aéropolissage sous- et supra-gingival plus détartrage - dental suisse

LA REVUE DENTAIRE SUISSE ROMANDE I www.dental-suisse.ch I Numéro 8 ˚ Septembre 2010
La revue pour les professionnels et la salle d'attente
Les eaux dentaires:
Tournoi de Golf du SRD
Une réussite qui devient une tradition
Soins aux aînés
Une clinique mobile pour les EMS
Psychologie au cabinet
Les parenst stressent leurs enfants
inutiles,
souvent;
dangereuses,
parfois.

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patients des soins interdentaires anti-traumatiques, irréprochables et motivants.
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Sommaire
4 Aygol Vermot Babaki:
une clinique en Birmanie
6 Bienvenu à la plus grande vitrine
dentaire de Suisse
10 Curaden: toutes les forces mises
en commun
12 Participez au premier Tournoi
dentaire romand de golf!
14 On peut redresser les dents
à tout âge
17 La soie dentaire ne convient pas
toujours
18 Aeropolissage pour les poches
parodontales
20 Quand Sami Sandhaus créait le
premier implant en zircone
25 Vaud rêve d’une assurance
dentaire de base obligatoire
29 Un outil pour mesurer la douleur
est en développement
Petites annonces gratuites !
Jean-Jacques Frutiger
Rédacteur en chef
Tous pour un! Un pour tous! Il faut s’unir pour tracer notre avenir...
2 | 3
Il n’est pas toujours facile d’obtenir un résultat malgré les efforts consentis. On le sait
bien dans notre profession, où tous ne récoltent pas les fruits de leur travail acharné.
Aujourd’hui plus qu’hier, il est primordial d’être unis pour être effi cace. L’individualisme
et le besoin d’indépendance du médecin-dentiste et du technicien-dentiste les
cantonnent à un rôle d’observateur impuissant.
La communication sera la clef de notre avenir en démontrant et en affi rmant les
avantages que les laboratoires dentaires et les médecins-dentistes suisses offrent à
leurs patients: un gage de qualité et de sécurité pour les soins et les prothèses; et une
proximité confi rmée qui, vue les dernières perturbations du trafi c aérien mondial, se
justifi e toute seule…
Pour s’adapter aux nouvelles technologies 3D, CAD-CAM, le travail collaboratif
représente une solution qui permettra de prospérer sans forcément s’endetter. Les
réfl exions de groupe au niveau des territoires permettront à chaque entreprise de
trouver sa place en fonction de ses possibilités et de ses besoins. Les propositions
concrètes peuvent aboutir si nous parlons d’une seule voix.
Il nous faut être unis pour résister; ne confi ons pas notre avenir aux industriels dont
les intérêts passent trop souvent avant notre existence même.
Quelques exemples à lire dans ce numéro: le regroupement et la création de «Curaden
Get Together», et le canton de Vaud qui soutient et vise la création d’une assurance
cantonale obligatoire pour les soins dentaires de base.
Au vue du rapport 2010 de l’Association des Dépôts Dentaires Européens, et malgré
les turbulences économiques de ces derniers 12 mois, le chiffre d’affaires total
du marché dentaire en Europe a augmenté de 2,8%. Restons donc positifs, tous
ensemble!
Retrouvez sur notre site internet: www.dental-suisse.ch

PORTRAIT
Vingt-quatre heures
dans la vie d’un dentiste
De l’aube au crépiscule, ou quand la bouche n’est que miroir...
Situé au cœur de l’Asie, le Myanmar (la Birmanie) est un pays en voie de
développement. Les habitudes familiales restées inchangées depuis des
générations et le manque d’information font que l’hygiène dentaire y
est peu valorisée. En majorité pauvre, la population n’a pas les moyens
de s’offrir des soins bucco-dentaires et se contente de consulter les
arracheurs de dents des arrières-boutiques des marchés.
Premières victimes de cette situation: les enfants. Et dans un pays qui
comp-te de nombreux orphelins, il était urgent d’agir. En 1993, un moine, U
Nayaka, crée l’école Phaung Daw Oo, une école monastique fondée grâce à
des donations allemandes, australiennes et japonaises. Située à Mandalay,
2e plus grande ville dans le nord du pays, elle accueille actuellement
quelque 7500 enfants orphelins et enfants de familles défavorisées, et
compte environ 150 enseignants. Elle assure un suivi du jardin d’enfant
jusqu’à l’école secondaire. Le nombre d’élèves augmente chaque année, et
les bénévoles sont de plus en plus nombreux à venir y travailler.
Surtout, l’école s’oriente désormais aussi vers la dispension de soins. Dans
son enceinte, un bâtiment de 3 étages a été construit grâce à des dons
allemands et australiens. Le premier étage abrite une clinique médicale.
Le deuxième accueillera une clinique ophtalmique. Et le troisième abrite
« textes à venir »
Aygol Vermot Babaki se bat pour la santé dentaire des enfants birmans depuis 7 ans.
actuellement une clinique dentaire. Elle a été montée grâce à l’appui
d‘une association suisse, l’Association Thannaka, qui s’est donné pour
mission d’apporter aux enfants défavorisés de ce pays des matériaux et
techniques permettant les soins dentaires, des moyens pédagogiques
aux enseignants des écoles et des soins gratuits pour les plus démunis.
Aygol Vermot Babaki, fondatrice de cette association, est hygiéniste
dentaire. Elle partage son temps de travail entre Lausanne, Payerne
et Estavayer-le-Lac. Lors d’un voyage en Birmanie, en 2007, elle a
remarqué combien grand et urgent était le besoin de ces enfants en
soins dentaires... Elle se souvient: «Tout a commencé grâce à un de mes
patients qui, en 2003 déjà, a offert des brosses à dents à cette école.
Mais à quoi peuvent servir des brosses à dents si on ignore comment
les employer? Et en 2007, effectivement, lors d’un voyage sur place,
nous avons organisé un cours de prophylaxie. Car le constat que nous
avons fait est alarmant: 80% des enfants souffraient visiblement de
caries ou d’abcès..»
De retour en Suisse, elle décide d’agir. Elle crée l’association Thannaka
et part à la recherche de fonds. Elle vend des calendriers, donne des
conférences et frappe aux portes des clubs service. Peut à peu, le projet

