br />
moment a été bien choisi. <strong>Le</strong> Bangladesh est<br />
en phase d’essor. « Depuis la fin des années 90,<br />
son développement s’est effectué pour une<br />
grande part en dehors des cycles de l’économie<br />
mondiale », explique Detlev Janik, CEO<br />
de AFL Dachser en Inde, ainsi que membre<br />
du directoire de la nouvelle joint venture bengalaise.<br />
Dans le passé, le Bangladesh, propulsé<br />
<strong>à</strong> de nombreuses reprises <strong>à</strong> la une des<br />
journaux, entre autres par les catastrophes<br />
naturelles, a connu des temps difficiles. Peu
Présentation<br />
du Bangladesh<br />
<strong>La</strong> République populaire du<br />
Bangladesh est située sur les<br />
bords du Golfe du Bengale.<br />
A l’est et <strong>à</strong> l’ouest, elle est limitrophe<br />
de l’Inde, au sud-est, du<br />
Myanmar (autrefois Birmanie).<br />
D’une superficie de 144 000 km2 ,<br />
elle compte 155 millions d’habitants,<br />
soit 1 000 au km2 . C’est la<br />
densité la plus élevée au monde.<br />
En 2008, elle a réalisé un PIB<br />
d’un peu moins de 80 milliards<br />
de dollars US et le revenu<br />
annuel par habitant s’est élevé<br />
<strong>à</strong> 554 dollars US.<br />
avant le passage <strong>à</strong> l’an 2000, des pans entiers<br />
de son industrie de la confection ont été<br />
délocalisés en Chine », précise D. Janik. En<br />
partie <strong>à</strong> cause de la disparition des quotas <strong>à</strong><br />
l’exportation suite <strong>à</strong> l’expiration de l’accord<br />
multifibres, mais aussi en raison du chaos<br />
politique qui y régnait <strong>à</strong> l’époque.<br />
Depuis deux ans, la situation s’est nettement<br />
stabilisée. Un gouvernement de transition,<br />
dirigé par Fakh Ruddin Ahmed, a mené une<br />
action énergique de lutte contre la corruption,<br />
et a opéré des réformes, assurant ainsi <strong>à</strong> la<br />
démocratie une stabilité durable. <strong>Le</strong>s élections<br />
de la fin 2008 ont scellé le retour au<br />
calme. Maintenant les populations attendent<br />
du nouveau gouvernement qu’il le maintienne.<br />
« Dans les milieux d’affaires, c’est<br />
l’euphorie », dit D. Janik. Celui-ci, depuis 25<br />
ans dans la région, est familier du pays et de<br />
ses habitants. « Ils comptent sur une évolution<br />
très positive de l’économie. » Depuis<br />
longtemps, la production textile a été rapatriée<br />
et l’exportation d’articles de confection<br />
connaît un véritable boom. Certains clients<br />
ont découvert ici de véritables atouts concurrentiels<br />
par rapport <strong>à</strong> la Chine », précise<br />
D. Janik. Bientôt, le Bangladesh va même<br />
exporter du textile vers la Chine.<br />
Dachser Bangladesh mise surtout sur les<br />
bonnes relations commerciales du pays<br />
avec l’Union européenne, notamment avec<br />
l’Allemagne. Avec les USA et le Japon, le<br />
commerce est tout aussi florissant : une<br />
aubaine pour les logisticiens. <strong>Le</strong> Bangladesh<br />
est demandeur, non seulement de transport<br />
traditionnel de fret aérien et maritime, mais<br />
aussi de nombreuses autres prestations logistiques<br />
telles que la gestion d’entrepôt et<br />
de stock ainsi que la distribution. « Notre<br />
exigence qualité nous confère un véritable<br />
avantage concurrentiel. <strong>Le</strong>s clients actuels<br />
et potentiels expriment leur satisfaction »,<br />
souligne Thomas Reuter, Directeur de<br />
Dachser Air & Sea Logistics.<br />
<strong>La</strong> joint venture vise tout particulièrement la<br />
conquête d’importantes parts de marché<br />
dans le fret aérien et maritime – et c’est tout<br />
<strong>à</strong> fait réaliste. Tout juste entré sur le marché,<br />
Dachser se profile déj<strong>à</strong> comme un de ses<br />
acteurs majeurs.<br />
Pour atteindre ses objectifs, Dachser<br />
Bangladesh a besoin de personnel qualifié.<br />
Or, dans ce pays très jeune, jeune aussi en ce<br />
qui concerne sa structure démographique, la<br />
volonté de formation est très marquée,<br />
comme dans beaucoup de pays émergents.<br />
Mais, installer toute l’infrastructure d’un<br />
Réseau : Asie<br />
système éducatif, cela demande du temps –<br />
ce que l’on n’aura pas justement si la croissance<br />
se poursuit. C’est pourquoi Dachser<br />
va se concentrer sur la formation post universitaire<br />
de jeunes diplômés, afin de pourvoir<br />
les postes clés.<br />
>><br />
<strong>Le</strong>s clients ont<br />
découvert des atouts<br />
concurrentiels par rapport<br />
<strong>à</strong> la Chine Detlev Janik<br />
<strong>Le</strong> second obstacle relève de l’infrastructure :<br />
les ports, le réseau routier, les aéroports, tout<br />
cela nécessite des investissements. Ce sera le<br />
nerf de la croissance. <strong>Le</strong> Bangladesh compte<br />
encore au nombre des pays les moins développés<br />
de la planète : il occupe la 140 ème place<br />
sur 177 de l’index « Human Development »<br />
des Nations Unies. Et pourtant l’ambiance<br />
est <strong>à</strong> l’optimisme. « Certes, bien des gens sont<br />
pauvres, mais ils ne désespèrent pas, souligne<br />
T. Reuter. Alors qu’économiquement les<br />
temps sont durs, les voir aussi confiants en<br />
l’avenir, cela fait vraiment du bien ». K. Fink<br />
Pour en savoir plus sur l’engagement<br />
de Dachser en Asie du Sud, consultez<br />
www.afl.co.in ainsi que<br />
www.dachserafl.co.in<br />
Tout un pays en marche : au Bangladesh les gens envisagent l’avenir avec optimisme<br />
DACHSER magazine 11
Compétences : Développement durable<br />
Réseaux<br />
logistiques<br />
durables<br />
<strong>Le</strong>s défis de l’avenir résident dans<br />
la pénurie de matières premières,<br />
le réchauffement climatique et la<br />
nécessité d’investir dans les idées.<br />
Dachser, bien préparé, est prêt<br />
<strong>à</strong> les relever.<br />
>> Economiser les ressources, optimiser<br />
les processus, qualifier les collaborateurs : les<br />
entreprises logistiques sont de plus en plus<br />
nombreuses <strong>à</strong> faire du développement durable,<br />
sur les plans économique, social et écologique,<br />
une priorité concernant toute l’entreprise.<br />
Il y a deux ans déj<strong>à</strong>, lors du salon « transport<br />
logistic », un groupe d’experts a planché sur le<br />
développement durable, explorant les<br />
moyens, pour les entreprises, de réduire leurs<br />
émissions de gaz <strong>à</strong> effet de serre. Ils étaient<br />
tombés d’accord pour constater qu’il s’agit<br />
l<strong>à</strong> d’un sujet important pour le secteur<br />
logistique et, aujourd’hui, le développement<br />
durable y jouit d’un intérêt accru. Chacun<br />
veut y contribuer.<br />
« <strong>Le</strong>s prestataires de services intégrés, comme<br />
Dachser, ont un avantage : dès maintenant ils<br />
sont en mesure d’optimiser <strong>à</strong> la fois l’économie<br />
et l’écologie dans leur modèle de fonctionnement<br />
», dit Andreas Froschmayer,<br />
qui dirige le département Corporate Development<br />
& PR de Dachser. Par exemple,<br />
Dachser construit tous ses bâtiments de manière<br />
durable et entraîne ses conducteurs <strong>à</strong><br />
une conduite économe en carburant. Mais<br />
l’éventail des progrès possibles est bien plus<br />
large : optimisation permanente de la chaîne<br />
d’approvisionnement, solutions individuelles<br />
pour certaines branches, entrepôts multiutilisateurs,<br />
regroupement de destinations<br />
sources ou cibles, chargements <strong>à</strong> double<br />
12 DACHSER magazine<br />
plancher, création de hubs, Cross Docking,<br />
optimisation des tournées ... <strong>La</strong> clé de la<br />
réussite, c’est toujours la créativité et le savoirfaire<br />
des collaborateurs. « Économie et écologie<br />
sont complémentaires », souligne Marc<br />
Schneider, ingénieur, chef du département<br />
Logistique de l’environnement <strong>à</strong> l’Institut<br />
Fraunhofer de Dortmund. « En matière<br />
d’écologie, optimiser c’est investir dans l’avenir.<br />
Mais dès aujourd’hui, sur bien des points,<br />
économiquement c’est déj<strong>à</strong> judicieux. » A son<br />
avis, tout concourt <strong>à</strong> faire de l’aspect écologique<br />
un facteur de réussite économique.<br />
