La Croix, l'Eglise et le conflit Paul Blomme - Mission Chrétienne ...
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L037. <strong>La</strong> <strong>Croix</strong>, <strong>l'Eglise</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>conflit</strong>. - 5 - http ://www.paro<strong>le</strong>devie.org<br />
L'ancienne histoire était fondée sur la perspective d'un temps nouveau, qui serait concentré sur <strong>le</strong>s<br />
institutions d'Israël, Jérusa<strong>le</strong>m, <strong>le</strong> Temp<strong>le</strong>, la Loi, <strong>le</strong> Sabbat. <strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> histoire est basée sur<br />
l'inimitié, démontrée à la <strong>Croix</strong>, de tout ce système.<br />
El<strong>le</strong> est centrée maintenant sur une nation spirituel<strong>le</strong>, une Jérusa<strong>le</strong>m cé<strong>le</strong>ste, qui n'a pas été "faite<br />
de main d'homme", une "loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ" <strong>et</strong> un "repos de Sabbat", réservé au<br />
peup<strong>le</strong> nouveau. Le voilà, <strong>le</strong> Christianisme selon <strong>le</strong> Nouveau Testament, selon la révélation que <strong>Paul</strong><br />
eut du Fils de Dieu en lui.<br />
Résumons :<br />
Nous reconnaissons p<strong>le</strong>inement que la réel<strong>le</strong> occasion de la rédaction de c<strong>et</strong>te épître aux Galates<br />
était, <strong>et</strong> est toujours, la question de savoir quel est pour l'homme, <strong>le</strong> seul moyen de s'approcher de<br />
Dieu <strong>et</strong> d'être agréé par Lui. C<strong>et</strong>te question fondamenta<strong>le</strong> est ici victorieusement débattue, toute<br />
équivoque est <strong>le</strong>vée, <strong>et</strong> rien ne pourra infirmer <strong>le</strong>s conclusions de c<strong>et</strong>te épître.<br />
Or, même si nous avons accepté tout ce qui précède, nous ne sommes toujours pas à l'abri de<br />
certains <strong>conflit</strong>s. Comment se fait-il, qu'après avoir accepté c<strong>et</strong>te doctrine fondamenta<strong>le</strong> <strong>et</strong> l'avoir<br />
fixée dans ses artic<strong>le</strong>s de foi, <strong>le</strong> Christianisme connaisse tant de <strong>conflit</strong>s ? Le Christianisme primitif<br />
lui-même, bien qu'ayant accepté ce fondement, nous renvoie l'écho de certaines divergences.<br />
Or, en regardant de plus près la controverse qui agite c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, nous constatons que ce n'est pas<br />
seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fondement qui devait être purifié, mais ce que l'on m<strong>et</strong>tait dessus éga<strong>le</strong>ment. Les<br />
apôtres dans ce domaine, même Pierre <strong>et</strong> Jacques, manquaient parfois de franchise (voyez ch.<br />
2 :11-14).<br />
Les principaux d'entre eux étaient en désaccord, non pas sur la doctrine, mais sur ce qui était <strong>le</strong>ur<br />
vraie position dans <strong>le</strong> secr<strong>et</strong> de <strong>le</strong>ur cœur. Extérieurement <strong>et</strong> de manière doctrina<strong>le</strong>, ils ne<br />
contestaient rien, mais dans <strong>le</strong>s profondeurs de <strong>le</strong>ur constitution religieuse, une draconienne<br />
"circoncision," coupure <strong>et</strong> séparation, n'avait pas encore été consumée.<br />
Ils étaient encore attachés à <strong>le</strong>ur naissance, à <strong>le</strong>ur formation, <strong>le</strong>ur tradition, <strong>le</strong>ur hérédité, <strong>le</strong>ur<br />
héritage.<br />
Chez <strong>Paul</strong>, qui avait connu un enracinement plus absolu dans <strong>le</strong> Judaïsme, qui l'avait absorbé plus<br />
qu'eux tous (1 :11-14), c<strong>et</strong>te coupure radica<strong>le</strong>, c<strong>et</strong>te opération de chirurgie spirituel<strong>le</strong>, était chose<br />
faite. Les reliquats du Judaïsme historique <strong>et</strong> <strong>le</strong>s survivances de la religion naturel<strong>le</strong>, se heurtant à<br />
l'émancipation absolue <strong>et</strong> définitive par la <strong>Croix</strong>, provoquèrent un <strong>conflit</strong> dont la véritab<strong>le</strong> cause<br />
était la menace de voir s'altérer la vraie nature du Christianisme, l'Evangi<strong>le</strong>.<br />
C'était la dangereuse insinuation d'un mélange, dont Dieu avait formel<strong>le</strong>ment condamné <strong>le</strong> principe<br />
sous l'ancienne alliance, en interdisant de labourer avec un bœuf <strong>et</strong> un âne attelés ensemb<strong>le</strong>, ou de<br />
porter un vêtement tissé de laine mêlée de coton. <strong>Paul</strong>, en raison du labourage profond qu'avait<br />
opéré la <strong>Croix</strong> dans son être <strong>le</strong> plus intime, perça à jour c<strong>et</strong>te menace contre la pur<strong>et</strong>é du<br />
Christianisme, <strong>et</strong> se <strong>le</strong>va pour assurer "la défense de l'Evangi<strong>le</strong>."<br />
Nous débouchons ainsi sur <strong>le</strong> <strong>conflit</strong> séculaire, non seu<strong>le</strong>ment entre la Loi <strong>et</strong> la Grâce, mais entre la<br />
vraie nature du Christianisme <strong>et</strong> <strong>le</strong>s éléments qui lui ont été ajoutés. I1 y a des gens que l'on<br />
appel<strong>le</strong> Chrétiens, qui n'ont aucune expérience de la nouvel<strong>le</strong> naissance <strong>et</strong> de la régénération, pas<br />
plus que d'une connaissance personnel<strong>le</strong> du Seigneur ou d'une marche personnel<strong>le</strong> avec Lui. Et il y<br />
en a beaucoup dont la conduite, la tenue <strong>et</strong> <strong>le</strong>s fréquentations son non seu<strong>le</strong>ment un reniement de<br />
Christ, mais un défi à la décence. <strong>La</strong> nomenclature des écarts va de la religion de simp<strong>le</strong> tradition<br />
jusqu'à la mondanité sans voi<strong>le</strong>, avec des degrés <strong>et</strong> des nuances intermédiaires.<br />
Nous terminons donc en disant que <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> enjeu de la batail<strong>le</strong> qui est engagée, c'est la<br />
sauvegarde de la vraie nature du Christianisme. Ce qu'il nous faut, ce sont des hommes "dont <strong>le</strong>s<br />
yeux ont vu <strong>le</strong> Roi," des hommes qui peuvent dire en toute vérité : "Il a plu à Dieu de révé<strong>le</strong>r Son<br />
Fils en moi ", des hommes qui auront un fardeau sur <strong>le</strong> cœur : "défendre la pur<strong>et</strong>é de l'Evangi<strong>le</strong>", <strong>et</strong><br />
qui ne recu<strong>le</strong>ront pas devant <strong>le</strong> prix à payer pour <strong>le</strong> témoignage de Jésus.<br />
C'est au sein du "Christianisme" qu'ils se heurteront aux oppositions qui <strong>le</strong>s feront <strong>le</strong> plus souffrir.<br />
Il en a toujours été ainsi.<br />
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