Blanchir les dents: une mode pas si anodine - dental suisse

LA REVUE DENTAIRE SUISSE ROMANDE | www.dental-suisse.ch | Numéro 12 ° décembre 2011
La revue pour les professionnels et la salle d’attente
Blanchir
les dents:
une mode
pas si
anodine
Techniciens-dentistes
Un labo tout neuf à Genève
Cendres et Métaux
Le Pekkton® arrive
Recherche suisse
Comment faire reculer
les caries
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Sommaire
4 Blanchiment des dents: une mode pas si
anodine que cela
10 Nouveauté mondiale pour un attachement
13 Des bactéries de la bouche accélèrent
le développement de la maladie
des gencives
15 Un logiciel pour la rétention des
couronnes
16 Armatures: Cendres & Métaux
prépare le produit du futur
19 Des chercheurs suisses découvrent
comment faire reculer les caries
20 ARIA: montée en puissance du Cad Cam
23 Genève: Un nouveau labo de formation
25 Hygiénistes: un congrès riche en
enseignements
29 Soulager naturellement les poussées
dentaires de bébé
Retrouvez dental sur notre site internet:
petites annonces gratuites
Jean-Jacques Frutiger
Rédacteur en chef
2 | 3
Nous voilà déjà à la fi n de l’année. Une fi n particulière: tout le monde parle de la
crise et de la conjoncture que l’on dit moribonde. Peut-être, mais en ce mois de
décembre, sachons aussi voir ce qui va bien, et sachons apprécier que notre pays
ne s’enfonce ni dans la morosité, ni dans le chômage.
En ce mois de décembre, nous sommes heureux de vous offrir le douzième numéro
de Dental Suisse!
Et vous verrez une fois de plus que la crise n’affecte guère le monde dentaire. Je
trouve, pour ma part, que nous vivons au contraire une ère extraordinaire dans
notre profession, un tournent capital que permettent ces nouvelles technologies
qui bourgeonnent de partout. Il ne faut surtout pas avoir peur. Au contraire: les
découvrir, c’est les adopter [voir le reportage sur l’ARIA en page 19].
Ce qui est impressionnant en revanche, c’est la vitesse à laquelle ces technologies
évoluent. Prenez le prototype rapide, les cameras de prise d’empreintes, ou encore
les nanomatériaux: ils sont actuellement sur le marché. Or, l’année dernière
encore, nous étions septiques... Mais la technologie dentaire épouse la même
voie que le reste du monde... L’industrie dentaire comprend qu’elle doit travailler
dans une chaine complète, sans sauter d’étapes, comme elle a parfois tendance
à le faire avec les laboratoires dentaires... Il y aura aussi des délocalisations: une
petite partie du marché va «s’égarer», mais avec le temps tout se rééquilibrera au
profi t d’une saine communication entre patient, praticien et technicien.
D’aucuns pensent aussi que certains pans de la profession vont changer d’orientation
ou vont se regrouper en sortes de coopératives. Tout cela demande réfl
exion, analyse et adaptation. Une chose est capitale cependant: aujourd’hui, il y
a toujours un praticien et un patient physiquement présents. Bonne lecture, nous
vous souhaitons de bonnes fêtes de fi n d’année!
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THEMA

A l’image des stars de Hollywood ou
des animateurs de télévision, les Suisses
sont de plus en plus nombreux à se faire
blanchir les dents. Cette intervention esthétique
relativement peu coûteuse fait désormais
partie de l’éventail de prestations de tous les dentistes
romands. Mais ce phénomène de mode est aussi
en passe de devenir un phénomène de santé. En 2006
déjà, le magazine en ligne Largeur.com tirait la sonnette
d‘alarme. Depuis, celle-ci ne cesse de retentir. La polémique
enfl e jour après jour. En cause: les fameux bars à sourire, qui
fl eurissent allégrement dans l‘Hexagone voisin, et dont on
commence à parler ici aussi.
Le diktat de la blancheur est apparu il y a une quinzaine
d’années aux Etats-Unis et s’impose maintenant
en Europe. Il touche aussi bien les personnes
d’âge mûr aux dents jaunies par les années que les
jeunes qui souhaitent simplement suivre la mode.
La technique la plus répandue se nomme le «home
bleaching». Le patient remplit deux gouttières, confectionnées
préalablement sur mesure en laboratoire, avec
un gel de blanchiment à base de peroxyde, puis les
porte durant la nuit ou à raison d’une ou deux
heures durant la journée.
4 | 5
Dents blanches: une
mode vraiment anodine?
L’opération doit être
répétée pendant
une dizaine de jours environ. Le blanchiment étant progressif,
le client peut décider de moduler la durée du traitement
jusqu’à atteindre le niveau de blancheur souhaité.
Plus rapide, le «in offi ce bleaching» ou «power bleaching»
constitue l’une des dernières innovations américaines en matière
de blanchiment de dents. Cette intervention a l’avantage
d’être intégralement réalisée en cabinet, parfois en une seule
séance. Le dentiste applique sur les dents un gel de peroxyde
d’hydrogène, tout en faisant attention à bien protéger les gencives.
Parfois, le gel est activé par l’application d’une lampe à
LED, bien que celle-ci ait un effet déclencheur de sensibilité.
Dans l‘absolu, le blanchiment serait défi nitif. Mais la pérénité
de ces interventions peut varier en fonction de la consommation
de substances à forte coloration, comme le café, le
thé, le vin, la nicotine, du client. Donc, le niveau de blancheur
peut être ensuite maintenu par une application de gel à base
de peroxyde durant quelques jours, une fois par année par
exemple.
Mais voilà, il y a des abus. Certaines jeunes femmes de Californie
ont des dents translucides à force d’abuser du blanchiment.
Car aux Etats-Unis, n’importe qui peut acheter un kit de
blanchiment dans un drugstore sans aucun contrôle médical.
Et les médecins-dentistes de dénoncer: ces partiques peuvent
provoquer des dommages aux gencives et aux tissus. Cette intervention
n’est pas anodine: à l’image de l’eau oxygénée utilisée
pour décolorer les cheveux, le gel blanchissant pénètre
l’émail et en change le pigment.
Et depuis peu, voici que se
multiplient les bars à sourire.
On vous promet un sourire
éclatant en quelques
minutes. Mais cette fois, la
coupe est pleine. De nombreux
dentistes en dénoncent
les risques.
jft [sources: largeur.com]

THEMA
Bars à sourire:
les dentistes rient jaune
Les bars à sourires? Il y a quelques jours encore,
dans un communiqué, l‘Académie nationale
française de chirurgie dentaire rappelait
que les techniques de blanchiment
utilisées dans ces bars sont destinées à la
thérapeutique des dyschromies dentaires
spécifi ques. À ce titre, elles devraient relever
exclusivement d‘un acte de prescription médicale
établi par un praticien.
En d‘autres termes, l‘Académie souligne que
la manipulation de ces produits d‘éclaircissement
n‘est pas sans risques. Par exemple,
la mention «sans peroxyde» affi chée par
certains bars à sourire est fausse, dit-elle,
car ces produits contiennent du perborate
de sodium. Or, cette substance est susceptible
de relarguer, en solution aqueuse, du
peroxyde d‘hydrogène. De plus, le perborate
de sodium est classé par la Communauté
européenne comme substance susceptible
d‘être «toxique pour la reproduction
(femmes enceintes, allaitement)».
En outre, et contrairement à une idée reçue,
la couleur naturelle des dents n’est pas le
blanc, mais un jaune très clair. Chaque per-
sonne possède d‘ailleurs une nuance qui lui
est propre. Pour blanchir les dents, il ne suffi
t donc pas d’enlever les dépôts qui se situent
en surface: il faut modifi er la teinte
des tissus de la dent, à l‘intérieur. C‘est pourquoi
les gels blanchissants doivent pénétrer
l’émail. Mais les contre-indications sont
nombreuses: caries, amalgames, dents fi ssurées,
etc. Le résultat fi nal peut être à l‘opposé
de l‘effet recherché.
En France, Les dentistes ont clairement déclaré
la guerre aux bars à sourire. L‘Ordre des
dentistes à envoyé des huissiers pour vérifi er
la mise aux normes de ces bars et contrôler
le dosage des produits utilisés. Certains
parlent même de déposer plainte.
En effet, l’agent chimique blanchissant, du
peroxyde d’hydrogène, autrement dit de
l’eau oxygénée, ne «présente aucun risque»
à condition qu’il soit utilisé à des concentrations
minimes, inférieures à 0,1%, selon une
norme adopté en septembre par Bruxelles.
Au-delà d’une concentration de 0,1% (et
jusqu’à 6%), l’utilisation doit être encadrée
par les dentistes. jft
« La manipulation de ces
produits d‘éclaircissement
n‘est pas sans risques. »
Un blanchiment i
Le blanchiment dentaire ou plutôt «éclaircissement
dentaire» permet d’éclaircir la
teinte des dents. Le principe majeur repose
sur la mise en contact d’un agent
éclaircissant, l’eau oxygénée, avec les
pigments colorés contenus dans la dent.
Comme l’émail est transparent, les colorations
sont stationnées dans la dentine, seconde
couche de la dent, zone qui identifi
e la couleur de la dent.
Le dentiste prend une empreinte des
dents, confectionne des gouttières anatomiques
sur mesure qui seront appliquées
pour une durée variable selon la concentration
du produit utilisé. Ces gouttières
anatomiques répartissent effi cacement le
produit de blanchiment sur les dents pas