« C’est bien pourquoi Dachser cherche<br />
constamment <strong>à</strong> exploiter au maximum les capacités<br />
de transport », dit Jens Müller, <strong>à</strong> la tête<br />
de la Gestion réseau/organisation de Dachser.<br />
« Cela joue énormément sur la consommation<br />
de carburant et sur les émissions de<br />
CO 2 ». Donc, pour agir dans ce sens, il faut<br />
encore plus regrouper les envois. Dachser<br />
présente de bonnes conditions de départ :<br />
l’entreprise dispose en propre d’un réseau logistique<br />
étendu et bien maillé, ainsi que de la<br />
possibilité de prendre connaissance, chez ses<br />
clients, du déroulement de leur chaîne logistique<br />
de création de valeur, et donc d’optimiser<br />
leurs processus dans ce domaine. Un<br />
exemple : au moyen de systèmes de contrôle<br />
du CO 2 qui vont au-del<strong>à</strong> des exigences des<br />
normes ISO en vigueur et de données chiffrées<br />
fiables, Dachser envisage d’intervenir<br />
l<strong>à</strong> où il est économiquement et écologiquement<br />
judicieux d’apporter des corrections.<br />
De plus, Dachser prévoit des investissements<br />
dans le domaine recherche et développement.<br />
<strong>Le</strong>s scientifiques eux-mêmes considèrent<br />
que, pour une entreprise, pratiquer un développement<br />
durable constitue <strong>à</strong> long terme<br />
un objectif positif. « Nous sommes convaincus<br />
qu’une réflexion écologique en logistique<br />
génèrera des solutions écologiques d’avenir.<br />
Celles-ci sont en mesure de continuer <strong>à</strong><br />
faire croître chiffre d’affaires et bénéfices des<br />
entreprises. Économie et écologie agissent<br />
en harmonie. »<br />
Dans les années <strong>à</strong> venir, les consommateurs<br />
vont se soucier encore plus de l’impact<br />
des produits sur le climat et la société.<br />
Si la logistique parvient <strong>à</strong> mettre en lumière<br />
la contribution sociale et écologique qu’elle<br />
apporte tout au long de la chaîne de création<br />
de valeur, elle a de bonnes chances<br />
de rester un des tout premiers secteurs économiques.<br />
M. Neft<br />
« Une chaîne d’approvisionnement<br />
globale et durable », « <strong>Le</strong>s Certifications »,<br />
« <strong>Le</strong>s avantages d’une logistique soucieuse<br />
d’écologie », tels étaient les thèmes de<br />
l’entretien avec Marc Schneider, dont vous<br />
retrouverez l’intégralité sur<br />
www.dachser.com/sustainability
Contract Logistics :<br />
rôle de premier plan<br />
au Maroc<br />
>> Pour Patrick Prat, Responsable du<br />
site d’Aulnay-sous-Bois, cette expérience<br />
présente plusieurs enjeux. « En premier lieu,<br />
commente-t-il, il s’agit de tester le matériel<br />
électrique disponible sur le marché, en situation<br />
réelle d’exploitation, pour le comparer<br />
aux véhicules utilisés habituellement et<br />
d’apporter <strong>à</strong> nos partenaires constructeurs<br />
notre expertise de transporteur, en remontant<br />
des informations techniques et le témoignage<br />
des utilisateurs ».<br />
Pour l’agence d’Aulnay-sous-Bois, l’expérience<br />
avait aussi pour objectif d’alimenter<br />
une étude plus globale, <strong>à</strong> l’initiative d’un<br />
client, sur l’approvisionnement et la distribution<br />
de ses magasins dans Paris, dans l’optique<br />
d’éliminer un maximum de nuisances.<br />
Complétée par un test de véhicule au gaz de<br />
ville, cette expérience est aussi le fruit<br />
d’un partenariat constructif entre nos clients<br />
et fournisseurs mais aussi avec toutes les<br />
équipes internes impliquées dans le projet,<br />
et notamment les équipes Formation.<br />
Ressources<br />
Humaines :<br />
la <strong>parole</strong> <strong>à</strong> <strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong>,<br />
<strong>DRH</strong><br />
GRAVELEAU Journal<br />
Réseau France :<br />
effet Domino <strong>à</strong> Toulouse<br />
Journal<br />
1999 / 2009 : 10 ans de route commune pour Graveleau/Dachser !<br />
Responsabilité Globale<br />
Unic teste la distribution électrique<br />
En 2009, Aulnay-sous-Bois<br />
relance sa vocation expérimentale<br />
[cf. GRAVELEAU, DACHSER Group<br />
Journal 4/2008] en testant,<br />
au départ d’une plate-forme de<br />
200 m2 dans Paris, deux véhicules<br />
électriques – un Iveco Daily et<br />
un Goupil – sur un circuit de distribution<br />
en Région Parisienne.<br />
DACHSER magazine 13
GRAVELEAU Journal<br />
Air & Sea Logistics<br />
Dans le sens de la logistique intelligente<br />
Expertise<br />
reconnue<br />
Antonio Santos<br />
Pour Antonio Santos,<br />
Directeur de la Division Air & Sea Logistics<br />
de Graveleau, Dachser Group, « Cette opération<br />
s’inscrit parfaitement dans le champ d’expertise<br />
développé par notre Groupe en matière<br />
de gestion de projets et d’affrètements bateaux<br />
et avions. Si notre palette de prestations –<br />
poursuit-il – s’étend aujourd’hui du colis de<br />
quelques kilos <strong>à</strong> la masse indivisible de plusieurs<br />
dizaines de tonnes, on ne transporte pas<br />
une palette de 500 kg comme un touret de<br />
15 000 kg. Chaque expédition gérée par le<br />
Contract Logistics<br />
Rôle de premier plan au Maroc<br />
Moins de trois mois après la livraison de son extension – de 6 000 <strong>à</strong> 15 500 m 2 , avec une<br />
capacité de stockage de 24 000 palettes, contre 8 000 initialement – le site logistique<br />
de Mohammedia, construit en 2006, enregistre un taux de remplissage de 90 %, imposant<br />
Graveleau comme un acteur logistique de premier plan au Maroc, avec un rythme de<br />
croissance soutenu.<br />
Chaque jour, ce sont<br />
1 000 entrées et sorties palettes de l’entrepôt<br />
50 commandes préparées, conditionnées et contrôlées avant expédition<br />
entre 2 000 et 4 000 cartons et 500 <strong>à</strong> 1 000 articles manipulés<br />
L’entrepôt est aménagé selon des standards élevés : hauts rayonnages [sol + 5] ; 25 portes<br />
<strong>à</strong> quai ; équipement de manutention et bâtiments conformes aux exigences européennes<br />
en matière de sûreté préventive.<br />
Sa gestion [Warehouse Management System] est assurée par GESLOG et PKMS qui, via<br />
l’extranet, permettent le Track & Trace des opérations ainsi que la saise des commandes.<br />
14 DACHSER magazine<br />
En mars 2009, « Project cargo », département spécialisé dans les solutions dédiées<br />
de fret aérien et maritime, a assuré le transport d’une pièce métallique faite sur mesure,<br />
de 41 tonnes, 5 m de diamètre et 3, 20 m de hauteur, au départ d’une usine du Nord<br />
de la France jusqu’au port de Jebel Ali [E. A. U.], via le Port d’Anvers.<br />
département « Project cargo » est analysée par<br />
plusieurs de nos spécialistes produits [Aérien,<br />
Maritime, Transport exceptionnel, …] et les<br />
solutions proposées <strong>à</strong> nos clients tiennent<br />
compte de tous les paramètres techniques<br />
[Capacité de chargement, douane, transit time,<br />
règlementation locale, …] et peuvent nécessiter<br />
plusieurs semaines d’étude ».<br />
Valeur ajoutée dans l’approche<br />
technique<br />
« Pour cette opération, indique Christophe<br />
Renaut, Responsable de « Project Cargo »,<br />
le client final – un cimentier – a apprécié no-<br />
tre approche technique puisque nous avons<br />
limité les risques en réduisant le nombre<br />
des opérations de manutention et l’embarquement<br />
a été fait <strong>à</strong> bord d’un navire opérant<br />
un service direct ».<br />
En allant ainsi dans le sens de la logistique<br />
intelligente, Graveleau, Dachser Group est<br />
entré dans le cercle très fermé des commissionnaires<br />
reconnus pour leur expertise en<br />
matière de gestion de projets, avec la signature<br />
d’opérations d’envergure comme par<br />
exemple, en février, le transport de 200 tonnes<br />
de tourets de câble sur le Qatar, ayant nécessité<br />
l’affrètement de deux avions cargo 747 !<br />
« <strong>La</strong> plate-forme de Mohammedia –<br />
explique Frédéric Seillier, Directeur de<br />
Graveleau Maroc – est équipée des derniers<br />
standards de communication [wifi,<br />
pistolets, imprimantes portables pour<br />
étiquettes, radio fréquence, …] qui permettent<br />
d’évoluer dans un environnement<br />
« zéro papier ».
