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aéropolissage sous- et supra-gingival plus détartrage - dental suisse

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THEMA<br />

«Il faut distinguer les rinçages»<br />

Les eaux dentaire ne servent à rien, souvent, <strong>et</strong> peuvent comporter des risques, pparfois.<br />

16 | 17<br />

«Ce qu’il faut distinguer, explique Catherine Schubert, hygiéniste dentaire, ce sont les sortes de<br />

rinçages buccaux. Prenez les eaux fl uorées. En les utilisant, on ne change rien à la fl ore, on ne fait que<br />

reminéraliser. Or, si la dent n’a pas besoin de l’être, alors cela ne sert à rien de les utiliser. Tout au <strong>plus</strong>,<br />

leur emploi pourrait donner bonne conscience... Mais en cas d’hygiène buccale correcte, ces eaux ne<br />

servent pas à grand-chose.»<br />

Certes, <strong>et</strong> Catherine Schubert le reconnaît, les bains de bouche créent le débat, aujourd’hui. Ils sont<br />

à la mode; leurs ventes sont en hausse. Des bains pour ci, des bains pour ça: ils semblent remédier<br />

miraculeusement à tous les problèmes. A tel point que des professionnels s’en sont émus, <strong>et</strong><br />

lancent des mises en garde. «Certains médecins ORL, aux Etats-Unis notamment, ont révélé que<br />

les bains buccaux à forte teneur en alcool, pax exemple, peuvent représenter un risque pour<br />

les muqueuses»; prévient Catherine Schubert. Avant de nuancer: «Ces bains de bouche,<br />

fortement antiseptiques, peuvent être indiquer avant, ou juste après une intervention.<br />

Surtout lorsque le patient craint qu’un brossage ne lui fasse trop mal. Mais il s’agit bien<br />

d’un usage de courte durée...»<br />

De même pourra-t-on conseiller une eau fl uorée à quelqu’un montant une forte<br />

tendance carieuse, <strong>et</strong> cela dans un soucis de prévention, on peinant à se<br />

brosser correctement, du fait d’un handicap par exemple. «Ça ne peut pas<br />

faire de mal, mais pour être certain que ça fasse du bien, mieux vaut quandmême<br />

se laisser conseiller!», sourit la professionnelle. Tout en se méfi ant<br />

des fl uorures d’étain, qui peut colorer les dents.<br />

Autre idée préconçue à balayer, ajoute Catherine Schubert: «Les<br />

bains de bouche n’ont aucun eff<strong>et</strong> interdentaire! Entre les dents<br />

seul un n<strong>et</strong>toyage mécanique - avec une bross<strong>et</strong>te par exemple<br />

- garantit un résultat.»<br />

Un type de bains de bouche, cependant, semble sortir du<br />

lot: ceux à la chlorhexidine. Pourquoi? «La chlorhexidine,<br />

note Catherine Schubert, a ce qu’on appelle un eff<strong>et</strong><br />

rémanent: elle se fi xe sur les tissus <strong>et</strong> diffuse son<br />

action un certain temps, ce qui n’est pas le cas des<br />

autres substances. Avec toutefois un bémol: à la<br />

longue, la plupart des produits à la chlorhexidine<br />

induisent une légère coloration. A l’achat, il<br />

s’agit donc de bien choisir son produit!»<br />

Et que penser des produits «naturelles» à<br />

base d’huiles essentielles, que d’aucuns<br />

proposes en lieu <strong>et</strong> places des solutions<br />

chimiques? «Ces huiles ne sont pas<br />

anodines, répond la spécialiste. Ce<br />

sont des produits parfois très forts,<br />

voire agressifs. L’important est de<br />

ne pas y recourir par automédication,<br />

<strong>et</strong> toujours se laisser conseiller, histoire<br />

de bien connaître leurs eff<strong>et</strong>s, mais aussi<br />

leurs éventuels eff<strong>et</strong>s secondaires. Car certains<br />

peuvent irriter les gencives.» jft

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