napproprié peut causer de vives douleurs
toujours bien alignées et protègent les
tissus mous d’un éventuel contact avec
le produit. Elles permettent aussi d’utiliser
les produits les plus efficaces. Le rôle
du médecin-dentiste est d’informer le patient
tant sur les effets attendus et espérés
du blanchiment, que sur ses effets secondaires.
Pratiquement, selon un procédé d’oxydation,
l’agent chimique utilisé transforme
des molécules foncées en des molécules
plus claires. Il se présente sous forme de
gel à différentes concentrations suivant le
cas et l’effet recherché. Pour éclaircir des
dents, il est primordial de bien poser l’indication
de ce traitement. Deux types principaux
de coloration de dents existent: les
dents «jaunes» et les dents «grises». Les
colorations jaunes sont les plus simples à
éclaircir, car elles se rapprochent du blanc
en fin de traitement. Inversement, l’éclaircissement
de dents grises est beaucoup
plus difficile à obtenir. De la même façon,
plus la dent aura une teinte homogène,
meilleur sera le résultat.
Enfin, il est important de rappeler que
seules les dents naturelles peuvent être
éclaircies, excluant donc de ce traitement
toutes les reconstitutions en résine ou
en céramique. De plus, les dents à éclaircir
doivent absolument être saines, indemnes
de caries. En effet, des dents déjà
soignées seraient infiltrées par les produits
à l’interface obturation/dent, ce qui
risquede provoquer de très vives douleurs.
Le produit utilisé est généralement du
peroxyde de carbamide à 16% ou d’hydrogène
à 6%, en seringue, qui sera déposé
dans la gouttière tous les soirs pendant
90 minutes pour une durée variable de 2
à 3 semaines.
Enfin, il est indispensable que les dépôts
qui se situent à la surface soient
retirés par un nettoyage professionnel
(détartrage), ce qui n’est pas possible
avec un simple brossage de dents,
de plus il permet de faire un examen
précis de la situation buccale d’un patient.
jft
6 | 7

« Sans contrôle
préalable,
cela reste
déconseillé. »
Détergent?
Une norme européenne fi xe strictement les conditions d’utilisation,
par les seuls médecins-dentistes, du peroxyde d’hydrogène,
dans un dosage allant de 0,1 à 6 %, et seulement sur des patients
majeurs.
Il existe trois produits de blanchiment des dents: le peroxyde
d’hydrogène (ou d’oxygène), le peroxyde de carbamide et le perborate
de sodium. Or ce dernier n’est en fait qu’un précurseur
des deux autres. Il libère lui aussi du peroxyde d’hydrogène. De
ce fait, il est soumis à la même directive européenne de dosage à
0,1 % maximum en usage cosmétique.
Quant au sulfate de sodium, l’agent activeur du perborate, il
entre aussi dans le procédé de fabrication des détergents...
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THEMA
«Le blanchiment den
traitement médical c
«Le phénomène du blanchiment est encore confi né dans des limites
qui ne sont pas critiquables, je pense notamment aux kits
en vente libre dans les supermarchés. Je suis cependant contre
les blanchiments effectués sans un contrôle préalable par un
médecin-dentiste. » Voilà en substance l’avis d’un des principaux
spécialistes de la question en Suisse, le docteur Nacer Benbachir,
Maître Assistant dans la division de cariologie et d’endodontie
de l’Université de Genève.
Toutefois, ce médecin-dentiste met en garde les patients contre
«l’auto-blanchiment». En effet, bien que le produit utilisé ne présente
pas de risque majeur pour la santé, il doit néanmoins être
intégré dans une prise en charge globale. En plus d’une consultation
de contrôle (comprenant une anamnèse médicale), le patient
recevra (chez son médecin-dentiste) un blanchiment personnalisé
dépendant du type, de l’origine et de la sévérité de la
coloration. Par ailleurs, un suivi postopératoire est généralement
organisé pour évaluer le résultat fi nal et contrôler d’éventuels effets
indésirables.
De fait, il n’y a qu’un seul produit utilisé dans ces bars à sourire: le
perborate de sodium. Mis en solution dans l’eau, il se décompose
lentement en peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) et en oxygène
naissant. «Certes, poursuit Nacer Benbachir, les concentra-
Docteur Nacer Benbachir

taire est un
osmétique»
8 | 9
tions autorisées en vente libre sont très faibles. Mais justement,
c’est là que se pose le problème de «l’auto-blanchiment», ou du
blanchiment dans les bars à sourire. La concentration est trop minime
pour parvenir à un résultat satisfaisant. Autrement dit, dans
ces bars, on n’effectue qu’un blanchiment superficiel qui ne se
verra pas très longtemps, alors qu’un traitement effectué sous la
conduite d’un médecin-dentiste se montrera beaucoup plus efficace,
car l’action du produit pourra intervenir plus en profondeur.»
C
Bref, ce qui se compte en minutes dans un bar à sourire se
compte en heures chez un médecin-dentiste. Si le traitement M est
effectué par le patient lui-même à domicile, durant la nuit par J
exemple, il va s’étaler sur plusieurs semaines.
MJ
Fabriquant suisse leader sur ce marché, la société Axis Dental
confirme: «Avant tout blanchiment, il faut absolument réali- CJ
ser un examen buccal pour identifier d’éventuels problèmes. Or,
CMJ
les bars à sourire ne peuvent pas offrir ce service», explique Do-
N
minique Rahm, fondateur de la société. Et de poursuivre: «Un
blanchiment doit commencer par un nettoyage professionnel,
sinon il ne sert à rien, du fait que le tartre éventuellement présent
sur les dents fait écran et pénalise le résultat du traitement.»
jft/jjf
CM
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NOUVEAUTÉ MONDIALE
«L’avenir entre
Tournée romande pour un
Pour le lancement en nouveauté mondiale
de Novaloc, la nouvelle matrice pour Locator®,
la société PX Dental réalise une
tournée de présentations intitulée «Novaloc
Suisse Romande Tour».
Ces conférences ont lieu dans toutes les
régions de Suisse romande, en passant
par Neuchâtel (Boudry), Sion, Lausanne
(Chexbres), Fribourg et Genève.
Le cadre magnifi que et convivial des conférences
déjà réalisées à Neuchâtel, Sion et
Fribourg ont enthousiasmé les participants.
En plus de la découverte du nouvel attachement
Novaloc, la soirée se poursuit
avec un exposé au titre accrocheur,
intitulé «L’avenir entre vos dents», de Samuel
Schwab (laboratoire Lysdental de
Lausanne); celui-ci offre à tous la possibili-
Assurance dentair
Dans un courrier adressé en octobre à la
Commission de la santé publique, la Société
suisse des dentistes (SSO), s'oppose
à ce que l'assurance-maladie de base rembourse
les frais dentaires. La Commission
se penchait sur une initiative parlementaire
socialiste allant dans ce sens [dental
n o 8]. Et le texte a été refusé par 13 voix
contre 9.
La SSO soutient que si l'assurance rembourse,
les gens seront moins motivés à
se brosser les dents. A ceux qui rétorquent
que c'est une défense corporatiste de
leurs intérêts et qu’ils ne veulent pas que