prend forme. «Nous disposons d’un étage complet qui, même s’il ne
compte pour l’heure qu’un seul unit, permet à un dentiste local de
venir soigner gratuitement les enfants deux fois par semaine. Parfois,
des dentistes suisses de passage viennent lui prêter main forte..»
En 18 mois, de mars 2008 à décembre 2009, le bilan est encourageant:
1182 enfants ont pu être soignées. Le nombre d’abcès a diminué et,
parallèlement, le niveau d’hygiène buccale est à la hausse. Plusieurs
étudiants en médecine dentaire birmans sont venus les aider. «Tout
a bougé très vite, se réjouit Aygol Vermot Babaki. Un dépistage s’est
rapidement mis en place, et on procède classe par classe.»
Travail de titan, reconnaît-elle. Car les patients vont de 3 à 16 ans.
Pas simple non plus d’assurer le suivi fi nancier et de se prémunir de
la gourmandise d’éventuels intermédiaires. «A cause de la situation
‘délicate’ dans le pays, la gestion des fonds est totalement gérée
par les membres du comité de l’association. Il n’y a pas de transfert
d’argent: nous amenons nous-mêmes sur place les fonds récoltés. Et
les dépenses sont limitées au maximum.» Ainsi, tout le matériel a été
choisi et acheté personnellement par les membres du comité.
Mais le besoin reste permanent. Avec la quantité toujours plus élevée
de patients, l’association aimerait installer un 2e unit, et caresse même
le vœu d’ouvrir une seconde clinique dans un autre village birman,
N’Gapali, sur la côte ouest. «Notre idée serait de mettre à disposition
un unit mobile, par exemple». jft
Aygol Vermot Babaki a un
parcours pour le moins original
et captivant. Elle est née en
Iran, près de Téhéran, mais est
originaire du Turkménistan
iranien. Elle n’a que 5 ans
lorsque ses parents choisissent
de s’établir en Suisse, où elle fait
toutes ses écoles.
Un parcours animé
Un cursus qui la verra
embrasser la profession
d’hygiéniste dentaire. Car ce qui
attire avant tout Aygol Vermot
Babaki, ce sont les contacts
avec les patients. «De plus, c’est
un métier très important pour
la santé, un métier que trop de
gens ignorent encore.»
Une profession qui permet aussi
de «sortir». Il y a les patients que
l’on visite dans les écoles, d’autres
que l’on soigne dans des homes,
etc... «On n’est pas toujours
confi né dans un cabinet...»
Surtout, consciente du rôle
fondamentale de son art dans
la prophylaxie, Aygol Vermot
Babaki rappelle que des gens
souffrant de maux dentaires
ont des diffi cultés à se nourrir
correctement, sont péjorés dans
leur vie sociale et professionnelle
à cause d’une mauvaise
présentation générale, et jouent
avec leur santé... jft
4 | 5
L’Association recherche:
des dentistes, des étudiants en médecine dentaire, des
hygiénistes dentaires, des assistantes en prophylaxie, et bien
sûr des fonds [ccp 17-230135-4].
Venez découvrir un magnifi que pays avec des habitants plus
qu’accueillants... Profi tez de visiter le Myanmar et faire du
bénévolat lors de votre escale à Mandalay...
Site: www. thannaka.ch | contact: aygol.babaki@estavision.ch

TOURNOI DE GOLF
Une journée de rêve dans un endroit d
Le premier tournoi de golf du SRD a ravi près de 80 personnes. Un succès, salué par u
Convivial, super bien organisé, chaleureux, généreux!
Les qualifi catifs fusaient, ce 10 juin dernier, pour dire
tout le plaisir qu’ont eu les invités du Service Romand
Dentaire à ce premier Tournoi romand de golf. Près de
80 personnes s’y étaient inscrites: médecins-dentistes,
assistants, hygiénistes, étudiants... Une magnifi que
occasion de se retrouver, de faire connaissance, ou de
jeter des passerelles entre les diverses facettes de la
profession!
Sous un soleil radieux, mais plus caressant que
mordant, les participants se sont élancés vaillamment
à l’assaut des 18 trous du Golf de Vuissens, hôte de
la manifestation. Une grillade et une verrée ont clos
la journée. Ce moment de repos gastronomique a été
celui, aussi, de la distribution des prix. Une distribution
Prochain tournoi: 17 juin 2011
conduite par le directeur du SRD, Jean-Marie Martin
qui, dans une allocution pleine de bonne humeur et
de complicité, s’est plu à souligner combien il était
heureux de recevoir dans un tel cadre et de manière
aussi détendue, autant d’amateurs et d’amatrices de
ce sport exceptionnel qu’est le golf.
Et de donner rendez-vous d’ores et déjà à l’année prochaine.
Notez en effet la date du Deuxième Tournoi de Golf du
SRD: le 17 juin 2011.
Sur le site www.dental-suisse.ch, vous trouverez
la liste des gagnants du tournoi dans les diverses
catégories, ainsi qu’une galerie de photos
immortalisant cette journée mémorable. Ne manquez
pas d’y jeter un coup d’œil!

e rêve!
n soleil généreux, et qui devient déjà une tradition...
Photos: Jean-Jacques Frutiger
6 | 7
Les plus belles photos
en pages suivantes, et
toutes les photos sur
www.dental-suisse.ch

Retrou
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vez toutes ces photos
d’autres encore sur
w.dental-suisse.ch

Retenez déjà
Tourno
17

la date du prochain
i de Golf SRD:
juin 2011.

Votre cabinet dentaire souffre-t-il d’une grave
carence en liquidités?
Nathalie Snyckerte n’a pas son pareil pour lui injecter des fonds.
«L’augmentation du nombre de mauvais payeurs a des effets
secondaires désagréables, qui peuvent aller jusqu’à mettre en
péril la pérennité d’un cabinet dentaire. Avant d’en arriver à cette
extrémité, nos clients peuvent nous demander une avance sur
leurs honoraires. En touchant leur dû cinq jours après la date de
facturation, par exemple, ils évitent élégamment tout problème
de trésorerie.»
Préfinancement des notes d’honoraires. Une prestation financière
de la Caisse pour médecins-dentistes SA qui vous garantit des
rentrées à échéances fixes et vous permet de gérer vos liquidités
comme vous l’entendez.
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THEMA
Voulez vous pren
Ils sont à la mode. Leur affl ux soudain en magasin
va pousser les patients à s’interroger quant à leur
utilité. Une chance à saisir pour ouvrir avec le médecidentiste
un dialogue plus large sur l’hygiène buccodentaire.
Qu’ils soient antiseptiques, anti-infl ammatoires,
fl uorés ou contre la mauvaise haleine, les bains
de bouche sont presque aussi nombreux que les
dentifrices. La quasi totalité d’entre eux est formulée
à base d’un antiseptique auquel s’ajoutent d’autres
composants selon l’indication. Si un bain de bouche
est indiqué pour une bonne hygiène buccale, il ne doit
pas être utilisé tous les jours pour ne pas perturber la
fl ore normalement présente dans la bouche. Mais il
soulage aussi un aphte, des gencives infl ammées ou
irritées ou pour combattre ou prévenir une infection.
Il s’utilise en rince bouche ou gargarisme, purs ou
dilués avec de l’eau froide ou tiède. Ils permettent de

