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maison incite souvent son bâtisseur à faire graver des armes sur un poêle ou<br />

sur une poutre. Le mariage, l'accès à une magistrature, la réception dans une<br />

Bourgeoisie, sont autant d'occasions de se choisir des armes.<br />

Des officines héraldiques, à Milan principalement, mais aussi à Naples ou à<br />

Florence, fournissent souvent des blasons à nos concitoyens, surtout à ceux que<br />

le commerce ou le service étranger attirent outre-monts. On peut aisément reconnaître<br />

ces créations par leurs « chefs d'Empire » avec l'aigle, ou leurs « chefs<br />

d'Anjou » avec trois fleurs de lis, qui étaient, à l'origine, des signes de protection<br />

accordés par les souverains à leurs fidèles. Mais ces armes italiennes se signalent<br />

aussi par leurs divisions tripartites, leurs « champagnes » barrées ou bandées,<br />

leur liberté à l'égard des métaux et émaux superposés. Des ateliers modernes<br />

continuent aujourd'hui ces armoiries d'autrefois et, tout en regardant leur production<br />

avec prudence, on ne saurait la récuser globalement dans un pays démocratique.<br />

Le présent Armoriai réunit donc des armes de familles et d'époques très<br />

diverses. En principe, cet ouvrage a cherché à faire place à toutes les familles<br />

actuellement bourgeoises de Sion, domiciliées ou non sur le territoire communal.<br />

Une famille, en effet, ne perd pas son droit de bourgeoisie par son absence et<br />

il suffira de son retour pour qu'elle en jouisse à nouveau pleinement.<br />

Pour répondre aux intentions du Conseil bourgeoisial, la Commission a cherché<br />

le contact avec les familles pour recueillir leurs indications historiques, généalogiques,<br />

héraldiques, et pour les aider dans l'adoption d'un blason lorsqu'elles<br />

n'en possédaient point encore. Ces rencontres furent souvent l'occasion d'un<br />

nouvel examen des données traditionnelles.<br />

Quant aux familles disparues, la Commision s'est efforcée de retrouver leurs<br />

traces héraldiques sur des documents originaux tels que sceaux, portraits, sculptures,<br />

ou du moins dans des recueils comme les armoriaux valaisans ou des<br />

collections diverses. Les familles éteintes dont le blason n'est pas connu n'ont pu<br />

être retenues dans cet ouvrage.<br />

Enfin, la Bourgeoisie a tenu à réserver une place aux personnes auxquelles<br />

elle a conféré le titre de « Bourgeois d'honneur ».<br />

En parcourant cet ouvrage, on y rencontrera des familles féodales comme les<br />

sires de Rarogne ou de Corbières, disparus depuis longtemps ; les de Grésy<br />

ou les de Poypon, ensevelis aujourd'hui dans l'oubli; les de Montheys, éteints<br />

plus récemment, ou les de Chevron-Villette encore existants. A l'heure où l'organisation<br />

médiévale disparaissait, en Valais comme ailleurs, les anciennes familles<br />

féodales se sont rattachées à la Bourgeoisie des villes alors en plein essor.<br />

XVII

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