vos dents»
nouvel attachement
té d’échanger sur le futur de la technique
dentaire en Suisse, en abordant avec une
grande ouverture d’esprit les thèmes aussi
variés que ceux de la formation, les techniques,
les matériaux et l’évolution de la
technologie dans un environnement devenu
mondial.
Les cas présentés tout au long de la soirée
offrent une merveilleuse illustration des
nouvelles possibilités de planifi cation et de
gestion des cas esthétiques, et présentent
les multiples facettes du tout céramique en
passant par la conception de provisoires
très simples aux propriétés uniques réalisés
avec la résine New Outline d’ANAX.
PX Dental se réjouit de vous inviter aux
deux prochaines conférences qui auront
lieu à Fribourg et Genève en début
2012. com
e: le débat ne fait que commencer
la LAMal se mêle de leurs affaires et fasse
pression sur leurs tarifs, le porte-parole
de la SSO a répliqué en substance dans
Le Matin que c’est au contraire défendre
une position libérale: l'Etat doit se mêler le
moins possible dans le libre contrat entre
le dentiste et son patient. Il en va du libre
choix des personnes et de la qualité des
soins.
D’autre part, l'Organisation suisse des patients
ne veut pas entendre parler d'un
remboursement des frais dentaires par
l'assurance. Il ferait exploser les primes
et aurait des conséquences négatives sur
Des conférences données dans des cadres somptueux,
comme à Sion (en haut), ou à Neuchâtel (Boudry)
l'hygiène dentaire. Du côté de la Fédération
suisse des patients en revanche, on se
montre plus nuancé et on souhaite lancer
le débat et examiner les conséquences de
cette initiative. La cherté des traitements
dentaires pose problème, et pousse des
gens à renoncer à ce type de soins.
Et l'idée d'un catalogue de soins dentaires
précis à rembourser se défendrait d'un
point de vue médical pour certains, qui arguent
que si elles ne sont pas traitées à
temps, certaines inflammations dentaires
chroniques peuvent entraîner des lésions
au niveau du cœur ou du cerveau. δ
10 | 11

LIVRES
Atlas d‘anatomie
implantaire
Ce guide donne toutes les informations pour visualiser les principes
anatomiques qui président au choix des procédures implantaires
et limiter le risque chirurgical. Chaque secteur est détaillé dans sa
réalité anatomique grâce à une iconographie exceptionnelle et
d’une grande précision. Pour chaque région, les auteurs décrivent
les structures vasculo-nerveuses, les pièges anatomiques et les
moyens nécessaires pour les évaluer, les précautions à prendre ainsi
que toutes les solutions pour une meilleure exploitation du volume
osseux.
Cet atlas précise également toutes les caractéristiques anatomiques
des zones de prélèvements extra-orales lorsque le volume osseux
exploitable est insuffi sant. Une mise à jour riche de plus de 800 illustrations
(photos cliniques, dissections, reconstructions 3D, schémas).
Jean-François GAUDY | Bernard CANNAS | Luc GILLOT |
Thierry GORCE |
ISBN 13 : 9782294713798
Elsevier-Masson | 2011 | 256 pages
La fonction occlusale
Implications cliniques
Les auteurs proposent ici une réfl exion plus aboutie sur le rôle du calage/guidage
dentaire fonctionnel et les techniques d’équilibration
occlusale. La physiologie de la mastication et de la déglutition est
développée dans la première partie, afi n de comprendre les carences
du modèle de fonctionnement habituel. Le rôle des faces occlusales
des dents postérieures pendant la mastication est expliqué. Il en
résulte que les techniques occlusales habituelles ne permettent pas
de vérifi er l’intégralité des guidages fonctionnels des dents postérieures,
ce qui présente le risque d’oublier des malocclusions.
La réalisation prothétique et l’équilibration des dents naturelles et
des implants doivent chercher à préserver et/ou à rétablir cette enveloppe
fonctionnelle de guidage occlusal propre à chaque patient.
Cela implique :
• de privilégier la simulation de la mastication par le patient, ou à
l’aide de moyens externes, comme certains articulateurs;
• de respecter ou reconstruire les cuspides et leurs versants de guidage
par des techniques d’addition et/ou de soustraction.
L’application de ces modalités techniques représente une voie privilégiée
de prévention et de traitement des dysfonctions dento-articulaires.
La dernière partie, qui traite de la biomécanique des implants,
est nouvelle. Les critères de choix des implants, les protocoles et
les résultats de la prothèse immédiate unitaire sur implants y sont
largement développés, avec un recul supérieur à 5 ans.
Marcel G.LE GALL | Jean-François LAURET |
ISBN 13 : 9782843612039
CDP | 2011
Dental 2012:
tout sous un
même toit
Plus des deux-tiers de la superfi cie sont
déjà loués: 10% de plus que la dernière fois
à la même époque. La principale manifestation
dentaire de Suisse, pour sa 3e édition,
s’annonce prometteuse. Elle se tiendra à
Berne du 14 au 16 juin prochains. Il faut dire
que la ville fédérale offre une excellente infrastructure
avec la BERNEXPO (anciennement
BEA) et il est facile de la rallier de
toutes les régions du pays. Le tout sur une
superfi cie de plus de 12 000 mètres carrés.
«La coopération avec la SSO et avec certains
groupes partenaires s’avèrent une réussite»,
commente Ralph Nikola, de Swiss Dental
Events. Et le Dr Alexander Weber, secrétaire
de la SSO, de renchérir: «Vue l’expérience
positive de la dernière édition de Bâle, nous
sommes convaincus qu’avec l’exposition
dans le même immeuble que notre congrès
est excellente». Cette combinaison entre
formation et industrie fait de la rencontre
un lieu professionnel unique d’importance
nationale pour la branche.
Bref: Dental 2012 se profi le comme une expérience
révélatrice pour les professionnels
de la branche dentaire, et qui amènera
plus de 6000 visiteurs, en partie aussi en
provenance des pays voisins.
δ [infos sur: dental2012.ch]
Ne manquez pas!

Les bactéries normales qui vivent dans notre bouche fournissent
le catalyseur pour le développement de la maladie parodontale, a
montré une nouvelle recherche de l’Institut Queen Mary, de l’Université
de Londres. Cette découverte inattendue pourrait ouvrir la
voie à l’élaboration de mesures préventives dans la lutte contre les
maladies des gencives, ou maladie parodontale, en manipulant les
bactéries normales de la même manière que les yaourts probiotiques
travaillent à protéger l’intestin.
Les chercheurs ont inoculé la bactérie orale Porphyromonas gingivalis
à des souris vivant dans deux conditions d’essai différentes. Les
souris avec des bactéries normales dans leurs bouches ont développé
une perte osseuse parodontale, mais les souris élevées dans
des conditions sans germes, en l’absence de toute bactérie normale,
sont restées indemnes. «Quand la bactérie buccale P. gingivalis
a été introduite dans des conditions normales, elle a stimulé la
croissance des microbes normaux, conduisant à une augmentation
importante du nombre de ces organismes déjà présents», a déclaré
le Professeur Mike Curtis, Directeur de l’Institut Blizard et co-auteur
de l’article.
Curtis souligne que bien que les résultats soient encourageants en
termes de compréhension de la façon dont se développe la maladie
12 | 13
SANTÉ
Les bactéries de la bouche accélèrent le
développement de la maladie des gencives
parodontale, il y a encore «du chemin à parcourir» avant qu’un produit
arrive sur le marché.
«Maintenant que nous savons que la maladie parodontale se développe
par interaction de P. gingivalis avec les bactéries existantes dans notre
bouche, nous avons besoin de comprendre le rôle joué par nos bactéries
normales tant dans le développement de la maladie que dans la
protection contre celle-ci», a déclaré Curtis. «Cela pourrait alors donner
les moyens de développer des mesures préventives contre la maladie».
Le Professeur Farida Fortune, doyen de l’École de médecine dentaire de
l’Université Queen Mary, assure pour sa part que cette recherche est encourageante
pour les gens qui souffrent de maladies des gencives, ce
qui provoque un saignement des gencives et en fin de compte la perte
des dents, entraînant des difficultés à la fois pour parler et pour manger.
«Les gens ont encore besoin d’être conscients de la façon dont ils
s’occupent de leurs dents et de leurs gencives. Ils ont besoin d’accorder
plus d’attention à leur hygiène bucco-dentaire. Leur hygiéniste
local, le thérapeute dentaire et le dentiste peuvent tous aider
à enseigner les techniques de nettoyage efficaces», a indiqué Fortune.
«Ces mesures simples de prévention, ainsi que de ne pas fumer,
contribueront quelque peu à les aider à éviter de développer
une maladie des gencives». Dental Tribune