dre un bain?
nettoyer des zones inaccessibles à la brosse à dents.
Les bains de bouche s’emploient également en soins
postchirurgicaux en stomatologie (extraction ou
autres intervention de chirurgie buccale).
Mais encore faut-il choisir le bain de bouche adapté
à la situation...
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS), organisme
public indépendant d’expertise scientifi que, a évalué
au début de l’année l’effi cacité des bains de bouche
disponibles dans le commerce. Son verdict est plutôt
sévère: «Seules les spécialités à base de chlorhexidine
ont un intérêt dans la prise en charge de ces
indications». Quant aux autres bains de bouche, ils
sont parfaitement ineffi caces.La HAS, dans son
rapport, conclut donc: «La prescription des bains de
bouche à base de chlorhexidine doit être réservée
aux patients ne pouvant assurer une hygiène correcte
par le brossage des dents».
« Ils sont souvent
»
ineffi caces.
La HAS ne mentionne pas les solutions de prébrossage,
parfaitement inutiles parce qu’ineffi caces,
elles aussi. Aux bains de bouche chimiques, on
préférera donc les solutions naturelles à l’effi cacité
démontrée, telles qu’huiles essentielles et/ou bain
de bouche à l’huile de sésame, en complément (et
non en remplacement) du brossage des dents.
Mais débat ne fait que commencer. Nombreux sont
les praticiens à estimer que loin du simple effet de
mode, le bain de bouche fait en effet partie de leurs
recommandations, et ce à deux titres.
En complément du brossage, au quotidien,
pour prévenir les caries, gingivites ou maladies
parodontales favorisées par la plaque dentaire.
En tant que «médicament», après un
traumatisme, avant ou après un acte chirurgical, en
maintenance d’un traitement parodontal, avant ou
après un détartrage, pour réduire un risque carieux
élevé, etc.
Parce qu’il touche les zones qui échappent au
brossage quotidien, le bain de bouche permet de
diminuer signifi cativement la charge bactérienne
présente dans la cavité buccale. À commencer par
les zones interdentaires. À condition de rester un
complément et non un substitut à des brossages
quotidiens réguliers et performants avec fi l dentaire,
brossettes interdentaires et/ou hydropulseurs
qui seuls peuvent éliminer l’essentiel de la plaque
dentaire.
Le second avantage du bain de bouche est d’aller,
comme son nom l’indique, dans toute la bouche sans
se limiter aux dents, surface qui ne représente qu’un
cinquième de la cavité buccale. Un avantage de taille
quand on sait ce qui se passe pendant et juste après
le brossage. L’effet tensioactif de la pâte dentifrice
diluée par la salive fait «fi ler» les bactéries vers les
muqueuses qui y restent quelques heures avant de
recoloniser les dents et de rejoindre leur habitat de
prédilection, la plaque dentaire ou interdentaire.
14 | 15
Les fumeurs, les personnes qui souffrent de
malposition dentaire et les porteurs de prothèse en
ont encore plus besoin. Mais les bains de bouche
ne remplacent pas le détartrage, qui reste conseillé
deux fois par an. Les bains de bouche sont à éviter
avant 6 ans car les enfants peuvent les avaler.Ils sont
aussi déconseillés dans les 24 heures qui suivent une
extraction dentaire, car des saignements peuvent
survenir. Lire aussi en page 17

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THEMA
«Il faut distinguer les rinçages»
Les eaux dentaire ne servent à rien, souvent, et peuvent comporter des risques, pparfois.
16 | 17
«Ce qu’il faut distinguer, explique Catherine Schubert, hygiéniste dentaire, ce sont les sortes de
rinçages buccaux. Prenez les eaux fl uorées. En les utilisant, on ne change rien à la fl ore, on ne fait que
reminéraliser. Or, si la dent n’a pas besoin de l’être, alors cela ne sert à rien de les utiliser. Tout au plus,
leur emploi pourrait donner bonne conscience... Mais en cas d’hygiène buccale correcte, ces eaux ne
servent pas à grand-chose.»
Certes, et Catherine Schubert le reconnaît, les bains de bouche créent le débat, aujourd’hui. Ils sont
à la mode; leurs ventes sont en hausse. Des bains pour ci, des bains pour ça: ils semblent remédier
miraculeusement à tous les problèmes. A tel point que des professionnels s’en sont émus, et
lancent des mises en garde. «Certains médecins ORL, aux Etats-Unis notamment, ont révélé que
les bains buccaux à forte teneur en alcool, pax exemple, peuvent représenter un risque pour
les muqueuses»; prévient Catherine Schubert. Avant de nuancer: «Ces bains de bouche,
fortement antiseptiques, peuvent être indiquer avant, ou juste après une intervention.
Surtout lorsque le patient craint qu’un brossage ne lui fasse trop mal. Mais il s’agit bien
d’un usage de courte durée...»
De même pourra-t-on conseiller une eau fl uorée à quelqu’un montant une forte
tendance carieuse, et cela dans un soucis de prévention, on peinant à se
brosser correctement, du fait d’un handicap par exemple. «Ça ne peut pas
faire de mal, mais pour être certain que ça fasse du bien, mieux vaut quandmême
se laisser conseiller!», sourit la professionnelle. Tout en se méfi ant
des fl uorures d’étain, qui peut colorer les dents.
Autre idée préconçue à balayer, ajoute Catherine Schubert: «Les
bains de bouche n’ont aucun effet interdentaire! Entre les dents
seul un nettoyage mécanique - avec une brossette par exemple
- garantit un résultat.»
Un type de bains de bouche, cependant, semble sortir du
lot: ceux à la chlorhexidine. Pourquoi? «La chlorhexidine,
note Catherine Schubert, a ce qu’on appelle un effet
rémanent: elle se fi xe sur les tissus et diffuse son
action un certain temps, ce qui n’est pas le cas des
autres substances. Avec toutefois un bémol: à la
longue, la plupart des produits à la chlorhexidine
induisent une légère coloration. A l’achat, il
s’agit donc de bien choisir son produit!»
Et que penser des produits «naturelles» à
base d’huiles essentielles, que d’aucuns
proposes en lieu et places des solutions
chimiques? «Ces huiles ne sont pas
anodines, répond la spécialiste. Ce
sont des produits parfois très forts,
voire agressifs. L’important est de
ne pas y recourir par automédication,
et toujours se laisser conseiller, histoire
de bien connaître leurs effets, mais aussi
leurs éventuels effets secondaires. Car certains
peuvent irriter les gencives.» jft