Ressources Humaines<br />
<strong>La</strong> <strong>parole</strong> <strong>à</strong> <strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong>, <strong>DRH</strong><br />
L’appartenance de Graveleau <strong>à</strong><br />
un Groupe de forte culture familiale<br />
comme Dachser concède aux<br />
ressources humaines une place<br />
privilégiée. GRAVELEAU, DACHSER<br />
Group Journal a souhaité s’entretenir<br />
avec <strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong>, <strong>DRH</strong> depuis<br />
décembre 2008 au sein de l’Entreprise,<br />
pour en savoir plus sur les<br />
enjeux de la politique des<br />
ressources humaines du Groupe.<br />
GRAVELEAU, DACHSER Group Journal<br />
: Après déj<strong>à</strong> plusieurs mois d'immersion<br />
au sein du Groupe, quelles sont, selon vous,<br />
les principales exigences qui, en matière de<br />
gestion des ressources humaines, caractérisent<br />
notre secteur d'activité en général et notre<br />
Entreprise en particulier ?<br />
<strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong> : De manière générale, le<br />
monde du transport est un environnement<br />
mouvant où les équipes doivent s’adapter aux<br />
changements internes et externes et remettre<br />
en cause l’existant de manière permanente.<br />
L’intégration Dachser, le projet Win et notre<br />
organisation plus décentralisée questionnent<br />
aujourd’hui nos anciens réflexes et nos<br />
modes de pensées. Initiative, orientation<br />
clients et entrepreneuriat sont les compétences<br />
comportementales majeures qui doivent<br />
jalonner nos réflexions et nos actions.<br />
<strong>La</strong> Direction des Ressources Humaines se<br />
doit d’être exemplaire <strong>à</strong> ce niveau en soutenant<br />
le management dans la communication<br />
interne et la conduite du changement. <strong>La</strong><br />
question n’est plus de changer mais comment<br />
changer plus vite en adaptant notre business<br />
model <strong>à</strong> notre stratégie de croissance et de<br />
développement. Nos clients sont <strong>à</strong> l’écoute<br />
du marché et confient leur activité transports<br />
aux entreprises innovantes et réactives. Notre<br />
politique RH doit donc être <strong>à</strong> l’écoute de<br />
cet environnement en aidant les salariés <strong>à</strong> s’y<br />
adapter plutôt qu’<strong>à</strong> le subir.<br />
GRAVELEAU, DACHSER Group Journal<br />
: Vous avez eu l'occasion de vous déplacer<br />
en Allemagne et de faire connaissance<br />
avec la philosophie de management de<br />
Dachser. En quoi la culture familiale de l'Entreprise<br />
influence-t-elle la politique des ressources<br />
humaines du Groupe ?<br />
<strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong> : <strong>La</strong> fierté d’appartenance <strong>à</strong><br />
la famille est un élément clé de la culture<br />
Dachser. C’est un facteur incontournable<br />
dans notre capacité <strong>à</strong> fidéliser nos collaborateurs.<br />
Or, cette fidélisation et notre aptitude<br />
<strong>à</strong> développer les talents au sein de<br />
Dachser sont des enjeux essentiels pour<br />
la fonction RH. Toutes les entreprises peu-<br />
Son ambition :<br />
vent recruter en affichant des valeurs fortes.<br />
<strong>La</strong> cohérence de la politique RH et sa<br />
conformité par rapport <strong>à</strong> ces valeurs sont un<br />
challenge plus complexe <strong>à</strong> relever. C’est une<br />
des forces du groupe Dachser aujourd’hui,<br />
qui a su définir une vision RH Groupe orientée<br />
sur le développement RH, l’apprentissage<br />
par la connaissance et le dépassement de soi,<br />
la gestion des carrières et le travail en équipe.<br />
GRAVELEAU Journal<br />
<strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong> a rejoint Graveleau le 1 er décembre<br />
2008, séduit par la dimension, <strong>à</strong> la fois internationale<br />
et familiale du Groupe Dachser.<br />
GRAVELEAU, DACHSER Group Journal<br />
: Quelles sont les grandes lignes qui, en<br />
2009, vont dessiner votre action ?<br />
<strong>Guy</strong> <strong>Le</strong> <strong>Joly</strong> : Ma volonté est de bâtir, dans<br />
les prochaines années, la meilleure équipe sur<br />
le marché du transport et de la logistique, en<br />
développant en interne et en externe, une<br />
image d’employeur de choix. Ma priorité<br />
consistera <strong>à</strong> mettre en place des processus et<br />
des outils RH modernes qui nous permettront<br />
d’attirer, de fidéliser et de développer le<br />
potentiel humain de l’entreprise. Cela se fera<br />
par la formation et la gestion intelligente<br />
des carrières. L’entretien annuel d’évaluation<br />
devra par exemple être systématisé afin que<br />
chaque collaborateur puisse avoir une vision<br />
précise de ses objectifs , de ses compétences<br />
et des possibilités de mobilité fonctionnelle<br />
ou géographique qui peuvent lui être proposées<br />
<strong>à</strong> court ou <strong>à</strong> moyen terme au sein du<br />
groupe. Pour préparer demain , nous devrons<br />
aussi établir un vrai partenariat avec certaines<br />
écoles, afin de définir une véritable démarche<br />
de préembauche et de formation des jeunes.<br />
>><br />
Bâtir, dans les prochaines années, la meilleure équipe sur<br />
le marché du transport et de la logistique, en développant<br />
en interne et en externe, une image d’employeur de choix<br />
<strong>La</strong> formation continue et l’emploi des seniors<br />
devront également faire partie de nos<br />
priorités.<br />
Pour conclure, je soulignerai que la crise actuelle<br />
ne doit pas nous conduire <strong>à</strong> la frilosité<br />
ni <strong>à</strong> l’immobilisme RH mais au contraire <strong>à</strong><br />
investir sur l’acquisition de nos nouveaux savoirs,<br />
qui nous aideront <strong>à</strong> mieux affronter les<br />
défis qui s’offrent <strong>à</strong> nous d’ici 2015.<br />
DACHSER magazine 15
GRAVELEAU Journal<br />
De gauche <strong>à</strong> droite : Manuel Caetano, Chef de Quai -<br />
Stéphane Cassan, Responsable Production - Naïma El Battahy,<br />
Agent de Quai - Jean-Claude Tessariol, Responsable d’Agence<br />
Un nouveau raisonnement<br />
au quotidien<br />
Avant toute chose, Stéphane Cassan tient <strong>à</strong><br />
dire que la migration se situe bien au-del<strong>à</strong><br />
d’un basculement informatique. « <strong>Le</strong> véritable<br />
changement, nous dit-il, réside dans le<br />
raisonnement <strong>à</strong> acquérir au quotidien, im -<br />
pliquant plus de réflexion et de réactivité,<br />
du fait d’une plus grande autonomie de<br />
décision. Loin des schémas intégralement<br />
paramétrés, <strong>à</strong> tous les stades de la production,<br />
nous sommes sollicités pour des validations<br />
d’action, avec l’effet gratifiant d’une<br />
plus grande responsabilisation et aussi une<br />