RECHERCHE
Le mouvement dentaire pourrait être une
alternative aux greffes osseuses
Les chercheurs de la Sahlgrenska Academy de l’Université
de Göteborg (SU) ont trouvé un moyen de remplacer les
dents perdues sans reconstruire la mâchoire artificiellement.
Avec la méthode des chercheurs, les dents existantes sont
déplacées dans la zone édentée en utilisant une attelle,
ce qui offre aux cliniciens une option moins complexe et
douloureuse pour restituer aux patients leurs dents perdues.
Quand nous perdons nos dents, à cause de maladie ou
de blessure, la mâchoire dans la région édentée diminue
également en volume. Cette réduction fait qu’il est difficile
de réaliser des implants dentaires, ne laissant souvent
qu’une seule option pour remplacer les dents perdues: la
reconstruction de la mâchoire avec une greffe osseuse.
Dans une étude expérimentale sur des chiens, les chercheurs
suédois ont réussi à utiliser un appareil pour
déplacer les dents existantes dans une zone sans dents,
avec un volume osseux limité, sans aucune réduction de
l’attachement naturel de la dent à la mâchoire.
Dans une étude clinique subséquente, le chirurgien-den-
tiste consultant Birgitta Lindskog Stokland et ses collègues
ont également réussi à démontrer que la même
procédure chez l’homme ne causait que de petits changements
dans le tissu autour de la dent.
Les «rayons X ont montré quelques dommages à la racine,
connus sous le nom de résorption radiculaire, mais cela
n’a pas semblé poser de problème durable», a indiqué
Stokland. «Et qui plus est, nos suivis un an après ont prouvé
que les dommages avaient diminué».
Le site original de la dent déplacée subit une réduction
de la masse osseuse et du volume des tissus dentaires,
mais pas au même degré que lorsque les dents sont perdues
pour d’autres raisons. Cela signifie que ce domaine
est bien adapté aux implants ou autre prothèses, sans
qu’il soit besoin de greffes osseuses.
«En d’autres termes, beaucoup de patients peuvent recevoir
plus de dents, plus facilement», a indiqué Stokland.
La deuxième prémolaire a été déplacée orthodontiquement
dans une zone édentée de dimension réduite. La
restauration finale a été un implant dans la région de la
position originale de la deuxième prémolaire. δ

DÉCOUVERTE
Un logiciel pour la rétention des couronnes
Objectif: soulager la douleur des patients
Des chercheurs de la Chalmers University
of Technology, à Göteborg, en Suède, développent
une méthode pour déterminer
exactement comment une dent doit être
fraisée afi n de supporter une couronne
dentaire.
La méthode devrait aboutir à un traitement
nettement moins cher et plus rapide,
avec un risque réduit de patients ayant des
problèmes avec leurs couronnes. De plus,
les chercheurs ont développé un logiciel
3D pour apprendre aux étudiants en médecine
dentaire à préparer les dents.
Entre juillet 2009 et juillet 2010, 477 060
traitements pour couronnes dentaires ont
été effectués en Suède. Les chercheurs de
la Chalmers ont calculé que les traitements
coûtent plus de 1,7 milliards de couronnes
suédoise (SEK) (187 millions d’euros), dont
une grande partie a été payée par l’assurance
santé dentaire. Une couronne fabriquée
dans un laboratoire coûte environ
5000 SEK (550 euros).
Quand un traitement est nécessaire, les
dentistes doivent d’abord fraiser les dents
des patients sur lesquelles les couronnes
doivent être posées. C’est un travail artisanal
qui est entièrement dépendant de l’œil
du dentiste et de sa compétence. Toutefois,
selon les chercheurs suédois, les dentistes
pourront bientôt profi ter d’un programme
14 | 15
informatique mis au point à l’initiative de
Nobel Biocare. Les chercheurs prévoient
maintenant d’exécuter les tests cliniques.
«Avec ce logiciel, vous pouvez effectuer
les mesures de la dent existante, faites
par balayage laser de la dent», a expliqué
Evan Shellshear, chercheur de Chalmers.
«Le logiciel calcule alors de combien cette
dent doit être fraisée, et le résultat est un
modèle 3-D de la forme optimale de la
dent. Vous bénéfi ciez également d’une
animation 3-D montrant des suggestions
précises pour manœuvrer l’outil de fraisage
afi n d’atteindre l’objectif sans entrer
en contact avec les autres dents ou parties
de la bouche». Dental Tribune
INSOLITE
Même sur les marchés aux puces, on
en trouve!
Si vous aussi, vous avez des photos insolites
à nous faire parvenir, n’hésitez
pas!
Une adresse: www.dental-suisse.ch

ENTREPRISES
Cendres+Métau
La société biennoise met
Dans les milieux spécialisés du monde dentaire,
l’entreprise Cendres+Métaux SA est
connue comme l’une des grandes en matière
de fourniture d’alliages, d’éléments de
constructions et de produits destinés à la
médecine dentaire. L’entreprise a été fondée
dans les années 1880. Son nom remonte à
ses origines, lorsque la fonderie traitait des
matières premières. Les déchets brûlés ont
fourni le terme de «cendres», la fonderie celui
de «métaux».
Aujourd’hui, ses quelque 450 collaborateurs
produisent des alliages de métaux précieux
et des éléments de reconstructions pour des
applications en médecine dentaire, des produits
semi-fi nis et fi nis, essentiellement pour
l’industrie horlogère et l’industrie électronique,
ainsi que des alliances et des bagues
pour les bijoutiers.
Dans le domaine des alliages de métaux précieux,
les pièces de haute précision pour prothèses
dentaires et des matériaux utilisés en
endodontie, CM occupe une place de leader
sur le marché suisse, et est présente avec
ses fi liales dans plus de huit autres pays. Le
«reste du monde» est servi via des distributeurs
locaux.
L’entreprise CM axe sa production sur les
produits dits «de niche» et le secteur dentaire
est un pilier important de ses activités.
Pour la médecine dentaire, le développement
du nouveau système Mini-SG® non
invasif pour restaurations est de grand intérêt.
Il est particulièrement adapté aux patients
qui optent pour une restauration sans
implants et souhaitent le maximum d’esthétique.
Ce système offre six parties femelles
(matrices) et une partie mâle (patrice) pour
les prothèses amovibles des types les plus divers.
Mais depuis quelques années, CM mise sur
Ci-dessus: la compétition de karting organisée chaque année par Cendres et Métaux est devenue un rendez-vous
que toute sa clientèle attend. De même que les «talk more» mis régulièrement sur pied pour promouvoir la céramique
(à gauche). Page de droite: Beat Dörfl er, chef de la division vente dental, et le siège de la société, à Bienne.