MyDentalworld ACADEMY
INSCRIPTION
A L’AIDE ! QUAND
LE CABINET DEVIENT UNE
SALLE D’URGENCE...
GESTION DES URGENCES AU CABINET DENTAIRE
Les situations d’urgence sont rares dans le cabinet dentaire. Malgré ou à
cause de cela, il est important que votre équipe soit préparée :
La manière d’agir en cas d’urgence n’est pas compliquée ; quelques mesures
essentielles peuvent sauver le patient et vous rassurer.
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RÉFÉRENT Ambulancier diplômé ES avec expérience,
enseignant RESQU © et SRC ©
HORAIRES 08.00 – 12.00 ou 13.00 – 17.00
DATES Jeudi, 21 Novembre 2010
LIEU SRD Service Romand Dentaire, Crissier
FRAIS DE PARTICIPATION CHF 180.- par personne
INCLUS Certificat, documents, pause
OFFRE Si désiré, le workshop peut avoir lieu au cabinet médical.
Nombre de participants minimum 6
NOMBRE Maximum 12 participants
¦ TITRE ¦ NOM ¦ PRENOM ¦ 08.00 – 12.00 ¦ 13.00 – 17.00
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La carie en recul en Suisse
Les problèmes de caries sont en recul dans
tout le pays, selon une étude portant sur des
recrues publiée dans la Revue suisse d’odontostomatologie.
Le tabagisme accroît les risques.
En revanche, ni le moment du brossage ni la
technique de brossage ne semblent infl uencer
la santé bucco-dentaire.
L’enquête clinique et radiologique présentée
mardi a été conduite en 2006 à l’aide d’une
méthode standardisée sur 606 futures soldats
de l’école de recrues de Thoune. Ses résultats
ont été comparés à ceux d’études antérieures
effectuées en 1985 et en 1996. L’enquête
a révélé une baisse de 37% des caries par
rapport à 1996. La part des recrues exemptes
de caries a passé de 15,6% à 27,9%.
Selon l’étude, les recrues qui fument ont
nettement plus de caries que les autres. Les
jeunes ayant des racines étrangères ont aussi
tendance à souffrir davantage de caries.
Les causes du recul des caries sont multiples.
Outre l’amélioration de l’hygiène dentaire,
il faut noter que la nouvelle génération
a pu consommer dès la naissance du sel
alimentaire fl uoré.
Le moment du brossage ne semble pas
déterminant. Se brosser les dents 15 minutes
après le repas ou plus tard ne change rien
aux atteintes de caries. De même, les auteurs
de l’étude n’ont pas noté de différences
signifi catives à cet égard entre les recrues
imprimant à la brosse à dents un mouvement
vertical, horizontal ou circulaire.
Vous avez dit formation continue?
80 heures de formation continue chaque
année, tel est l’engagement que prennent
les médecins-dentistes SSO. Ils étudient
les publications spécialisées, participent à
des congrès, pratiquent des échanges avec
leurs consœurs et confrères pour se tenir
au courant des tout derniers progrès de la
médecine dentaire. De plus, ils participent à
des campagnes de prophylaxie et sensibilisent
leurs patientes et leurs patients aux différents
aspects de leur santé buccodentaire. Des
enquêtes d’opinion ont démontré
que 90% à 95% des patients sont entièrement
satisfaits de leur médecin-dentiste SSO. δ

ACTUALITÉS
La colère des médecins-dentistes
Les praticiens ne veulent pas d’une TVA à 6,2%.
La soumission du domaine de la santé à la
TVA entraînerait des coûts supplémentaires
considérables, selon la SSO, et cela sans
compensation aucune. De plus, l’élargissement
de la TVA à la santé entraînerait une
désavantage concurrentiel par rapport
aux pays de l’Union européenne, lesquels
n’appliquent pas de TVA au secteur de la
santé. La nouvelle TVA entraînerait encore
davantage de «tourisme dentaire» dans les
pays voisins et de pertes de revenus pour les
dentistes suisses.
Ces derniers, selon la SSO, travaillent déjà à
perte dans les domaines de la LAMal et de
Un bijou dentaire? Une tendance très glamour... Le strass est le matériau le
plus souvent utilisé. Il imite parfois le diamant, mais on en trouve également
des dorés, des noirs, des colorés, des nacrés, des brillants, des mates… Et il se
décline sous plusieurs formes comme une étoile, un cœur ou une fl eur.
Le bijou dentaire rompt avec l’uniformité. Cette nouvelle expression de la
sensualité et de la beauté est très en vogue. Mais attention! La pose d’un
strass dentaire doit se fait généralement chez votre médecin-dentiste.
Toutefois, certains vont dans un studio de piercing, voire chez certaines
esthéticiennes. Il est alors impératif de s’assurer que ces derniers ne font pas
n’importe quoi. Car avant de procéder, le dentiste examine l’état de votre
dent pour déterminer si sa surface convient à une pose de bijou dentaire.
la LAA. Par ailleurs, ce nouvel impôts associé,
à une forte augmentation des primes des
caisses-maladie, représenterait une charge
importante pour les ménages.
L’assujettissement à la TVA des domaines de
la formation, de l’éducation et de la recherche
ne manquerait pas, en outre, de renchérir
la formation en médecine dentaire avec,
en fi n de compte, des répercussions sur les
factures envoyées aux patients. «Ce projet du
Conseil fédéral ajoutera une charge de 230
millions de francs par an, qui sera reportée
sur les patients», affi rme Marco Tackenberg,
porte-parole de la Société suisse d’odonto-
18 | 19
stomatologie (SSO). Rien ne justifi e ce
prélèvement fédéral, se fâche la SSO. «Surtout
que nos voisins européens n’appliquent pas
la TVA au secteur de la santé. Des pertes de
revenus sont à craindre.»
Les professionnels suisses «sont déjà connus
pour être un peu plus chers qu’en Europe»,
préviennent plusieurs praticiens. Le nombre
des Suisses allant faire soigner leur dentition
à l’étranger pourrait encore augmenter. Un
sondage «on line» réalisé par le quotidien gratuit
20 Minutes révèle pour sa part que 93% des
personnes qui y ont partcipé estiment que les
coûts dentaires sont trop chers en Suisse. com
Bijoux dentaires: des gestes corrects
Coller un «diamant» sur une dent est à la mode. Mais ne pas faire n’importe quoi!
La dent est testée et désinfectée avec des produits professionnels. Le strass
se pose alors avec de la colle dentaire, la même que celle utilisée pour coller
les bagues orthodontiques, donc pas toxique. La colle se fi xe, se durcit à
la lumière UV et se façonne en fonction du strass, ce qui permet une pose
plus résistante et non dangereuse pour la dent. La pose n’est pas du tout
douloureuse car le dentiste ne creuse pas la dent, le bijou est juste fi xé. Il peut
rester en place quelques semaines à plusieurs années.
Mais une bonne hygiène buccale est ensuite indispensable. Il faut absolument
éviter le développement de bactéries sous le strass. Si jamais il devait tomber,
il est aussi nécessaire de demander à votre dentiste un polissage classique qui
enlèvera la colle et les éventuels restes de strass. jft