meilleure visibilité sur chaque étape du<br />
processus de production ». Un sentiment partagé<br />
par le personnel de quai, comme<br />
le laisse supposer le seul sourire féminin<br />
sur les quais ; celui rayonnant de Naima El<br />
Battahy, jeune maman de trois enfants, présente<br />
<strong>à</strong> l'agence depuis avril 2007.<br />
Un terrain d’échanges plus ouvert<br />
entre les agences de la région<br />
De l’avis de Stéphane Cassan, cette nouvelle<br />
façon de travailler, commune <strong>à</strong> la grande majorité<br />
des agences de la région, a aussi permis<br />
de développer un terrain d’échanges plus<br />
ouvert entre les agences.<br />
16 DACHSER magazine<br />
Effet Domino pour le moins positif <strong>à</strong><br />
l’agence de Toulouse qui, le 16 mars dernier<br />
<strong>à</strong> 22 heures, a donné naissance <strong>à</strong> une ligne<br />
Toulouse/Überherrn/Toulouse. Fin avril, son<br />
poids moyen de croisière était de plus de<br />
8 tonnes/jour. De quoi ravir Jean-Claude<br />
Tessariol, Responsable de l’agence, qui nous<br />
a avoué avoir mûrement réfléchi cet investissement,<br />
qui se révèle prometteur pour le<br />
site et ses 115 collaborateurs.<br />
Réseau France<br />
Toulouse,<br />
l’effet Domino<br />
Près d’un an et demi après son basculement sous Domino,<br />
en novembre 2007, GRAVELEAU, DACHSER Group Journal<br />
a souhaité pousser la porte de l’agence de Toulouse, jumelée<br />
avec l’agence Dachser de Hambourg, pour connaître<br />
l’effet Domino sur l’environnement Production de l’agence.<br />
Pour en parler, nous avons interrogé Stéphane Cassan,<br />
Responsable Production, qui a témoigné sur son vécu,<br />
partagé au quotidien avec ses équipes.<br />
Crédit photo : E. Lizambard<br />
Sponsoring<br />
Cholet Basket<br />
Cholet Basket s’incline de 2 points<br />
en finale de l’Eurochallenge<br />
Après un parcours impérial sur la scène de<br />
l’Eurochallenge, en accédant <strong>à</strong> la finale du Final<br />
Four, les joueurs de Cholet Basket se sont<br />
toutefois inclinés, 77-75, le 26 avril 2009,<br />
après un match très disputé face <strong>à</strong> la Virtus de<br />
Bologne qui jouait <strong>à</strong> domicile.<br />
A l’image de son sponsor, Graveleau, Dachser<br />
Group, CB connaît et pratique le terrain européen.<br />
L’équipe Choletaise a fait sa première<br />
entrée sur la scène européenne en 1988 et<br />
compte déj<strong>à</strong> plus de 100 matches de Coupe<br />
d’Europe <strong>à</strong> son actif !
L’intelligence<br />
par la radio<br />
Un paquet qui s’expédie tout seul, un miroir<br />
qui devient conseiller – le système RFID (radiofréquence)<br />
a de quoi révolutionner commerce<br />
et logistique. Mais il n’est pas encore en<br />
mesure de remplacer le code-barres.<br />
>> « Miroir, mon beau miroir, lequel<br />
est le plus beau ? » « Toi, répond le miroir,<br />
quand tu auras assorti <strong>à</strong> ce pantalon la<br />
veste accrochée juste <strong>à</strong> côté. » <strong>Le</strong> jeune<br />
homme ne se le fait pas dire deux fois et<br />
c’est avec le plus grand plaisir qu’il essaie<br />
l’ensemble qui lui est suggéré. En 2007,<br />
un magasin appartenant au groupe Metro,<br />
a testé un projet-pilote d’identification de<br />
produits, destiné <strong>à</strong> créer une situation<br />
toute particulière : les cabines d’essayage,<br />
les rayons et les miroirs avaient été<br />
équipés de telle sorte que, par l’intermédiaire<br />
d’étiquettes fixées aux vêtements<br />
et dotées d’une identification électronique,<br />
ils donnaient aux clients des informations<br />
très utiles quant aux possibilités<br />
d’association, aux tailles disponibles et<br />
aux accessoires. Et ce grâce au RFID<br />
(Radio Frequence Identification), un système<br />
permettant de lire ou d’écrire au<br />
moyen d’ondes électromagnétiques les données<br />
enregistrées sur une puce et transmises<br />
par radio.<br />
« <strong>Le</strong> RFID fait partie, avec les codesbarres,<br />
des procédés qui permettent l’identification<br />
automatique des objets », explique<br />
Stefan Scheller, chef de projet chez<br />
Bartsch International Gmbh <strong>à</strong> Munich<br />
(www.bartsch.de), une imprimerie pour les<br />
sociétés industrielles, commerciales ou logistiques<br />
qui travaille depuis plus de 20 ans avec<br />
Dachser. Outre les étiquettes, les formulaires,<br />
les tickets et les articles spéciaux,<br />
elle propose aussi des solutions RFID intégrées.<br />
« Plus besoin de manutention pour<br />
RFID en bref<br />
Competences : RFID<br />
<strong>Le</strong> RFID, qu’est ce que c’est ? Son<br />
élément essentiel est une puce<br />
électronique minuscule, munie<br />
d’une antenne, intégrée <strong>à</strong> un support<br />
(étiquette <strong>à</strong> coller ou carte<br />
plastique). Sur la puce est enregis -<br />
tré un numéro de code qui donne<br />
accès <strong>à</strong> des informations stockées<br />
dans une banque de données.<br />
L’identification précise de chaque<br />
objet est sûre <strong>à</strong> 100 %.<br />
scanner ; l’échange d’informations se fait<br />
par un simple passage. » Cette technologie<br />
ne se limite pas <strong>à</strong> rendre au client un<br />
agréable service pour l’essayage, elle a<br />
encore bien d’autres ressources. Comme par<br />
exemple l’identification individuelle, en<br />
une fraction de seconde, d’un grand<br />
nombre de colis ou d’articles sur une<br />
palette. « <strong>Le</strong> RFID est une technologie<br />
passionnante », dit Martin Poost, <strong>à</strong> la tête<br />
du département logistique contractuelleproduction<br />
de Dachser. Qu’un colis s’expédie<br />
tout seul par avion,<br />
que la traçabilité fabricant-client<br />
atteigne<br />
la perfection, avec le<br />
RFID tout semble<br />
possible. Depuis 2004,<br />
Dachser collabore avec<br />
le groupe Metro, une<br />
des plus importantes<br />
sociétés de commerce<br />
international, pour<br />
mettre en place un sys- Des puces qui<br />
tème RFID. Il faut parlent : elles reçoi-<br />
moins de 30 secondes vent et envoient<br />
pour identifier 30 dif- des informations<br />
férentes caisses plastiques<br />
lorsqu’elles passent sous le portique<br />
RFID. Avec un scanner manuel, ce n’est<br />
pas possible. Une ombre au tableau : métaux<br />
et liquides faussent légèrement l’identification.<br />
Mais pour Martin Poost, une<br />
chose est sûre : « Même si c’est peu de<br />
chose, pour Dachser, on n’a pas droit <strong>à</strong><br />
l’erreur. » M.Schick<br />
DACHSER magazine 17
Union francoallemande<br />
réussie<br />
Dix ans après leur fusion, le groupe Dachser et<br />
Graveleau ne font plus qu’un. C’est sous<br />
l’appellation unique « Dachser Intelligent Logistics »<br />
que le groupe intégré s’apprête <strong>à</strong> devenir le<br />
meilleur partenaire logistique d’Europe.<br />