x SA prépare le produit du futur
au point un nouveau matériau très proche de l’humain
les polymères à hautes performances, en développant
un nouveau produit, le Pekkton®. «Ce matériau d’avenir,
découvert en 2005, est mis au point en exclusivité
pour nous depuis trois ans aux Etats-Unis», explique
Beat Dörfler, chef des ventes Suisse de la division Dental
et membre actif de la Commission d’assurance de
qualité (CAQ) de l’Ecole supérieure de technique dentaire
ESTD.
Le Pekkton® est très proche du matériau humain. De
plus, sa résistance élevée et son faible module d’élasticité
peuvent être améliorés par l’ajout de matériaux
de renfort, comme le verre ou les fibres de carbone. Les
applications induisant des charges importantes sont
rendues possibles par mimétisme des propriétés tissulaires
humaines. La rigidité, par exemple, peut être
adaptée à celle des tissus durs humains par la sélection
de renforts, par leur concentration ainsi que par
la technique choisie pour la mise en œuvre du matériau
final.
L’avenir s’écrira donc sans doute avec ces polymères:
leur flexibilité, leur résistance à la déformation, à la rupture
et à l’usure, ne sont que quelques-uns de leurs attributs.
«En médecine dentaire, ils se positionnent en
complément des métaux précieux et des céramiques,
poursuit Beat Dörfler. Surtout, le Pekkton® peut être
employé en médecine dentaire pour réaliser à peu
près tout: couronnes, bridges, gaines, pièces pour implants...»
Bref, les matériaux de la famille Pekkton® sont envisageables
aussi bien pour des solutions provisoires que
définitives. Ils peuvent être mis en œuvre facilement et
en toute fiabilité au moyen des procédés traditionnels.
Quant à leur fabrication, elle s’effectue le plus souvent
par injection, par pression ou par fraisage.
«Ce nouveau produit est actuellement en phase de test
auprès de plusieurs laboratoires. Il doit faire son apparition
sur le marché en 2013. C’est vraiment un matériau
d’avenir», souligne Beat Dörfler. Et de conclure: «Le
marché est à un tournant. Même si le marché suisse se
montre encore hésitant face aux nouvelles technologies,
on voit que les alliages en métaux précieux diminuent
du fait de l’introduction de la full ceram (zirkon)
ou de la réapparition d’alliages meilleurs marchés,
comme le nickel-chrome. Avec le Pekkton®, nous arrivons
donc au bon moment!» jft|jjf
Un esprit, plus qu’une entreprise
16 | 17
Il y a un event annuel que les clients romands de Cendres+Métaux attendent
toujours avec impatience: la soirée karting. La dernière a eu lieu
en septembre dernier, à Vuitebœuf, dans le canton de Vaud. C’est un véritable
grand prix, suivi de grillades, et où les sensations fortes sont garanties
pour les quelque 70 participants habituels!
Et il y a aussi ce que Cendres et Métaux appelle les «talk + more». Commencés
en 2010 à Zurich, ce sont des évents réguliers placés sous le vocable
d’Oral design, et dont l’objectif est de démontrer les avantages des
céramiques «Creation» de Willi Geller. Ces céramiques sont une gamme
sur métal moderne à haute fusion se caractérisant par des propriétés optiques
et physiques uniques. Elles sont reconnues à l‘échelon international
depuis plus de vingt ans.
Ces «talk + more» abordent «tout ce que les professionnels aimeraient savoir
sur les facettes»: diagnostic, provisoire, préparation, technique de travail
sur le modèle réfractaire avec feuille de platine, fabrication du modèle,
étape de stratification, collage... Suite au succès rencontré en Suisse alémanique
des dernières deux années et vu l’intérêt des clients romands au
premier «talk+more» de Lausanne, le 15 novembre dernier, deux évents
de ce type doivent être organisés en Suisse romande en 2012. Nous y reviendrons.
jft|jjf

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1’35’’
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ACTUALITÉS
Des chercheurs suisses découvrent
comment faire reculer les caries
Piezon V-CLASS pour tous
La méthode de détartrage Piezon No Pain réalise un nouveau bond
technologique grâce à la technologie V-CLASS, désormais disponible
sous forme d’un upgrade destiné à équiper les appareils existants
et permettant de raccourcir la durée des soins. À son lancement,
lors du salon IDS 2011, la technologie V-CLASS équipait de
série les produits haut de gamme d’EMS. Cette technologie peut
désormais s’adapter sur la plupart des produits EMS présents sur le
marché, tels que l’Air-Flow Master Piezon, le Piezon Master 700, le
miniPiezon, le miniMaster, l’Air-Flow S2 et différents kits Piezon intégrés
aux fauteuils. Chaque kit de mise à jour Piezon V-Upgrade comprend
3 inserts EMS Swiss V-Instruments (V-A, V-P et V-PS) et une
pièce à main Piezon V-CLASS (LED).
Le design de la gamme V-CLASS est le gage d’une ergonomie exceptionnelle
associée à une efficacité hors pair. Conçu de forme conique,
l’instrument est fixé en un demi-tour seulement sur la pièce
à main. Ce détail de conception rend la fixation de l’instrument dix
18 | 19
Des chercheurs de l’Université de Bâle et de l’Institut Paul Scherrer de Villigen
(AG) ont examiné des dents humaines avec une méthode de radiographie
spéciale. Pour ce faire, ils ont scié des dents saines et des dents cariées en
tranche de 0,2 et de 0,5 millimètres.
Bert Müller et son équipe du Biomaterials Science Center de l’Université de
Bâle rapportent dans la revue Nanomedicine que les bactéries responsables
des caries attaquent d’abord les minéraux non-organiques de la dent. La partie
constituée de collagène organique reste intacte bien plus longtemps. Les
scientifiques espèrent que ce squelette de collagène puisse être utilisé comme
base sur laquelle les minéraux détruits par les bactéries seraient reconstruits.
Le brossage des dents permet d’ailleurs déjà une reminéralisation. Les taches
superficielles sur l’émail peuvent être éliminées grâce à une préparation fluorée
et une bonne hygiène dentaire.
Dar ailleurs, les caries dentaires pourraient aussi avoir une influence sur la survenue
d’accidents vasculaires cérébraux, selon des chercheurs de l’université
d’Osaka. En cas d’infection dentaire, une bactérie, Streptococcus mutans, produit
une protéine dite CBP (collagen-binding protein), laquelle se lie aux molécules
de collagène des dents mais agit aussi sur d’autres points sensibles de
l’organisme. Ainsi, elle peut ralentir l’action des plaquettes qui assurent la coagulation
sanguine et aggraver un accident vasculaire. δ
fois plus rapide qu’auparavant. «Par ailleurs, nous sommes parvenus
à augmenter la surface de contact entre la pièce à main et l’instrument.
Cette amélioration de la transmission de puissance vers la
pointe de l’instrument permet d’obtenir une efficacité optimale du
traitement, débouchant sur un détartrage plus rapide, ce qui profite
à la fois au praticien et au patient», explique le Dr Claudio Garlatti,
directeur d’EMS Electro Medical Systems Italie. Le nouvel alliage de
qualité supérieure qui équipe les instruments V-CLASS et la conception
perfectionnée de la pièce à main contribuent également à allonger
la durée de vie des instruments. Le coût par utilisation s’en
trouve donc réduit.
En conclusion, la gamme Piezon V-CLASS est synonyme d’ergonomie,
de gain de temps et d’efficacité, quelle que soit l’application. Si
on ajoute à ces atouts les avantages de la Méthode Originale Piezon
No Pain, EMS offre la solution à même de garantir le bien-être des
patients, et en définitive le succès des cabinets dentaires. com