SRD Service Romand Dentaire
Formation continue
LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS EN
STÉRILISATION EN 2010
« Contrôle de routine et traçabilité »
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Jeudi 4 novembre 2010
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Lausanne | Policlinique Médicale Universitaire
Rue du Bugnon 44 |1011 Lausanne
Inscriptions: www.polimed.ch
Octobre
13.10 «Straumann® Bone Ceramic for bone
augmentation to improve function and esthetics
in implant dentistry» (Conférence en langue
anglaise)
Dr Dieter Bosshardt, School of Oral Medicine,
University of Bern
Colloque soutenu par Straumann
Novembre
10.11 «Biological principes of bone regeneration
Ridge presentation and maxillary sinus
augmentation techniques» (Conférence en langue
anglaise)
Dr Antonio Barone, Service d’Odontostomatologie
de l’Hôpital de Versilia (IT)
17.11 « Athérosclérose : une maladie parodontodépendante?»
Dr Carlos Madrid, Service de Stomatologie et de
Médecine Dentaire, PMU, Lausanne
Dr Nicolas Rodondi, Consultation des lipides, PMU,
Lausanne
24.11 «Update of the Aetiology and Management of
Xerostomia and Salivary Hypofunction»,
(Conférence en langue anglaise)
Dr Anne Hegarty, Eastman Dental Institute for Oral
Health Care, University College, London (UK)
Décembre
01.12 «Prise en charge des alvéoles d’extractions dans
les secteurs antérieurs: quelles nouvelles
stratégies?»
Dr Pascal Valentini, Pratique Privée, Paris, Program
Director European Post Graduate of Oral
Implantology (FR)
08.12 «Croissance crânio-faciale et dysmorphoses
maxillo-mandibulaires: intérêt des bielles
de Herbst dans la prise en charge des classes II
squelettiques»
Dr Arnaud Lac-Bérière, Pratique Privée, Spécialiste
en Orthodontie CECSMO et Chirurgie orale
(DESCB), St Avold (FR)
15.12 «Nouvelles approches de la réhabilitation des
patients édentés totauxs», (Conférence en langue
anglaise)
Dr João Borges, Prosthodontic Department, Malo
Clinic, Lisbonne (PT)
Colloque soutenu par la Policlinique Médicale
Universitaire
Tous les colloques se tiennent de 18 à 20 heures, à
l’auditoire J. Doge.
Renseignements: rachel.grandvuillemin@hospvd.ch
Une conférence? Un colloque?
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Le SRD, le Service Romand
Dentaire, innove. Dans le cadre
de la formation continue,
il propose aux médecins-dentistes
de Suisse romande une
soirée d’information sur les
«Nouvelle Recommandations
en stérilisation valable à partir
de 2010».
Pour répondre à bon nombre
de questions sur un sujet
d’actualité très controversé,
il achoisi d’inviter des spécialistes
sur le traitement et le
retraitement de l’instrumentation
en cabinet dentaire. Une
rencontre qui répondra aux attentes
de toutes et de tous: pas
moins de six interventions sont
prévues.
Durant cette soirée et selon le
programme ci-contre, divers
sujets seront abordés, comme
le nettoyage, la désinfection,
la stérilisation, l’archivage, le
recours à l’assistance par ordinateur,
etc...
Les participants auront aussi
l’occasion de poser toutes les
questions aux conférenciers
et aussi de s’informer sur les
dernières recommandations
de Swissmedic: «Guide des
bonnes pratiques de retraitement».
A l’issue de cette formation.
une parti récréative est au programme,
histoire de prolonger
le débat autour d’un apéritif dînatoire.
Car la soirée s’annonce
animée, passionnée, et promet
beaucoup de questions...
Attention: le nombre de places
est limité.
Jean-Marie Martin
Responsable SRD
Pour de plus amples
informations: 021 633 24 04
20 | 21
FORMATION
Quelles
recommandations
pour la
stérilisation?
Programme
« La soirée
promet d’être
»
passionnée.
18h00-18h15: Accueil et présentation des conférenciers
18h15-18h45:
Société Gamasonic France | M. Etienne Rigoulot
«Préparation à la stérilisation»
18h45-19h15:
Société Melag France | M. Serge Jansen et M. Ischem Torchi
«Solution software MelaWin»
19h15-19h30:
Deppeler Suisse | Mme Diane Bonny &
SAYAtek | M. Marc Bovet
«Traçabilité du processus de retraitement»
19h30-20h00:
Odus Technologie SA | M. Nicolas Gehrig
«Contrôle de routine des cycles de stérilisation et archivage des
données»
20h00-20h15:
Société Dentagest Suisse | M. Christian Solliard
«Transfert des données sur IPad et archivage»
20h15-20h45:
SSSH | M. Hervé Ney
Responsable Stérilisation Centrale
Hôpitaux Universitaires de Genève
«Guide des bonnes pratiques de retraitement Selon Swissmedic»
21h00: Apéritif dînatoire

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ENTREPRISES
Anesthésie buccale sans souffrance
Une start up genevpoise a mis au point une seringue déjà présente dans 40 pays
Les seringues développées par l’entreprise
genevoise Primequal permettent des
anesthésies buccales par injection, sans
souffrance. L’entreprise, fondée en 2006, a
développé cette nouvelle seringue. Jetable
et recyclable, elle opère grâce à un système
automatique qui permet au praticien d’injecter
le produit dans les tissus particulièrement durs
de la gencive.
Explications de David Weill, ingénieur et
fondateur de Primequal: «La douleur provient
souvent d’une trop grande pression lors de
l’administration de l’anesthésiant. Or, comme
il faut appuyer fort sur la seringue, cela rend
l’injection douloureuse. Avec notre système,
la pression est limitée et donc la piqûre
indolore.»
Cette seringue, protégée par cinq brevets,
est entièrement fabriquée en Suisse. Elle est
vendue par Saniswiss sous le nom de Saniject.
Depuis le début de sa commercialisation,
en 2007, plus d’un million d’unités ont été
vendues, dans une quarantaine de pays en
Europe, en Asie et aux Etats-Unis.
Mais Primequal vise déjà plus loin: l’entreprise
prévoit d’adapter sa technologie novatrice à
d’autres applications: «Nous allons lancer sur
le marché deux nouvelles seringues, adaptées
aux soins esthétiques, d’ici la fi n de l’année.
L’une sera destinée aux injections de Botox et
l’autre à l’acide hyaluronique.»
La suite avec vous demain
matin.
Merci, Jean-françois Thilo
22 | 23