>> Tout a commencé par un malentendu<br />
– comme c’est souvent le cas pour les mariages<br />
heureux. En 1998, Joël Graveleau, propriétaire<br />
et Président des Transports Graveleau, la<br />
soixantaine proche, s’était mis en quête d’un<br />
acheteur aux reins solides, <strong>à</strong> l’activité européenne,<br />
auquel il aurait pu confier, l’esprit tranquille,<br />
l’œuvre de sa vie. Son opinion fut vite<br />
faite : son entreprise, dont le siège était en<br />
France, <strong>à</strong> <strong>La</strong> Verrie, étant très marquée par son<br />
côté familial, c’est avec une autre entreprise familiale<br />
de logistique, Dachser, installée, elle,<br />
dans le Sud de l’Allemagne, qu’elle pourrait<br />
trouver la meilleure harmonie. Cependant, Joël<br />
Graveleau se refusait <strong>à</strong> s’adresser directement<br />
<strong>à</strong> son « élue » pour son projet de vente. Il chercha<br />
donc un intermédiaire, spécialiste des<br />
fusions, pour entreprendre une recherche<br />
« neutre », lui recommandant de présenter son<br />
entreprise de la façon la plus anonyme possible<br />
et de favoriser Dachser. <strong>La</strong> dissimulation<br />
réussit si bien que la direction de Dachser ne<br />
put identifier l’entreprise qu’on lui proposait.<br />
Dachser, de son côté, cherchant depuis longtemps<br />
un partenaire adéquat pour le marché<br />
français, avait repéré Graveleau. C’est pour-<br />
DACHSER magazine 19
Portrait d’un pays : la France<br />
<strong>Le</strong> logo reflète l’intégration progressive de Dachser et Graveleau ... ... qui depuis 2006 souligne l’importance de la coopération ...<br />
quoi, l’entreprise « inconnue<br />
» fut refusée. Grosse<br />
frayeur pour Joël Graveleau,<br />
dont le stratagème<br />
avait mal tourné. Ce n’est<br />
qu’en seconde instance que<br />
l’un et l’autre trouvèrent leur<br />
« favori » – et ne l’ont jamais regretté depuis.<br />
« C’était la plus grosse acquisition de toute<br />
l’histoire – 70 ans – de notre entreprise », se<br />
souvient Bernhard Simon. Celui-ci, petit-fils<br />
du fondateur, Thomas Dachser, et aujourd’hui<br />
porte-<strong>parole</strong> de la direction, était <strong>à</strong> l’époque,<br />
conjointement avec la gérance d’alors, chargé<br />
du développement de la stratégie de l’entreprise<br />
et donc de son internationalisation. « Notre<br />
objectif premier était de faire partie des leaders<br />
de la logistique européenne. C’était<br />
l’époque de l’abolition des frontières européennes,<br />
et ceux qui voulaient jouer dans la<br />
cour des grands devaient s’armer pour les liaisons<br />
internationales qu’allait offrir le marché<br />
unique. »<br />
Pour atteindre cet objectif, il fallait donc absolument<br />
que Dachser se trouve un partenaire<br />
performant, fiable <strong>à</strong> long terme, bien implanté<br />
sur le deuxième plus grand marché du transport<br />
en Europe. « Nous cherchions en fait le<br />
Dachser français – indique Bernhard Simon -<br />
et l’avons trouvé : Graveleau. »<br />
Pour le Directeur Commercial de Graveleau,<br />
Vincent Touya, <strong>à</strong> l’époque déj<strong>à</strong> membre de la<br />
direction, la raison de cette belle harmonie est<br />
claire : « <strong>Le</strong>s deux entreprises étaient familiales,<br />
reposaient donc sur les mêmes valeurs –<br />
comme par exemple l’amour du travail, même<br />
dur, et le respect inconditionnel des souhaits<br />
des clients. »<br />
20 DACHSER magazine<br />
Des forces qui se complètent<br />
A cela s’ajoutait le fait que les atouts géographiques<br />
des deux entreprises étaient parfaitement<br />
complémentaires, ou presque : Dachser<br />
disposait d’un très bon réseau sur son marché<br />
domestique, l’Allemagne, mais aussi dans<br />
beaucoup d’autres pays de l’Europe de Ouest<br />
et de l’Est. Pour Graveleau, il en était de même<br />
en France ; de plus l’entreprise comptait des<br />
agences en nom propre en Belgique, au Portugal,<br />
au Maroc et en Tunisie. « Pour nous<br />
aussi, Dachser était le partenaire idéal. Il n’y<br />
avait guère de redondances », ajoute Vincent<br />
Touya, qui se souvient de cette époque passionnante<br />
de la fusion. « L’entreprise allemande<br />
avait une situation financière stable,<br />
était parfaitement dirigée, performante sur<br />
les marchés qui nous manquaient. De plus,<br />
elle était leader dans toute l’Europe sur les<br />
technologies de l’information. »<br />
Mais toutes ces concordances ne suffisaient<br />
pas <strong>à</strong> garantir la réussite de l’intégration. Dans<br />
les années 90, les unions franco-allemandes<br />
avaient été légion <strong>à</strong> se conclure – mais peu<br />
nombreuses <strong>à</strong> durer. <strong>Le</strong>s mentalités et pratiques<br />
commerciales s’avérèrent souvent trop<br />
différentes. Autoritarisme et arrogance furent<br />
aussi de fréquentes causes d’échec. « Nous voulions<br />
l’un et l’autre procéder autrement pour<br />
rapprocher nos deux entreprises et nos effec-<br />
>><br />
Nous n’avons pas escamoté les différences, mais<br />
dans un esprit d’équipe et d’ouverture, les avons<br />
affrontées et surmontées. Bernhard Simon, porte-<strong>parole</strong> de la direction de Dachser<br />
>><br />
Il est temps d’exprimer clairement<br />
que nous sommes une seule et même<br />
entreprise. Philippe Tardieu, Président de Graveleau, Dachser Group<br />
tifs : avec soin, prudence et beaucoup de respect<br />
pour l’autre », explique Bernhard Simon.<br />
Avancer <strong>à</strong> petits pas, c’était une façon de faire<br />
qui allait presque complètement <strong>à</strong> l’encontre<br />
de ce que professaient les soi-disant « experts<br />
en fusion » : décisions rapides, changements<br />
radicaux, actions énergiques. <strong>Le</strong> résultat est<br />
l<strong>à</strong> : la fusion <strong>à</strong> la Graveleau-Dachser qui,<br />
quelquefois, a pu paraître hésitante, a très bien<br />
fonctionné. « Nous n’avons perdu que peu de<br />
membres du management, très vite les salariés<br />
français et allemands ont coopéré – d’abord<br />
prudemment, puis avec de plus en plus de<br />
confiance », raconte Vincent Touya.<br />
Un fait de la plus haute importance pour le<br />
succès de l’opération : l’ancien propriétaire, Joël<br />
Graveleau, a pesé de tout le poids de sa personnalité<br />
pour soutenir la fusion. Il a scrupuleusement<br />
respecté le calendrier de la transmission<br />
: en 2001, il a quitté l’entreprise qu’il<br />
avait, pendant 35 ans, marquée de son empreinte,<br />
non sans avoir auparavant mis au<br />
courant et installé son successeur, Philippe<br />
Tardieu. « J’ai éprouvé beaucoup de respect<br />
et d’admiration pour cette façon d’agir :<br />
Joël Graveleau a su passer le relais au moment<br />
décisif afin de transmettre la gestion <strong>à</strong> des<br />
mains plus jeunes », confie Bernhard Simon.