ARIA
Montée en puissance du Cad Cam
Les 3 e rencontres internationales renforcent le numérique
Les deux premières rencontres international Aria Cad Cam dentaire,
organisées en septembre 2006 et 2008 à Chambéry, ont connu un
réel succès. Face à la demande des ses visiteurs et partenaires, le comité
d’organisation a décidé de renouveler ces rencontres et nous
a donné rendez-vous à la 3 e rencontre ARIA du 23 au 24 septembre
2011 à Lyon.ARIA, présidée par Jean Michel Pivard ainsi que par son
président d’honneur, le professeur François Duret, signifi e: Association
de recherche sur l’informatisation de l’art dentaire.
Cette journée internationale sur le Cad Cam dentaire était de
toute grande cuvée,
les conférences et les
tables rondes furent
d’une très belle qualité.
Une trentaine de maisons
dentaires étaient
présentes avec un
stand, et vingt conférenciers
nous ont tenus
en haleine. La montée
en puissance du Cad
Cam est bien réelle.
Les deux tables rondes
ont débattu des caméras
buccales 3D et
de la Zircon. D’abord,
Georges Bourrely, de la société Henri Schein, le spécialiste du Cad
Cam, a développé la communication Cabinet –Laboratoire: «L’empreinte
numérique est un formidable moteur de croissance; elle
doit être ouverte et s’inscrire comme une aide à la communication».
Il a aussi présenté les passerelles entre les divers intervenants
du marché qui s’unissent pour utiliser au mieux les fi chiers «stl».
Nul doute, les systèmes ouverts donnent raison à des fabricants
tels que Lava - 3Shapeet vis versa; Hereus – 3Shape; Cerec Connect-
3 Shape, etc.
Sylvie Zebulon, de la société 3M ESPE, nous a fascinés en nous présentant
l’emploi de l’empreinte numérique et ses possibilités actuelles
en cabinet. Romain Ciaffoloni, de Straumann, a développé
le concept CFAO (laboratoire, caméra buccale et cabinet dentaire),
une solution digitale synonyme de compétitivité de l’alliance entre
iTero et Straumann Cares.
Nous avons aussi eu droit à une démonstration de l’utilisation en
cabinet de ces nouvelles applications, et qui s’est appuyée sur des
cas concrets. Une constation s’impose: ceux qui ont adopté ces procédés
ne vont pas revenir en arrière.
Une seconde partie de conférences a abordé le procédé par la
fusion laser, «économie de temps et d’argent». Joao Nabais, de
ConceptLaser, a parlé de la technologie Laser CUSING: fabrication
rapide d’armatures métalliques fi xes et amovibles. La parole
fut aussi donnée à la société Phenix Systems, représentée par François
Reymonet, ou à EOS France, par l’intermédiaire d’André Surel.
Il en ressort que ces technologies de fusion laser directe de poudre
Chrome Cobalt médical sont bien présentes actuellement dans
la fabrication de prothèses dentaires, après avoir bénéfi cié de ces
technologies dans l’industrie aéronautique, automobile, architecture
et des designers.
Deux conférences sur
le cosmétique et l’esthétique,
données par
Jean-Pierre Casu et
Yves Mahiat, ont aussi
attiré l’attention sur
l’utilisation des systèmes
Cad Cam et des
systèmes de céramique
pressée.
Bref, je pourrais encore
parler des autres conférences
pendant des
heures, car le niveau fut
très élevé, mais vous pouvez aussi obtenir des commentaires sur
Aria dans les revues de technologie dentaire ou de prothèse dentaire
française. Ou mieux: la prochaine fois, venez!
Car la seul note négative fut, à ma grande surprise, le peu de participation
de nos compatriotes, seules les maisons dentaires étant
bien présentes.
Car en Suisse, nous devons prendre le train en route. Nous ne sommes
pas en premières lignes dans l’utilisation de ces nouvelles technologies:
cela vient du fait que nous sommes de petites structures travaillant
pour une population restreinte, ce qui a pour conséquence
une restriction du volume. Mais je pense qu’il faut avoir une réfl exion
sur le futur entre confrères pour utiliser au mieux ce changement
dans notre profession, car tournant il y a bel et bien. La Suisse fut un
leader dans la technologie dentaire, elle doit garder son rang!
En conclusion, ARIA constitue vraiment une belle opportunité pour
apprendre, rencontrer et nouer de nouveaux contacts. Le millésime
2011 fut excellent. Pourquoi ne pas imaginer la 4 e rencontre international
sur territoire helvétique? Jean-Jacques Frutiger

ACTUALITÉS
Des cellules souches pour la moelle
La pulpe dentaire pourrait aider les victimes de lésions de la colonne
Nouveautés C reation :
Des scientifiques de l’université de
Nagoya affirment que la pulpe dentaire
(là où se concentrent les nerfs,
les tissus, les vaisseaux...) pourrait
aider les victimes de lésions de la
moelle épinière à marcher à nouveau.
Ils ont étudié le cas sur des souris.
Ils ont transplanté des cellules
souches de la pulpe dentaire dans
les souris atteintes au dos et ont re-
+ CreaColor – « deux en un »
maquillants sous forme de pâte
prête a l’usage pour toutes les
masses céramiques.
+ Frame Shade FS NT –
fascinante fl uorescent +
forte adhésion sur l’armature
en dioxyde de zirconium.
Cendres+Métaux SA
Rue de Boujean 122
CH-2501 Biel/Bienne
marqué que les rongeurs pouvaient
à nouveau faire bouger leurs jambes
après l'injection. Ils prétendent que
chez l'homme, cela pourrait constituer
un espoir.
Selon eux, les cellules souches, sousétudiée
dans ce domaine, semblent
montrer des résultats prometteurs.
Le rapport de l'université de Na-
+ Actualités 2011.
+ Moisturing Fluid – vos masses
céramiques restent humides
longtemps.
goya ajoute que les cellules souches
«peuvent être extraites des dents de
sagesse adultes sans aucun effet néfaste
sur la santé.» Mais une zone
d'ombre subsiste encore. En effet, les
cellules sont été injectées directement
après l'accident. «Il sera donc
intéressant de voir l'efficacité de ces
cellules lors d'une transplantation retardée...»,
conclut le rapport. δ
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couleur.

Samuel Schwab a commencé son apprentissage
en 1994 chez Jean-Jacques Frutiger
au laboratoire Art Dentaire SA. Il travaille ensuite
quelques années au sein de cette entreprise,
puis part en voyage en Amérique
du Sud pour revenir poursuivre sa formation
auprès du laboratoire de Michel Magne,
à Montreux, spécialisé dans l’esthétique. En
2004, il crée son propre laboratoire, Lysdental,
à Lausanne, et se spécialise dans les travaux
de grandes réhabilitations et les restaurations
antérieures et esthétiques.
Recourant aux nouvelles technologies numériques
et à un savoir-faire acquis auprès
des plus grands noms de la technique dentaire
et dentisterie moderne, le laboratoire
groupe aujourd’hui trois indépendants,
deux employés et deux apprentis.
Le mois dernier, Lysdental s’est installé
dans de nouveaux locaux, au Maupas, et
y a aménagé un laboratoire digne du Troisième
millénaire. Rencontre avec Samuel
Schwab, co-fondateur du laboratoire avec
Antoine Pequignot.
INAUGURATION
Evident? C’est évident...
Un laboratoire high tech au cœur de Lausanne
«Après des années de recherche, nous
avons enfin trouvé des locaux qui correspondent
à nos critères. Même mieux d’ailleurs.
En effet nous avons visité quantité
de différentes surfaces susceptibles d’accueillir
un laboratoire d’une certaine taille.
Divers devis et plans ont été réalisés pour que
le projet aboutisse. Alors que nous avions mis
cette recherche quelque peu de côté, nous
apprenons qu’un magasin de la rue du
Maupas, à Lausanne, allait se libérer.
La décision a dû être prise très rapidement,
car les locaux étaient vides dans 2 mois
déjà. Et une fois le bail signé commençaient
la planification des travaux et la coordination
des diffèrents corps de métiers.
Le but étant de regrouper plusieurs techniciens-dentistes
indépendants pour partager
les charges et engager une personne
gérant l’administratif. Cela nous permet
de rester à la pointe technologiquement,
de renouveler notre machinerie plus facilement
et d’offrir un service maximum à
notre clientèle.
Le laboratoire et conçu pour accueillir avec
confort et prodiguer des conseils aux patients
demandeurs que nous pouvons ensuite
adresser aux dentistes en fonction de
leurs besoins. Et les locaux étant bien plus
grands que ce que nous espérions (environ
500 m 2 ), nous avons mis à disposition 100
m 2 à un orthodontiste qui souhaitait s’installer
à Lausanne.
Regroupant ainsi tous les domaines techniques
de notre profession, nous avons appelé
cela un centre de compétences dentaires.
C’était «Evident».
Le but de ce centre n’est pas seulement
d’être un bon laboratoire avec des gens
passionnés qui veulent aller de l’avant,
mais aussi de mettre à disposition un espace
pour des cours pour techniciens-dentiste,
dentistes, ou autres partenaires commerciaux.
En effet, dès 2012, des cours
pratiques seront dispensés pour des duos
dentistes-techniciens avec préparation et
réalisation du travail en direct et en même
temps.» propos recueillis par jjf
www.lysdental.ch
www.davidgerdolle.com