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comme avec l’Air-Flow
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dernière innovation de l’inventeur
des Méthodes Originales et permet
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pour le patient et particulièrement
doux pour l’épithélium gingival:
un maximum de confort pour le
patient, tel est l’argument décisif de
la Méthode Originale ultramoderne
Piezon. Sans parler des surfaces
dentaires exceptionnellement lisses
qu’apporte le traitement. Ces
bénéfices supplémentaires sont le
résultat d’oscillations linéaires à la
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pièce à main Originale Piezon
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BACTÉRIEN
La méthode Originale Air-Flow
Perio consiste à éliminer le film
bactérien nocif jusqu’au fond des poches
les plus profondes. La réduction des
bactéries sous-gingivales prévient la
perte des dents (parodontite) ou le
détachement des implants (périimplantite).
Le tourbillon uniforme du
mélange air-poudre et eau prévient
l’emphysème des tissus mous – même
lorsque l’on va au-delà des limites de la
prophylaxie – grâce à l’action de
l’embout Perio-Flow.
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Air-Flow et Perio-Flow
Et dans le cas d’un aéropolissage
supra-gingival classique, rien ne
compte davantage que l’efficacité sans
égale de la Méthode Originale
Air-Flow. Un traitement efficace,
rapide, fiable et non stressant, qui
n’endommage pas le tissu conjonctif
et ne raye pas la surface dentaire. Cela
grâce à l’application en douceur de
l’énergie biocinétique.
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ACTUALITÉS
Halitose: briser le tabou
Une nouvelle campagne en Suisse rappelle les règles d’hygiène de base
L’action Santé buccale en Suisse a lancé
début septembre sa nouvelle campagne
de prévention. Le sujet: la mauvaise haleine
(halitose). Elle adresse un message aux
personnes concernées: le problème peut
être résolu.
La mauvaise haleine est un sujet tabou.
Pourtant, un quart de la population environ
souffre occasionnellement de mauvaise
haleine. Dans neuf cas sur dix, la cause se
trouve dans la cavité buccale. Une hygiène
bucco-dentaire soigneuse permet de l’éviter
de s’en protéger.
L’halitose est généralement causée par
la dégradation de matériel organique
(par exemple restes alimentaires) par des
bactéries dans la cavité buccale. Si les dépôts
bactériens sur la langue ne sont pas éliminés,
le métabolisme de ces bactéries peut causer
une mauvaise haleine. Contrairement à une
opinion répandue, les maladies du système
oto-rhino-laryngologique (ORL) ou gastrointestinal
sont très rarement à l’origine de
l’halitose.
Les médecins–dentistes ou les hygiénistes
dentaires sont les interlocuteurs compétents.
Dans la plupart des cas, ils peuvent identifi er
Plusieurs causes
le problème et le résoudre.
Une hygiène buccodentaire
soigneuse
permet d’éviter l’halitose.
Les dépôts
bactériens (plaque
dentaire) s’éliminent
mécaniquement à la
brosse à dents. Mais une
bonne hygiène quotidienne
devrait en sus comprendre:
Des bactéries s’accumulent dans les sillons creusés par les papilles, sur la
partie postérieure de la langue. Ce sont ces bactéries qui produisent des
composés soufrés extrêmement volatils, qui s’échappent dans l’air expiré. La
présence de ces bactéries explique également la mauvaise odeur matinale. La
salive étant moins abondante durant la nuit, elles ont tendance à s’accumuler.
Il reste à savoir pourquoi certaines personnes produisent en abondance des
composés soufrés et d’autres non. Le mauvais état des gencives, la présence
de grosses caries ou un traitement obturateur défectueux peuvent provoquer
l’accumulation des bactéries et débris alimentaires. Ainsi, si vous avez
l’impression que votre haleine a changé subitement de manière désagréable,
la première étape est certainement d’aller rendre visite à votre
l’élimination des dépôts sur la langue
avec une râpe linguale ou la brosse à
dents;
le nettoyage des interstices dentaires avec
une brosse interdentaire ou le fi l dentaire;
éventuellement, une solution buccodentaire
combattant les bactéries à l’origine
de la mauvaise haleine.
La campagne de Santé buccale en Suisse vient
de se clore. Mais le site www.bouchesaine.ch
propose toujours aux personnes directement
affectées et à leurs proches une possibilité
de s’informer sur le problème de la mauvaise
haleine, tout en rappelant une foule
d’information sur le sujet. δ
24 | 25
médecin-dentiste. Celui-ci pourra vous donner également des conseils
d’hygiène, notamment si vous avez une parodontite, infl ammation des
gencives entraînant la formation de poches entre les dents et les gencives, où
s’accumulent les débris alimentaires.
Le chewing-gum, les pastilles et autres sprays ont un effet masquant très
éphémère. Mais les premiers ont l’intérêt de faire saliver. Or, on sait qu’une
bouche sèche augmente le risque de mauvaise haleine. Certaines maladies
ou thérapeutiques peuvent diminuer la sécrétion de salive. Une particularité
génétique peu fréquente, récemment identifi ée, la triméthylaminurie, est
responsable d’une odeur de poisson. Malheureusement il n’existe pas de
remèdes réellement effi caces. δ

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INSOLITE
Dentiste du
«grand monde»
Georges Fattet, né en 1820, ne fi gure pas dans les almanachs
royaux de son époque. Par contre, nous possédons pour
ce praticien une documentation qui se présente sous des
formes différentes mais complémentaires compte tenu de
leur vocation publicitaire: les publications, les caricatures
de Chamcet d’E. Pingret et la toile de ce dernier auteur. Les
ouvrages de Georges Fattet ne sont en fait que des opuscules
de cinq à six pages disponibles «au cabinet du dentiste et
chez tous les libraires français et étrangers» et qui furent
réunis pour constituer son «Traité de prothèses dentaires à
l’usage des artistes, des savants et des gens du monde», publié
en 1850.
Dans sa brochure intitulée «Aperçu sur les dangers des dents
à pivot, à ressort et à crochets; Sur l’heureuse et favorable
infl uence des dents sans crochet ou râtelier à succion sur la
santé générale», Georges Fattet se gratifi e des titres suivants:
«Inventeur des dents osanores; Professeur de Prothèse
dentaire; Auteur d’un nouveau procédé pour dissimuler les
dents cariées et difformes avec l’adresse de l’auteur, 363 rue
Saint-Honoré».
Il affi rme que ses dents étaient «le fruit d’essais souvent réitérés
et infructueux» et qu’il fut assez heureux «pour trouver dans le
règne animal une matière parfaite d’un émail riche et brillant
et d’un grain dur et serré». C’était en fait de banals dentiers en
ivoire d’hippopotame où il appliquait le principe d’adhésion
par pression atmosphérique «sans recourir à des tiges,
plaques, crochets et ressorts...» Et de préciser que «ses dentiers
exécutés avec toute la précision des règles mathématiques
s’appuient également sur toute l’arcade dentaire...»
Dix ans plus tard, une publicité du Journal de l’Oise du 21
septembre 1858 vantait encore les mérites des dents Fattet
en critiquant «les dents à cinq francs montées sur des plaques
d’étain, de plomb ou de cadmium». Ses publicités se succèdent
dans les almanachs impériaux jusqu’en 1867. δ