Graveleau est Dachser<br />
aujourd'hui<br />
Depuis 2001, Philippe Tardieu, manager logisticien,<br />
tient les rênes de Graveleau. Il adhère<br />
<strong>à</strong> 100 % <strong>à</strong> la vision européenne des deux<br />
initiateurs, Joël Graveleau et Bernhard Simon.<br />
« Nous appartenons tous les trois <strong>à</strong> des générations<br />
différentes, mais loin d’être un obstacle,<br />
c’est une complémentarité. » Conjointement<br />
avec Vincent Touya, il a fait en sorte que le<br />
nom de marque « Dachser », inconnu en<br />
France il y a encore dix ans, s’impose dans ce<br />
secteur du transport comme celui d’un acteur<br />
important.<br />
Logiquement, Philippe Tardieu et Vincent<br />
Touya sont les plus ardents avocats de la<br />
prochaine étape de l’intégration : le passage<br />
du nom double – Graveleau, Dachser Group –<br />
qui a cours jusqu’<strong>à</strong> présent dans tout le<br />
périmètre Graveleau, <strong>à</strong> l’appellation unique,<br />
« Dachser Intelligent Logistics », <strong>à</strong> l’échelle<br />
mondiale. « Nous avons les mêmes valeurs,<br />
travaillons selon les mêmes principes et<br />
offrons la même qualité de service. De plus,<br />
nous nous battons ensemble pour assurer la<br />
réussite et l’indépendance de l’entreprise dans<br />
son ensemble sur le marché mondial », indique<br />
Philippe Tardieu ; ce <strong>à</strong> quoi Vincent Touya<br />
ajoute : « Nous sommes depuis longtemps<br />
fondus en une seule et même entreprise.<br />
Graveleau est aujourd’hui Dachser. C’est pourquoi<br />
nous voulons porter le même nom que<br />
dans le reste du monde. »<br />
« Effectivement, tous les objectifs primordiaux<br />
que l’entreprise s’était fixés, il y a dix ans,<br />
pour la fusion, ont été atteints ou presque »,<br />
... qui, de deux, finit par ne plus faire qu’un<br />
>><br />
Nous avions une vision européenne<br />
commune, nous l’avons mise en œuvre<br />
avec succès. Vincent Touya, Directeur commercial de Graveleau, Dachser Group<br />
résume Michael Schilling, un des directeurs de<br />
Dachser. « Ensemble nous comptons parmi<br />
les tout premiers logisticiens du marché européen.<br />
Partout en Europe, nous pouvons offrir<br />
<strong>à</strong> nos clients les avantages d’un réseau parfaitement<br />
intégré : les mêmes produits, la même<br />
qualité, la même fiabilité, les mêmes processus<br />
et une structure d’information parfaitement<br />
homogène. »<br />
Portrait d’un pays : la France<br />
« One world, one<br />
firm, one network »,<br />
ce slogan est devenu<br />
une réalité évidente,<br />
aussi bien pour les<br />
clients de Dachser<br />
que pour ses employés.<br />
Cela signifie-t-il que le long processus<br />
d’intégration est définitivement terminé ?<br />
Bernhard Simon a un petit sourire : « Non, cette<br />
tâche ne sera jamais achevée. Croire qu’un<br />
processus d’intégration puisse l’être, c’est se<br />
méprendre sur ce qu’est l’intégration. C’est vraiment<br />
comme dans un vieux couple : surmonter<br />
les divergences qu’apporte le quotidien, c’est<br />
cela qui cimente l’entente. » W. Rauscheder<br />
Un seul nom pour tout l’ensemble<br />
Une décision que ni Dachser ni Graveleau n’ont<br />
prise <strong>à</strong> la légère : dans l’espace francophone, ces<br />
derniers mois, clients et salariés ont été soumis<br />
<strong>à</strong> un important sondage d’opinion. Il s’agissait de savoir quelle importance<br />
ils attachaient – ou non – au fait qu’apparaisse le nom de « Graveleau »<br />
dans l’appellation de l’entreprise de logistique franco-allemande.<br />
<strong>Le</strong> résultat est net : Graveleau/Dachser est ressenti par tous comme une<br />
entreprise française. De toute façon, pour la plupart des clients, la nationalité<br />
est accessoire. Ils sont une majorité <strong>à</strong> considérer comme positives<br />
les fusions d’entreprises de nationalités différentes.<br />
Il a donc été décidé qu’<strong>à</strong> partir de juin 2009, dans les pays desservis par<br />
Graveleau, va se dérouler un processus minutieusement préparé de<br />
changement de nom : le nom actuel, « Graveleau, Dachser Group », fera<br />
place <strong>à</strong> l’appellation unique et valable dans le monde entier « Dachser<br />
Intelligent Logistics ». A partir d’octobre, le nouveau nom figurera sur tous<br />
les documents officiels, tous les logiciels logistiques et administratifs,<br />
ainsi que sur toutes les publications et fera son apparition progressive<br />
sur les bâtiments. De 2010 <strong>à</strong> 2015 ce changement concernera aussi progressivement<br />
toute la flotte Graveleau ; soit 2 400 véhicules.<br />
DACHSER magazine 21
Portrait d’un pays : la France<br />
Deux qui ne font plus qu’un<br />
Historique de Dachser et Graveleau<br />
Dachser<br />
1930 : Thomas Dachser fonde une entreprise de transport<br />
<strong>à</strong> Kempten (Bavière)<br />
Après 1945 : Dachser dépasse le seuil des 100 salariés.<br />
Aux transports alimentaires réfrigérés s’ajoutent les transports<br />
de messagerie. Après 1950, premières agences <strong>à</strong><br />
l’étranger, début de l’activité internationale Air & Sea Freight<br />
Années 60 / 70 : en Allemagne, le transport, surtout<br />
routier, de marchandises explose (15 % de croissance par<br />
an). Dachser se développe aussi, encore plus vite que le<br />
marché, et renforce son réseau en Allemagne ainsi qu’en<br />
Europe. En 1979, le chiffre d’affaires annuel atteint presque<br />
les 400 millions de DM<br />
Années 80 / 90 : Dachser internationalise son réseau.<br />
<strong>Le</strong>s technologies de l’information deviennent un facteur-clé<br />
de l’essor de la logistique. Dachser est <strong>à</strong> la pointe du<br />
progrès. En 1998, le chiffre d’affaires franchit la barre du<br />
milliard d’euros.<br />
22 DACHSER magazine<br />
Graveleau<br />
Fusion Dachser-Graveleau 1998/99<br />
1928 : André Graveleau fonde une entreprise de<br />
transport <strong>à</strong> <strong>La</strong> Verrie (Vendée), <strong>à</strong> l’origine <strong>à</strong> vocation de<br />
transport de voyageurs<br />
Années 40 / 50 : André Graveleau reprend aussi son activité<br />
de transport après la guerre. Celle-ci prospère, et devient une<br />
des premières de la région dans son secteur ; ne s’oriente<br />
vers le transport de marchandises qu’au début des années 60<br />
1966 : Après la disparition de leur père, les 4 frères<br />
Graveleau se lancent dans le transport de marchandises.<br />
Ils se concentrent sur le transport, en France, de chaussures<br />
et de produits textiles. <strong>Le</strong> réseau s’étend <strong>à</strong> quelques destinations<br />
d’Italie, l’essentiel de l’activité restant en France<br />
Années 70 / 90 : L’entreprise croit régulièrement<br />
pour devenir un acteur important du<br />
marché français de la messagerie. L’entreprise<br />
suit ses clients au Portugal et en Afrique<br />
du Nord. Joël Graveleau rachète les parts<br />
de ses frères et dirige seul l’entreprise.<br />
De 1999 <strong>à</strong> 2001 : Débuts prudents de l’intégration des deux entreprises<br />
2002 : L’Euro-Hub de Überherrn (Sarre) permet l’intégration totale des deux plus<br />
grands marchés européens de transport<br />
2003 : entargo, gamme homogénéisée de produits assure aux clients de<br />
Dachser des services de qualité uniforme dans toute l’Europe. Décentralisation<br />
de structures de management, collaboration par-del<strong>à</strong> la frontière de collègues<br />
français et allemands<br />
2006 : <strong>Le</strong> projet WIN (Wholly Integrated Network) permet l’intégration<br />
