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La plaque entière est en argent doré au feu et l'écu à base arrondie est recouvert<br />

par un cristal de roche ; dessous, les armes de Sion sont émaillées, et le rouge<br />

est une pourpre éclatante, à fond diapré. A notre avis, cette plaque peut dater<br />

du premier quart du XVII e siècle 33 .<br />

D'époque plus tardive, la seconde pièce d'orfèvrerie (Fig. 27) est légèrement<br />

plus grande (114 mm de hauteur). Les armes de Sion sont simplement peintes<br />

sur une plaque de fer blanc. Cette œuvre déjà baroque n'a pas la belle simplicité<br />

de la première, des grotesques chargent les trois lobes à bordure torsadée, et<br />

deux arabesques en forme de serpent soutiennent le fronton orné d'une tête<br />

d'ange. Les armes du Saint-Empire décorent aussi les deux lobes latéraux mais,<br />

chose curieuse, un orfèvre a rivé postérieurement sur le fronton, un troisième<br />

écu à l'aigle bicéphale, remplaçant la mitre, la crosse et l'épée, symboles des<br />

pouvoirs spirituel et temporel de l'évêque et préfet du Valais. Cette rare pièce<br />

d'orfèvrerie peut dater du milieu du XVII e siècle.<br />

Fig. 28<br />

Depuis Peregrin, «aurifaber», bourgeois de Sion, cité de 1380 à 1401 31 , de nombreux<br />

orfèvres venus du Haut-Valais, comme Peter Anthamatten, de Saas, 1550,<br />

Anton Tuffischer, de Brigue, 1560, Franz Am Hengarten, de Viège, 1586, Mathias<br />

Willa, de Loèche, 1670, et Stephan Eggo, aussi de Loèche, 1682, attirés par les<br />

commandes, se fixent dans la capitale.<br />

D'autres, comme Joachim Wegman, de Zurich, 1610, Jakob Ackermann, de<br />

Lucerne, 1642, Joachim Witschard, 1674, et Paul-Dominique Schell, 1710, tous<br />

deux de Zoug, ou Christian de Torino, 1717, d'origine italienne, manifestem<br />

l'intérêt de la ville pour les artisans de qualité 35 .<br />

Tous ces maîtres, qui ont leur poinçon personnel, doivent faire contrôler leurs<br />

œuvres par la « Louable corporation des forgerons et batteurs sur métaux »<br />

33 Albert de Wolff, Plaques de sautier aux armes de la Ville de Sion, dans Annales valaisannes,<br />

1954, pp. 1-8.<br />

34 Gremaud, N°> 2322, 2327, 2366, 2391, 2395, 2401, 2404, 2412, 2515.<br />

35 Liste des orfèvres, à l'étude, chez l'auteur.<br />

XLIV

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