ENTREPRISES ROMANDES
Une clinique mobile
pour les EMS vaudois
Le slogan «A quand remonte la dernière
visite de votre dentiste?» résume la
philosophie de ce concept. Dans une
certaine mesure, le «Nomadent» ressuscite
la pratique des médecins généralistes de
campagne qui se rendaient au domicile
de leurs patients. Lancée par un groupe
privé, Adent Cliniques Dentaires SA,
cette clinique nomade veut faciliter
l’accès aux soins des aînés qui peinent à
se déplacer. Un concept similaire existe
à Genève pour les écoles. L’état dentaire
des pensionnaires en EMS laisse parfois
à désirer. Diverses études médicales
montrent que cette situation peut avoir
des conséquences regrettables sur leur
santé en général.
Une prothèse mal réglée peut
dissuader une personne de s’alimenter
correctement et engendrer des carences
nutritionnelles. Une mauvaise hygiène
buccale favorise l’apparition d’infections
des voies respiratoires.
Le groupe privé Adent, qui gère cinq
cliniques dans les cantons de Vaud et de
Genève comptant 140 collaborateurs, a
formalisé ce printemps un partenariat
avec la Fondation Mont Riant. Cette
dernière supervise cinq EMS et deux
structures d’accueil temporaires.
Ses sites de Lausanne et d’Yverdonles-Bains
recevront trois ou quatre
fois par an la visite du «Nomadent», la
nouvelle clinique dentaire ambulante.
Cette prise en charge sur le pas de porte
des EMS devrait rassurer les résidents
et éviter le stress provoqué par un
déplacement dans un cabinet médical.
Le véhicule mobile, qui coûte près de
250 000 francs, dispose d’un équipement
de pointe, notamment d’un dispositif de
radiologie numérique. Le groupe Adent
va proposer ce service aux entreprises
et écoles privées de Suisse romande,
voire aussi aux régions périphériques en
manque de praticiens dentaires.
Ce service offre de nombreux avantages.
Pour les entreprises d’abord, qui peuvent
témoigner de leur engagement vis-à-vis
de la santé de leurs collaborateurs Pour
les écoles privées ensuite, qui peuvent
réaliser des contrôles dentaires réguliers
et approfondis. et donc pour les EMS, en
facilitant l’accès aux soins (traitement
sur place, pas d’attente, réduction du
stress).
Pratiquement, les soins proposés en
priorité sont des soins de base tels que
dépistage, contrôle et hygiène dentaire.
Ceci afi n de permettre à l’entreprise ou
l’école de faire bénéfi cier un maximum
de collaborateurs ou élèves de la
présence sur leur site du Nomadent.
Le suivi éventuel de traitement peut
ensuite être réalisé en clinique.
Toutefois, en cas de problème de
transport du patient, l’ensemble de la
prise en charge est effectuée à bord de
l’unité mobile Nomadent. D’un point
de vue de l’hygiène, le patient trouve
les mêmes conditions qu’en cabinet.
L’ensemble des dispositifs médicaux
utilisés sont désinfectés et stérilisés
dans une unité séparée. δ
26 | 27
LIVRES
Homéopathie clinique pour
le chirurgien dentiste
La pratique de l’odontostomatologie peut nécessiter
des prescriptions médicales dans de larges
domaines: thérapeutiques curatives, prévention,
préparation aux soins, traitement de l’urgence. Pour
ce faire, nous avons à notre disposition les médicaments
allopathiques, mais aussi les médicaments
homéopathiques.
Si de nombreux ouvrages consacrés à l’allopathie
ont été publiés, en revanche, en homéopathie, les
livres existant traitent
de médecine générale,
mais peu avec une approche
odontologique.
L’ouvrage n’a pas pour
but de transformer le
chirurgien dentiste en
homéopathe, mais de
lui apporter la connaissance
nécessaire pour
dialoguer avec les patients,
et pour aller plus loin dans cette démarche
et mettre en œuvre, s’il le désire, ces thérapeutiques,
dans les cas cliniques où elles sont indiquées, seules
ou en complément de traitements allopathique.
Au début de l’ouvrage, le lecteur découvrira un rappel
général indispensable pour appréhender de façon
satisfaisante les principes de base de l’homéopathie.
Ensuite, chapitre après chapitre, sont décrites
les pathologies de la sphère buccodentaire pouvant
relever de traitements homéopathiques. δ
Auteur: Florine BOUKHOBZA
Editeur: CDP
Collection: Guide Clinique | 07/2010
Gouttières thermoformées
orthopédiques et orthodontiques
Cette troisième édition de l’ouvrage présente une
iconographie particulièrement enrichie: la fi nesse
des modelés a été poussée au plus loin, comme le
choix des couleurs, afi n de donner à cet ouvrage sa
plus grande utilité. La pédagogie du geste devient
d’une extrême précision, tant par la concision
du style que par l’image dessinée, schématisée,
photographiée ou radiographiée. δ
Auteur: Marc AMORIC
Editeur: EDP SCIENCES
Collection: Repères | 06/2010