progressive de tous les systèmes d’information et des processus de production<br />
chez Dachser et Graveleau<br />
2007/08 : Dans le fret aérien et maritime mais aussi dans d’autres<br />
domaines, Dachser et Graveleau travaillent main dans la main, en parfaite<br />
coopération<br />
2009 : Cette entente profonde se manifeste par l’adoption pour le monde<br />
entier d’une seule et même appellation : « Dachser Intelligent Logistics »<br />
Joël Graveleau
« Change – Yes we can » – a lancé<br />
Barack Obama <strong>à</strong> la foule, <strong>à</strong> maintes reprises,<br />
avant son élection. Ce que ce slogan percutant<br />
promet aux Américains, c’est depuis longtemps<br />
le quotidien de bien des entreprises –<br />
changer. Celles-ci doivent, en permanence,<br />
s’adapter <strong>à</strong> de nouvelles situations et relever de<br />
nouveaux défis. Tout comme Dachser.<br />
Connaissant une croissance constante sur le<br />
plan mondial, l’entreprise est dans l’obligation<br />
d’intégrer toujours plus ses processus. « Pour<br />
nos projets stratégiques, nous avons recours,<br />
comme concept professionnel, au Change<br />
Ma nagement », déclare Andreas Froschmayer,<br />
qui dirige le département Corporate Development<br />
& PR. <strong>Le</strong> « savoir changer » est, de<br />
plus en plus, perçu comme un facteur clé<br />
de réussite. « Pour les entreprises comme<br />
Dachser, qui doivent harmoniser au niveau<br />
mondial les chaînes de création de valeur, c’est<br />
une condition de survie. Dans ce contexte,<br />
Dachser a lancé le plus grand projet d’intégration<br />
de son histoire : pendant six mois, des<br />
Apprendre <strong>à</strong> changer : chez Dachser,<br />
les collègues forment des équipes<br />
Compétences : Change Management<br />
Pour changer :<br />
de l’audace !<br />
Rien n’est aussi constant que le changement,<br />
surtout en ces temps de marasme économique<br />
mondial. Dachser réagit par le long terme<br />
de sa vision et le dynamisme de sa<br />
structure entrepreneuriale.<br />
collaborateurs français ont appris <strong>à</strong> connaître<br />
les sites allemands, alors que leurs collègues<br />
allemands se préparaient <strong>à</strong> travailler un an ou<br />
plus en France. L’encadrement et les membres<br />
de ces équipes ont été concrètement soutenus<br />
par des mesures de formation et d’entraînement<br />
au travail d’équipe et par différents<br />
workshops. En complément a été établi un<br />
modèle de partenariat garantissant un transfert<br />
décentralisé des connaissances. Petit <strong>à</strong><br />
petit, Dachser a étendu ces mesures <strong>à</strong> d’autres<br />
projets, dans l’objectif de renforcer l’acceptation<br />
de cette gestion du changement. <strong>Le</strong>s premiers<br />
succès sont sensibles déj<strong>à</strong> maintenant.<br />
C’est quand on prend conscience des suites<br />
d’une mauvaise approche des évolutions<br />
qu’apparaît l’importance de la bonne. Pour<br />
bien des collaborateurs, devoir changer, c’est<br />
ressenti tout d’abord comme une menace.<br />
« L’enjeu de la gestion du changement, c’est,<br />
dans un environnement en perpétuelle évolution,<br />
de réussir <strong>à</strong> donner des repères aux<br />
personnes concernées et en même temps<br />
<strong>à</strong> miser sur leur coopération », explique A.<br />
Froschmayer. Si on y parvient, cette conduite<br />
professionnelle du changement peut,<br />
dans une entreprise en marche vers une intégration<br />
mondiale, libérer d’énormes potentialités.<br />
» A. Heintze<br />
Sur ce sujet reportez-vous aussi <strong>à</strong><br />
l’interview p. 6<br />
DACHSER magazine 23
Compétences : Logistique européenne<br />
Une valeur sûre pour<br />
voyager au long cours<br />
<strong>Le</strong>s voyages forment la jeunesse – et maltraitent les bagages.<br />
<strong>Le</strong>s valises rigides Rimowa sont entrées dans la légende comme<br />
fidèles compagnes, depuis plus d’un siècle, des globe-trotters.<br />
C’est Dachser qui les met sur le bon chemin.<br />
24 DACHSER magazine
« Every case tells a story. » Que<br />
chaque valise puisse vraiment raconter une<br />
histoire, comme le veut le slogan publicitaire<br />
de Rimowa, <strong>à</strong> Cologne, dans l’atelier principal,<br />
on est encore loin de l’imaginer, même si<br />
la production se fait dans un beau vacarme. A<br />
grand bruit, les marteaux frappent la tôle<br />
d’aluminium pour donner leur forme aux légendaires<br />
valises rigides. Une perceuse émet<br />
un son strident qu’accompagne la basse rythmée<br />
des emboutisseuses. Au 118 de la rue<br />
Matthias Brüggen, des machines modernes<br />
sont certes <strong>à</strong> l’œuvre, mais c’est quand même<br />
le travail artisanal qui prime. Il faut assembler<br />
plus de 200 pièces pour fabriquer une valise,<br />
qui passera entre 200 mains en moyenne, aura<br />
donc tout un vécu, avant de quitter l’usine<br />
pour voyager au loin.<br />
L’usine elle aussi a tout un vécu derrière elle.<br />
L’histoire commence en 1898 dans la Manufacture<br />
de bagages, <strong>à</strong> Cologne, où le premier<br />
modèle était fabriqué en bois. <strong>Le</strong> nom de l’entreprise<br />
lui vient du fils de son fondateur :<br />
Richard Morszeck Warenzeichen, Rimowa<br />
en abrégé. En 1937, ce dernier lança sur le<br />
marché une malle outre-mer en métal léger ;<br />
ce qui donna naissance <strong>à</strong> une longue et permanente<br />
success story, unique en son genre.<br />
En 1950, apparut la première valise en aluminium<br />
aux rainures caractéristiques, celle<br />
qui, dans le monde entier, donne <strong>à</strong> Rimowa<br />
son image de marque. <strong>Le</strong>s valises sont déclinées<br />
dans toutes les dimensions et variantes<br />
possibles et imaginables. Des stars mondiales,<br />
comme le violoniste David Garret se font<br />
confectionner <strong>à</strong> la main des valises sur mesure<br />
pour transporter leur précieux instrument.<br />
Tous les professionnels du film et de la<br />
photo font appel <strong>à</strong> ces valises aluminium<br />
aussi robustes que prestigieuses.<br />
Directement de la chaîne<br />
au camion<br />
Aujourd’hui Rimowa vend 400 000 valises<br />
par an, dont la moitié <strong>à</strong> l’exportation. A<br />
l’étranger, l’entreprise connaît une croissance<br />
particulièrement forte. Elle dispose de quatre<br />
sites principaux : Cologne, Hong-Kong, le<br />
Canada et Sao Paulo. Elle a également tissé<br />
tout un réseau international de sites de production<br />
en Allemagne, au Canada et en République<br />
tchèque. L’usine du Canada, avec ses<br />
30 employés, en est encore <strong>à</strong> ses balbutiements<br />
mais depuis 2000 déj<strong>à</strong>, Rimowa a installé<br />
<strong>à</strong> Pelhrimov, en Tchéquie, une produc-<br />
tion de valises de polycarbonate qui représente<br />
aujourd’hui les deux tiers du chiffre<br />
d’affaires et du nombre de valises fabriquées.<br />
Celles-ci passent directement de la chaîne au<br />
camion jaune et bleu de Dachser.<br />
Depuis plus de 15 ans, Dachser se charge<br />
de répartir les bagages Rimowa entre les<br />
différents points de vente en Europe. C’est<br />
le centre logistique Dachser de Cologne qui<br />
pilote l’ensemble des opérations Track &<br />
Trace en Allemagne et en République<br />
tchèque. Des camions assurent des liaisons<br />
quotidiennes – jusqu’<strong>à</strong> six, au moment de la<br />
plus forte demande, <strong>à</strong> Noël – entre le site de<br />
production de Pelhrimov et le centre logistique<br />
de Hof, <strong>à</strong> proximité de la frontière.<br />