ACTUALITÉS
Un nouveau labo de formation
La Suisse romande dispose désormais d’un outil performant
Les apprentis techniciens-dentaires sont contents: le laboratoire
de formation du site de Ternier, à Genève, vient d’être remis à neuf.
Trois ans de procédure administrative et de récolte de fonds publics,
associatifs et privés auront été nécessaires. Parallèlement,
les lieux ont été nettoyés de l’amiante durant l’été dernier. C’était
également l’occasion de rénover complètement les salles de
cours, qui étaient devenus trop obsolètes. Surtout, dans une profession
où il est capital de rester à la pointe du progrès, il devenait
indispensable, voire urgent, de mettre le laboratoire aux normes
de l’enseignement et de la sécurité.
Car après 38 ans de bons et loyaux services, ces équipements devaient
impérativement être remis à neufs et les locaux être adaptés
aux exigences professionnelles actuelles. L’introduction des
technologies cad-cam, notamment, rendent incontournables de
telles mises à jour. Les nouvelles installations ont offi ciellement
été inaugurées en novembre dernier, en présence notamment
de Richard Scotolati, co-président national de l’Association des
Laboratoires de Prothèses Dentaires Suisses (ALPDS) et vice président
de la Fondation pour la formation supérieure, de Pierre Arni,
président de l’ALPDS section Genève, et d’André Chuard (Cours
inter-entreprises).
22 | 23
Depuis la rentrée académique, les élèves des deux différentes formations
(CFC et cours inter-entreprises – dès 2014 la formation
supérieure pour tous les élèves
romands) se partageront ainsi ces
nouvelles infrastructures. Olivier
Béquelin, maître-responsable du
laboratoire de formation professionnel,
s’est aussi plu à souligner
que puisque, «la formation des
techniciens-dentistes suisses est
reconnue mondialement pour son
souci de qualité et de recherche
de perfection, il convenait de
répondre aux attentes de tous les
acteurs en maintenant et en continuant
à développer ces compétences».
jft|jjf

FORMATION
Cours d’endodontologie
Trois cours d’exception sont prévus au début
2012 entre Nyon et Genève. Ils seront
donnés par la doctoresse Isabelle Portenier,
en collaboration avec la doctoresse Ivonne
Chaskelis. A chaque fois, c’est un aperçu
complet de la matière qui est proposé.
Le premier cours se tiendra le 2 février, de
18 à 21 heures, au Centre médico-dentaire
de Balexert, à Genève. Il portera sur l’endodontologie
et l’obturation. Le second abordera
l’endodontologie et l’instrumentation
manuelle et rotative; il aura lieu à Nyon au
cabinet de la doctoresse Portenier, le 29
mars, à 18 heures. Quant au troisième, également
au cabinet de la doctoresse Porte-
nier, il se déroulera le 31 mai et parlera des
traumas, particulièrement ceux touchant
les enfants.
La doctoresse Isabelle Portenier est diplômée
en médecine dentaire. Elle détient un
doctorat de l’Université de Zürich, un PhD
en microbiologie endodontique et une
spécialisation en endodontologie de l’Université
d’Oslo. Elle était privat-docent au
département d’endodontologie à l’Université
de Bergen (Norvège).
La doctoresse Portenier a 15 ans d’expérience
en tant que médecin-dentiste en
Suisse et en Norvège et 10 ans d’expé-
Ce n’est qu’une brosse à dents. Mais c’est celle
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24 | 25
HYGIÉNISTES
Les nouveautés en matière de thérapie
rétrovirale lors de maladies transmissibles
Le 36 e congrès de Swiss Dental Hygienists a eu lieu les 11 et
12 novembre derniers à l’OLMA de St-Gall. Quelque mille hygiénistes
dentaires ont suivi les intéressantes conférences sur
le thème de «Daily business». Elles ont également pu visiter
une grande exposition dentaire.
Daily Business: notre travail quotidien représente un défi permanent
pour toutes les hygiénistes dentaires et les mille participantes
présentes ont pu approfondir leurs connaissances.
L’américaine Eva Grayzel, qui a développé un cancer de la cavité
buccale il y a 13 ans, a parlé de son calvaire et de son
combat face à cette maladie. Plusieurs concepts thérapeutiques
pour les patients atteints de tumeur ont été présentés,
et nous avons été informées de façon saisissante au sujet
des réactions allergiques, à la fois de type immédiate mais
aussi de type retard.
Le samedi, les participantes ont découvert les nouveautés en
matière de thérapie rétrovirale en cas de HIV. Il a été expliqué
comment agir en cas d’exposition à une hépatite B/C ou au
HIV. L’hygiéniste dentaire est également confrontée dans sa
pratique aux aphtes et aux herpès, et les dernières nouveautés
dans ce domaine ont été présentées avec des illustrations.
Enfi n, les conférenciers se sont exprimés sur le diabète, les ré-
sistances aux antibiotiques et le management du biofi lm.
Avec 57 entreprises, Swiss Dental Hygienists était en mesure
de proposer une offre intéressante aux visiteurs de l’exposition
qui avaient ici l’occasion de s’informer sur les meilleurs
produits et les dernières nouveautés.
Le diner du vendredi soir a eu lieu au restaurant Lagerhaus.
Un historique de l’industrie textile de St-Gall a été présenté
aux 120 participants (-tes).
D’autre part, deux workshop se sont également tenus le vendredi.
Le matin, 102 personnes ont participés au Workshop
Oral-B (en allemand) sur le thème de «Recall und unterstützende
Parodontal-Therapie – ein Update aus wissenschaftlicher
Sicht». Le soir, Gaba Suisse a organisé un Workshop avec
pour titre «La récession – un problème multidisciplinaire
quotidien» auquel ont participé 130 personnes.
Swiss Dental Hygienists est heureuse d’avoir pu présenter un
magnifi que et intéressant congrès et d’avoir pu compter sur
des intervenants de qualité venus de Suisse et de l’étranger.
Cornelia Jäggi, présidente Swiss Dental Hygienists

Vaud
Réf. 23/23/09
Région Vaud
Réf. 27/27/09
Vallorbe
Réf. 28/28/09
Région Yverdon
Réf. 30/30/09
Région Neuchâtel
Réf. 31/31/09
Vevey
Réf. 32/32/09
Lausanne centre
Réf. 33/33/09
Lausanne centre
Réf. 34/34/09
Lausanne centre
Réf. 35/35/09
Bulle
Réf. 36/36/09
Bex
Réf. 38/38/09
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romandes, faîtières: cette revue
est la vôtre! Donnez-nous
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nous les publierons avsec plaisir.
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Cabinets à remettre
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A remettre selon entente et
possibilité d’assistance jusqu’à
la reprise réfinitive
Genève Banlieue Surface d’environ 105 m 2
Réf. 14/14/09 2 salles de soins
À remettre selon entente
Neuchâtel Clinique dentaire propriétaire de ses murs
Réf. 07/07/09 SA agrée SSO
à vendre 31% des actions
Contact: Dr Hughes Chantraine
079 426 43 26
Numéro gratuit:
0800 55 06 10
srd@breitschmid.ch
ou : Jean-Marie Martin 079 455 36 93
13, ch. de la Gottrause I CH-1023 Crissier
Téléphone 021 633 24 04
Téléfax 021 635 15 45
www.breitschmid.ch
srd@breitschmid.ch
Impressum
Dental Suisse
Revue dentaire suisse romande
www.dental-suisse.ch
Editeur:
Jean-Marie Martin | Thomas Weber
Rédacteur en chef:
Jean-Jacques Frutiger
jj.frutiger@dental-suisse.ch
Mobile +41 79 635 02 89
Team de rédaction:
Jean-François Thilo, Jean-Jacques Frutiger,
Catherine Schubert
Régie d’annonces:
Jean-Jacques Frutiger
jj.frutiger@dental-suisse.ch
Mobile +41 79 635 02 89
Layout | Prépresse:
thilpress.com, 1752 Villars-sur-Glâne
Impression:
Imprimerie Gasser SA, 2400 Le Locle
Parution: 4 fois l’an
δ