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Les résultats des études cliniques ont
montré que, par rapport à une autre
brosse à dents pour enfant, Sonicare
For Kids supprime jusqu’ à 75 % de
plaque dentaire en plus dans les endroits
les plus difficiles d’accès. Elle convient
parfaitement aux enfants âgés de 4 à
10 ans et n’irrite pas la bouche. 1,2
Ce n’est donc pas une surprise que
91 % des parents interrogés, exerçant
en tant que dentistes, aient choisi le
modèle Sonicare For Kids pour leurs
propres enfants. 3
Sonicare For Kids se caractérise par des fonctions très innovantes,
comme, par exemple :
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RELATIONS PATIENTS-DENTISTES [4]
Le stress au cabinet dentaire:
transmission parent-enfant
Il est habituel d’entendre le père ou la mère dire à son enfant: ça ne fait pas
al, n’ait pas peur... Ou , avec trop d’autorité: écoute , reste tranquille , je n’aime
pas tes bêtises.... En fait, aussi troublant que cela paraisse , il faudrait savoir
que l’effet contraire se produira dans 70% des cas et vous verrez des larmes
perler sur la douce joue de cet être si fragile.
Que se passe t-il? D’abord, il faut comprendre que l’enfant se dit toujours
que les grandes personnes sont des menteurs et qu’ils diront toujours le
contraire de ce qui doit se produire en réalité. Pour preuve, votre enfant
cherchera à toucher l’objet que vous lui
«
défendiez. Juste pour comprendre ou
pour savoir. Ensuite, l’on se prend à dire
à son enfant pour le mettre sur le droit
chemin, «si tu fait ceci ou cela, le docteur
va te piquer».Alors, cet enfant si intelligent
déduira qu’aller chez le médecin-dentiste
représente une punition. Enfi n, il s’agit de
comprendre une fois pour toute que son
médecin-dentiste est mieux outillé pour comprendre et expliquer à l’enfant
ce qu’il a et ce qu’il fera.
Le parent a
La signifi cation de ce comportement? Dans 60% des cas, ce parent a luimême
peur des soins au cabinet, redoute le mal. Si vous l’installez dans la
salle de soin, vous observerez qu’à chaque son d’un instrument, il tressaille,
cherche à savoir ce que vous faites à son enfant, en plus de répéter: reste
tranquille.
Une étude, abordant l’approche psychologie de l’enfant au cabinet
dentaire, et publié par un collège de chercheurs universitaires de Paris et de
Chez le dentiste :
- Docteur, combien ça va me coûter pour me
faire retirer cette dent ?
- 300 francs.
- 300 francs pour quelques minutes de
travail ! Ben vous vous ne vous embêtez pas,
dîtes-moi.
- Je peux l’extraire très lentement si vous
préférez...
lui-même peur. »
28 | 29
Nantes, a démontré que l’expérience dentaire constitue, pour l’enfant, une
épreuve plus ou moins diffi cile à surmonter. Pour y faire face, il adopte des
comportements variables en fonction de son évolution psychique, de sa
personnalité, de son environnement et de son histoire. Parfois, ses attitudes
rendent impossibles les soins dentaires, ou limitent leur qualité, donc leur
pérennité. Ces comportements non coopérants peuvent avoir pour origine
les peurs-anxiétés, mais aussi révéler des rapports éducatifs, fruits des
transformations de la société.
Une approche psychologique adaptée est
alors nécessaire. Un certain nombre de
techniques comportementales peuvent
venir appuyer la participation de l’enfant
aux soins. Cependant, pour conserver la
reconnaissance de l’enfant comme sujet
et non comme objet de soins, une approche
plus humaniste que technique semble
préférable. Ainsi, le praticien faisant preuve
d’empathie, d’authenticité, usant de ses capacités de communication et
d’écoute peut proposer à l’enfant et à ses parents un contrat de soins. Celuici
prend en compte la responsabilité du jeune patient et se présente sous
une forme «demande-promesse» dans laquelle chacune des parties en cause
doit tenir ses engagements. Les termes de ce contrat s’adaptent aux étapes
de l’évolution de l’enfant devenu partenaire. Les parents sont associés.
Une approche empathique contribue à l’établissement d’une relation
praticien-enfant-parents de qualité. Elle rend les soins dentaires
plus acceptables pour l’enfant et lui assure un avenir dentaire
favorable. δ

VITE DIT
Certains gènes favoriseraient la carie
Une nouvelle recherche suggère que des variations dans les gènes du
goût sont associées au risque de carie dentaire. Une étude pilotée par
la British Dental Health Foundation et dont les résultats, publiés dans
le dernier Journal of Dental Research, permettent d’identifi er des gènes
clés qui peuvent expliquer la susceptibilité de certains patients à la carie
dentaire. Une piste importante pour pouvoir envisager la mise en place
Une manifestation, un congrès, une assemblée? Dental
Suisse est là pour en parler! Envoyez-nous vos invitations!
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Sociétés cantonales, régionales,
romandes, faîtières: cette revue
est la vôtre! Donnez-nous
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nous les publierons avec plaisir.
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patients, des activités de vos
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PETITES ANNONCES GRATUITES
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ou matériel à remettre, etc. Ces petites
annonces sont gratuites. N’hésitez pas à
visiter régulièrement notre site!
de soins préventifs spécifi ques pour les patients identifi és à risque. Cette
étude a recruté les familles pour la collecte d’échantillons biologiques et
rapproché l’analyse de ces échantillons de données démographiques et
cliniques d’évaluation en santé bucco-dentaire dont le taux de survenue
de caries dentaires. Des tests pour chaque gène ont été effectués pour
les trois stades du développement dentaire, premières dents, la dentition
mixte et dentition adulte. [Texte complet en lien sur www.dental-suisse.ch]
Le soleil en guise de pâte dentifrice
Utilisée pour se laver, se chauffer ou manger, l’énergie solaire pourrait
bientôt nous permettre de nous brosser les dents sans dentifrice. Le Dr
Kunio Komiyama, émérite professeur de médecine dentaire de l’Université
du Saskatchewan (Canada), a présenté ce projet en juillet dernier, lors du
congrès de la Fédération Internationale des dentistes (FDI) qui s’est tenu à
Dubaï, la Soladey-J3X. Parce que cette brosse à dents ionique n’utilise pas
du tout de dentifrice. En effet, un capteur solaire situé dans le manche de
la brosse absorbe des photons de la lumière ambiante et s’en sert pour
ioniser de l’eau et déstabiliser la plaque qui couvre les dents. Un petit coup
de brosse est alors suffi sant pour détacher cette plaque de la surface des
dents, sans l’aide d’un produit.
Soins dentaires à vendre sur internet
Trouvera-t-on bientôt des soins dentaires à vendre sur le site internet Ebay?
À l’heure où les cliniques de traitements dentaires à l’étranger low
cost rivalisent d’offres alléchantes, un nouveau mode de diffusion de
soins et traitements dentaires à bas coût vient de voir le jour aux États-
Unis. Le site FairCare (qui peut être traduit par «soins au juste prix»)
est une plate forme de vente de prestations médicales et dentaires.
Des professionnels, médecins, chirurgiens, spécialistes incluant des
dentistes et des hygiénistes, mettent en ligne des proposition de soins
ou de traitement à des tarifs attractifs.
Impressum
Dental Suisse
Revue dentaire suisse romande
www.dental-suisse.ch
Editeur:
Jean-Marie Martin, Belmont-sur-Lausanne
Rédacteur en chef:
Jean-Jacques Frutiger
jj.frutiger@dental-suisse.ch
Mobile +41 79 635 02 89
Team de rédaction:
Jean-Jacques Frutiger, Jean-François Thilo,
Catherine Schubert
Régie d’annonces:
Jean-Jacques Frutiger
jj.frutiger@dental-suisse.ch
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Layout | Prépresse:
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Impression:
Imprimerie Gasser SA, 2400 Le Locle
Parution: 4 fois l’an

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