Dès la phase d’implantation en Tchéquie,<br />
Dachser a su faire profiter la nouvelle entreprise<br />
de son expérience. « Tous ces échanges<br />
ont soudé nos deux entreprises », dit Stephan<br />
Hansen, directeur commercial de Rimowa.<br />
Compétences : Logistique européenne<br />
<strong>Le</strong> voyage des valises commence <strong>à</strong> Cologne, site du nouveau centre logistique de Dachser<br />
Eric Haeming,<br />
Key Account Manger<br />
European Logistics<br />
chez Dachser<br />
>><br />
Dans toute<br />
l’Allemagne, une<br />
valise est livrée dans les<br />
24 heures au client Eric Haeming<br />
DACHSER magazine 25
Compétences : Logistique européenne<br />
Repères :<br />
Sacoche 1910<br />
Valise <strong>à</strong> main 1936<br />
Valise<br />
<strong>à</strong> main 1950<br />
Valise malle 1956<br />
Valise spéciale<br />
tropiques 1956<br />
26 DACHSER magazine<br />
Si elles s’accordent si bien, cela tient <strong>à</strong> leurs<br />
philosophies respectives. « Entreprises familiales<br />
l’une et l’autre, nous nous sentons très<br />
proches. »<br />
Elles travaillent la main dans la main, et c’est<br />
un atout concurrentiel pour Rimowa. Un<br />
exemple : « A Cologne, le matin, nous établissons<br />
les factures et les bons de livraison<br />
pour Pelhrimov », explique S. Hansen. « Ces<br />
données sont transmises aussi par ordinateur<br />
<strong>à</strong> Dachser Hof. » Dans le même temps, sont<br />
établis les numéros de colis pour les palettes<br />
dont Pelhrimov aura besoin. « Nous garantissons<br />
ainsi au client un suivi parfait du<br />
transport », souligne Eric Haeming, Key Account<br />
Manager European Logistics chez<br />
Dachser. « Si jamais un envoi reste bloqué<br />
quelque part, par Internet, Rimowa peut <strong>à</strong><br />
tout instant savoir où il se trouve. »<br />
En tout, en 2008, Dachser a transporté<br />
125 000 valises pour Rimowa. « Dans toute<br />
l’Allemagne, une valise est livrée dans<br />
les 24 heures chez le client », ajoute E.<br />
Haeming. « En Europe, il nous faut entre<br />
24 et 48 heures. » Pour pouvoir s’engager sur<br />
ces délais, Dachser s’appuie sur la garantie<br />
d’une gestion rigoureuse des processus :<br />
« A Cologne ou <strong>à</strong> Pelhrimov, chaque camion<br />
doit être chargé en temps voulu », souligne-t-il.<br />
« C’est la condition pour que les<br />
camions partent <strong>à</strong> temps et arrivent le même<br />
jour au centre logistique concerné. » <strong>Le</strong>urs<br />
chargements sont alors redistribués sur<br />
Rimowa compte parmi les marques<br />
de premier plan de valises en<br />
aluminium et en polycarbonate,<br />
un matériau high tech. Entreprise<br />
de tradition sise <strong>à</strong> Cologne, elle<br />
emploie 550 personnes de par<br />
le monde et vend ses produits, par<br />
l’intermédiaire de distributeurs<br />
triés sur le volet, de boutiques en<br />
nom propre et de Flagship-Stores<br />
dans plus de 50 pays du monde.<br />
d’autres camions et, après un temps de<br />
transit minimal, ils reprennent leur voyage<br />
vers leur destination.<br />
Pour Rimowa, ce mécanisme bien huilé,<br />
assisté par l’informatique, a fait depuis<br />
longtemps de Dachser un partenaire de<br />
confiance. « Nous accordons une importance<br />
majeure <strong>à</strong> la fiabilité des livraisons », souligne<br />
>><br />
<strong>Le</strong>s philosophies<br />
respectives des<br />
deux entreprises familiales<br />
s’accordent bien Stephan Hansen<br />
S. Hansen. A juste titre : sachant qu’une<br />
valise coûte en moyenne entre 500 et 600 €,<br />
on a vite compris qu’un chargement représente<br />
une petite fortune. Et la fiabilité, c’est<br />
aussi ce qu’un globe-trotter attend de sa valise,<br />
fidèle compagne de voyage, et ce une vie<br />
durant. Elle pourra alors – cabossée, rayée,<br />
couverte de vieilles étiquettes – par ces traces<br />
de son vécu, témoigner qu’ils ont ensemble<br />
bourlingué dans le vaste monde. K. Fink<br />
Pour de plus amples informations sur<br />
Rimowa et Rimowa dans le monde,<br />
consultez www.rimowa.com
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Comment pourrait-on ne pas avoir le coup de foudre<br />
pour Paris et les quais de la Seine ? Jamais ville n’a fait<br />
l’objet d’autant de chansons, n’a servi de cadre <strong>à</strong> autant<br />
de films et de romans. Paris, c’est la ville de l’amour.<br />
<strong>La</strong> Seine divise en deux le centre de Paris. Sur sa rive droite,<br />
on peut remonter la rue sans doute la plus célèbre au monde,<br />
l’Avenue des Champs Elysées. Elle est bordée de jardins <strong>à</strong><br />
l’anglaise et mène tout droit <strong>à</strong> l’Arc de Triomphe, haut de<br />
50 mètres. Mais pour se sentir vraiment parisien, il faut avoir<br />
vu, sur la rive gauche – on ne peut pas le manquer – l’emblème<br />
de la ville, colosse d’acier de 300 mètres de hauteur : la Tour<br />
Eiffel. Sur l’Ile de la Cité, juste au milieu de la Seine, s’élève<br />
la cathédrale Notre Dame, joyau de l’architecture gothique<br />
édifié entre 1163 et 1345. <strong>Le</strong> roman de Victor Hugo, « Notre<br />
Dame de Paris », 1883, en a fait une célébrité.<br />
<strong>Le</strong> sourire de la Joconde<br />
C’est au Louvre, musée de renommée mondiale, qu’est exposé<br />
le tableau le plus admiré de l’histoire de l’art : la Joconde.<br />
Léonard de Vinci a peint en 1505 ce portrait de Mona Lisa<br />
qu’abrite maintenant l’aile Denon du Louvre, où tous ceux qui<br />
viennent lui rendre visite tombent, aujourd’hui encore, sous le<br />
charme de son incomparable sourire.<br />
Bref, coeur pris ou cœur <strong>à</strong> prendre, il faut aller <strong>à</strong> Paris ! T. Klier<br />
Jeu concours : découvrez<br />
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glissées dans la 2 ème photo et<br />
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bonjour mon amour ! »<br />
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30 juin 2009 <strong>à</strong> gewinnspiel.kempten@dachser.com<br />
Solution du jeu-concours paru dans le Dachser magazine 1/09 :<br />
B3 – B5 – C1 – D1 – E5<br />
<strong>Le</strong> gagnant / <strong>La</strong> gagnante est Petr Válek de Breclav.<br />
DACHSER magazine<br />
Editeur : Dachser GmbH & Co. KG, Memminger Str. 140, D – 87439 Kempten, Internet : www.dachser.com Directeur de la publication : Dr. Andreas Froschmayer, directeur du développement de l’entreprise<br />
/ relations publiques / nouveaux médias Rédaction Générale : Petra Horvath, tél. : +49 831 5916 - 200, fax : -199, e-mail: petra.horvath@dachser.com Production : BurdaYukom Publishing GmbH,<br />
Konrad-Zuse-Platz 11, 81829 München, tél. : 089 30620 - 0, fax :-100 Direction : Manfred Hasenbeck Directeur de Conception-Réalisation : Dr. Christian Fill Chef de projet auprès<br />
de BurdaYukom : Marcus Schick Comité de Rédaction : Petra Horvath (en chef), Agnès Chiffoleau, Martin Neft, Jörn Erdmann, Aljoscha Kertesz, Tina Klier Conception : Ralph Zimmermann<br />
Ont collaboré <strong>à</strong> ce numéro : Karin Fink, Alexander Heintze, Christine Schnabel Crédit photos : photos internes sauf adidas (p. 2), iStock (p. 1, 11, 18,19, 23), BMW (p. 4, 5),<br />
Mercedes (p. 4), Siemens (p. 3, 5), Metro (p. 17), Shotshop (p. 7), Pitopia (p. 3, 10, 11), Fotolia (p. 4, 7, 27), Rimowa (p. 3, 24, 26) Imprimerie : Druckerei Diet, 87474 Buchenberg<br />
Tirage : 38.000 ex. / 50 ème année Périodicité : trimestrielle <strong>La</strong>ngues : allemand, anglais, français<br />
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UNE ENTREPRISE,<br />
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