La société suisse
d’endontologie
en congrès
La société suisse d’endontologie annonce son
congrès annuel qui aura lieu à Lausanne au Palais
de Beaulieu, les 20 et 21 janvier 2012. Pour ce 20 e
con-grès, elle a invité une vaste palette de conférenciers
de renommées internationnales, qui présenteront
les diverses possibilités de traitements et
les diverses techniques les plus éprouvées comme
les plus modernes afi n de traiter le mieux possible
le canal radiculaire.
La conférence débutera, comme le titre du congrès
le suggère, par une évaluation des controverses en
endontologie présentée par le docteur Beat Suter,
de Berne. Dans la même matinée, le professeur
Paul Dummer fera une revue de la littérature scientifi
que concernant les traitements endodontiques
entre 1980 et 2011. A n’en pas douter ce sera un
bon rappel des bases scientifi ques de l’endodontologie.
La fi n de la matinée sera consacrée pour la première
fois de l’histoire de la société suisse d’endontologie,
à l’attribution d’un prix à un étudiant
des instituts universitaires suisses. La distinction récompensera
la meilleure présentation d’un cas de
traitement de racines. Cette séance s’appellera le
Golden File Contest.
La suite du congrès donnera la parole à une remarquable
série de conférences autour d’apects pratiques
et concrets. com
informations: www.endodontology.ch
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Une séquence sûre et effi cace pour
PRÉPARER LE TIERS APICAL À LA TAILLE
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Il est établi qu’afi n d’assurer la réussite d’un traitement, le
tiers apical du canal doit être suffi samment instrumenté afi n
d’enlever le plus possible de micro-organismes.
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développée pour permettre d’élargir la zone apicale à la taille
minimale requise (cf. charte anatomique sur www.biorace.ch),
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HISToIRE
Le tour à pédale de Morrison
Au cours des années 1870, la création des écoles dentaires et la
mise en place d’une législation de la pratique odontologique s’accélèrent
aux États-unis. Inaugurée en 1841 par l’Etat de l’Alabama,
cette réglementation instaure une licence pour légaliser la profession
de dentiste après examen des candidats. Cette «prohibitory
law», qui élimine les empiriques, est ensuite adoptée par l’État de
New-York en 1868, suivi jusqu’en 1876 par les États d’ohio, Géorgie,
New-Jersey et Pennsylvanie.
Par ailleurs, de nouvelles revues comme le Dental office and laboratory,
le Dental advertiser et le Johnston’s dental Miscellany sont
créées par diverses firmes rivales. Ce climat d’ordre et de concurrence
ainsi établi va favoriser, au cours du dernier quart du XIX e
siècle, un essor technologique sans précédent.
Parmi les pionniers de cette décennie, James B. Morrison est
celui qui va le plus contribuer au développement de l’aménagement
opératoire du cabinet dentaire. Le Dr Morrison est né le 5
décembre 1829 dans l’ohio. Sa formation professionnelle résulte
essentiellement de l’apprentissage qu’il effectue à partir de 1848
chez plusieurs dentistes renommés de l’ohio. Son goût pour la
mécanique s’explique par ses origines familiales: son père dirige
une fabrique de wagons et matériels agricoles, alors qu’un de ses
oncles est horloger. Au cours de sa vie professionnelle, il a ainsi la
possibilité de confectionner lui-même le prototype de ses inventions.
En 1857, il s’associe avec son frère, le Dr William Morrison.
En 1862, il s’établit à Paris en tant que collaborateur d’un dentiste
américain de la capitale, le Dr H. J. Kellops, de Saint-Louis. Il se rend
ensuite à Londres pour exercer pendant six ans au côté de praticiens
prestigieux comme les Drs John Tomes et Cercombe.
Roulette fraise ou tour dentaire à pédales des années 1870
La grande invention de James B. Morrisson, qui connaît un succès
immédiat, ’est, en 1871, la première roulette à pédale. Grâce à
cet appareil, les caries sont traitées avec une efficacité accrue, tout
en réduisant les souffrances de l’opéré. L’année suivante, la firme
Ash ans Sons en entreprend la fabrication industrielle. Ces tours à
pied atteignent une vitesse de rotation de 2000 tours à la minute
(aujourd’hui 200 000). δ

RELATIoN PATIENTS-DENTISTES (8)
Soulager naturellement les
poussées dentaires de bébé
Votre tout petit a les joues rouges, semble
de mauvaise humeur, mange moins que
d’habitude, bave beaucoup, a les «fesses
rougies» et dort moins paisiblement que
d’habitude… C’est sûrement qu’il est en
train de faire une poussée dentaire!
Pas toujours facile de voir bébé souffrir de
l’arrivée de ses dents. Voici quelques astuces
et trucs pour soulager les poussées
dentaires de votre bébé, naturellement.
Votre enfant est sous tension et a tendance
à mettre tout ce qu’il trouve à la bouche. Il
Un homme va chez le
dentiste. Il s’installe sur
le fauteuil , puis ouvre la
bouche :
- Mais, toutes vos dents sont
en or ! s’exclame le dentiste.
- Oui , justement, je viens
vous demander un devis pour
poser une alarme...
ne faut pas l’en empêcher, ce processus est
nécessaire à la sortie des premières dents.
Mais vous pouvez le soulager.
Car Bébé a besoin d’évacuer la tension
de ses poussées dentaires et de soulager
ses gencives. C’est pourquoi il a besoin
de mordiller. Les anneaux de dentition
sont faits pour cela. Ils sont pensés
et conçus pour soulager au mieux votre
enfant.
Certains par exemple sont sans bisphénol
A ni phtalate. Ils répondent aux be-
28 | 29
soins physiologiques de votre enfant sans
mettre en danger sa santé. Pour soulager
les gencives de bébé, n’hésitez surtout pas
à placer les anneaux de dentition au réfrigérateur
(mais pas au congélateur) avant
de les donner à votre enfant: le froid soulagera
la douleur.
Les parents ont tendance à donner de la
nourriture «molle» à leur enfant quand
celui-ci fait ses dents, afin qu’il ne souffre
pas de manger. Il faut au contraire lui donner
l’occasion de mâcher, de se «faire les
dents», comme on aime à le dire. δ

VITE DIT
Croquer une pomme: plus nocif
pour les dents qu’un soda
D’après une étude de l’Institut Dentaire du King’s College de Londres,
les croqueurs de pommes ont près de 4 fois plus de probabilités de
présenter des altérations dentaires (émail et dentine) que les amateurs
de sodas et autres boissons gazeuses. Cette étude a été menée
sur mille participants chez qui ont été recherchés et mesurés des
dommages à l’émail (tissu dur recouvrant la couronne de la dent) et
à la dentine (tissu poreux situé sous l’émail). Les chercheurs ont ainsi
pu établir un lien entre ingestion de pommes et érosions dentaires.
Les érosions dentaires sont provoquées par l’acidité contenue dans les
fruits en général et les pommes en particulier. Le fait de mastiquer longuement
(pratique par ailleurs recommandée pour la digestion) accroît
le temps de contact entre les acides du fruit et les tissus durs de la dent,
accroissant ainsi les phénomènes d’érosion dentaire. Les jus de fruits, le
vin ou encore la bière créent également des dommages dentaires. Cependant,
alors que les jus de fruits multiplient par quatre les dommages
à l’émail, de son côté, la bière triple les atteintes de la dentine.
Le détartrage des dents réduit les risques cardio-vasculaires
Selon lune étude réalisée à Taïwan, les personnes ayant les dents
entartrées auraient plus de risques cardiovasculaires que celles qui
sont passées entre les mains d’un dentiste pour retirer ce surplus de
protéines salivaires et d’aliments. En effet, si le tartre, en soit une substance
blanchâtre, est composé de ces restes alimentaires qu’un brossage
de dents ne suffi t pas à faire disparaître, il contient des bactéries.
Celles-ci sécrètent des toxines qui, à terme, entraîneraient un risque
plus grand de crise cardiaque et d’attaque cérébrale.
Des cardiologues taïwanais ont étudié 100 000 personnes divisées
en deux groupes, pendant sept ans. L’un comprenant plus de 51 000
adultes qui avaient subi au moins un détartrage dentaire partiel ou
complet au moins une fois par an. L’autre contenant des témoins –
aussi bien hommes que femmes – qui n’avaient jamais reçu le moindre
soin dentaire. Aucun des participants n’avait eu de problèmes cardio-
dental
vasculaires. Les chiffres sont tombés. Les personnes visitant régulièrement
le dentiste ont 24% de risques en moins d’avoir une crise cardiaque
et 13% de moins d’avoir une attaque cérébrale.
Nobel Biocare et Straumann présentent de nouveaux produits
Les deux fabricants d’implants dentaires Nobel Biocare et Straumann
ont présenté de nouveaux produits, lors du congrès de l’EAO (European
Association for Osseointegration), à Athènes, en octobre dernier,
devant près de 3000 participants. Nobel Biocare a présenté de nouvelles
variétés de ses implants «NobelActive 3.0» et «NobelReplace».
Straumann a également présenté des nouveautés, notamment un
nouveau matériau de restauration dentaire en résine imprégnée de
nanocéramique (RNC). δ
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